Moni Della dit non à la spoliation de l’ACP

Moni Della ne comprend pas qu’on puisse brader ou vendre l’ACP, un patrimoine de tous les Congolais. A cette allure, demain, ça sera le tour de la RTNC.

L’ancien vice-ministre de l’Information et Medias du gouvernement (1+4) entre 2003 et 2005, Moise Moni Della, a dénoncé et condamné, avec la dernière énergie, la tentative de spoliation de l’Agence congolaise de presse(ACP), média public de la RDC. L’ancien vice-ministre et secrétaire général adjoint chargé de partis politiques et regroupements dans la plate-forme de la coalition LAMUKA s’exprimait ainsi dans un entretien mardi avec l’ACP, peu avant de prendre son avion à l’aéroport international de N’djili, à destination de Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, pour participer à une réunion d’évaluation de sa plate-forme autour de Moise Katumbi Chapwe.

« Je ne peux pas comprendre qu’on puisse brader ou vendre l’ACP qui est une presse de tous les Congolais, un bijou de famille, une colonne vertébrale de la presse congolaise », a-t-il déploré avant d’inviter le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à suivre de près ce dossier.

« La situation qui se passe à l’ACP va au-delà de la corruption car un bien de l’Etat, un bien du peuple, l’ACP, est en train d’être spolié », a dit Moni Della, interpellant le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi qui a fait de la lutte contre la corruption et les antivaleurs son cheval de bataille de s’impliquer personnellement dans cette affaire en vue d’y trouver une solution durable.

Le Président de la République qui a amorcé des reformes, ne peut pas accepter que les antivaleurs décriées hier, puissent continuer. « Si aujourd’hui, l’ACP est victime d’un groupe de charognards, demain ce sera la RTNC ou même l’hôtel du gouvernement, etc. Peut-on une fois s’imager la spoliation de l’immeuble abritant l’Agence France presse (AFP) au pays de Macron », s’est interrogé l’ancien vice-ministre.

Il a, à cette même occasion, rappelé le slogan du Père Tshisekedi « le peuple d’abord » dont le Président Félix Tshisekedi, héritier de cette prophétie, de cette idéologie, ne peut pas permettre une telle aventure. En dépit de la révolution de l’informatique et de l’avènement des réseaux sociaux, la presse écrite notamment l’ACP est irremplaçable, a-t-il soutenu.

L’ACP est la mémoire collective, d’autant plus qu’on peut y consulter les écrits des Présidents Kasa-Vubu et Mobutu, du premier Premier ministre Lumumba, ou de l’écrivain Antoine Roger Bolamba. « Cette agence demeure ainsi une mémoire vivante, une bibliothèque par laquelle on peut retracer l’histoire de la RDC », a-t-il précisé.

M. Moni Della a dit se rendre à Lubumbashi pour une réflexion sur l’avenir du pays sur les aspects social, économique et politique afin de proposer des pistes de solutions dans l’objectif de converger vers la levée du contraste d’un pays potentiellement riche, mais avec une population pauvre.

ACP

Image – source: Provinces 26 RDC.net

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