20 08 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (CongoForum)

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Sommaire

L’actualité de ce jour tourne entièrement autour de deux sujets qui se complètent : les tractations pour la mise en place du gouvernement Ilunga Ilunkamba et la session extraordinaire de l’Assemblée nationale qui doit investir ce gouvernement. L’ouverture de cette session extraordinaire en vue de l’investiture du gouvernement Ilunga, dont certains éléments ne manquent d’ailleurs pas de pittoresque, fait la Une de la plupart des journaux parus en ce mardi 20 août 2019 à Kinshasa.

Gouvernement

« Gouvernement : dernière mouture ce mercredi ! » clame à la Une La Tempête des Tropiques

« Selon le Premier ministre Ilunga Ilunkamba reçu hier à la Cité de l’UA, pour éviter des malentendus, le Chef de l’Etat avait fixé des critères conformes à la Constitution du pays

Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, a accordé, hier lundi 19 août 2019 à la Cité de l’Union Africaine, une audience au Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba pour échanger sur les correctifs censés être apportés à la première mouture du Gouvernement de coalition, dont la publication est très attendue par le peuple congolais.

Après l’audience d’hier, une rencontre entre les deux personnalités est prévue dans deux jours, soit ce mercredi 21 août. Le temps pour le Premier ministre entrant de peaufiner la dernière mouture de l’équipe gouvernementale à soumettre à la signature du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Les listes retouchées par les deux principales composantes (CACH – FCC) devaient lui être transmises le dimanche 18 août ou le même lundi 19 août par les coordonnateurs de cette coalition.

Après le renvoi de la première mouture où la parité Genre n’aurait pas été prise en compte par les deux composantes, tout porte à croire que la remise de la deuxième mouture de la proposition de l’équipe gouvernementale au Chef de l’Etat pour signature interviendra ce mercredi 21 août, a confirmé le professeur Ilunga Ilunkamba après l’audience lui accordée lundi par le Président Félix A. Tshisekedi.

Selon Sylvestre Ilunga Ilunkamba, il était allé rendre compte au Chef de l’Etat de l’évolution du processus de constitution du Gouvernement de coalition. Et de déclarer : « je crois que très bientôt, dans un ou deux jours qui suivent, je pourrai lui présenter la dernière mouture du Gouvernement ».

Le Premier ministre Ilunga Ilunkamba a également précisé que pour éviter les malentendus, le Chef de l’Etat avait fixé des critères précis pour la composition du Gouvernement. Et ces critères, a-t-il ajouté, sont conformes à la Constitution du pays.

Pour rappel, les coordonnateurs Jean-Marc Kabund wa Kabund et Néhémie Mwilanya, respectivement du Cach et du Fcc, avaient remis les premières listes des candidats ministres pour le Gouvernement de coalition le 7 août dernier. Une première mouture du gouvernement avait ensuite été élaborée par le Premier ministre qui l’avait aussi présentée au Président de la République. Mouture que celui-ci avait rejetée pour non-respect de la parité et de la prise en compte des jeunes (sic).

Le week-end dernier, les noms des candidats ministres qui ont été repris dans les premières listes remises au Premier ministre a circulé sur la toile. Si au niveau de la plateforme chère à Fatshi et Vital Kamerhe, la liste n’a pas été trop contestée, celle présentée par la plateforme dirigée par Joseph Kabila a donné lieu à une grande polémique. Car, certains faucons du FCC qui s’étaient compromis dans la gestion des affaires de l’Etat et qui seraient même sous le coup des sanctions internationales figuraient sur la fameuse liste présentée au Premier ministre par le FCC. Après la rencontre d’hier lundi entre Fatshi et Ilunga Ilunkamba, plusieurs observateurs pensent que le rendez-vous de ce mercredi entre les deux personnalités va enfin accoucher de la publication de l’équipe gouvernementale que le peuple congolais, dans son ensemble et dans sa diversité, attend avec impatience. » 

Le Phare titre «Tête-à-tête F. Tshisekedi-Ilunga à la Cité de l’UA : dernière mouture du gouvernement pour bientôt»

Le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, a promis de déposer la dernière mouture des ministrables sur la table du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, dans deux ou trois jours, c’est-à-dire mercredi 21 ou jeudi 22 août 201, explique ce journal qui ajoute que C’était à l’issue de leur tête-à-tête, hier lundi 19 août, à la Cité de l’Union Africaine. Le Chef du gouvernement n’a pas précisé si leurs entretiens ont porté sur la première ou la seconde mouture.

