03 08 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)
Sommaire
Plusieurs sujets ont intéressé la presse en ligne en ce samedi 03 août 2019. Il s’agit notamment de la réunion du Conseil de sécurité se penchant également sur la RDC, de la formation du gouvernement Ilunga, de la lutte contre l’épidémie d’Ebola de l’insécurité à l’Est. Et d’une commémoration, à Paris, de la guerre de 1998.
ONU
Actualité.cd qui s’intéresse à la déclaration de l’ONU sur la RDC, titre : « ONU: le prochain gouvernement devra permettre à Félix Tshisekedi de respecter ses engagements, souligne le Conseil de sécurité ».
« Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont souligné ce jeudi qu’il importait d’obtenir la formation d’un gouvernement qui puisse permettre au Président Tshisekedi de tenir ses engagements afin de réaliser l’unité nationale, de renforcer l’état de droit et de faire progresser l’ouverture politique et la consolidation de la paix », écrit ce média en ligne. C’est la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois d’août, Joanna Wronecka (Pologne) qui a lu la déclaration après la réunion du Conseil et l’exposé de la Représentante spéciale du Secrétaire général, Leila Zerrougui, sur la situation politique et humanitaire, la sécurité et les droits de l’homme dans le pays, précise ce site
Gouvernement
CasInfo.ca évoque la formation du gouvernement et titre : « Gouvernement : Bahati réclame 4 postes dont une vice-primature ».
Bien que radié définitivement du FCC, Modeste Bahati qui n’a pas souhaité basculer dans l’opposition tient à la participation de son regroupement AFDC-A au gouvernement Ilunkamba, renseigne ce site : « Dans une correspondance adressée au nouveau Premier ministre, le leader de l’AFDC-A demande à Sylvestre Ilunga de bien vouloir tenir compte de son poids politique lors de la formation de son équipe gouvernementale. ».
Plan de riposte contre le virus Ebola
7/7.cd écrit : « Lutte contre Ebola : Voici les 8 recommandations du docteur Muyembe pour la ville de Goma ».
Après 3 jours d’échanges et réflexions avec les experts « partenaires » impliqués dans la lutte contre le virus Ebola qui sévit en République Démocratique du Congo, le plan stratégique de riposte revu et corrigé est finalement approuvé, fait remarquer ce média.
Il note également qu’à travers son plan, « le docteur Muyembe formule les recommandations suivantes pour la ville de Goma : le travail entre la psycho et la communication des jeunes en faveur de la riposte ; Impliquer les leaders locaux ; Approfondir les investigations autour de la femme du cas ; Faire la vaccination géographique ; Faire le séquençage ; l’alignement tous azimuts des partenaires ; La bonne gestion de l’information pour rassurer la population et les pays voisins dont le Rwanda ; Limiter la mobilité des contacts. »
Est
Delphin Mupanda,correspondant à Beni de Mediacongo.net, relate « Beni: une marche des femmes pour protester contre l’insécurité »
« Les femmes d’Oicha, dans le territoire de Beni (province du Nord-Kivu) sont descendues dans la rue, ce vendredi 2 août 2019, pour réclamer le retour de la paix et de la sécurité dans cette ville sujette à l’insécurité depuis plusieurs années. Habillées en noir et pieds nus, ces femmes ont déploré les massacres répétitifs de civils, les kidnappings et le déplacement quotidien des populations, suite à l’activisme d’hommes armés, appelés forces démocratiques alliées (ADF) par les autorités politico-administratives, militaires et onusiennes.
Ces manifestantes scandaient des chansons et brandissaient des calicots pour demander le retour effectif de la paix dans la ville de Beni. Elles ont terminé leur marche à la salle polyvalente Copeco, où elles se sont mises d’abord par terre, les unes pleurant et les autres continuant de chanter pour la paix, avant d’échanger avec les autorités politico-administratives et le commandement militaire des opérations Sokola 1.
