31 07 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (CongoForum)

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Sommaire

La formation, toujours supposée « imminente », du gouvernement Ilunkamba après la signature de l’accord entre les plateformes FCC et CACH continue d’alimenter en prose la presse kinoise parue en ce mercredi 31 juillet 2019. Il est aussi question de ce qui se passe à Lamuka. La correspondance du Comité laïc de coordination (CLC) adressée au président de la Cour constitutionnelle intéresse également les journaux.

Futur gouvernement de Sylvestre Ilunga Ilunkamba

(Le nom du PM est bien Sylvestre Ilunga Ilunkamba. On pourrait donc, quand on veut « faire court », l’appeler Ilunga. Le problème, c’est que le nom « Ilunga » et un peu le Dupont, Durand ou Martin chez les Baluba, qui ont eu autrefois un grand souverain réformateur qui s’appelait Kalala Ilunga. Le personnel politique congolais est donc constellé de divers « Ilung » à des postes divers. L’habitude semble donc s’installer d’appeler le PM par son post-nom d’Ilunkamba, ce qui est plus distinctif. NdlR)

L’Avenir se penche sur la composition du gouvernement de Sylvestre Ilunga Ilunkamba et titre à la Une : « CACH-FCC doit proposer 3 ou 4 noms par poste ».

Ce journal indique que « des nouvelles proches de l’Hôtel du fleuve, siège provisoire du Premier ministre en attendant la remise et reprise », révélent que les partis et regroupement politiques de la coalition CACH-FCC devraient présenter au moins trois ou quatre noms par poste ministériel.

Il note qu’au niveau du Premier ministre, l’on est préoccupé par l’idée que les rares personnes qui seront choisies, devraient refléter l’idée du changement voulu non seulement par le Peuple d’abord, mais aussi par le Président de la République lui-même.

« Fatshi : Budget et Economie, Kabila : Finances et Mines », selon les indiscrétions d’AfricaNews.

Cependant, renseigne ce trihebdomadaire, certaines langues indiscrètes, proches des négociateurs de deux camps, ont fait des révélations au sujet du partage de certains ministères régaliens entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila. Les envoyés du Président Félix Tshisekedi ont négocié et obtenu les ministères du Budget et de l’Economie. Le camp Kabila s’empare des Mines et des Finances, deux ministères que, à en croire RFI , le CACH a tenté jusqu’au bout de conserver, mentionne ce journal.

Forum des As pose la question « Et si le nombre de ministres était fixé par le Gouvernement ? »

« Après la publication lundi dernier tard la nuit de la configuration du gouvernement Ilunkamba qui sera composé de 65 postes ministériels (ministres et vice-ministres), des réactions vont dans tous les sens. Certains qualifient ce gouvernement d’éléphantesque. 65 postes ministériels créeront plus de problèmes qu’ils ne conduiraient la RDC à son développement, estiment-ils.

La RDC gagnerait en efficacité s’il rompait d’avec des gouvernements éléphantesques qui sont d’abord budgétivores pour un pays sans ressources comme le nôtre qui attend d’entrer en programme avec le FMI en plus sur le plan de la coordination par le Premier ministre, il se posera inévitablement des conflits de chevauchement des compétences entre certains ministères comme on e a connu dans le gouvernement de Bruno Tshibala. On peut prendre l’exemple du Brésil qui, avec près de 300 millions d’habitants n’a qu’un gouvernement de 20 membres.

Sur le plan rationnel, on peut avancer que le gouvernement Ilunga Ilunkamba serait plus efficace avec tout au plus entre 20 et 35 de postes ministériels, pas plus. Pourquoi ? Puisque l’Ordonnancement administratif de la RDC prévoit avec la Constitution du 18 février 2006, 26 provinces qui ont une existence juridique comme celle du Pouvoir central (Etat congolais). Ces provinces disposent d’un gouvernement de 10 ministres et d’une Assemblée provinciale, chacune.

