30 07 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (CongoForum)

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Sommaire

A 13 h 30, en ce mardi 30 juillet 2019, les journaux et autres organes d’information ayant actualisé leurs sites à Kinshasa se comptaient sur les doigts d’une seule main. Puis tout s’est débloqué pour constater ube fois de plus l’absence de véritables nouvelles concernant la « coalition » et le gouvernement qu’elle est censée mettre sur pieds. Une coalition qui ne tient plus que par la volonté de deux hommes, Félix Tshisekedi et Joseph Kabila, jusqu’à ce jour partenaires dans une coalition qui contient curieusement les ingrédients d’une cohabitation qui ne dit pas son nom.

Cohabitation

Le Potentiel titre « Les nouveaux « équilibres » du pouvoir : Présidence à Fatshi, Gouvernement et Parlement à Kabila »

« L’élection du bureau définitif du Sénat a donné la forme à l’architecture institutionnelle de la troisième législative de la 3ème République. Le rapport des forces politiques en présence penche en faveur du FCC. Malgré son échec à l’élection présidentielle du 30 décembre 2018, Joseph Kabila a, tel un orfèvre, arraché à son tombeur, deux auréoles, à savoir le Parlement et le gouvernement. Dans ce nouvel ordre institutionnel, il devance Fatshi de plusieurs coudées.

Les bureaux de deux Chambres du Parlement affichent complets. Avec l’élection, samedi dernier, du bureau définitif du Sénat, le FCC a réussi à consolider son hégémonie au Parlement. La plateforme politique de Joseph Kabila a désormais le contrôle de deux Chambres, avec d’un côté, Jeanine Mabunda à l’Assemblée nationale, et de l’autre, Alexis Thambwe Mwamba au Sénat.

Tout comme, sur les 14 postes de bureaux de deux Chambres du Parlement, Joseph Kabila s’est adjugé de 11 postes majeurs, soit six (6) au Sénat et cinq (5) à l’Assemblée nationale. C’est donc une majorité confortable qui devait nettement jouer en faveur du FCC lorsque les deux Chambres se réuniront en congrès pour trancher sur une question d’intérêt national.

Au-delà du Parlement, Joseph Kabila dispose également d’une assise solide au gouvernement, où il a fait nommer Sylvestre Ilunga Ilunkamba, estampillé PPRD, au poste de Premier ministre. Dans la composition du gouvernement, le FCC jouit aussi d’un net avantage numérique par rapport au CACH, son partenaire à la coalition.

Si l’on s’en tient au principe constitutionnel qui exige que la composition du gouvernement prenne en compte la « représentativité nationale », le FCC est assuré d’avoir le contrôle du tiers du gouvernement Ilunga Ilunkamba. Un avantage à mettre à l’actif de Joseph Kabila, autorité morale du FCC.

Le nouvel ordre institutionnel

Que reste-t-il alors à Félix Tshisekedi ? Selon toute vraisemblance, le président de la République ne se contente que de la présidence de la République, seule moisson des élections générales du 30 décembre 2018. En effet, la grise part – en tout cas la partie la plus juteuse où se concentre le vrai pouvoir – revient au FCC de Joseph Kabila. Dans ses mains, Joseph Kabila tient les commandes non seulement du gouvernement, mais surtout de deux Chambres du Parlement.

Dans cette architecture institutionnelle, Félix Tshisekedi ne peut rien entreprendre sans se référer à Joseph Kabila. A dire vrai, le chef de l’Etat est lié. Face à Kabila, Félix Tshisekedi est une proie politique facile à abattre. Le choix de deux ressortissants de l’aile dure du FCC aux commandes de deux Chambres du Parlement en est une belle illustration.

Autrement dit, les nouveaux équilibres du pouvoir seront en perpétuel ballotage, dont le gagnant sera sans nul doute Joseph Kabila. Que vaut un chef de l’Etat sans majorité au Parlement ? C’est tout le problème. Car, il devra se plier, de temps en temps, aux exigences du FCC s’il ne veut pas être emporté par un éventuel ouragan.

Dans l’organisation et l’exercice du pouvoir tel que défini dans la Constitution du 18 février 2006, le président de la République n’a d’influence dans la marche de l’Etat que s’il dispose au préalable d’une majorité à l’Assemblée nationale, d’où est issu le Premier ministre. Il se fait que Félix Tshisekedi n’a pas pu réunir cette majorité au terme des législatives nationales du 30 décembre 2018. Il s’est donc retrouvé dans l’obligation de composer avec le FCC dans le cadre d’une coalition gouvernementale où le FCC pèse plus que le CACH au vu du nombre de députés nationaux obtenus par chacune des parties.

