13 08 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (CongoForeum)

Sommaire

La plupart des journaux parus à Kinshasa en ce mardi 13 août 2019 s’intéressent à l’Assemblée nationale, qui prépare une session extraordinaire pour investir le gouvernement.
On ne sait encore trop rien de la composition de celui-ci ce qui suscite des inquiétudes à propos de certains nom ou du respect des équilibres « géopolitiques » (lisez « ethniques ») parmi ses membres. On observe aussi des cas de « ministrite aigüe » parmi ceux qui risquent de ne pas en être…

Préparatifs

Le Potentiel titre « Investiture du gouvernement : veillée d’armes à l’Assemblée Nationale »
« En République démocratique du Congo, l’actualité politique est dominée par la nomination du gouvernement. C’est le tout premier de l’ère Félix Tshisekedi. Tous les partenaires de la majorité parlementaire ayant d’ores et déjà transmis leurs listes au Premier ministre, l’heure est à la délibération pour le choix de 65 personnalités qui feront partie du gouvernement Ilunga Ilunkamba. À l’hémicycle, essentiellement à l’Assemblée nationale, le décor est planté pour la convocation d’une session extraordinaire. Jeannine Mabunda, sa présidente, a réuni lundi son précarré. C’est la veillée d’armes, avec pour seul point à l’ordre du jour : l’investiture du gouvernement.
La nomination du gouvernement se précise. Les tractations sont très avancées. Entre ses mains, le Premier ministre, Ilunga Ilunkamba, est déjà en possession des préposés à différents postes, autant pour le FCC que pour le CACH. Sans oublier Modeste Bahati Lukwebo de l’AFDC-A qui espère encore tirer son épingle du jeu. Si la nomination du gouvernement est une étape cruciale pour consacrer le départ définitif de Bruno Tshibala, c’est à l’Assemblée nationale que se joue la grande partition.
Pour jouir de son plein pouvoir, l’article 90 de la Constitution prévoit que « … avant d’entrer en fonction, le Premier ministre présente à l’Assemblée nationale le programme du gouvernement.
Lorsque ce programme est approuvé, à la majorité absolue des membres qui composent l’Assemblée nationale, celle-ci investit le gouvernement ». Autrement dit, l’ordonnance présidentielle nommant les membres du gouvernement n’est qu’une étape ; le dernier mot revenant en principe à l’Assemblée nationale.
Consciente de l’urgence, l’Assemblée nationale se prépare déjà à ce jeu démocratique. Autour de Jeannine Mabunda, sa présidente, c’est la veillée d’armes.
On se prépare pour soumettre le Premier ministre et son au grand oral, c’est-à-dire la présentation de son programme en vue d’obtenir de la chambre basse du Parlement l’investiture de l’équipe gouvernementale.

Rappel des troupes
C’est à ce titre que Jeannine Mabunda a échangé, lundi, avec les présidents des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale. Si rien n’a filtré de cet aparté, on croit savoir qu’avec les signes annonciateurs de la nomination du gouvernement Ilunga Ilunkamba, l’Assemblée nationale affûte déjà ses armes pour la cérémonie d’investiture.
Entourée du 1er viceprésident, Jean-Marc Kabund, et du 2ème vice-président, Boniface Balamage, la présidente de l’Assemblée nationale s’est longuement entretenue avec les présidents des groupes parlementaires. Pas un mot à la presse. À l’Assemblée nationale, le secret a été bien gardé.
On sait néanmoins que la chambre basse du Parlement se met déjà en place pour l’investiture du Parlement. En vacances parlementaires, les députés nationaux ont d’ailleurs été priés de ne pas s’éloigner de la ville de Kinshasa – la convocation d’une session extraordinaire pouvant tomber à tout moment.
Avec les présidents des groupes parlementaires, Jeannine Mabunda a fait part de l’imminence de cette session ; la nomination du gouvernement étant presque bouclée.
À ce propos, des sources généralement bien informées rapportent qu’une rencontre de haute portée politique est prévue entre le chef de l’État, Félix Tshisekedi, et l’autorité morale du FCC, Joseph Kabila. Contrairement à leurs précédentes entrevues, le Premier ministre nommé, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, devrait également être convié à cette rencontre. C’est à l’issue de cette tripartite que se décidera, finalement, la composition exacte du premier gouvernement de la mandature de Félix Tshisekedi.
Évidemment, à l’Assemblée nationale, le rendezvous est éminemment politique. Au regard de la Constitution, c’est la chambre basse du Parlement qui a la clé du gouvernement. Son vote défavorable du programme du gouvernement peut remettre en cause toute la procédure d’investiture du gouvernement Ilunga. Une situation que le bureau de l’Assemblée nationale redoute, compte tenu des tensions et des frustrations qui entourent de part et d’autre, aussi bien au FCC qu’au CACH, la formation du gouvernement. Aucune surprise désagréable n’est donc exclue. Ce qui explique en grande partie la veillée d’armes qu’a lancée depuis ce lundi Jeannine Mabunda. C’est le rappel des troupes. Tout est fait pour ne pas bloquer la machine de l’investiture du gouvernement.
Quoi qu’il en soit, cette semaine s’annonce cruciale. C’est celle de tous les dénouements pour donner, enfin, l’occasion à Ilunga Ilunkamba d’occuper des bureaux du n°5 de l’avenue Roi Baudouin, siège de la Primature ».