Puisque l’essentiel des attributions en termes de gestion reviennent à ces provinces qui sont des ETD, indépendantes de l’Etat, pourquoi le gouvernement central s’encombrerait-il encore d’un gouvernement de 65 postes alors que la plupart des compétences revient constitutionnellement aux provinces. S’il y a une réforme à proposer dans l’actuelle Constitution, c’est de fixer de manière bloquée le nombre des postes ministériels au gouvernement en tenant compte du fait que chacune de ces 26 provinces a son propre gouvernement de 10 membres et leurs Cabinets.

Ces 10 ministres provinciaux sont fixés dans la loi sur les ETD. C’est ainsi que chaque gouverneur s’y est plié. Ce qui ne serait pas le cas si ce plafond de 10 ministres provinciaux n’était pas une obligation légale, chaque gouverneur y serait allé à satiété de sa taille du gouvernement provincial. Il faut bien que le FCC et le CACH sache que pour mener à bon port leur programme de gouvernement qui doit en principe conduire les Congolais au bien-être social, ils n’ont pas besoin d’un gouvernement budgétivore qui engloutirait rien que pour son propre fonctionnement les maigres ressources du trésor public ».

FdA indique aussi qu’une session extraordinaire est « de plus en plus envisagée » pour investir le gouvernement.

Selon FdA, l’Assemblée nationale pourrait se réunir en session extraordinaire au début du mois d’août prochain, pour investir le nouveau gouvernement en gestation, placé sous la conduite du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Même si aucune date n’est encore officiellement fixée, commente le journal, ça se susurre toutefois, autour du 5 août. On apprend à ce sujet que les députés nationaux auraient tous été exhortés à regagner Kinshasa.

Le Libre Débat rapporte qu’à dater de ce jour, c’est à Sylvestre Ilunga Ilunkamba à qui les deux parties ont transmis cet accord, que revient la mission de les consulter en vue d’obtenir les noms de ceux qui devront l’accompagner dans l’accomplissement de sa délicate mission, celle de rapprocher et de servir de trait d’union entre le FCC et CACH et, surtout, entre Félix Tshisekedi, le chef de l’Etat et chef de file de CACH et son prédécesseur Joseph Kabila, l’autorité morale du FCC.

Le Potentiel se penche sur les dépenses de la Présidence et titre à la Une : « La présidence de la République a consommé la totalité de son budget annuel en six mois ».

Selon ce journal, l’institution président de la République est déjà en dépassement budgétaire au 30 juin 2019, consommant 85, 96 millions de dollars. Ce qui représente un dépassement de 11%.

Optimiste,La Tempête des Tropiques titre « 1er Gouvernement CACH-FCC : bientôt la fumée blanche ! »

« Cette équipe gouvernementale tant attendue par les Congolais comprendra 65 ministres et vice-ministres dont 42 membres pour le FCC et 23 pour le CACH

Après plusieurs jours de laborieuses négociations entre le Front Commun pour le Congo (FCC) et le regroupement politique Cap pour le Changement (CACH), on s’achemine enfin vers la fumée blanche en ce qui concerne la formation du Gouvernement que les Congolais attendent depuis des mois après l’investiture de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo comme Président de la RDC, à l’issue du scrutin organisé le 30 décembre 2018.

Ces négociations qui ont duré trois mois se sont clôturées le lundi 29 juillet 2019 sur une note de satisfaction des délégués des deux regroupements politiques en présence, à savoir le Front Commun pour le Congo (FCC) et le Cap pour le Changement (CACH) !

Dans son commentaire à l’intention des médias du pays pour le compte des deux forces politiques, à l’issue desdites négociations lundi dernier au soir, Jean-Marc Kabund-A-Kabund a indiqué que les représentants des deux regroupements politiques précités ont eu le mérite de formaliser l’existence effective de la coalition, avant d’énoncer les principes qui vont guider le Premier ministre Ilunga Ilunkamba dans la formation de la nouvelle équipe de l’Exécutif central.

Des réformes pertinentes à opérer !

Dans le même ordre d’idées, Jean-Marc Kabund-A-Kabund s’est empressé de livrer l’importante information selon laquelle la nouvelle équipe gouvernementale à publier incessamment comptera 42 ministres du regroupement FCC et 23 du CACH, soit au total 65 membres.

