23 08 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (CongoForum)

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Sommaire

Dans la presse kinoise, on apprend, en ce vendredi 23 août 2019, sans surprise excessive, qe la publication du gouvernement sera encore remise pour « un petit moment » … Un bon nombre des journaux reviennent sur la polémique concernant la nomination et permutation des bourgmestres par le gouverneur de Kinshasa Gentiny Ngobila, mais aussi l’ouverture de la Table ronde nationale sur la gratuité de l’éducation de baseet le « come back » de Katumbi

Gouvernement

La Tempête des Tropiques titre « Gouvernement: Ilunga Ilunkamba pas encore prêt »

« Alors qu’il a été annoncé, hier soir, à la Présidence, l’ombre du Premier ministre ne s’est pas fait voir, en lieu et place, ce sont plutôt des Gouverneurs de provinces qui ont rencontré le Président Félix A. Tshisekedi!

Alors qu’il a été annoncé, hier soir 22 août, à la Présidence de la République, l’ombre du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba ne s’est pas fait voir à la cité de l’Union africaine. Le professeur Ilunkamba qui devait présenter au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, la première mouture de son Gouvernement, selon des sources, ne serait pas prêt.

Raison de ce rendez-vous manqué.

Ce n’est qu’une partie remise, surtout quand on sait que le chef de l’Etat, lors de son point de presse, à l’issue de la signature de l’Accord d’entente entre l’Ouganda et le Rwanda à Luanda, capitale de l’Angola, avait parlé au conditionnel. Il est donc probable que le Premier ministre Ilunga Ilunkamba s’attelle encore sur l’élaboration de son équipe gouvernementale en apportant probablement la dernière touche. Ce Gouvernement de coalition est très attendu au niveau national et international depuis 7 mois, après l’élection de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à la Magistrature suprême, afin de travailler sur les grands chantiers du pays, parmi lesquels le social.

Le Président de la République a reconnu dernièrement que l’attente a été longue, mais cela a permis aux membres des familles politiques en coalition, le Cach (Cap pour le Changement) et le FCC (Front commun pour le Congo) de se connaître, et y travaille désormais pour donner aux Congolaises et Congolais leur Gouvernement.

Dans l’entre-temps, ce sont des Gouverneurs des provinces qui ont été reçus par le Président de la République qui avait promis d’évaluer, chaque trois mois, les chefs des exécutifs provinciaux. Selon le doyen des Gouverneurs, Richard Muyej Mangez, le chef de l’Etat a voulu, à travers cette rencontre, se rendre compte de l’évolution de la situation au niveau des provinces, surtout qu’il met en exergue le bien être du peuple, à travers le slogan «Le Peuple d’abord».

La plupart des gouverneurs présents à la rencontre tenue à la cité de l’Union Africaine avaient pris part, à la veille, aux travaux du «Premier Forum sur l’électricité en RD Congo» organisé du 20 au 22 août 2019 à Matadi, chef lieu de la province du Kongo-Central. Ces assises viennent de formuler à leur issue des recommandations fortes pour accroître le taux de l’électricité en RD Congo. Ce qui permettra, selon les organisateurs de la rencontre, de booster l’économie, via l’industrialisation de la RD Congo ».

Forum des As ajoute que c’est « Juste une question d’heures… »

« Rien ne s’est finalement passé hier jeudi. Le soleil s’est levé et s’est couché le plus naturellement du monde. Pas de publication du gouvernement tant attendu par la Ville, le Pays, l’Afrique et même, dans une certaine mesure, le reste du vaste monde.

Des bookmakers en ont eu pour leur pari. Certains ministres pressentis n’en peuvent plus côté adrénaline. Les commentateurs ne savent plus -ou presque – quoi dire d’autre sur un sujet longtemps rabâché.

Une arlésienne ? Ca commence à en avoir l’air, pourrait-on être tenté de répondre. La faute au fameux axiome du psychanalyste-politicien d’heureuse mémoire Yerodia Ndombasi selon lequel  » ce que l’on dit dépend de ce qu’on entend « .