Plus de 2700 civils tués et plus de 2800 kidnappés
Dans leurs mémorandum lu et déposé au commandant de l’opération Sokola 1, le général-major Mbangu Marcel, ces femmes disent avoir compté au moins 2719 personnes « sauvagement exécutées» et 2897 autres kidnappées, ce qui représente une moyenne de 57 civils tués chaque mois soit 14 par semaine et 3 morts par jour. Les femmes ont ainsi déploré « la faillite» de l’État congolais.
Elles ont déclaré ne pas comprendre comment l’ennemi peut exécuter des personnes dans des villages entourés par des positions militaires notamment à Eringeti, kokola, Mayimoya, Tenambo, Mamove, Maleki, Bayeti, Oicha, Mbau, Mavivi, Mambau, Samboko-Chanichani, Upende, vidés de leurs habitants suite à l’insécurité. Pour ce faire, elles ont rappelé au commandant les attributions de l’armée de défendre la population et ses biens. Dans le cas contraire, elles ont demandé au commandant de « démissionner» car l’insécurité a trop duré.
En outre, les manifestantes ont déclaré vouloir voir le général en personne sur le champ de bataille, en vue de bien coordonner les opérations contre les forces négatives. Ces femmes espèrent reprendre le chemin des champs, principal source de leurs revenus.
Pour apaiser les esprits surchauffés, le commandant des opérations Sokola 1 a précisé que le commandement a présenté les problèmes sécuritaires de Beni à sa hiérarchie à Kinshasa. Pour ce faire, il a demandé à la population de renforcer sa collaboration avec l’armée ».
Radio Okapi titre « Tueries à Beni : la société civile demande à Félix Tshisekedi de « protéger la population »
« La société civile de Beni demande au président Félix-Antoine Tshisekedi de protéger « des populations civiles contre des tueries des ADF, une situation qui se traduit par des violations massives des droits de l’homme, des crimes de guerre et crimes contre l’humanité ». Ces recommandations sont contenues dans une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat et rendue publique ce vendredi 2 août.
« Tuer des personnes à la machette ou à la hache, éventrer des femmes enceintes, broyer les têtes des enfants en les cognant contre le mur sans la moindre pitié, tels sont les actes macabres que vivent depuis cinq ans les populations de Beni », rappelle la lettre de la société civile locale.
Cette structure citoyenne révèle qu’à ce jour, au moins 2.719 personnes ont été sauvagement tuées et plus de 2.897 autres kidnappées au cours des différentes attaques armées de présumés rebelles des ADF.
Ce qui représente, selon elle, une moyenne de 57 civils tués par mois à Beni. La société civile note qu’elle est « consternée par la faillite de l’Etat congolais à protéger les populations civiles ». Elle lance le même appel de protection à l’ONU, à l’Union européenne, l’Union africaine, la SADC et à tous les Etats et amis du peuple congolais, afin « de trouver les mécanismes qui permettent de protéger les populations de Beni contre les très graves périls auxquels elles sont exposées ».
Commémoration 1998
Par ailleurs, le Bulletin de l’ACP revient sur la commémoration de la guerre d’invasion du 2 août 1998 et titre : « Célébration d’une messe en mémoire des victimes de guerres de 1998 en RDC ».
L’Asbl «‘‘Hommage des nationalistes lumumbistes exécutés en 1961 (HONOLEX 61)’’ a organisé vendredi, une messe en l’église St. Leu-St.Gilles de Paris en France, en vue d’honorer la mémoire des victimes de la guerre de 1998 dans l’Est de la RDC, à l’occasion du 21ème anniversaire de l’agression perpétrée le 2 août 1998 contre ce pays. », écrit l’ACP.
Dans un communiqué signé par Jean-Paul Kasende, poursuit l’ACP, un des responsables de cette structure indique que cette cérémonie vise à «raviver la mémoire collective sur cet événement qui a endeuillé le pays et que certains observateurs ont qualifié de génocide du peuple congolais en référence au document d’une ONG américaine qui a estimé que plus de 2.000.000 de Congolais avaient péri au cours de la guerre…».