Après avoir souligné l’effectivité de la coalition mise en place par les parties aux négociations, Jean-Marc Kabund-A-Kabund a annoncé l’établissement d’un programme commun, la création d’un comité de suivi qui accompagnera l’Exécutif central dans la mise en œuvre dudit programme et enfin, les mesures d’application du programme commun élaboré par les parties aux négociations !

D’après un complément d’information livré à la presse nationale et internationale à l’issue des négociations lundi dernier par le coordinateur du FCC, Néhémie Mwilanya, la composition de la nouvelle équipe gouvernementale assortie des noms des ministres retenus sera soumise à la sanction du Chef de l’Etat dans les heures qui suivent, pour nomination conforme par ordonnance.

Le gouvernement de coalition ainsi constitué aura pour tâches prioritaires de restaurer la paix et la tranquillité sur l’ensemble du territoire national, de réduire la fracture sociale, notamment par la création de nouveaux emplois, de lutter efficacement contre les endémies qui menacent dangereusement les populations du pays, de lutter contre les changements climatiques annoncés, de mettre en œuvre des réformes pertinentes dans la formation de la jeunesse, dans les domaines des forces armées, de la police, des services de sécurités, de la fonction publique, de la santé publique et de la justice ! »

Lamuka

La Tempête des Tropiques titre «Lamuka : Katumbi passe le flambeau à Bemba ».

« Bien qu’absent, le nouveau coordonnateur de cette coalition politique a été représenté

aux assises de Lubumbashi par la Secrétaire Générale de son parti

La réunion que le Présidium de la coalition Lamuka devait tenir à Lubumbashi, vient finalement de se tenir dans la capitale de la Province du Haut–Katanga, en présence des opposants Martin Fayulu, Moïse Katumbi. Grand absent à cette rencontre, Jean –Pierre Bemba Gombo, leader du MLC, a été représenté à ces assises par la Secrétaire Général de son parti, Mme Eve Bazaiba. Le président national du MLC prend ainsi les commandes de Lamuka pour une période de trois mois, en remplacement de Moise Katumbi Chapwe, l’ancien gouverneur du Katanga.

Normalement c’est le Professeur Freddy Matungulu qui devait prendre le flambeau de Lamuka. Mais ce dernier, nommé par le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi au poste d’Administrateur à la Banque Africaine de Développement (BAD) pour le compte de la RDC, a quitté le navire Lamuka.

Au cours de la réunion de Lubumbashi, apprend-on, le présidium de Lamuka a pris acte du départ de Mbusa Nyamwisi et du professeur Freddy Matungulu. Dans sa feuille de route, la coalition Lamuka désormais dirigée par Jean–Pierre Bemba pour trois mois a décidé de focaliser sa lutte contre les antivaleurs, à contribuer à la réforme des institutions comme la Commission Electorale Nationale indépendante(CENI), le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CASC), sans oublier la Cour Constitutionnelle. Il sied de signaler qu’au sein de Lamuka, les sociétaires ne parlent pas le même langage. Car, les pro-Katumbi soutiennent la dissolution de cette plateforme politique, tandis que les pro-Fayulu tiennent à la pérennisation du combat politique pour la vérité des urnes.

Appel à l’unité et à la cohésion

Avec la prise de la direction de Lamuka par Bemba, les choses pourraient se dérouler autrement. Car, les leaders de cette coalition se seraient aussi engagés à discipliner leurs cadres et militants pour l’unité et la cohésion de ce regroupement politique.

Le nouveau coordonateur de Lamuka, Jean-Pierre Bemba, a un mandat de trois mois pour imprimer sa marque dans la gestion des ambitions de cette coalition. Le Président national du Mouvement de Libération du Congo sera le porte-parole de la coalition et représentera celle-ci auprès des tiers.

Jean-Pierre Bemba sera assisté par une cellule politique de Lamuka composée des membres du présidium de ce regroupement politique ».

L’Info en Ligne des Congolais de Belgique titre« Lamuka », cap vers 2023 en mode recherche d’identité et d’une idéologie »

« Des huit membres fondateurs de la plate-forme « Lamuka » à Genève, seuls trois étaient sur la photo de famille prise à Lubumbashi le mardi 30 juillet 2019 lors de la réunion du Présidium de cette plate-forme politique de la nouvelle opposition politique congolaise.