Mais, bien avant, explique encore Le Potentiel, la composition de ce gouvernement sera scrutée à la loupe. Ce sera en effet le premier gouvernement de l’ère Tshisekedi. Très attendu sur la qualité, la probité morale et les compétences des ministres, ce dernier a intérêt à ne pas se louper. C’est en partie ce qui a compliqué les négociations entre FCC et CACH, fait remarquer le tabloïd. Majoritaire à l’Assemblée nationale, au Sénat et dans les exécutifs provinciaux, la plateforme de Joseph Kabila se taille la part du lion. Il devrait hériter de 42 portefeuilles ministériels tandis que la plateforme alliée de Félix Tshisekedi ne devrait contrôler, visiblement, que 23 maroquins ministériels, rappelle ce quotidien.

Le Phare titre «L’Assemblée nationale dans la fièvre de la session extraordinaire»
« L’équipe pilotée par Jeanine Mabunda de l’imminence de la tenue d’une session extraordinaire, compte-tenu de la probabilité de l’investiture, avant la session ordinaire de septembre de la première équipe ministérielle de Sylvestre Ilunga Ilunkamba, qui se trouve déjà dans la phases de la finition de la première mouture », indique Le Phare.

Actualité.cd signale que la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda a réuni lundi 12 août les présidents des groupes parlementaires en vue de préparer la convocation d’une éventuelle session extraordinaire pour investir le gouvernement, attendu depuis sept mois. Cette session extraordinaire se prépare à un mois de la session ordinaire de septembre, selon ce portail.

Depeche.cd écrit : « Investiture gouvernement : Mabunda a échangé avec les présidents des groupes parlementaires ». L’investiture du gouvernement serait au cœur de ces échanges, selon le média en ligne. « Après remise, hier dimanche 11 août 2019, de listes de ministrables de la coalition FCC-CACH, à l’issue des consultations de 3 jours initiés par le premier ministre en vue de la formation de son gouvernement, les choses semblent aller comme sur des roulettes », note le media.