Ce déséquilibre, le FCC l’a capitalisé en s’imposant à la tête des bureaux de deux Chambres du Parlement. Au grand dam du CACH. Ce schéma risque de marquer la gestion de l’Etat jusqu’en 2023.

A tout prendre, dans le deal qui lie le FCC et le CACH, Félix Tshisekedi a pris pied sur des bases glissantes. Les institutions vont fonctionner au rythme des instructions que donnera l’autorité morale du FCC, Joseph Kabila. Celui-ci est capable de pourrir le mandat de Félix Tshisekedi, s’il sent que ses intérêts sont menacés. Une situation désastreuse qui pourra entraîner la RDC dans une crise politique indescriptible. Est-ce que les deux parties seront en mesure d’éviter ce scénario apocalyptique ? Wait and see ».

Gouvernement

Le Bulletin de l’ACP affiche en couverture : « Constitution d’une coalition politique entre le CACH et le FCC ».

A ce sujet, le bulletin quotidien fait savoir que les coordonnateurs des plates-formes Cap pour le Changement (CACH) et Front Commun pour le Congo (FCC) ont annoncé la constitution d’une coalition politique entre les deux grandes forces politiques de la RDC au terme des négociations entamées dont la cérémonie de signatures des documents est intervenue lundi au Fleuve Congo Hôtel dans la commune de la Gombe.

Le Phare rapporte à la Une «  FCC-CACH : accord de coalition enfin signé ».

Selon ce quotidien , le FCC et le CACH ont finalement signé hier lundi 29 juillet 2019, autour de 23 heures, l’Accord de coalition devant leur permettre de gouverner le pays ensemble, pour en principe 5 ans. L’événement a eu pour cadre Kempeski Fleuve Congo Hôtel, dans la commune de la Gombe,

La Prospérité s’exclame à la Une : « Ilunga Ilunkamba : les consultations démarrent aujourd’hui ! »

Ce quotidien rappelle que prévue pour ce lundi 29 juillet 2019, la publication du Gouvernement Ilunga Ilunkamba devra attendre. A la place, c’est plutôt l’Accord de coalition FCC-CACH qui a été signé hier, à Fleuve Congo Hôtel, par les deux parties, avant de le remettre officiellement au Premier Ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba.

Bien avant, note La Prospérité le Chef de la délégation du FCC, le Prof. Néhémie Mwilanya a lu un bref mot de circonstance, avant que Jean-Marc Kabund, Chef de la délégation de Cach ne puisse dévoiler le contenu de cet accord. Puis, c’était l temps pour la signature proprement-dite dudit Accord par les hauts cadres de ces deux plateformes politiques coalisées.

L’Avenir qui consacre sa grosse manchette à la fin des négociations CACH-FCC, titre par ailleurs que Sylvestre Ilunga commence ses consultations. Le quotidien de l’avenue Bas-Congo fait savoir que l’attente aura été très longue pour permettre aux deux alliés, le Cap pour le Changement, CACH, et le Front commun pour le Congo, FCC, d’annoncer la fin de leurs tractations.

Selon lui, les conclusions ont été rendues publiques hier tard dans la soirée, dans un hôtel de la place. Et le journal de poursuivre, l’on retient que ce Gouvernement que va diriger le Premier ministre Ilunga Ilunkamba comprendra 65 membres dont 48 ministres et 17 vice-ministres en raison de 23 postes ministériels pour le CACH et 42 pour le FCC.

Depeche.cd parle de quatre résolutions phares des négociations entre le FCC et le CACH. « En effet, l’effectivité de la coalition pour gouverner ensemble ; la mise en place d’un programme commun ; la formation d’un Gouvernement commun qui comprendra 65 ministères dont 23 pour le CACH et 42 pour le FCC ; la création d’un comité de suivi des mesures d’application du programme commun, telles sont les résolutions de plusieurs mois de négociations entre les deux premières forces politiques de la RDC », précise le media.

Ces documents sanctionnant la fin de ces négociations ont été signés devant le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, qui va désormais entrer en danse pour démarrer dès ce mardi ses consultations, renchérit La Prospérité.