Pourtant, mercredi à Luanda, le Président Félix-Antoine Tshisekedi a eu recours à toutes les précautions de la belle langue française pour ne pas être pris en défaut d’engagement .  » Le Gouvernement pourra intervenir le jeudi dans la soirée « , a-t-il indiqué. C’était donc de l’ordre du possible et non de l’acquis.

Seulement voilà, las d’attendre l’enfantement du premier gouvernement sous l’ère FATSHI, les Congolais n’ont plus que faire de subtilités du langage. Ni de l’indulgence sollicitée depuis l’Angola par leur Président.

Ils ont retenu  » jeudi dans la soirée « . Ils ont aussi capté  » c’est une question d’heures « . Même si là aussi, un jour, deux jours voire trois peuvent se décliner en termes d’heures. Tout dépend de celui qui parle. Comme le très usité  » bientôt  » que l’on peut manger à toutes les sauces temporelles. En commençant par  » Jésus revient bientôt « . Que recouvre ce  » bientôt  » qui parcourt les siècles ? Mystère ! Seul le Seigneur connait le jour, l’heure et la seconde.

Tiens ! On rappelle que le nouveau Raïs rd congolais avait parlé de  » bientôt  » pour l’avènement du Gouvernement Ilunkamba. Deux mois après, ce  » bientôt  » court toujours. Peut-être jusqu’à ce vendredi soir. Ou alors à samedi. Pourquoi pas dimanche. Dans tous ces cas de figure, ce ne sera qu’une question d’heures comme promis par FATSHI ! »

(Il se peut aussi que Fatshi ait repris une habitude courante de l’administration JKK : publier les décisions importantes durant le week-end pour en amortir le retentissement médiatique.L’on a donc peut-être tort de se mettre martel en tête. NdlR)

Ngobila et les bourgmestres

Forum des As crie à un « faux procès contre Gentiny Ngobila !»,

« L’arrêté n°241 du 20 août 2019 portant permutation des bourgmestres et bourgmestres adjoints et désignation à titre provisoire de bourgmestres et bourgmestres adjoints des communes de la ville de Kinshasa, se trouve depuis mercredi dernier, au centre d’une polémique dans les rues de la capitale. Sur les réseaux sociaux, certains spécialistes du Droit en ont fait leurs choux gras.

A l’issue d’une revue de presse hier jeudi, il s’avère que tous ceux qui déclarent formellement leur opposition à l’arrêté sus évoqué du Gouverneur de la ville de Kinshasa, accusent ce dernier d’avoir outrepassé ses prérogatives. En d’autres termes, Gentiny Ngobila Mbaka aurait violé la loi. Et, parmi les textes légaux évoqués, les auteurs de la critique brandissent l’article 126 de la loi 08/016 du 7 octobre 2008 portant composition organisation et fonctionnement des Entités territoriales décentralisées (ETD) et leurs rapports avec les provinces.

Au terme de cette disposition, le législateur congolais précise qu’en attendant l’organisation des élections locales et municipales, les autorités de différentes ETD sont gérées conformément aux dispositions du Décret-loi n°082 du 2 juillet 1998 portant statut des autorités chargées de l’administration des circonscriptions territoriales. Pas tout. Car, dans ce même texte, il est clairement dit que la prérogative de nommer les bourgmestres revient au seul Président de la République.

Sans en rajouter à la polémique ambiante, des analystes relèvent cependant, certaines incohérences de fond, dans l’argumentaire de ceux qui s’en prennent à la décision du numéro 1 de la ville de Kinshasa. La première tient au caractère anachronique du Décret-loi susmentionné qui, à ce jour, parait tout à fait contraire à la Constitution du 18 février 2006, en vigueur en RD Congo.  » Si le contexte de 1998, donnait au Président de la République, le pouvoir d’agir par voie de Décret ou de Décret-loi, ce n’est plus le cas aujourd’hui où la Constitution reconnait à l’Autorité suprême du pays, le pouvoir de décider par voie d’Ordonnance « , font remarquer les mêmes analystes.