Il s’interroge par ailleurs : « Cette fois-ci va-t-elle être la bonne ? », répond en même temps : « On l’espère ardemment, au regard d’un autre paramètre qui concourt à la sortie imminente du gouvernement et de son investiture, à savoir l’ouverture, hier lundi 19 août, de la session extraordinaire du Parlement, dont la clôture est fixée au 7 septembre 2019. Ainsi donc, le long suspense entretenu autour de la formation du premier gouvernement de l’après-Kabila pourrait prendre fin incessamment ».

Forum des As annonce « APRES SA RENCONTRE HIER AVEC FATSHI, Ilunga Ilunkamba : « La dernière mouture du Gouvernement dans un ou deux jours » »

«  Mais tout dépendra de l’ultime appréciation du chef de l’Etat, souligne une source qualifiée.

La toute première mouture du Gouvernement Ilunkamba pourrait, finalement, être remise au Chef de l’Etat dans deux ou trois jours max. C’est ce qu’a promis lui-même le Premier ministre Sylvestre Ilunga, au sortir d’un entretien avec Félix Tshisekedi, hier lundi 19 août à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa.Cette mouture, une fois déposée sur la table du Président de la république, est bien loin d’être la dernière. Car, tout dépendra de l’ultime appréciation du Chef de l’Etat.

Répondant aux médias qui l’ont tout de suite interrogé après audience, Sylvestre Ilunkamba s’est voulu rassurant.  » Je crois que très bientôt, dans un ou deux jours qui suivent, je pourrais lui présenter la dernière mouture du Gouvernement. C’est pour éviter des malentendus.Comme l’opinion s’en souviendra pertinemment bien le Chef de l’État avait fixé des critères précis pour faire partie du gouvernement. Ces critères sont conformes à la Constitution », déclare serein, le Premier ministre.

LE DERNIER MOT A FATSHI

Selon la coutume, le Chef de l’Etat nomme les différents membres du Gouvernement sur proposition du Premier ministre. Partant, il a la prérogative de délibérer les listes qui lui seront transmises, comme annoncé au courant de cette semaine, par le Premier ministre. Par conséquent, au stade actuel du processus de formation du nouveau Gouvernement, il est encore prématuré de dire avec certitude que tout est fin prêt. Car, à l’issue de son appréciation au cas par cas, Fatshi pourrait valider telle candidature et ajourner telle autre. Dans la deuxième hypothèse, le Premier ministre sera obligé de se référer à la plateforme concernée, de faire une nouvelle proposition.

Mais en attendant, d’aucuns estiment que la rencontre d’hier au plus haut sommet de l’Etat congolais, est un signal fort dans le processus de formation de l’Exécutif de la coalition FCC-CACH. Au-delà de tout pessimisme, on peut, dès lors, déduire que l’évolution est plutôt bonne.

Sauf intrigues de dernière minute, c’est donc au plus tard ce jeudi 22 août que Felix-Antoine Tshisekedi entrera en possession de la toute première proposition du Gouvernement Ilunkamba. Bien Malin, qui pourrait donc deviner le temps nécessaire de la délibération du Chef de l’Etat, avant de prendre son ordonnance nommant ministres et vice-ministre.

Toutefois, des sources qualifiées de la Présidence de la république, renseignent que les échanges entre le Chef de l’Etat et le Premier ministre ont duré plusieurs heures. Bien évident qu’au cours de ce face-à-face, la question de parité homme-femme dans le prochain Gouvernement ainsi que le quota réservé aux jeunes sur les listes des deux plateformes de la coalition, ont été également abordés. Y compris d’autres sujets d’actualité touchant à la vie nationale. Cas de l’insécurité récurrente dans la partie Est du pays.

DES ESPOIRS PERMIS ?

La rencontre entre les deux animateurs de l’Exécutif a eu lieu pendant qu’il s’ouvrait au Palais du Peuple, la session extraordinaire de l’Assemblée nationale, consacrée à la validation des pouvoirs, l’audition du Programme du Premier ministre et l’investiture subséquente de son Gouvernement. Doit-on vite penser à une simple coïncidence de calendrier ? Peut-être pas. Mais toujours est-il que le hasard n’existe pas.