« Prévue pour hier lundi 29 juillet 2019, la publication du Gouvernement Ilunga Ilunkamba devra attendre. A la place, c’est plutôt l’Accord de coalition FCC-CACH qui a été signé à Fleuve Congo Hôtel, par les deux parties, avant de le remettre officiellement au Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba », précise le quotidien.

Mediacongo.net titre « FCC et CACH officialisent leur coalition !

« Après plus de 7 mois de négociation en vue de former un gouvernement, la coalition du président actuel Félix Tshisekedi (CACH) et le FCC, la plateforme politique du président honoraire Joseph Kabila, sont parvenues à s’accorder sur la mise en place du prochain gouvernement. Pour l’occasion, les 2 plateformes politiques ont scellé leur accord lors d’une réunion qui s’est déroulée jusque tard dans la soirée au Kempinski Hôtel Fleuve Congo.

« Les forces politiques CACH et FCC… annoncent l’effectivité de leur coalition, par la mise en place d’un accord de gouvernement », a annoncé ce soir en conférence de presse, le premier vice-président de l’Assemblée nationale, en conclusion des négociations entre les plateformes politiques du président actuel, Félix Tshisekedi, et celui de son prédécesseur, Joseph Kabila.

« réformes institutionnelles et amélioration des conditions de vie de la population »

Ce gouvernement sera composé « de 65 membres dont 46 ministres dont 23 pour le CACH et 42 pour le FCC », a précisé Jean-Marc Kabund, qui conduisait la délégation de Cap Pour le Changement, avant d’affirmer que cette coalition aura comme objectif des « réformes institutionnelles et des politiques visant à mener à l’amélioration des conditions de vie de la population » et notamment dans « la création des conditions propices à une croissance économique forte et durable », mais également dans la consolidation de « la démocratie et la bonne gouvernance » en luttant contre la corruption.

Cet accord de gouvernement prévoit des « principes devant guider le Premier ministre pour former le futur gouvernement qui sera nommé par le président de la République et suivant un « programme commun de gouvernement CACH-FCC », informe le coordonnateur du FCC, Néhémie Mwilanya.

« Un comité de suivi paritaire veillera au respect des dispositions prises par les négociateurs » annonce aussi le chef de la délégation du FCC.

Le Premier ministre Ilunga Ilunkamba, nommé depuis le 20 mai dernier, était présent à la conférence de presse. Après la signature, les documents ont été officiellement remis au Premier ministre ».

Forum des As titre « Enfin, les négociations FCC-CACH livrent leurs secrets / L’équipe sera composée de 48 ministres et 17 vice-ministres, à raison de 43 postes pour le FCC et 22 pour CACH ».

« Enfin, les négociations FCC-CACH autour de la formation du Gouvernement Ilunga Ilunkamba, livrent leur secret. L’Equipe sera composée de 48 ministres et 17 vice-ministres. Soit un total de 65 membres. La clef de répartition prévoit 42 postes pour le FCC et 23 pour la plateforme CACH. C’est ce qui ressort de l’accord de formalisation de la coalition FCC-CACH, dont la signature a eu lieu au cours d’une brève cérémonie organisée tard dans la nuit d’hier lundi 29 juillet, au Kempinski Fleuve Congo Hôtel (FCH).

C’est dans une atmosphère visiblement détendue, que les chefs de délégations deux camps ont apposé leurs signatures au bas dudit accord. Il s’agit de Néhémie Mwilanya et Emmanuel Ramazani Shadary pour le FCC. Par contre, côté CACH, le même texte a porté les paraphes respectivement de Jean-Marc Kabund et d’Augustin Kabuya. Aussitôt après sa signature par les deux parties, le document a été remis au Premier ministre Sylvestre Ilunga llunkamba qui devra s’en inspirer pour la formation de son Gouvernement, attendu dans  » très bientôt « , rassurent les négociateurs.

Au-delà de l’entente trouvée sur le nombre de postes ministériels et la clef de répartition subséquente, le FCC et CACH se sont mis d’accord sur un programme commun de gestion. Pas donc la moindre surprise, dans la mesure où les deux forces ont convenu de former une coalition pour gérer la RD Congo pendant le quinquennat en cours de Félix Tshisekedi.

Quand on sait que le FCC a la majorité parlementaire et que CACH a la majorité présidentielle, les choses se seraient passées autrement, si les deux plateformes avaient opté pour une cohabitation.

Lire ci-dessous, le texte du désormais Accord du Kempinski Fleuve Congo Hôtel ».