Presse et documents étrangers
Les divergences des leaders de Lamuka questionnent l’avenir de la coalition
RFI – le 29.07.2019,
Après le départ de Freddy Matungulu nommé administrateur RDC à la BAD, les principaux leaders de la coalition Lamuka se réunissent ce lundi 29 juillet pour évaluer la marche de leur plateforme, et ce malgré leurs divergences.
Sauf imprévu, Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzitu et Martin Fayulu devraient être présents à Lubumbashi ce lundi, autour de Moïse Katumbi. Pour certains observateurs, l’issue des discussions entre ces leaders de Lamuka sera déterminante pour l’avenir même de leur coalition.
Un avenir « visiblement compromis », estime le média en ligne Africanews, qui évoque les divergences dans les attitudes et les déclarations des membres de cette plateforme qui avait soutenu Martin Fayulu à la présidentielle du 30 décembre 2018.
Martin Fayulu réclame la vérité des urnes, Jean-Pierre Bemba lui est encore indécis sur la gouvernance du régime, de son côté Moïse Katumbi s’est déjà prononcé en faveur d’une opposition « républicaine et exigeante », explique le confrère.
Après son retour que l’on estime définitif au pays, l’ancien gouverneur du Katanga s’est employé à faire passer son message parmi ses anciens administrés. Katumbi s’est rendu successivement à Kalemie et à Kolwezi où il a rassemblé des masses.
Une façon de montrer sa popularité pour celui qui vient de totaliser un trimestre à la tête de la coalition et qui doit passer maintenant le témoin à son successeur, selon ce qui avait été convenu à la réunion de Bruxelles.
Sénat : les pro-Kabila continuent à dicter la cadence dans la coalition FCC-CACH
Alain Diasso – Adiac-congo – le 30.07.2019
La coalition pour la gestion commune de la Res publica conclue entre le Front commun pour le Congo (FCC) et le Cap pour le changement (Cach) évolue tant bien que mal nonobstant les derniers soubresauts ayant failli emporter la digue. Une coalition qui ne tient plus que par la volonté de deux hommes, Félix Tshisekedi et Joseph Kabila, jusqu’à ce jour partenaires dans une coalition qui contient curieusement les ingrédients d’une cohabitation qui ne dit pas son nom.
Malgré moult incidents de parcours créés par leurs regroupements politiques respectifs, ces deux leaders maintiennent néanmoins le cap en soufflant le chaud et le froid dans un deal qui ne leur offre pas suffisamment de possibilité d’affranchissement. Au-delà des apparences qu’ils veulent sauver, la coalition souffre dans son évolution à cause de l’hypocrisie et du manque de franchise du FCC qui ne cesse de tirer la couverture de son côté au mépris des principes censés guider une coalition. Avec une majorité confortable à la chambre basse du Parlement, en plus d’avoir dans son giron les provinces, le FCC vient de rééditer l’exploit au Sénat en plaçant au perchoir de l’institution, Alexis Thambwe Mwamba, réputé incarner la ligne pure et dure de la « Kabilie ».
Cette frénésie boulimique du FCC procède d’un plan savamment monté par ses stratèges, à en croire des indiscrétions. Vis-à-vis d’un chef de l’État qui ne lui rassure guère et dont les propos de déboulonnage du « système Kabila » est pris très au sérieux par ceux à qui ils sont destinés, le FCC veut s’aménager, d’ores et déjà, un espace de sécurisation pour se mettre à l’abri d’un éventuel tsunami. Ainsi, le Parlement se présente comme le meilleur endroit pour contrer, à tout moment, le dessein nourri par Félix Tshisekedi. D’où sa mainmise sur les deux chambres du Parlement, quitte à riposter éventuellement en brandissant le spectre des poursuites et de mise en accusation du chef de l’État conformément à l’article 165 de la Constitution, soutiennent nombre d’analystes.