Face à l’impératif du temps, plus d’un analyste pense que le Chef de l’Etat devrait, cette fois-ci, appuyer sur l’accélérateur, pour finalement, doter le pays d’un Exécutif. A un peu plus de deux semaines de la rencontrée scolaire prévue le lundi 2 septembre prochain, plusieurs dossiers attendent justement le nouveau Gouvernement. Entre autres, la gratuité de l’enseignement de base dans tous les établissements publics.

Bien que garantie par la Constitution, spécialement en son article 43, cette gratuité n’a jamais été effective. Cette fois-ci, plus d’un parent d’élève attend le nouveau pouvoir sur ce front. Car, la dispense de payement de minerval dans les écoles primaires gérées par l’Etat, fait partie des promesses électorales de Félix Tshisekedi, alors candidat Président de la République, lors du scrutin du 30 décembre dernier.

Tout bien considéré, l « heure n’est plus aux atermoiements. Parce que le Chef de l’Etat ne doit pas être comme l’homme à tout faire tout seul, on devrait justement évacuer l’hypothèque de formation du Gouvernement.La crainte est de voir la population s’exclamer finalement:  » tout le temps perdu n’était que pour ça !  » Car, l’expérience dans les milieux des forestiers atteste que plus la chasse dure, plus les espoirs de voir les chasseurs ramener du gibier s’amoindrissent. Cette semaine sera-t-elle la bonne? Trêve de supputations, tant la sagesse conseille de remettre les pendules à l’heure ».

L’Info en ligne des Congolais de Belgique annonce « Sortie du gouvernement Ilunga Ilunkamba : Fin du feuilleton ? »

« Le lundi 19 août 2019, à la sortie de son audience auprès du Président Félix Tshisekedi, le Premier Ministre congolais Mr Ilunga Ilunkamba a déclaré que la dernière mouture de son gouvernement sera présentée au Chef de l’État dans deux ou trois jours ».

Autrement-dit, la publication de la liste des membres de ce gouvernement aura lieu d’ici la fin de la semaine.

Quant à l’investiture du dit gouvernement, l’assemblée nationale ayant quant à elle ouvert une session extraordinaire à cet effet et qui ira jusqu’au 7 septembre, il est possible que le gouvernement Ilunga Ilunkamba entre en fonction au plus tard en début de septembre. La RD Congo entamera enfin dans une période de gestion normale de l’État.

Que du temps perdu !

À l’issue des élections du 28 décembre 2018, il aura été très laborieux de mettre en place un gouvernement pour les raisons suivantes :

Leader de l’UDPS le plus grand parti de l’opposition jusque là, Félix Tshisekedi, avait été élu Président,

Par contre, la majorité parlementaire était entre les mains du camp politique de Joseph Kabila le Président sortant, problème. Le FCC, plate-forme politique du système sortant, avait d’office le droit de désigner le Premier Ministre.

Comment ce tandem atypique d’un Président et d’un Premier Ministre d’un autre camp politique allait-il fonctionner ?

À l’issue de ce changement à la tête du pays, le camp de Joseph Kabila acceptait difficilement de ne pas avoir la totale initiative politique pour diriger la RD Congo et émettait des signes de résistance. D’où la question de savoir s’il devrait y avoir cohabitation ou coalition. Il aura fallu d’âpres négociations pour que les deux camps se mettent d’accord.

Qui serait Premier Ministre ? Les premiers noms envoyés chez Félix Tshisekedi furent refusés. Et pour cause !

Vint enfin le nom d’Ilunga Ilunkamba.

Restait la répartition des postes ministériels : là encore de très longues palabres ont obligé les Congolais d’attendre et d’attendre encore la sortie du gouvernement.

Après s’être mis d’accord sur la clé de partage des postes, qui a abouti à la volonté de former un gouvernement de 65 membres. Il faut dire en passant que ce sera un gouvernement éléphantesque, à l’image des deux derniers gouvernements. Il restait le casting.

Le FFC, plate-forme de Joseph Kabila était peuplé de personnalités ayant très mauvaise réputation en matière de gestion de l’État, le Président Tshisekedi en recalera un bon nombre. La semaine dernière, lors d’une matinée politique, Emmanuel Shadari du PPRD-FCC affirmera que leur clan politique enverra 80% de nouvelles têtes au gouvernement.