MOT DE CIRCONSTANCE A L’OCCASION DE LA CONCLUSION DES NEGOCIATIONS FCC-CACH EN VUE DE LA FORMATION D’UN GOUVERNEMENT DE COALITION

Mesdames et Messieurs de la Presse,

Chers compatriotes.

Comme annoncé à travers vos médias, les deux forces politiques composant la majorité parlementaire, à savoir le Front Commun pour le Congo et le Cap pour le Changement), en sigle respectivement FCC et CACH, ont bouclé, tard dans la nuit de jeudi à vendredi derniers, leurs consultations qu’elles viennent de sanctionner par un procès-verbal circonstancié de clôture des négociations.

Il ressort des conclusions de ces travaux, une déclaration politique importante annonçant, d’une part, la constitution d’une coalition politique entre le Front Commun pour le Congo et le Cap pour le Changement, et d’autre -part, les principes devant guider Son Excellence Monsieur le Premier Ministre à former son Gouvernement sous peu, avant de le soumettre à la sanction de Son Excellence Monsieur le Président de la République.

Il est bon de préciser qu’une décision conjointe séparée met en place un Comité de Suivi de l’Accord de coalition susvisé, constitué de manière paritaire.

En définitive, au nom de tous mes collègues négociateurs du CACH et du FCC, je voudrais ici rendre un hommage mérité à Son Excellence Monsieur le Président de la République Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO et à son prédécesseur, Son Excellence le Président honoraire Joseph KABILA KABANGE, les deux chefs de files de notre coalition, pour leur sens élevé de patriotisme qui a permis, non seulement d’offrir à notre pays la première alternance démocratique pacifique, mais également, l’aboutissement heureux de ces longues négociations.

Toute notre gratitude enfin à notre population et à nos militants respectifs pour leur confiance et leur patience, ainsi que pour leur soutien inestimable dont la coalition FCC-CACH aura encore tant besoin.

Mesdames et Messieurs, je vous remercie.

Prof. Néhémie MWILANYA WILONDJA, Coordonnateur

DECLARATION SOLENNELLE ANNONÇANT LA CONSTITUTION D’UNE COALITION POLITIQUE ENTRE LE CAP POUR LE CHANGEMENT (CACH) ET LE FRONT COMMUN POUR LE CONGO (FCC)

LES FORCES POLITIQUES CACH ET FCC,

Soucieuses de préserver, dans l’intérêt supérieur de la Nation, les acquis mémorables de la passation pacifique inédite de pouvoir du 24 janvier 2019, entre Son Excellence Joseph KABILA KABANGE, Président de la République sortant et Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République entrant ;

Considérant l’aspiration du peuple congolais à la paix, au progrès et au mieux-être, telle qu’exprimée lors des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales ;

Constatant qu’au terme des élections du 30 décembre 2018, le peuple congolais a élu, Président de la République, le candidat du CACH et accordé au FCC, une large majorité tant à l’Assemblée Nationale, au Sénat que dans les Assemblées provinciales ;

Tenant à prévenir les crises politiques qui, en cas de cohabitation, pourraient, dans notre jeune démocratie, bloquer dangereusement le fonctionnement des Institutions nationales et provinciales, réduisant à néant les chances de rencontrer l’aspiration légitime du peuple sus-rappelée;

Déterminées à éradiquer la pauvreté, indigne d’un pays comme la RDC; Engagées à préserver l’indépendance l’unité et la stabilité du pays, en consolidant la démocratie, l’Etat de droit, l’autorité de l’Etat et la bonne gouvernance, dont la lutte contre la corruption ;

Résolues à cet effet, à mettre en oeuvre des réformes institutionnelles ainsi que des politiques publiques propres à créer les conditions propices à une croissance économique forte, durable et aux bénéfices équitablement partagés ;

Réaffirmant leur attachement commun aux valeurs du patriotisme au plan politique et de la social-démocratie au plan économique et social;

Conscientes de leurs responsabilités devant Dieu, la Nation et la postérité ;

Proclament ce qui suit :

1. L’effectivité de la COALITION CACH-FCC pour gouverner ensemble ;

2. L’adoption d’un Programme Commun de Gouvernement CACH-FCC;

3. La mise en place d’un Gouvernement de coalition CACH-FCC ;

4. La mise sur pied d’un Comité de Suivi de la mise en œuvre de l’Accord de Coalition.

S’agissant plus précisément du Gouvernement, les deux parties ont convenu et arrêté de procéder à la formation d’un Gouvernement de coalition comprenant, hormis le Premier Ministre, 65 membres dont, 48 Ministres et 17 Vice-Ministres, à raison de 23 postes au total pour le CACH et de 42 postes au total pour le FCC.