Partant de ce changement de paysage juridique sur fond de mutation du contexte politique, ces analystes concluent que dans la situation actuelle du pays, le Chef de l’Etat ne peut plus prendre ni un Décret ni un Décret-loi pour nommer les bourgmestres. Encore qu’à ce jour, la loi prévoit clairement que les gestionnaires des communes soient votés et non nommés. Ce sont donc ces élections municipales que Gentiny Ngobila attend. Et Il le dit si bien, quand il précise dans l’exposé de motif de son arrêté du 20 aout courant, que tous les bourgmestres, bourgmestres adjoints permutés et désignés -selon le cas – l’ont été à titre provisoire.

DES NOMINATIONS A TITRE INTERIMAIRE EN ATTENDANT … LES ELECTIONS

Lors que l’article 69 de la Constitution, spécialement en ses alinéas 1 et 3, reconnait au Président de la république, le statut du symbole de l’unité nationale, du garant de la Nation et du bon fonctionnement des institutions du pays, d’aucuns estiment qu’on ne devrait pas faire une mauvaise lecture de ces dispositions. Les détracteurs de Gentiny Ngobila postulent que le pouvoir de nommer les bourgmestres revient au Président de la république.

Cependant, les mêmes auteurs de la critique semblent manifestement ignorer, comme dit précédemment, qu’aujourd’hui, les bourgmestres doivent être élus et non nommés. Et, la loi portant organisation de ces élections locales et municipales est justement prévue par la même Constitution dont le Président de la République endosse la lourde responsabilité de veiller à son respect. Alors question : que ce serait-il passé, si c’est Félix Antoine Tshisekedi qui, dans le contexte actuel, avait pris une ordonnance pour nommer les bourgmestres ? N’aurait-il pas violé la loi ? Sa décision ne serait-elle pas perçue comme une manière subtile de préempter les élections locales et municipales ?

REDYRAMISER LES ENTITES SOUS SA TUTELLE ET COMBLER LES VACANCES

Etant donné que le Chef de l’Etat ne pouvait pas prendre ce gros risque de violer la Constitution, en nommant les bourgmestres, des observateurs dépassionnés soutiennent à l’unanimité qu’en cas de situation urgente ou exceptionnelle, le Gouverneur de la ville a le pouvoir de redynamiser les ETD sous sa tutelle. Précisément celles en mal de fonctionnement, faute d’animateurs.

C’est ici, le lieu de rappeler que l’article 28 de la Loi sur la libre administration des provinces stipule que « le Gouverneur dispose de l’administration publique en province. A ce titre, tous les services publics nationaux et provinciaux en province sont placés sous son autorité ». Le Gouverneur de province qui est le représentant du Gouvernement central dans sa juridiction, conformément à l’article 63 de la Loi susdite, assure dans le souci de préserver l’intérêt national, le respect des lois et règlements de la République ; veille à la sécurité et l’ordre public dans la province.

Par ailleurs, l’article 64 qui traite essentiellement des matières relevant de la compétence exclusive du pouvoir central, reconnait au Gouverneur de province, le pouvoir de coordonner et de superviser les services relevant de l’autorité du pouvoir central. Les autres taches du Gouverneur de province sont celles prévues respectivement dans les articles 95 et 96 de la Loi sur les ETD qui lui reconnaissent la tutelle sur les ETD. Ce, par un contrôle a priori ou a postériori.

Si le Gouverneur a le pouvoir de coordonner et de superviser les services qui relèvent de l’Autorité du pouvoir central, la question qui se pose est celle de savoir comment Gentiny Ngobila s’y prendrait, sans assurer justement la continuité des services publics de l’Etat, dans les communes dont les bourgmestres ont été élus soit à la députation nationale, soit à la députation provinciale. Cas justement le cas des municipalités de Maluku, Kinshasa et Gombe.