Mises en garde

La Tempête des Tropiques avertit « Propositions des candidats pour le Gouvernement de coalition : Des « indésirables » sur les listes remises à Ilunga Ilunkamba »
« Que peuvent-elles maintenant, ces personnalités sans avoir rien prouvé pendant des décennies pour l’intérêt des communautés !
Le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba propose la mouture de son Gouvernement, sauf imprévu, aujourd’hui mardi 13 août 2019 au chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour son approbation. Une équipe de l’Exécutif national qui va être composée de 65 ministres.
Une mouture du Gouvernement que le professeur Ilunkamba compte constituer sur base des listes des candidats ministres proposées par les plateformes en coalition, CACH (Cap pour le Changement) et FCC (Front Commun pour le Congo), qui lui ont été remises, le dimanche 11 août dernier à l’Hôtel du Gouvernement (Immeuble intelligent), respectivement par le coordonnateur Jean-Marc Kabund et le coordonnateur Néhémie Mwilanya.
Le Premier ministre Ilunkamba, s’il remet aujourd’hui cette fameuse mouture de son Gouvernement, a disposé juste d’un seul jour, celui d’hier lundi, et probablement de la nuit aussi de dimanche pour travailler sur son équipe gouvernementale. Des noms de certains candidats ministres qualifiés d’ »indésirables » ont été cités pour faire partie impérativement de ce premier Gouvernement sous Fatshi.
Ce sont ces « noms » qui agacent plusieurs Congolais, relèvent des sources. Ils ont été pour la plupart de temps avec l’ancien régime et s’étaient illustrés dans la mégestion, mais ne cessent de réclamer, à tout prix, de faire partie du Gouvernement de coalition du professeur Sylvestre Ilunga Ilunkamba, très attendu par les Congolaises et Congolais. Ces candidats ministres qui n’ont rien fait pendant les deux derniers mandats passés, qu’est-ce qu’ils peuvent apporter de nouveauté dans le Gouvernement de coalition appelé à résoudre les graves problèmes du social des Congolais? Ces candidats ministres « indésirables » sont même annoncés dans des secteurs aussi importants comme ceux des Finances, de la Défense, de la coopération, du Portefeuille et autres des Mines.
Parmi les candidats comme probables ministres dans le Gouvernement Ilunkamba, des sources indiquent les noms de Jolino Makelele, Baudouin Mayo, Molendo Sakombi, Eteni Longondo, Rémy Masamba Ma-kiese, Tryphon Kin Kiey Mulumba, Laurent Batumona, Henriette Wamu et autres pour le compte du CACH. Du côté du FCC, ce sont de Jeannette Kabila, Raymond Tshibanda, Didier Etumba, Julien Paluku, Pius Mwabilu, Géneviève Inagozi, Steve Mbikayi, Néné Nkulu Ilunga, Jean-Lucien Mbussa, Francine Muyumba, qui sont cités.
Mais selon d’autres sources, les membres du FCC sont divisés sur la liste de cette plateforme chère à Joseph Kabila qui a été déposé chez le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Le PPRD (Parti Politique pour la Reconstruction et la Démocratie) est accusé ,à en croire les mêmes témoignages, de s’être accaparé de la plus grande part du quota réservé à l’ex MP . Qui vivra verra! »

DigitalCongo abonde dans le même sens « Gouvernement : l’équilibre géopolitique pourrait être mis en mal »
« Le fait que chaque camp a présenté sa liste indépendamment de l’autre pourrait conduire à la surreprésentation de certaines provinces car chacune de plateformes ignore à ce jour la province d’origine des candidats proposés par l’autre.
C’est ce mardi 13 août que le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba devra remettre au Président Félix Tshisekedi, selon son chronogramme rendu public mercredi dernier, la première mouture du gouvernement. Cela après avoir reçu, dimanche 11 août dans la soirée, la liste des personnalités proposées au gouvernement par la coalition au pouvoir, liste qui lui a été transmise par les deux coordonnateurs du FCC et CACH, en l’occurrence Néhémie Mwilanya (FCC) et Jean-Marc Kabund (CACH).
Après la remise de cette mouture, la balle sera dans le camp du chef de l’Etat. Ce dernier va ausculter cette liste pour voir si les personnes qui y figurent correspondent à sa vision. Pour bon nombre d’analystes politiques, c’est un virage décisif que va prendre le processus de formation du gouvernement avec le dépôt de cette mouture au chef de l’Etat.
Cependant, bon nombre d’analystes craignent que dans la formation de ce gouvernement certaines provinces soient hyper représentées au risque de mettre à mal l’équilibre géopolitique. « Il y a risque que les provinces sous représentées ou tout simplement ignorées puissent contester ce gouvernement et même ne pas se sentir concerner », a fait savoir sous le sceau de l’anonymat un acteur politique en vue sur l’échiquier national. Selon lui, un tel schéma ne va pas favoriser la cohésion nationale dont le pays a besoin pour se remettre sur le rail de son développement. Pour cet acteur politique, le fait que chaque camp a présenté sa liste indépendamment de l’autre pourrait conduire à la surreprésentation de certaines provinces, car chacune de plateformes ignore à ce jour la province d’origine des candidats proposés par l’autre.
Par ailleurs, cet analyste ne voit pas comment le CACH qui n’a droit qu’à 23 postes pourra se conformer à l’équilibre géopolitique dans un pays contenant 26 provinces. Le FCC, également, avec ses 42 postes, aura du mal à éviter que certaines provinces ne se retrouvent avec un grand nombre de personnalités au gouvernement. Malgré toute leur bonne foi, Ilunga Ilunkamba, qui a esquissé la première mouture et Félix Tshisekedi, qui devra valider la liste moyennant quelques ajustements, auront du mal à satisfaire tout le monde dans un pays où les acteurs de la société civile comme ceux de la scène politique souffrent de la « ministritite », cette obsession maladive de vouloir à tout prix devenir ministre ».