Un projet qui, au terme de la loi fondamentale, ne peut se matérialiser que si la décision requiert la majorité de deux tiers des membres du Parlement composant le congrès (art.166). Une manière pour le FCC de riposter à l’épouvantail de la dissolution par le chef de l’État de l’Assemblée nationale (art.148) que ne cesse de brandir ses partisans. Du berger à la bergère, dirait-on. Il y a également anguille sous roche, à considérer l’obstination du FCC à avoir dans son escarcelle le ministère de la Justice, comme pour dire que tout se tient. Entre-temps, les hommes de Joseph Kabila sont pressentis, dans le prochain gouvernement, aux commandes des postes-clés de l’appareil sécuritaire, judiciaire et économique du pays, avec une mainmise importante sur les intérêts miniers congolais, à en croire des indiscrétions. Comme quoi, la méfiance ressentie de part et d’autre continue à réguler cette association de circonstance qui n’a de coalition que de nom.
Pérenniser la « Kabilie »
À la fin, ce qui importe pour le FCC, c’est de pérenniser le « système Kabila » en garantissant son hégémonie sur la scène politique. En réalité, tout est mis en place pour tenir en respect le chef de l’État que l’on veut réduire à sa plus simple expression, révèlent des informations de coulisse. En somme, avancent certains analystes, la « Kabilie » veut s’offrir la possibilité de peser sur la donne politique avec les deux chambres législatives aux ordres qui pourraient, si nécessaire, modifier les lois et permettre un éventuel retour aux affaires de l’ex-président devenu sénateur à vie. Très minoritaire en sièges au Sénat et à l’Assemblée nationale, le Cach assiste impuissant à la mise en place de ce projet funeste.
Face à l‘évidence, et en lieu et place d’une résignation suicidaire, le regroupement politique de Félix Tshisekedi devrait lorgner à présent vers ce que les praticiens du droit qualifient de « majorité de fait », celle qui siège dans l’hémicycle et qui est à la fois dynamique et mouvante, car elle est soumise de manière permanente aux pressions externes et internes du Parlement. C’est cette majorité parlementaire migratoire composée des députés indépendants d’esprit, pense-t-on, qui va certainement constituer un soutien indéniable aux différents projets du président de la République, Félix Tshisekedi.
Lamuka au milieu du gué
Christophe Rigaud – Afrikarabia – le 30 Juillet 2019
Les leaders de Lamuka n’ont pas clarifié la ligne politique de la coalition ce mardi à Lubumbashi. Un statu quo qui reporte une nouvelle fois la question de l’avenir de l’ancienne plateforme électorale de Fayulu, Katumbi et Bemba.
Après trois reports successifs et de multiples tergiversations sur la présence ou non des trois leaders de l’opposition, la réunion des cadres de Lamuka s’est finalement tenue ce mardi dans le fief de Moïse Katumbi à Lubumbashi. Mais une absence a été particulièrement remarquée : celle de Jean-Pierre Bemba, retenu officiellement pour des problèmes de transports. Absence d’autant plus étonnante, que c’est lui qui prendra la succession de Moïse Katumbi à la tête de la coordination de la coalition pour les trois prochains mois. Le patron du MLC s’est fait représenté par la secrétaire générale de son parti, Eve Bazaïba.
Dissolution ?
Au-delà de l’absence très commentée de Jean-Pierre Bemba, le principal enjeu de la réunion de Lubumbashi était ailleurs. Car dans la bouche des observateurs, un mot était sur toutes les lèvres : dissolution. Depuis la défaite de leur champion, Martin Fayulu, à la présidentielle de décembre, le mouvement est bord de l’implosion. Deux membres de la coalition ont déjà quitté le navire pour rejoindre, de près ou de loin, le président Tshisekedi. Antipas Mbusa Nyamwisi espère faire partie de la prochaine équipe gouvernementale, et Freddy Matungulu a été proposé par le nouveau président pour représenter la RDC au conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD).