Fait à Kinshasa, le 29 juillet 2019

(s) Pour le FCC Prof. Néhémie MWILANYA WILONDJA Coordonnateur

Pour le CACH Jean Marc KABUND Coordonnateur »

En résumé, on a remué beaucoup d’air, mais on n’en sait toujours pas plus long….

Provinces

La Tempête des Tropiques annonce« Massacre de Kamanyola : la justice pour les victimes exigée »

« Human Rights Watch tient à un procès équitable devant crédibiliser les instances judiciaires de la RDC.

Dans un communiqué du lundi 29 juillet 2019, Human Rights Watch(HRW) exige la justice pour les victimes du massacre de Kamanyola survenu en 2017, où 38 réfugiés burundais ont été tués par les forces de la défense et de sécurité congolaises.

Le procès de cette affaire s’est ouvert le 28 juin 2019, mais HRW regrette que cette audience ne soit passée sans la participation des survivants de ce massacre de Kamanyola. Pourtant signale Human Rights Watch que près de 40 survivants burundais, témoins et membres des familles vivant en RDC, ont indiqué à leur collectif d’avocats qu’ils sont prêts à témoigner au tribunal.

L’audience publique de ce dossier devrait reprendre le lundi 29 juillet dernier. C’est pourquoi, le HRW, par l’entremise de son directeur en charge de l’Afrique centrale, Lewis Mudge, exige un procès équitable.

« Un procès équitable pour le massacre de Kamanyola est capital pour la justice et pour les victimes », a expliqué Lewiw Mudge. « Les responsables de ce carnage devraient être dument punis et les victimes devraient recevoir des réparations adéquates », a-t-il martelé.

Pour rappel, le 15 septembre 2017, les forces de sécurités congolaises avaient tirées à plusieurs reprises sur près de 2.000 demandeurs d’asile qui manifestaient à Kamanyola, dans la province du Sud Kivu. Le HRW a dénombré plus 15 femmes tuées, ainsi que 22 hommes et d’une jeune fille de 12 ans.

Cette organisation signale que plus de 100 personnes ont été tabassées, pourtant la MONUSCO avait disposé d’une base à quelques centaines de mètres de ces incidents, elle n’était pas intervenue, lors que la fusillade se poursuivait.

L’association signale que peu après ces meurtres, un procureur militaire a arrêté et mis en examen avec cinq membres du personnel militaire, dont le colonel assurant le commandement des forces armées à Kamanyola, et un officier de police qui s’est enfui après avoir obtenu une libération conditionnelle.

Mettre fin aux atrocités de masse

En effet, HRW a enquêté sur cet incident et avait observé les procédures judiciaires, en interrogeant plus 50 personnes, dont des témoins, des activistes, des journalistes, des membres des forces de sécurité et des fonctionnaires du gouvernement de la RDC et de la MONUSCO.

« Les autorités congolaises devraient prendre les mesures nécessaire pour faire en sorte que le procès de Kamanyola soit crédible et impartial », a conclu Lewis Mudge. Et de poursuivre, « le traitement de cette affaire est important, non seulement pour les victimes, mais aussi pour mettre fin aux atrocités de masse commises par les forces de sécurité congolaises dans tout le pays ».

Le Potentiel titre « Après un cycle électoral tendu, le Sankuru au bord de la terreur »

« C’est dans la douleur que l’assemblée provinciale du Sankuru a procédé, le 20 juillet, à l’élection de son gouverneur. Face à Lambert Mende, poids lourd du FCC, c’est l’indépendant Stéphane Mukumadi qui a créé la surprise en accédant au gouvernorat de la province. Au-delà de cette victoire, le climat n’est pas tendre entre le PPRD et le CCU, deux partis du FCC. Un volcan endormi couve dans le Sankuru. Il faut craindre une éruption à tout moment. Le gouvernorat doit s’impliquer pour le retour à une paix durable dans le Sankuru.