La RD Congo pourra maintenant amorcer une période de gestion normale de l’Etat :

– Un Président qui fixe la politique générale du pays,

– Un Premier Ministre qui gouverne,

– Un parlement qu contrôle le gouvernement,

– Et surtout le peuple congolais, le souverain primaire qui restera attentif afin que les pratiques jadis décriées ne reviennent plus à savoir : des gouvernants qui s’en mettent plein les poches au détriment de l’intérêt général ».

Forum des As titre « Gouvernement Ilunga : « Le Président ne prendra pas n’importe qui », soutient le porte-parole Kasongo Mwemba ! »

« L’attente de l’Ordonnance du Président de la République nommant le gouvernement de Sylvestre Ilunga Ilunkamba continue. Qui seront les heureux élus ? Nul ne peut l’attester car sur les 65 postes négociés par la coalition FCC-CACH, le dernier mot revient au chef de l’Etat sur les personnalités qui devront en définitive entrer au gouvernement.

Hier, lundi 19 août 2019, le porte-parole du Président de la République Kasongo Mwema Yamba Yamba, a prévenu  » le Président de la république ne laissera pas n’importe qui, il ne laissera pas passer n’importe quel ministre « . C’est tout dire ! Ce qui veut dire que le tamis du Président pour filtrer la mouture d’Ilunkamba sera de stricte application, malgré que les nominés ont la confiance de leurs plateformes qui les ont désignés.

Alors que le Premier ministre qui continuait à attendre les listes de CACH n’avait jamais déposé sa première mouture au chef de l’Etat pour être rétoquée. Kasongo Mwema le confirme encore hier. Il n’y a jamais eu une première mouture déposée et rejetée. En ce qui concerne le gouvernement, le porte-parole du chef de l’Etat souligne que ce dernier dit que partout où il va que ce soit au pays ou à l’extérieur, on ne cesse de lui demander à quand le gouvernement.

Effectivement, c’est la toute première fois que les Congolais attendent un gouvernement pendant 8 mois depuis le début de la législature, presqu’un an. En 60, le chef du MNC Patrice-Emery Lumumba qui a gagné les élections législatives mais sans majorité au Parlement, met en peu de temps sur pied son gouvernement de coalition.

En 65, c’est le Katangais Moïse Tchombe Kapend, alors Premier ministre du Gouvernement d’Union nationale qui gagne les élections haut la main où son parti politique obtient la majorité absolue à la Chambre mais Mobutu et Kasa-Vubu ne le laisseront pas faire le nouveau gouvernement car il est limogé de son poste de Premier ministre.

Sur ces entrefaites intervient le coup d’Etat militaire de Mobutu le 24 novembre 1965 avec un Premier ministre militaire de 1965 à 1966 en la personne du colonel Mulamba Nyunyi. Mobutu supprime le poste de Premier ministre qui ne sera rétabli qu’en 1977 avec Mpinga Kasenda. Comme il s’agissait d’un régime dictatorial, aussi bien les Premiers ministres que tous les ministres sont désignés et nommés par la volonté du seul Président Mobutu jusqu’à la transition de 90, où les Premiers ministres et leurs gouvernements sont issus des Accords politiques successifs avec le tout dernier, celui du général Likulia Bolongo de l’Accord du Palais du Peuple.

Ce n’est qu’aux élections démocratiques de 2006 sous la Constitution du 18 Février 2006 instaurant la IIIème République que les Congolais ont à nouveau expérimenté le type de gouvernement représentatif, c’est-à-dire qui reflète les forces politiques qui constituent la majorité à l’Assemblée nationale. Le tout premier Premier ministre de ce nouvel ordre institutionnel, le PALU Antoine Gizenga de la coalition AMP (Joseph Kabila), PALU (Gizenga et UDEMO (Nzanga Mobutu) ne dépassera pas les trente jours pour former son gouvernement. Là où Félix Tshisekedi est déjà à 7 mois ».

« Après sa rencontre avec Félix Tshisekedi] Gouvernement : Sylvestre Ilunga apprête la dernière mouture ! », s’exclame pour sa part La Prospérité.

Ce journal affiche une sorte de satisfaction après la longue attente quant à la formation de ce gouvernement. Il écrit : «Finies les rumeurs autour de la formation de l’équipe gouvernementale. C’est ce lundi 19 août 2019 que le Premier ministre Sylvestre Ilunga a soumis la première mouture du gouvernement au Président de la République, Félix Tshisekedi, à la Cité de l’Union africaine ».