Statu quo
Au coeur des dissensions se trouve la stratégie à adopter vis à vis de Félix Tshisekedi, issu comme eux de l’opposition, mais qui a conclu un accord de coalition controversé avec l’ancien président Joseph Kabila. Un « deal inacceptable » pour Martin Fayulu, qui continue de revendiquer la victoire à la présidentielle de 2018. Au final, la réunion de Lubumbashi n’a rien tranché et rien clarifié sur la ligne à tenir face au nouveau pouvoir. La déclaration commune devrait contenter tout le monde et reprend pour l’essentielle les précédentes revendications de Lamuka, depuis la défaite de Martin Fayulu. La plateforme revendique une nouvelle fois sa victoire à la présidentielle et accuse le pouvoir d’avoir « fabriqué » les résultats, avant de dénoncer « la persistance de la corruption, la détérioration des conditions de vie de la population, l’augmentation des inégalités sociales et l’insécurité ».
Deux lignes opposées
Sur les actions à mener, Lamuka n’a finalement pas tranché entre les deux lignes politiques de la plateforme, tenus par Martin Fayulu et Moïse Katumbi. Le candidat malheureux de la présidentielle prône une opposition radicale pour exiger « la vérité des urnes », alors que l’ancien gouverneur du Katanga préfère une opposition « républicaine et vigilante ». Dans le rôle de l’arbitre, Jean-Pierre Bemba n’a finalement jamais vraiment fait penché la balance vers une ligne claire. Dans chacune de ses sorties médiatiques, l’ancien vice-président congolais a régulièrement avancé des arguments qui contentaient les deux lignes politiques, maintenant ainsi une ambiguïté sur stratégie personnelle.
Lamuka, un label pour 2023
Dans cette course à trois, avec en ligne de mire la présidentielle de 2023, Fayulu, Katumbi et Bemba tentent de maintenir dans une sorte de coma artificiel, une plateforme électorale, qui une fois passé les élections, n’a plus vraiment raison d’être. Mais l’étiquette Lamuka reste attractive pour tout candidat à la prochaine présidentielle. Et c’est ce butin que les trois leaders de l’opposition ne veulent pas laisser à leurs concurrents. Martin Fayulu espère encore capitaliser sa popularité acquise pendant la campagne de 2018 pour rester incontournable lors du prochain scrutin. Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, qui n’ont pas pu se présenter aux dernières élections, comptent bien profiter de cette plateforme qu’ils ont contribué a lancé, a financé et qui devait les remettre en selle pour le prochain scrutin de 2023.
Pour l’instant, personne n’a vraiment intérêt à lâcher une étiquette qui compte désormais dans le paysage politique congolais. Le MLC de Bemba est à reconstruire, Ensemble de Katumbi est à développer, et l’Ecidé de Fayulu est inexistant en dehors de la plateforme. Il est donc fort à parier que la coalition Lamuka, même sous perfusion, continuera encore à survivre. Reste à savoir, qui gardera finalement le label pour la présidentielle de 2023 ?
Futur gouvernement, Cach décroche l’Intérieur, Affaires étrangères et l’Economie
La Libre Afrique – le 01.08.2019
On y voit progressivement plus clair dans le partage du pouvoir entre les deux grandes composantes de la majorité en RDC, le FCC de Joseph Kabila et le Cach du couple Tshisekedi – Kamerhe.
Comme annoncé depuis vendredi dernier et confirmé lundi, le futur gouvernement Ilunga, attendu depuis 7 mois, sera composé de 65 membres dont 42 issus du FCC (largement majoritaire à l’Assemblée nationale et au Sénat) pour 23 venus de Cach.
Dans cette équipe, on retrouvera 48 ministres ( 31 du FCC et 17 de Cach) et 17 vice-ministres (11 pour le FCC et 6 pour Cach).
