Prix Lutay Kanza, deuxième édition: Déborah Mangili, 22 ans, primée doublement (CongoForum)

Déborah Mangili, lauréate

KINSHASA – Déborah Mangili , journaliste du journal « Le Citoyen » et du média en ligne  » Chroniqueactu », tous deux basés en RDC, a été doublement primée à l’issue de la deuxième édition du trophée « Lutay Kanza », ce samedi 20 juillet 2019. Ce concours a été organisé par l’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse écrite « ACOFEPE »

Déborah Mangili : « Je ne voulais pas postuler vu les gros poissons qui sont dans la presse écrite. Je me suis demandée si ma plume en valait la peine mais j’ai finalement pris la résolution de postuler suite aussi à l’insistance de la présidente de l’ACOFEPE », a déclaré la lauréate sous effet de l’émotion en réaction à son plébiscite. Et de poursuivre : « Voilà j’ai remporté ces prix, ce qui est une surprise pour moi, dixit la jeune étudiante de 22 ans.

L’occasion était tout donnée à la présidente de l’ACOFEPE, madame Grâce Ngyke de souligner la mission de son association, celle de la revalorisation du statut de la femme journaliste congolaise de la presse écrite imprimée et de la presse en ligne.

Grâce Ngyke (ACOFEPE)

Le jury présidé par le professeur Georges Wawa a également primé Concilie Kalombo, journaliste à l’Agence Congolaise de Presse (ACP) à Lubumbashi du prix d’agence de presse. Les membres du jury à l’unanimité ont décerné – à titre posthume – un prix spécial à la regrettée Solange Lusiku, éditrice du journal « Le Souverain Libre » qui paraissait dans le Sud-Kivu (Est de la RDCongo). Les autres participantes ont reçu, quant à elle, un prix d’encouragement du jury.

Pourquoi le prix « Lutay Kanza »?

En donnant le nom de Lutay Kanza à ce concours, l’association présidée par Grâce Ngyke a voulu rendre hommage à cette icône qu’a été Mme Georgine Lutay Kanza. Celle-ci a été la première femme à avoir oeuvré dans la presse écrite en RDC en lançant d’abord le magazine papier « Optique Féminin », débaptisé en 1972 « Bibi » pour être finalement désigné « Moseka », suite au recours à l’authenticité décrété par l’ancien président congolais Mobutu.

En mettant en place ce trophée, l’ACOFEPE veut inciter les femmes journalistes à intégrer la presse écrite qui jusqu’à ce jour est remplie de journalistes masculins. Ce trophée vise à stimuler les femmes de la presse écrite à produire aussi des papiers de fond, d’analyse et d’enquête.

© CongoForum – Glodie Mungaba, 24.07.19

Images : Déborah Mangili (lauréate), Grâce Ngyke (ACOFEPE)
Source : ACOFEPE

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