Pour lui, « Etant une proposition, cette version peut ou ne pas être la dernière du fait qu’elle dépend de l’appréciation du Chef de l’Etat. Les heures ne sont donc plus qu’à compter avant que tout soit définitivement clair sur l’identité des membres du prochain gouvernement de la République. Et, ‘’je crois que très bientôt, dans un ou deux jours qui suivent, je pourrai lui présenter la dernière mouture du gouvernement‘’, a précisé, hier, le chef de l’exécutif rd-congolais ».

Ouverture de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale.

Forum des As titre : « Jeanine Mabunda invite les députés à transformer en habitude, l’acquis de l’alternance politique au sommet de l’Etat ».

Ce journal rapporte : «En réaction aux préoccupations des Congolais relayées par leurs élus, au cours des échanges de ces derniers avec le bureau de leur chambre, Jeanine Mabunda rétorque :  » L’opportunité vous sera donnée de soumettre au Gouvernement, en toute responsabilité, ces différentes préoccupations lors du débat général consacré à l’audition de son programme en vue d’en trouver des solutions durables.  » »

« Mabunda insiste sur l’investiture du gouvernement », titre pour sa part Le Phare.
La présidente de l’Assemblée nationale a souligné que cette session extraordinaire de l’Assemblée nationale a été convoquée à la demande expresse du Chef de l’Etat, conformément à la constitution, rapporte ce journal.

« Assemblée nationale : Mabunda attend le programme de Sylvestre Ilunga », selon La Prospérité.

Celui-ci cite : «Selon l’élue de Bumba, la convocation de la présente Session a été justifiée par la nécessité de permettre à la Chambre Basse du parlement de procéder, d’une part, à la validation des pouvoirs des députés nationaux et, d’autre part, à l’audition du programme du Gouvernement, suivie de son investiture. En ce qui concerne ce dernier point, la présidente de la Chambre basse du parlement a déclaré que cet exercice interviendra dès le dépôt dudit programme par le nouveau Premier ministre ».

La Prospérité rapporte que Jeanine Mabunda Lioko, présidente de l’Assemblée nationale a expliqué à l’ouverture de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale que celle-ci va valider les pouvoirs de députés nationaux, et investir le gouvernement.

A cette occasion, selon Actualite.cd, Jeanine Mabunda a demandé aux députés de fructifier l’acquis de l’alternance politique et d’en faire une habitude.

«Notre mandature est celle qui a vécu et qui continue à vivre l’expérience de la toute première passation pacifique de pouvoir dans notre pays, grâce aux 80 millions de Congolais, entre un Président de la République sortant en fin de mandat, Son Excellence Joseph Kabila Kabange, qui a décidé de respecter notre constitution et un Président de la République élu entrant pour son mandat, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi», a-t-elle déclaré.

La Prospérité annonce «l’Envol de Sessanga a déposé une proposition de loi sur la révision constitutionnelle »

« Décidemment, la proposition de loi sur la révision Constitutionnelle initiée par le parti politique « Envol » du Député national Delly Sessanga, déposée respectivement, à l’Assemblée nationale et au Sénat, hier lundi 19 août 2019, s’inscrit dans la direction d’apporter quelques améliorations sur la présente Constitution qui, au fil du temps, a su révéler au grand jour certaines de ses limites.

Le glissement de 2016 à 2018, en est l’exemple parfait qui nécessiterait une révision constitutionnelle immédiate, afin de baliser le chemin pour le prochain scrutin, a laissé entendre un membre de la délégation. Parmi les innovations apportées, il y a l’autorisation de la double nationalité et la présidentielle à 2 tours.

Promesse tenue

Chose promise, chose due. Tenant mordicus à des résolutions prises lors des assises de son bureau politique, le parti politique « Envol » conduit par son Secrétaire général Jean-Marc Mabini et son Porte-parole Nicolas Lengha, a officiellement saisi les deux chambres sœurs du Parlement, en déposant un projet de révision Constitutionnelle. A en croire son Secrétaire général, ces recommandations ont été faites par le Bureau politique qui s’est réuni du 11 au 13 juillet dernier. « Nous venons de déposer notre projet de révision constitutionnelle. Cela a été motivé par les dernières recommandations issues de notre bureau politique qui s’est réuni du 11 au 13 juillet dernier. Il a été demandé qu’un certain nombre de dispositions de la Constitution soient révisées pour s’adapter à la situation politique de l’heure », a-t-il déclaré à la presse, au palais du peuple.