Ce signe extérieur de déliquescence du mouvement transparaît dans le communiqué final avec cette phrase :

« Chacun des leaders s’emploiera à exhorter les collaborateurs et militants de son parti et regroupements politiques à demeurer unis, disciplinés, vigilants et mobilisés pour déraciner les anti-valeurs qui handicapent le progrès de la société congolaise ». Oui ,après la défection de Freddy Matungulu ainsi que de Mbusa Nyamwisi, il ne reste plus grand monde et « Lamuka » aura vraiment besoin d’unité afin de ne pas « maigrir » davantage.

Vers quel cap « LAMUKA » se dirige-t-elle ?

En lisant le communiqué final on ne peut rater cette autre phrase :

« Le présidium continuera à mobiliser le peuple pour une alternance démocratique et politique reflétant la vérité des choix des électeurs ». Oui, « Lamuka» a déjà les yeux rivés sur les prochaines échéances électorales. « Lamuka » voudrait qu’il y ait une alternance… Mais reflétant la vérité des choix des électeurs. »

L’alternance dont il est question voudrait dire : « Lamuka » au pouvoir en remplacement de la coalition actuelle CACH-FCC, le message est limpide.

Mais pour que « Lamuka » devienne une alternance :

Il faudrait que le tandem CACH-FCC actuellement aux affaires, se casse les dents dans la gestion de l’État,

Il faudrait un discours à présenter à la population, le souverain primaire. Pour « LAMUKA » voici déjà ce discours :

« La situation générale du pays qui ne fait que s’empirer sur le plan politique, économique et social… Lamuka relève la persistance de la corruption, la détérioration des conditions de vie de la population, l’augmentation des inégalités sociales, le musellement de la presse… ».

Mis à part ce « constat », d’ores et déjà, « Lamuka » a décidé de s’approprier un autre discours : celui de la démocratie, et de l’état de droit!

Extrait : « Lamuka entend poursuivre sans relâche, ni compromission son combat pour l’instauration de la démocratie, de l’État de droit, de la bonne gouvernance et de lutte contre les anti-valeurs en RD Congo … » du déjà entendu et véritable rafistolage idéologique avec un fil quelque peu assez gros.

« Lamuka » compte-t-elle conquérir le pouvoir seule ? Non. « Lamuka » voudrait déjà ratisser large. Preuve cet autre extrait du communiqué :

« LAMUKA lance un appel pressant à la classe politique et à la société civile de se joindre à son combat dans un élan patriotique puissant et pacifique… »

L’arène politique congolaise n’étant pas très peuplée, de quelle classe politique s’agit-il quand on met de côté le tandem CACH-FCC, et « Lamuka » ? Mystère.

Oui, « Lamuka a mis déjà le cap sur les prochaines échéances électorales de 2023, mais peine encore à se doter d’une véritable identité politique originale et d’une idéologie novatrice capable de soulever des foules ».

Mediacongo.net titre « Lamuka s’engage à réformer les institutions »

« A l’issue de la réunion de son présidium, organisé ce mardi 30 juillet à Lubumbashi, la plateforme Lamuka a promi de mener une lutte en vue d’obtenir des réformes institutionnelles au pays.

Il s’agit des réformes visant notamment “la Cour Constitutionnelle, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) et la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) », lit-on dans le communiqué qui a sanctionné cette réunion.

Les leaders de cette plateforme ont, en outre, réaffirmé leur « engagement à œuvrer dans la franche collaboration et la cohésion » afin de poursuivre la lutte.

« A cet effet, chacun des leaders s’emploiera à exhorter les collaborateurs et militants de son parti et regroupement politique à demeurer unis, disciplinés, vigilants et mobilisés pour déraciner les antivaleurs qui handicapent le progrès de la société congolaise », ont-ils ajouté.

Pour rappel, Moïse Katumbi, arrivé au terme de son mandat de trois mois comme coordonnateur de cette plateforme, a passé le relais à Jean-Pierre Bemba pour un nouveau mandat de 3 mois, conformément au principe de la présidence tournante, établi par les leaders de Lamuka ».