(On remarquera la convergence entre La TdT, journal favorable à l’UDPS pratiquement dès l’origine, et DigitalCongo, dit « La Voix de Sa Soeur » car appartenant au groupe MMC de Jaynet Kabila. NdlR)

Le Phare annonce à la Une : « La 1ère mouture des ministrables ce mardi chez Félix Tshisekedi ».
Il rapporte que sauf imprévu, un palier important pourrait être franchi par le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, ce mardi 13 août 2019, dans le processus devant conduire à la formation du premier gouvernement du premier quinquennat du nouveau chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi.
Selon le chronogramme de travail du successeur de Bruno Tshibala à la Primature, c’est aujourd’hui qu’il est appelé à soumettre la première mouture des « ministrables » au Président de la République, soit une liste harmonisée des noms des candidats qu’il a reçue, le dimanche 11 août, des mains de deux coordonnateur du CACH et du FCC, explique le journal.

La Prospérité titre « Gouvernement : Sylvestre Ilunga attendu aujourd’hui chez Félix Tshisekedi ».
Ce journal rappelle que ce depuis dimanche dernier, que le Premier ministre est en possession des listes de personnalités proposées par les plateformes formant la coalition au pouvoir, à savoir, le Cap pour le Changement (CACH) et le Front Commun pour le Congo (FCC), remis par les représentants de chaque côté. En tant que chef de l’exécutif et pièce maîtresse de la formation du gouvernement, commente consœur, « il les passera au peigne fin avant de les transmettre, si son agenda initial se confirmait, aujourd’hui au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi. »

L’Avenir qui s’attarde sur la polémique née de la phrase du Premier ministre indiquant qu’il rencontrera le Président de la République et l’ex-président Joseph Kabila pour échanger sur les « Ministrables », « Un faux débat », tranche ce journal à la Une.
Ce journal fait remarquer que,depuis que Sylvestre Ilunga Ilunkamba a précisé le dimanche 11 août, après qu’il ait reçu les listes des « Ministrables » de CACH et FCC, qu’il allait en discuter avec les Autorités morales des plateformes de la coalition, à savoir respectivement au Président de la République, Félix Tshisekedi et le sénateur Joseph Kabila, des commentaires fusent sur la toile, repris par des chaines de télévision et de radio. « On l’accuse de vouloir mettre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila au même pied d’égalité. », peut-on lire dans L’Avenir.

Le Bulletin de l’ACP rapporte que le Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo a annoncé la relève, pour bientôt, de la Minière de Bakwanga (MIBA), au cours d’une audience qu’il a accordée samedi, au président du Conseil d’administration de la Minière de Bakwanga (MIBA), le Pr Dieudonné Mbaya Tshiakany Tshia.