Quid sur les dispositions touchées ?

« Envol » prévoit de rendre public tout le contenu de sa proposition de loi portant modification de certaines dispositions de la Constitution dans les prochains jours, au cours d’une conférence de presse. Toutefois, il y a entre trente à quarante articles proposés à la révision, dixit Jean-Marc Mabini. Au regard de la situation actuelle, les analyses ont démontré que dans la Constitution, il y avait des forces et des faiblesses. Et, la révision constitutionnelle vise essentiellement à renforcer le positif de la Constitution, renchérit-il.

Tout comme son prédécesseur, le porte-parole de l’Envol a martelé sur le fait que les dispositions intangibles de la Constitution notamment, l’article 220, ne sont nullement concernées par la proposition de loi qu’ils ont déposée ce lundi aux secrétariats de deux Chambres du Parlement.

Les innovations louables

Se confiant à la presse, Me Nicolas Lengha, a dévoilé de façon luminaire quelques innovations émanant de ladite révision. «Nous avons, de façon pragmatique, fait des propositions sur certaines dispositions qui fâchaient les réalités, les attentes de la population. Nous avons revisité l’article sur la nationalité notamment, sur son exclusivité. Pour nous, l’exclusivité de la nationalité congolaise commence à devenir une réalité dépassée. Et, nous avons fait une proposition dans le sens de la bi-nationalité », a martelé cet élu du peuple.

Autre proposition formulée par le parti de Delly Sessanga, c’est au sujet de l’organisation des élections dans le délai constitutionnel. A ce stade, Envol dit avoir prévu des garde-fous très stricts afin d’éviter un éventuel glissement. « Nous avons aussi en ce qui concerne l’élection présidentielle, proposé le retour à deux tours. Nous nous sommes appesantis sur l’organisation des élections dans le délai constitutionnel. Nous avons fait un glissement de 2016 à 2018, justement parce qu’il n’y avait pas une Constitution qui interdisait de manière expresse au Président de la République ainsi qu’aux autres institutions qui sont chargées de l’organisation des élections de pouvoir faire une forfaiture. Et donc, nous avons prévu des garde-fous très strict pour que ceci ne se répète pas », a tenu de rappeler Me Nicolas Lengha.

Et d’ajouter : « Une précision de taille, il y a des articles intangibles de la Constitution. A ces articles, il n’y a même pas matière à débat ou de spéculation. Il s’agit de l’article 220 est intangible et Envol ne sera pas irresponsable au point de remettre ce débat sur la table. Il y a des réalités plus essentielles que celle-là ».

Mediacongo.net annonce « Présents à la session extraordinaire à l’Assemblée nationale : le groupe de 31 espèrent en la validation de leurs mandats »

« Ils sont au total 31 députés, définitivement invalidés par la Cour constitutionnelle à avoir assisté, lundi 19 août 2019, dans la salle du congrès du Palais du peuple, à l’ouverture de la session extraordinaire.

Session durant laquelle, les députés vont s’atteler sur la validation des mandats des députés réhabilités par la haute cour et des 14 suppléants des députés nationaux ayant choisi d’autres fonctions, incompatibles avec leur mandat.

Ce groupe de 31 députés pourtant non concernés « refusent de se faire marcher dessus ». Ils affirment que les arrêts rendus par la Cour violent l’article 168 de la constitution. Ils comptent ainsi marquer la session de leur présence en espérant voir leurs mandats validés pour qu’ils assistent régulièrement aux plénières.

« Nous rejetons les arrêts de superposition de la chambre spéciale de la cour qui a violé la constitution et les lois du pays », a déclaré Louis D’Or Balekelayi, porte-parole du groupement.

Et d’ajouter : « Nous demandons au président de la République de tenir compte de son serment constitutionnel puisque ces avocats l’ont mis à mal […] Ils n’ont pas respecté l’article 168 qui dit qu’une fois que les arrêts de la Cour sont rendus, ils sont irrévocables, exécutoires et opposables à tous. Ils l’ont violé en émettant des arrêts parallèles au profit d’autres députés […] », avait-il ajouté.

Il sied de rappeler que ce groupe de députés avaient été validés en juin dernier par la cour constitutionnelle avant d’être invalidés deux semaines plus tard par la chambre spéciale de la même cour ».