A partir du moment où l’arrêté du Gouv de Kinshasa, querellé à souhait, souligne la nécessité de redynamiser la gouvernance des ETD et de combler les vacances consécutives à l’élection, des anciens titulaires de certaines communes, des observateurs déduisent que le débat actuel autour de cet arrêté est un faux procès contre Gentiny Ngobila. Car, ce n’est pas lui qui empêche la tenue effective des élections locales et municipales que les Congolais continuent à attendre (désespérément?) ».

AfricaNews prend la même ligne de défense, en soutenant que le scandale constitutionnel existerait si le Président de la République nommait personnellement les bourgmestres dans le contexte actuel. On l’accuserait de renvoyer sine die l’organisation des locales et municipales.

« Alors que les élections locales et municipales ne sont pas à l’ordre du jour, face à la situation exceptionnelle caractérisée par le vide laissé à la tête de certaines communes dont les bourgmestres ont été élus députés nationaux ou provinciaux à l’issue des législatives du 30 décembre 2019, les experts trouvent normal de pencher pour une situation intérimaire, non sans évoquer la jurisprudence créée par un précédent Arrêté de l’ancien gouverneur André Kimbuta », explique le trihebdomadaire.

Et Congo Nouveau d’ajouter que la Loi sur la Libre administration des provinces qui place tous les services publics nationaux et provinciaux en province sous l’autorité du gouverneur se trouve être, pour bon nombre des juristes, l’argument implacable qui démontre que le premier citoyen de la ville-province de Kinshasa n’a pas violé les prérogatives du chef de l’Etat en permutant et nommant des bourgmestres.

Le journal rappelle plusieurs dispositions de la Loi sur la Libre administration des provinces dont l’article 28 qui dispose : « Le gouverneur dispose de l’administration publique en province. À ce titre, tous les services publics nationaux et provinciaux en province sont placés sous son autorité ».

Ensemble pour le Changement et la situation générale en RDC ou « Katumbi / le retour ? »

Le Potentiel constate que « ENSEMBLE se positionne comme « sentinelle » et majorité silencieuse »

« Après son triomphe dans le Grand Katanga qu’il vient de boucler par la ville de Likasi, dans la province du Haut-Katanga, Moïse Katumbi a réuni, à Lubumbashi, les hauts-cadres de « ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT » pour évaluer la situation politique du pays et celle de leur regroupement politique. En réunion politique depuis le 17 août 2019, Ensemble pour le changement a finalement rendu publique, hier jeudi à Lubumbashi, le communiqué final qui sanctionne sa retraite.

Faisant le point de la situation politique, ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT exprime « ses vives inquiétudes pour l’avenir peu radieux du pays ». Il exige, par conséquent, des institutions de la République « le respect absolu des lois », tout en les invitant à « prendre leurs responsabilités, en réalisant les réformes et en mettant en œuvre les politiques publiques nécessaires au fonctionnement efficace de l’État et à la résolution rapide des problèmes de la Nation.

Comme un roseau au milieu des eaux troubles, ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT ne se détourne pas de son engagement à œuvrer « dans la logique d’une opposition républicaine, respectueuse de la Constitution et des lois de la République, rigoureuse, vigilante et exigeante, sans faiblesse ni compromission ». Une façon de faire le contrepoids à la majorité parlementaire qui siège au Parlement et la majorité populaire que revendique l’aile dure de l’UDPS, le parti de Félix Tshisekedi. ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT se veut en même temps « la sentinelle de la République ». Aussi, invite-t-il, le peuple congolais à « rester mobilisé dans le combat contre les antivaleurs, à faire barrage à toute velléité de changement de la Constitution et à lutter sans relâche pour l’unité nationale, la démocratie, la bonne gouvernance et l’instauration d’un État de droit en République Démocratique du Congo ».

Ci-dessous, le communiqué final de son atelier de Lubumbashi.

Communique final de l’atelier d’évaluation de la situation générale de la République Démocratique du Congo et de l’évolution de ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT

1. À l’issue de la tournée de leur Président, Moïse Katumbi Chapwe, dans le grand Katanga, les hauts cadres de ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT se sont réunis les 17, 18, 20 et 22 août 2019, à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, pour évaluer la situation politique du pays et celle de leur regroupement politique.