Forum des As titre « Gouvernement : Ilunga propose, Fatshi dispose »
« Selon son chronogramme publié le mercredi dernier, c’est aujourd’hui mardi 13 août 2019 que le Premier ministre remettra la mouture de son Gouvernement au chef de l’Etat. Quitte à ce dernier de procéder à d’ultimes arbitrages.
Pour nombre d’observateurs rd congolais, ce jour est celui de tous les suspenses. L’adrénaline devrait monter dans les différents états-majors des partis et regroupements politiques. Car, sauf changement de dernière minute, c’est aujourd’hui mardi que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, entre en scène.
Après la série de consultations par le Premier ministre et la réception dimanche par ce dernier, des listes de candidats ministrables du FCC et du CACH, c’est autour du chef de l’Etat de scruter, à la loupe, la première mouture du Gouvernement que lui transmettra le Premier ministre.
A priori, pas si sûr que tous ceux qui figurent sur la liste soient retenus. On pourrait s’attendre à ce que la copie que le Premier ministre remettra au Président de la république, subisse une opération chirurgicale. A l’instar d’un professeur, Felix Tshisekedi pourra recaler tel candidat et laisser passer tel autre. Car, la Constitution lui reconnait cette prérogative de nommer ou de relever le cas échéant, de leurs fonctions-selon le cas- les membres du Gouvernement. Et donc, le Chef de l’Etat va devoir procéder à des arbitrages dans chaque camp, au cas où il l’estime nécessaire. C’est à lui que revient le dernier mot. Comme qui dirait, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba propose, Fatshi dispose.
Nommé depuis le 20 mai dernier, Sylvestre Ilunga n’a toujours pas de Cabinet. Après l’accord de formation d’un Gouvernement de coalition CACH-FCC, signé le 29 juillet dernier à Kinshasa, le nouveau chef de l’Exécutif national a réceptionné le dimanche 11 août, les listes contenant les propositions des ministrables des deux familles coalisées. Aux termes de l’accord de Kempinski Fleuve Congo Hôtel, les deux parties ont convenu et arrêté de procéder à la formation d’un Gouvernement de 65 membres, non compris le Premier ministre. Parmi lesquels 48 ministres et 17 vice-ministres. La clef de répartition prévoit 42 postes pour le FCC et 23 portefeuilles pour son partenaire CACH.

UN GOUVERNEMENT DES VAINQUEURS DES ELECTIONS
Ce n’est pas un gouvernement sui generis, mais un Cabinet qui devrait traduire les résultats des élections législatives comme dans tout régime sémi-présidentiel. Tout le problème, c’est qu’en dépit de cette base de partage sans équivoque, des associations des jeunes, des femmes, des acteurs de regroupements de la cociété civile, des coteries nées de génération spontanée, réclament leurs quotas au sein du Gouvernement en gestation. Dès lors qu’il ne s’agit pas d’un gouvernement corporatiste, à partir du moment aussi que l’Accord de Kempinski Fleuve Congo Hôtel ne prévoit pas de quotas additionnels, des observateurs se demandent quelle formule utiliser pour répondre à ces différentes requêtes.
Sans aucune prétention de se substituer aux deux principaux ayants droit, plus d’un analyste pense, cependant, que si ces mouvements associatifs ont des demandes à formuler, c’est soit au FCC, soit au CACH qu’ils doivent s’adresser. Et donc, il appartient à ces deux plateformes, d’examiner les différentes sollicitations et voir, dans quelle mesure ponctionner sur la part qui leur revient. Sinon, toutes les revendications sont nulles et non avenues. Pour ne pas dire classées sans suite.
Le mieux à faire pour ces différentes catégories sociales, serait d’adhérer carrément au CACH ou au FCC à qui le peuple a confié le mandat de 5 ans pour diriger le pays. Le Premier ministre ne dispose pas d’un quota additionnel pour embarquer les autres catégories sociales.
A priori, ces demandes sont à considérer comme étant des ambitions légitimes de tout Congolais qui en a le profil, de devenir membre du Gouvernement. Mais ici, ceux qui veulent intégrer le Gouvernement ignorent superbement le contexte politique qui a donné naissance au premier Cabinet de l’ère Fatshi. C’est dire beaucoup n’ont pas assimilé le sens à donner aux consultations entreprises par Ilunga Ilunkamba depuis le 7 août. Ce n’est pas le Premier ministre qui désigne les membres du Gouvernement à soumettre à la nomination par le Président de la République. Le jeu a déjà été fait, depuis le 29 juillet avec l’accord de gouvernement intervenu entre les deux plateformes. Seuls les plénipotentiaires du CACH et FCC peuvent faire quelque chose pour les demandeurs.
En un mot comme en cent, les portes d’entrée au futur Gouvernement semblent fermées devant quiconque ne faisant partie ni du FCC ni du CACH.
On rappelle qu’à l’issue des élections du 30 décembre 2018, le peuple congolais a élu, Président de la République, le candidat du CACH et accordé au FCC, une très large majorité tant à l’Assemblée nationale, au Sénat que dans les Assemblées provinciales.