La Prospérité annonce que Bemba prend la coordination de Lamuka pour trois mois, au terme de la réunion du Présidium de la plateforme politique qui a eu finalement lieu hier, mardi 30 juillet 2019, à Lubumbashi, Chef-lieu de la province du Haut-Katanga.

Empêché, Jean-Pierre Bemba, leader incontestable du Mouvement de Libération du Congo (MLC), a été représenté lors de ces assises par la secrétaire générale de son parti politique, Eve Bazaïba, précise le journal.

Ce qui, visiblement, a attiré l’attention d’Actu30.info, c’est le fait que Jean-Pierre Bemba devient officiellement le coordonnateur du présidium de Lamuka durant les trois prochains mois, soit du mois d’août au mois d’octobre 2019.

Fini donc la langue de bois. Car, explique Le Potentiel, les quatre leaders : Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Adolphe Muzito et Eve Bazaïba (représentant Jean-Pierre Bemba), restent sur la droite ligne du combat, en vue de l’alternance démocratique en RDC. Contre vents et marées, au terme de cette réunion de Lubumbashi, Lamuka confirme son ancrage dans l’opposition, estime ce site.

A ce sujet, Actualité.cd rapporte : « Après le départ de Nyamwisi et Matungulu, Lamuka s’engage à œuvrer dans la « cohésion et l’unité ». Chacun des leaders s’emploiera à exhorter les collaborateurs et militants de son parti et regroupement politiques à demeurer unis, disciplinés, vigilants et mobilisés pour déraciner les antivaleurs qui handicapent le progrès de la société congolaise, poursuit le média.

CLC et Cour Constitutionnelle

Le même journal revient sur l’insistance du CLC (Comité laïc de coordination) qui réclame la démission des juges constitutionnels. Dans une lettre datée du 29 juillet 2019, le CLC demande à Benoit Lwamba, le Président de la Cour Constitutionnelle, de présenter sa démission. Il invite également les autres juges constitutionnels à poser, eux aussi, le même geste qu’il considère comme étant de haute portée patriotique.

Le Potentiel titre « Le CLC appelle à la démission des juges de la Cour constitutionnelle »

Il publie in extenso la lettre que le Comité laïc de coordination a adressée au président de la Cour constitutionnelle, dans laquelle cette structure catholique écrit :

« Vous avez violé au moins par deux fois, tant la Constitution que la loi portant organisation des élections du 9 mars 2006 telle que modifiée par la loi du 25 juillet 2011.

En effet, en un premier temps, en date du 11 juin 2019, votre haute Cour avait procédé à l’invalidation d’une trentaine d’élus, députés et sénateurs. Le fait qu’ils aient été, presque tous, curieusement, issus des formations de l’opposition, n’allait qu’accentuer la suspicion qui a toujours pesé sur l’absence d’indépendance de votre juridiction. En un second temps, le 4 juillet dernier, votre Cour a procédé à la réhabilitation exclusive et unilatérale de 9 parmi eux, violant ainsi les prescrits de la Constitution qui stipulent en son article 168 que ‘ les arrêts de la Cour constitutionnelle ne sont susceptibles d’aucun recours et sont immédiatement exécutoires’».

Forum des As titre : «Le CLC demande à Benoît Lwamba de démissionner ! ».
Cette requête concerne également tous les juges et magistrats de la Haute Cour. Bref, tous les membres de la Cour constitutionnelle, selon le CLC, doivent démissionner, précise le quotidien.

« Par ailleurs, le CLC qui considère la refonte, mieux la réhabilitation de la Haute Cour comme un impératif, invite les destinataires directs et indirects de sa correspondance, d’agir en mode urgence. Auquel cas, le Comité laïc de coordination se verrait dans l’obligation de recourir à d’autres moyens populaires de pression pour contraindre Benoit Lwamba et son cabinet, de renoncer à leur mandat », poursuit le journal.

De son côté, Actualité.cd insiste sur le fait que le CLC demande à ce que cette démission de fasse « urgemment ». Le dimanche 14 juillet dernier, cette organisation des laïcs catholique annonçait déjà via un communiqué, qu’elle entendait mobiliser ses différents partenaires dans une vaste campagne pour le renouvellement de cette Cour, rappelle le média en ligne.

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 © CongoForum, le mercredi 31 juillet 2019

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