2. S’agissant de la situation générale de la République Démocratique du Congo, ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT exprime ses vives inquiétudes pour l’avenir peu radieux du pays.

3. ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT est grandement préoccupé par :

(i) la généralisation de l’insécurité et du crime organisé à travers le pays ;

(ii) la persistance des groupes armés au Nord-Kivu, Sud Kivu et en Ituri ainsi que les tueries récurrentes et en toute impunité des populations de ces provinces par lesdits groupes ;

(iii) la persistance de la maladie à virus Ebola dans cette partie du territoire national et son extension au Sud Kivu, notamment dans la ville de Bukavu et dans le territoire de Mwenga ;

(iv) la grogne sociale qui se généralise par suite de la précarité sociale, de la modicité des salaires et de l’irrégularité de leur payement en particulier dans le secteur public, de la cherté de la vie, de l’effritement du pouvoir d’achat des Congolais, des inégalités sociales trop criantes et, de manière générale, de la détérioration sans cesse des conditions de vie de la population ;

(v) Le mépris des droits constitutionnels des citoyens, notamment en matière d’éducation, de santé et d’accès à l’emploi ;

(vi) Le chômage de masse qui touche particulièrement la jeunesse congolaise ;

(vii) la poursuite du pillage éhonté des ressources naturelles du pays au détriment du plus grand nombre et la destruction massive de l’environnement et de l’écosystème à l’exemple du pillage du bois et en particulier du bois rouge dans la province du Haut Katanga ;

(viii) La reprise et l’amplification de l’exportation des minerais bruts ce qui amenuise davantage les recettes de l’Etat, conduit à la baisse des cours mondiaux de certains produits et condamne à terme les grandes sociétés à la fermeture ;

(ix) La généralisation des tracasseries administratives à travers tout le pays ;

– (x) La substitution de l’Etat dans ses fonctions régaliennes par les privés, notamment dans la sécurisation des concessions minières et forestières conduisant à la spoliation des zones réservées aux creuseurs artisanaux et parfois à des violences meurtrières dont ils sont les victimes ;

(xi) La corruption, la fraude et les détournements des deniers publics qui exposent à court terme, le pays, déjà exsangue, à la banqueroute.

4. ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT exige des institutions de la République le respect absolu des lois. Il les invite à prendre leurs responsabilités en réalisant les réformes et en mettant en œuvre les politiques publiques nécessaires au fonctionnement efficace de l’Etat et à la résolution rapide des problèmes de la Nation ;

5. ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT invite ses parlementaires à prendre, dès la prochaine rentrée parlementaire, les initiatives requises pour mettre un terme à la corruption, à la fraude, à l’affairisme, au trafic d’influence et aux tracasseries administratives qui ont élu domicile dans le pays;

6. ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT demande avec insistance au Gouvernement de respecter le Code minier en réservant la protection minière à la police territoriale et en laissant l’armée accomplir sa mission régalienne de protection et de défense du territoire national, en particulier à l’Est du pays, où l’intégrité du territoire est sérieusement menacée;

7. ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT rappelle le Droit à l’Education et à la Santé pour tous les Congolais garanti par l’article 47 de la Constitution et demande au Gouvernement de tout mettre en œuvre pour protéger les Congolais contre les épidémies tels l’Ebola et la rougeole dont la mortalité ne cesse d’augmenter depuis le début de cette année. Il fait appel à la solidarité et à l’unité nationale pour lutter, tous ensemble, contre ces fléaux qui menacent nos populations. Il s’engage à poursuivre la campagne de sensibilisation de la population amorcée par son Président ;

8. En ce qui concerne spécialement le virus Ebola, ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT réaffirme son total soutien aux équipes déployées sur terrain et à tous les partenaires nationaux et internationaux impliqués dans cette lutte. Il les invite à maintenir leur engagement jusqu’à l’éradication complète de la maladie ;