La grande question était de savoir si Cach pourrait obtenir quelques ministères régaliens. La réponse est clairement oui. La longueur des négociations aura au moins permis à la mouvance de Tshisekedi-Kamerhe de décrocher les postes de l’Intérieur, de l’Economie et des Affaires étrangères. Il décroche aussi le ministère du Budget.
Répartition des ministères
Justice : FCC
Intérieur, sécuritén affaires cutumières : CACH
Défense : FCC
Affaires étrangères : CACH
Coopération internationale, intégration et francophonie : FCC
Décentralisation et réforme institutionnelle : FCC
Droits humains : FCC
Relation avec le Parlement : FCC
Communications et médias : CACH
Action humanitaire et Solidarité nationale : FCC
Ministre près du président de la République : CACH
Ministre près du Premier ministre : FCC
Ministre délégué à la Défense : CACH
Ministre délégué à l’Intérieur et aux Affaires coutumières : FCC
Plan : FCC
Finances : FCC
Budget : CACH
Portefeuille : FCC
Economie : CACH
Industrie : FCC
Commerce extérieur : FCC
Classes moyennes et PME : FCC
Tourisme : CACH
ITPR : FCC
Mines : FCC
Ressources hydrauliques : CACH
Hydrocarbures : CACH
Environnement : FCC
Transports et voies de communication : FCC
PTNTIC : CACH
Agriculture : CACH
Pêche et élevage : FCC
Développement : FCC
Artisanat et formation professionnelle : CACH
Aménagement du territoire : FCC
Urbanisme : FCC
Santé : CACH
Affaires sociales : CACH
EPST : FCC
ESU : FCC
Recherche scientifique : FCC
Formation professionnelle : CACH
Genre : FCC
Emploi : FCC
Fonction publique : FCC
Jeunesse : CACH
Sports : FCC
Cultures et Arts : FCC
Vice-ministres
Justice : CACH
Intérieur : FCC
Affaires étrangères : FCC
Coopération, intégration et francophonie : FCC
Plan : FCC
Finance : CACH
Budget : FCC
Economie : FCC
ITPR : CACH
Environnement : CACH
Ressources hydrauliques : FCC
Hydrocarbures : FCC
Transports et voies de communication : FCC
Santé : FCC
EPTS : CACH
ESU : CACH
Fonction publique : FCC
Ebola: le Rwanda ferme sa frontière avec la RD Congo !
Le Soir – 01.08.2019
Le Rwanda a fermé jeudi sa frontière avec la RDC au lendemain de la mort à Goma d’un deuxième victime de l’épidémie d’Ebola et la découverte d’un troisième cas dans ce grand carrefour commercial situé à la frontière avec le Rwanda, a annoncé jeudi la présidence congolaise.
La présidence a annoncé jeudi que les autorités rwandaises avaient fermé la frontière entre les villes de Goma et de Gisenyi.
« Sur décision unilatérale des autorités rwandaises, les citoyens rwandais ne peuvent pas sortir pour Goma », a rapporté un communiqué de la présidence de la République démocratique du Congo.
Les Congolais peuvent quitter la ville rwandaise de Gisenyi, frontalière de Goma, mais sont interdits d’y entrer, ajoute le texte à cause de la fièvre hémorragique qui a déjà fait plus de 1.800 morts en RDC en un an.
Aucune information sur la fermeture de la frontière n’a été communiquée dans l’immédiat par Kigali. « Cette décision préjudicie plusieurs Congolais et expatriés qui vivent à Gisenyi mais travaillent à Goma », selon la présidence congolaise.
« Les autorités congolaises déplorent cette décision qui va à l’encontre de la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) » sur la libre circulation des personnes dans la région, ajoute le communiqué.
Un correspondant de l’AFP sur place a constaté que les Rwandais étaient interdits de se rendre à Goma, une ville peuplée d’un à deux millions d’habitants . Les Congolais sont, eux, autorisés de traverser la frontière. En revanche, il leur est interdit de retourner au Rwanda, même ceux qui vivent à Gisenyi.