RENCONTRE HIER AVEC LES DG DES SERVICES D’ASSIETTE
Une semaine après l’accord CACH-FCC, le Premier ministre a ouvert, depuis le 7 août courant, les consultations avec les représentants des forces vives de la nation. Hier lundi 12 août, Sylvestre Ilunga Ilunkamba a poursuivi ses échanges. Il a reçu entre autres, les directeurs généraux des principaux services d’assiettes à savoir la DGDA, la DGRAD et la DGI, a appris FDA des sources de la Primature.
Soucieux de se rapprocher davantage des préoccupations et des aspirations du peuple congolais, le Premier ministre a rappelé, au cours de chacune des séances, que la rencontre du jour avait pour objet de recueillir les propositions constructives des représentants des forces vives de la nation quant à l’action et au programme du gouvernement en cours de formation. Ce n’est pas tout. Et pour que personne ne l’ignore, Sylvestre Ilunga Ilunkamba a fait savoir que le choix des ministrables se fera au regard des critères définis de commun accord par les deux plateformes politiques de la nouvelle Majorité parlementaire (CACH-FCC), et publiés lors de l’ouverture officielle des consultations.
Malheureusement, le Premier ministre ne semble pas être bien compris. Car la plupart de ses hôtes vont le voir en demandeurs d’emploi. Oubliant que ce n’est pas un gouvernement d’union ou de très large union nationale, mais celui des vainqueurs des élections du 30 décembre 2018. C’est le cas des jeunes qui réclament un quota de 40 %, tout en insistant sur la présence de 2 jeunes au moins dans chaque cabinet ministériel ».

La « Ministrite » a encore frappé

(Certaines formes d’humour ont la vie dure ! L’invention de noms de maladie en « -ite » pour désigner des comportement obsessionnels menant à resquiller, date des colons du Congo belge, qui parlaient de « rentrite aigüe » pour désigner les certificats médicaux de complaisance visant à partir plus tôt en congé en Belgique ou de « kwangolite » pour évoquer l’obsession, chez les agents de la territoriale, pour le développement du Kwango, chroniquement en retard sur son voisin le Kwilu. Visiblement, avec la « ministrite », cette forme d’humour « blanc » et devenue une forme d’humour « noir ». NdlR)

Entre-temps, signale Cas-info.ca, l’AFDC-A reprogramme pour ce jeudi 15 août sa marche de soutien à Bahati. Après donc le rendez-vous manqué du week-end dernier, l’AFDC-A, avance une nouvelle date pour sa marche de soutien à son autorité morale, Bahati Lukwebo. À travers cette action, l’AFDC-A compte apporter son soutien à son leader tombé en disgrâce au sein du FCC, rapporte ce journal en ligne.

Lors d’une interview accordée à la rédaction de Politco.cd ce lundi 12 août, Noël Tshiani Muadiamvita, président national du Force de Changement, candidat malheureux aux élections présidentielles de décembre 2018, a invité le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, d’inclure la société civile, les indépendants et d’autres partis de l’opposition pour la formation du gouvernement.
Pour le président national de « Force du changement », ces consultations sont concentrées sur les cadres du FCC et du CACH or il y a une portion importante de la population qui n’est pas représentée. Sylvestre Ilunga devra élargir le champ de consultation.
“J’invite le premier ministre à élargir le champ de consultation et à donner au peuple congolais un gouvernement représentatif et non un gouvernement qui ressemble à un butin de guerre“, a t-il dit. Pour lui, élargir ce champ des consultations va permettre au Congo de sortir des problèmes qui l’entourent.
En ce qui concerne les critères établis par le premier ministre, Noël Tshiani a salué cela car selon lui, ils sont objectifs et rationnels pour une meilleure sélection.
“Je pense que ces critères sont tout à fait objectif et rationnel. Il doit y avoir une base de sélection et c’est tout à fait normal qu’on élabore au préalable les critères auxquels les individus qui postulent puissent satisfaire afin d’être considérés elligibles à ces hautes fonctions“, souligne t-il.
S’agissant du critère sur la condamnation judiciaire, le candidat malheureux aux élections présidentielles de décembre 2018, a par ailleurs exhorté au chef du gouvernement d’élargir ce critère par rapport au degré de moralité car il y a ceux qui ne sont pas allés en prison mais qui sont connus notoirement des crises économiques, des violations massives des droits humains ou même des tueries. Et les personnes qui ont bénéficié de la grâce présidentielle devront être éligibles pour pouvoir accéder au gouvernement.

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© CongoForum, le mardi 13 août 2019

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