9. Dans le secteur de l’éducation, au regard de la dégradation du pouvoir d’achat des ménages, ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT appelle le gouvernement à prendre en charge les frais scolaires des finalistes des examens d’Etat, comme ce fut le cas à l’époque au Katanga sous le gouvernorat du Président Moïse Katumbi, et l’invite à placer la création d’emplois des jeunes parmi ses priorités ;

10. Quant à l’avenir, ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT s’inscrit dans la logique d’une opposition républicaine, respectueuse de la Constitution et des lois de la République, rigoureuse, vigilante et exigeante, sans faiblesse ni compromission ;

11. ENSEMBLE POUR LE CHANGEMENT, qui se veut la sentinelle de la République, invite le peuple congolais à rester mobilisé dans le combat contre les antivaleurs, à faire barrage à toute velléité de changement de la Constitution et à lutter sans relâche pour l’unité nationale, la Démocratie, la bonne gouvernance et l’instauration d’un Etat de Droit en République Démocratique du Congo.

Fait à Lubumbashi, le 22 août 2019 »

La Libre Afrique et La Prospérité evoquent « Situation générale du pays : Ensemble pour le changement interpelle Félix Tshisekedi !

« Les responsables de la plateforme Ensemble pour le changement, créée pour soutenir Moïse Katumbi, étaient réunis ces derniers jours à Lubumbashi, Haut Katanga, pour faire le point sur la situation politique de la RDC et celle de leur regroupement politique.

Sous la férule de Moïse Katumbi Chapwe, lors de séances tenues du 17 au 22 août 2019 à Lubumbashi, la plateforme politique de l’opposition « Ensemble pour le changement » s’est de nouveau inscrite dans la logique d’une opposition républicaine, respectueuse de la Constitution et des lois de la République, rigoureuse, vigilante et exigeante, sans faiblesse, ni compromission. Telle est la principale option politique levée à la suite de l’évaluation de la situation générale de la RD Congo.

Et leur analyse de la situation générale du pays est sans ménagement pour le nouveau pouvoir et pour l’avenir de leur pays. Le texte parle des craintes des responsables de la plateforme pour l’avenir « peu radieux » qui s’annonce pour leur pays.

Ils épinglent notamment, une fois encore, « la généralisation de l’insécurité et du crime organisé à travers tout le pays » et la persistance des groupes armés dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri. Des provinces où les populations sont victimes des exactions de ces groupes armés qui demeurent impunis.

Sur le plan social, ils épinglent la grogne généralisée, le chômage des jeunes, la faiblesse des salaires et l’irrégularité de leur paiement, surtout dans la fonction publique. De manière générale, c’est la détérioration persistante des conditions de vie du peuple congolais qui est mis en exergue.

Autre point mis en avant, la corruption, la fraude et les détournements des deniers publics. Pour les responsables de cette plateforme, les irrégularités dans la gestion de l’Etat, le manque d’investissement et de prise en compte des besoins des Congolais sont criants.

Autre manque à gagner criant souligné par ce communiqué d’Ensemble pour le changement, la hausse continue des exportations de minerais bruts qui grèvent fortement les caisses de l’Etat déjà exsangues.

La plateforme exige donc des institutions de la République le respect absolu des lois et de la Constitution. Elle les invite à « prendre leurs responsabilités en réalisant des réformes et en mettant en oeuvre les politiques publiques nécessaires au fonctionnement efficace de l’Etat et à la résolution rapide des problèmes de la nation ».

Dans le même ordre d’idées, il invite, par ailleurs, ses parlementaires à prendre, dès la prochaine rentrée parlementaire, des initiatives requises pour mettre un terme à la corruption, à la fraude, à l’affairisme, au trafic d’influence et aux tracasseries administratives qui ont élu domicile dans le pays.

En ce qui concerne spécialement, le virus Ebola, Ensemble pour le changement réaffirme son total soutien aux équipes déployées sur terrain et à tous les partenaires nationaux et internationaux impliqués dans cette lutte. Il les invite à maintenir leur engagement jusqu’à l’éradication complète de cette maladie.