Le Potentiel titre « Session extraordinaire: un candidat malheureux de Goma tient à siéger à l’Assemblée nationale »

« La validation du mandat des élus, l’adoption du programme du Gouvernement et l’investiture du Gouvernement », sont là, les différents points inscrits à l’ordre du jour de la session extraordinaire qui a débuté lundi 19 août 2019, à la Chambre basse du Parlement, a comme ordre du jour.

C’est une session extraordinaire de tous les enjeux. Convoquée par le président de la République, Félix Tshisekedi, cette session a bel et bien débuté ses travaux, le lundi 19 août à l’Assemblée nationale.

Cependant, Prince Mundenga, un candidat malheureux aux élections législatives du 30 décembre 2018, dans la circonscription de Goma, continue de rêver à siéger à l’Hémicycle comme député national, bien que n’ayant pas été élu, mais aussi, invalidé par la toute dernière décision de la Cour constitutionnelle, liée aux erreurs matérielles. Ce qui s’apparente à une situation où quelqu’un part à la gare, alors que le train est déjà parti.

Prince Mundenga continue de s’accrocher au profil d’un député, oubliant qu’en dehors du Parlement, il peut assumer d’autres tâches pour servir son pays.

Le petit scénario

La scène se passe à Goma. Le dimanche 18 août 2019 à l’aéroport internationale de Goma, alors que les vrais élus nationaux se précipitaient d’aller à Kinshasa pour répondre à l’appel du Bureau de l’Assemblée nationale convoquant la session extraordinaire, le candidat malheureux Prince Mundenga continue à monter des scénarios pour faire croire à la population qu’il a été discriminé lors des votes. Or en réalité, même sur la liste de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), l’homme n’a pas été élu député national.

Un habitant de Goma qui a assisté au scénario, a exprimé sa désolation sur le comportement de ce compatriote. « En tout cas, cette situation commence à faire étonner beaucoup de Gomatraciens. Il y a même ceux-là qui parlent d’une allure sorcière. Tout Goma sait que Mundenga a échoué aux élections. Pourquoi doit-il réunir les journalistes à l’aéroport pour monter ce scénario? Manque-t-il vraiment autre chose à faire? », s’interroge cet habitant de Goma.

Les dessous des cartes

Il est vrai que les personnes vivant avec handicap ont droit de participer à la gestion de la chose publique, lorsque ces dernières le méritent bien sûre. Certains sources renseignent que Prince Mundenga avait déjà, avant les élections du 30 décembre dernier, des assurances de certaines personnalités du pays qu’il allait être voté pour parler au nom des personnes vivant avec handicap. Malheureusement, la réalité du terrain a été toute autre lors des votes.

Sur une centaine de candidats députés à Goma, il s’est aligné parmi les nonantièmes, trop loin de 5 premiers. Situation qu’il ne veut pas accepter. Après avoir été validé par la première décision de la Cour constitutionnelle, par erreur matérielle, Prince Mundenga refuse de cautionner son invalidation par la même Cour qui a estimé que sa première décision était due aux erreurs matérielles. Le « vrai-faux » député national tient mordicus à créer autant des scénarios pour chercher à siéger par force. « S’il faut mourir, je vais mourir pour cette cause », a tonné Prince Mundenga à l’aéroport de Goma.

Le député national, Patrick Munyomo de l’AFDC et alliés dont le siège est réclamé par Mundenga, dit avoir pitié de cet homme vivant avec handicap.

« Nous sommes étonnés de voir ce qu’il fait tout ce temps-ci contre moi. Mais, je sais qu’il comprendra plus tard que je ne suis pas son obstacle. Son obstacle c’est toutes ces personnes qui le poussent à réagir ainsi. Il reviendra sûrement plus tard à la raison. Moi, je suis serein parce que je suis député national reconnu par la Cour constitutionnelle dans sa dernière décision. J’ai été parmi les 5 meilleurs élus de Goma. Mes électeurs peuvent en témoigner. C’est un chapitre déjà passé », a tranché Patrick Munyomo.

Il sied de souligner que le député national Patrick Munyomo figure parmi les 5 meilleurs élus de Goma. Et ses actions sociales d’envergure dans cette ville lui ont valu la confiance des Gomatraciens qui, à leur tour, lui ont donné leurs voix ».

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 © CongoForum, le mardi 20 août 2019

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