Bien avant ce scrutin, des tensions étaient vives dans le Sankuru, principalement dans la ville de Lodja. 48 heures avant l’élection du gouverneur, M. Moïse Kondema Wamu, chef de groupement Lolema, cousin direct du député national Jean-Charles Okoto, a été assassiné. Ce qui a créé la stupeur dans la ville. Selon des témoignages recueillis sur place, les coupables de ce crime odieux sont présentés comme proches des hommes politiques qui se battent pour l’hégémonie dans le Sankuru, particulièrement à Lodja.

Sur place à Lodja, les événements sont en train de prendre une autre tournure. La terreur est à la porte de cette province, après de vives tensions qui ont entouré l’élection du 20 juillet.

Tout est parti d’une information relayée par le bihebdomadaire Le Maximum, journal très proche de Lambert Mende, candidat malheureux à l’élection du 20 juillet.

En pointant un doigt accusateur sur le député national Okoto, le collectif des avocats de l’ancien ambassadeur de la RDC en Chine est sorti de son silence en s’efforçant de rétablir le fait. Il se fait aussi le porte-voix du PPRD.

Le réquisitoire

Dans son réquisitoire, le collectif ne fait pas dans la dentelle : « C’est uniquement cette révélation du label que porte ledit Journal accusateur et en prenant en compte la politique d’acharnement ensanglantant que mène au Sankuru le parti politique Convention des congolais unis, CCU en sigle, contre le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, PPRD en sigle, que l’on peut mieux comprendre les élucubrations fantaisistes et contradictoires que portent les deux articles qui mettent visiblement en accusation, comme de coutume, le PPRD/Sankuru. Peut-on comprendre que la CCU, qui prétend être de la même famille politique que le PPRD, puisse avoir comme devise : « PPRD au Katanga et CCU au Sankuru » ? ».

Le collectif fait remarquer que « très récemment, lors de la campagne électorale à Lodja, les miliciens de la CCU, ont brillé dans l’exacerbation de la violence contre ceux du PPRD, peaufinée par l’intolérance qui ont conduit à de multiples assassinats et incendies des maisons dans le secteur de Nambelo-Lohembe, Lotshimba, Lofkungu et Olemba, réputés hostiles à Lambert Mende ».

Entre le PPRD et le CCU, deux partis membres du FCC, le climat est en train de se détériorer. A ce propos, le collectif des avocats d’Okoto rappelle qu’« aussi loin qu’il est possible de remonter dans le temps, l’on se rendra compte que le PPRD a perdu, entre 2017 et 2018, plus de 10 de ses militants, morts causées par les militants (miliciens) de CCU, sous le haut patronage des dirigeants de ce parti ».

Le collectif ne s’arrête pas là. Il rappelle qu’«au-delà même de la guerre sans merci menée contre le PPRD, s’étend sur tous les leaders de ce grand parti, notamment contre l’honorable She Okitundu et l’honorable Jean-Charles Okoto, deux leaders qui travaillent pour l’unité de cette province longtemps putréfiée dans le tribalisme de monsieur Lambert Mende. La CCU a étendu ses attaques contre d’autres leaders du FCC au Sankuru, à savoir l’honorable sénateur Omba Pene Djunga, le ministre Basile Olongo, et même contre le prélat catholique Mgr Nicolas Djomo Lola, l’évêque de Tshumbe ».

Ramener une paix durable

Bien de zones d’ombre entourent l’assassinat lâche du chef de groupement Lolema. C’est notamment pourquoi cet assassinat est-il intervenu seulement à la veille des élections de gouverneur et vice-gouverneur au Sankuru ? Cet assassinat n’était-il pas un moyen pour fonder l’argument d’insécurité qui était à la base du report des élections pompeusement fêté par la CCU ? A qui profite ce crime ?

Il y a donc lieu de faire toute la lumière sur cette question. Car, après l’élection du 20 juillet qui a porté Mukumadi au gouvernorat de la province, le Sankuru passe presque pour un volcan endormi qui peut entrer en éruption à tout moment.

De tout temps, l’ambassadeur Okoto a mené beaucoup d’actions en faveur du retour rapide de la paix dans le Sankuru. Comme nombre d’habitants de Lodja, il veut que les auteurs de cet assassinat crapuleux soient traduits devant les instances judiciaires compétentes. Entre le PPRD, qui ne veut pas s’engager dans un bras de fer avec le CCU, demande au nouveau gouverneur du Sankuru d’initier des enquêtes profondes sur l’existence des milices couvertes par les oripeaux des partis politiques bien connus, pour qu’enfin la paix règne au Sankuru ».

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© CongoForum, le mardi 30 juillet 2019

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