12.02.19 Reynders met la lutte contre lutilisation des enfants soldats à lordre du jour des Nations Unies (Aff. Etr.)
Mettre fin au recrutement et à l’utilisation d’enfants soldats est une priorité de longue date de la politique étrangère belge. Avec cette réunion, le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères et de la Défense Didier Reynders souhaite remettre cette question à l’ordre du jour, entre autres avec des témoignages et des exemples concrets venants de République centrafricaine. Même dans des situations d’extrême difficulté d’accès, il est essentiel de pouvoir amener les parties belligérantes à un dialogue constructif et de les convaincre de libérer les enfants.
Plus de vingt ans après le rapport Machel sur l’impact des conflits armés sur les enfants, le sujet requiert encore toute l’attention et la mobilisation possibles. Des dizaines de milliers d’enfants sont utilisés aujourd’hui comme combattants, et sont souvent également victimes d’autres abus. Beaucoup d’entre eux, surtout des filles, sont notamment victimes de violences sexuelles.
L’implication d’enfants dans les conflits armés n’est pas inévitable. Le recrutement d’enfants résulte de choix conscients et inconscients d’adultes. L’exploitation flagrante d’enfants au cours de conflits armés peut être éliminée mais demande une action et une pression politique continues, à laquelle la Belgique s’engage.
Notre pays joue un rôle de premier plan sur cette question depuis longtemps. Dans le cadre de son mandat au Conseil de sécurité en 2019-2020, la Belgique préside le groupe de travail du Conseil de sécurité sur les enfants dans les conflits armés. Elle mènera au cours des prochains mois les négociations sur la réponse à apporter aux violations des droits des enfants, notamment au Myanmar, en Syrie, au Yémen, en Afghanistan, en Irak et en République centrafricaine.
La Belgique s’engage dans la lutte contre les violations des droits des enfants de nombreuses manières, qui ne se limitent pas au Conseil de sécurité. La Belgique fournit ainsi un soutien financier important au « mécanisme de surveillance et de rapportage » de l’UNICEF, qui recueille des informations au sujet des violations des droits des enfants dans les conflits armés. Faire connaître ces violations et en exposer les responsables sont en effet des étapes essentielles dans la résolution de ces situations. La Belgique est également membre d’un groupe de pays qui luttent ensemble contre les violations des droits des enfants dans les conflits armés. Elle préside ce groupe à Genève. La Belgique continue également à s’engager sur la question au sein de l’UE et de l’OTAN.
Source: communique de presse Didier Reynders, 12.02.19