La liste est longue et les constats sans appel.

Le message se termine par un appel au peuple congolais pour qu’il demeure « mobilisé dans le combat des anti-valeurs, à faire barrage à toute velléité de changement de la Constitution et à lutter sans relâche pour l’unité nationale, la démocratie, la bonne gouvernance et l’instauration d’un Etat de droit en République démocratique du Congo ».

« RDC : Ensemble pour le Changement appelle le gouvernement à prendre en charge les frais scolaires des finalistes de l’examen d’Etat », titre Actualite.cd.

En effet, « la grogne sociale qui se généralise par suite de la précarité sociale, de la modicité des salaires et de l’irrégularité de leur payement, en particulier, dans le secteur public, de la cherté de la vie, de l’effritement du pouvoir d’achat des Congolais, des inégalités sociales trop criantes et, de manière générale, de la détérioration sans cesse des conditions de vie de la population », indique le communiqué de la plate-forme politique de Moise Katumbi.

Tout en déplorant la détérioration continue des conditions de vie des Congolais, rapporte Forum des As, « Ensemble exhorte les députés à prendre des initiatives idoines contre la corruption ». La situation actuelle en RD Congo est caractérisée, notamment, par une grogne généralisée consécutive à la précarité sociale, la modicité des salaires et l’irrégularité de leur payement dans le secteur public, ont constaté les Katumbistes, au terme de leur atelier d’évaluation.

Gratuité de l’enseignement

La 2ème Table ronde nationale consacrée à ce sujet a été ouverte jeudi à Kinshasa. « Les parties prenantes du système éducatif réfléchissent sur les modalités pratiques » et les dispositions à adopter en vue d’une mise en œuvre heureuse de la gratuité de l’éducation de base, informe Le Potentiel. Les participants se penchent notamment sur le cadre légal et règlementaire, le financement, les conditions d’accueil des élèves, la formation des enseignants, la qualité des apprentissages et la gestion du sous-secteur de l’EPSP, en termes de rationalité, de transparence et de redevabilité.

Le Phare titre « Gratuité de l’Education : le gouvernement attend des dispositions pratiques », facilitant la mise en œuvre de cette politique prônée par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Cette position a été exprimée hier jeudi, 22 août 2019, à l’ouverture des travaux au « Fleuve Congo Hôtel », par Emery Okundji Ndjovu, ministre intérimaire de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP). A cet effet, poursuit le journal, il a rappelé l’obligation constitutionnelle du gouvernement et la volonté politique du Chef de l’Etat de respecter l’article 43 de la Constitution, qui dispose en son alinéa premier : « Toute personne a droit à l’éducation scolaire. Il y est pourvu par l’Enseignement national ».

Le ministre intérimaire de l’EPSP, Emery Okundji, indique ce quotidien, a salué la « justesse de la vision du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, qui tient à matérialiser, pendant sa mandature, cette gratuité en faisant d’elle une des priorités de ses actions quinquennales.

Le Bulletin de l’ACP rapporte qu’Emery Okundji a déclaré que l’éducation demeure le meilleur héritage qu’une nation peut léguer à la jeunesse, car elle apporte à toute la nation un surcroit de prospérité, une agriculture plus productrice, une meilleure santé, un recul de la violence, plus d’égalité entre les hommes et les femmes, une hausse du capital social et un environnement naturel plus sein.

Plus sceptique, Actualite.cd accuse les autorités du pays de faire des « déclarations qui ne rassurent pas. »

Le média en ligne relève qu’«au niveau des écoles publiques les frais supprimés représentent 7 600 FC soit 4,6 USD par élève sur un coût global de 158 650 FC ou 91,1 USD au niveau maternel et primaire, en comparaison à la circulaire du Gouverneur de la Ville de Kinshasa fixant les frais à payer pour l’année scolaire, qui vient de s’achever. Au niveau des écoles conventionnées, la réalité est toute autre. Certaines écoles perçoivent jusqu’à 422 USD par année scolaire. »

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 © CongoForum, le vendredi 23 août 019

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