« Oui, elle (la frontière) a été fermée mais pour plus de détails, vous devez appeller l’immigration et le ministère de la Santé car cela est lié à Ebola », a dit un responsable au ministère rwandais des Affaires étrangères.
« Les équipes de riposte continuent de rassurer que la ville de Goma est hors danger après la découverte d’un deuxième cas d’Ebola » mercredi, assure le communiqué congolais. Le malade est ensuite décédé et un troisième cas a également été détecté.
Un premier cas avait été enregistré à Goma le 17 juillet, peu avant le décès du patient.
Le lendemain, l’OMS a élevé la dixième épidémie de fièvre hémorragique Ebola en RDC au rang d’ »urgence » sanitaire mondiale.
L’Union africaine avait de son côté mis en garde contre des restrictions de voyages ou en provenance de la RDC malgré le risque de propagation de l’épidémie d’Ebola, des malades pouvant échapper au contrôle aux frontières, en traversant clandestinement à des endroits non contrôlés.
L’épidémie, qui frappe deux provinces Nord-Kivu et l’Ituri dure depuis août 2018, a provoqué la mort de plus de 1.800 personnes depuis aout de l’an dernier, un nombre qui augmente de jour en jour.
Ebola : La fermeture des frontières aura un impact sur des dizaines de milliers de personnes
Esther N’sapu – La Libre Afrique – le 1° août 2019
Les autorités rwandaises ont donc décidé de fermer les frontières ce jeudi 1er août entre la ville de Gisenyi, située dans le district de Rubavu, et Goma au Nord-Kivu, en RDC. Ces postes douaniers sont ceux de la grande barrière et celui de la petite barrière.
Cette réaction du Rwanda intervient après la confirmation il y a quelques heures du 3e cas positif d’Ebola à Goma par les autorités sanitaires.
D’après les informations detenue par le journal La Libre Belgique, cette décision viserait à observer l’évolution de la contamination de la maladie du virus à Ebola à Goma après la confirmation du 3e cas qui s’est avéré positif.
Les autorités rwandaises ont toutefois autorisé les mouvements de Gisenyi vers la ville de Goma et pas le contraire. Ceci pour empêcher toute propagation du virus. Les Congolais résidant à Gisenyi (Rwanda) mais qui travaillent à Goma (RDC) sont priés de rester chez eux jusqu’à nouvel ordre.
Depuis plusieurs des années certains Congolais ont décidé de s’installer à Gisenyi fuyant l’insécurité de Goma et de ses environs.
Jusqu’à présent, aucune autorité de la ville de Goma ne s’est prononcée.
Impact sur l’économie
C’est depuis 6h du matin que cette situation a été remarquée par les populations des deux villes voisines.
La grande partie du commerce transfrontalier a lieu à la « Grande barrière » puisque c’est le poste douanier qu’utilisent les voitures et les camions mais également pour les formalités d’immigration pour les travailleurs des organisations internationales.
Au poste douanier appelé « Petite barrière », les commerçants, hommes et femmes, les personnes vivants avec handicap se sont vu refuser d’entrer au Rwanda. Ce poste douanier « petite barrière » est réputé pour les mouvements de denrées alimentaires de première nécessité entre les deux villes.
D’après un agent de la Direction Générale de Migration (DGM), environ 45 mille personnes traversent chaque jour à la « petite barrière ». Il ajoute également que le nombre augmente le jour des marchés et peut atteindre 60 mille.
Ici, des milliers de personnes à Gisenyi comme à Goma vivent de petits commerces transfrontaliers. Cette décision va donc inévitablement avoir un impact négatif sur l’économie de ces deux villes.
Pour rappel, ce jeudi 1er août, cela fait un an que l’épidémie d’Ebola a été déclaré officiellement. Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 2.701, dont 2.607 confirmés et 94 probables. Au total, il y a eu 1.813 décès (1.719 confirmés et 94 probables) et 776 personnes guéries.
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© CongoForum, le samedi 3 août 2019