28 08 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (CongoForum)
Sommaire
La presse parue à kinshasa en ce mercredi 28 août 2019 est largement revenue sur la publication du gouvernement. Celui-ci a, visiblement, « du pain sur la planche » ! Et la presse analyse les défis qui attendent le gouvernement Ilunga. De la réclamation des absents aux attentes des résultats, chacun des journaux y va de s.on point de vue . L’audition de l’ex-ministre de la Santé est aussi à la Une des journaux.
« Y a du pain sur la planche… »
L’Avenir titre à la Une : « Après sa publication, Gouvernement Ilunkamba, l’heure de l’investiture ».
Le premier Gouvernement sous l’ère du Président Félix Tshisekedi a été publié dans la matinée du lundi 26 août 2019. Après cette étape, poursuit-il, cap sur son investiture par l’Assemblée nationale. D’ailleurs, écrit ce journal, « la chambre basse du Parlement a même convoqué une session extraordinaire quant à ce ».
Et si tout va bien, renchérit-il, « une plénière sera convoquée incessamment, afin d’auditionner le programme du Gouvernement suivi de son investiture ».
L’Info en ligne des Congolais de Belgique publie un « Billet. Tandem Tshisekedi-Ilunga : voici ce que le peuple attend de vous »
« Il y a un an, tant leurs deux camps politiques étaient diamétralement opposés, personne n’aurait imaginé la configuration politique actuelle en RD Congo :
Félix Tshisekedi Président, et Ilunga Ilunkamba, un fidèle de Joseph Kabila, Premier Ministre!
La plupart des analystes prédisaient (souhaitaient?) une confrontation, un KO politique si pas un soulèvement populaire.
Cela n’a pas eu lieu.
Ainsi, l’attelage atypique formé par les deux plates-formes politiques congolaises FCC-CACH pourrait tenir cinq années.
Et les autres ? Ils vont se taper cinq bonnes années d’opposition, de traversée du désert pour certains, couplées de cinq années de disette pour d’autres.
Le combat politique et de positionnement terminé, face au travail au profit du peuple.
Quels sont les challenges du nouveau pouvoir ?
Cinq ans, c’est vite passé, déjà que sept mois viennent de s’écouler.
Durant des années, le peuple congolais s’est battu pour mettre fin au dictât d’une clique d’individus sur les 80 millions d’autres Congolais : vol, viol, pillage, gabegie financière, concussion, favoritisme, enrichissement sans cause…
Conséquences de ces deux régimes: des millions de misérables sur le carreau.
Ces misérables qui sont les électeurs attendront au tournant les nouveaux dirigeants, et ne pourront être domptés qu’à condition qu’il y ait un changement significatif et visible dans leur vie de tous les jours. Ce qui était exigé à Joseph Kabila, sera désormais exigé au tandem Tshisekedi-Ilunga à savoir :
Le social. Ce domaine vaste englobe :
– La possibilité de se nourrir et de nourrir sa famille,
– L’accès à l’eau potable et à l’électricité,
– L’accès au soins de santé,
– La possibilité de se loger et de se mouvoir,
– L’instruction, l’éducation, la culture et le loisir pour tous les enfants,
– L’accès aux nouvelles technologies et techniques de l’information,
Tout ceci sous-entend : la création de millions d’emplois. La création des millions d’emplois sous-entend l’afflux des investisseurs.
Tout ceci sous-entend aussi la maximisation des recettes de l’état d’une part, une bonne gestion de ces recettes d’autre part.
La maximisation des recettes de l’État sous-entend, une bonne gouvernance. Autrement-dit, la traque de tous ceux qui vivaient de commissions quitte à sur-évaluer certaines dépenses afin de s’en mettre plein les poches. La traque aussi de ceux du nouveau régime qui tenteraient pareilles aventures.
La maximisation des recettes de l’État sous-entend aussi que tous ceux qui durant ces cinq ans vont être nourris aux mamelles de l’État devront mériter leurs salaires : députés et sénateurs, les ministres, et autres conseillers dans les différents cabinets…
La sécurité des biens et des personnes.
La seule présence de la MONUSCO en RD Congo depuis vingt ans veut tout dire : l’État a été incapable de mettre en place une armée pouvant sécuriser les frontières nationales face aux visées hégémoniques de certains pays voisins d’un côté, et face à l’insécurité créée dans certaines contrées du pays par des aventuriers de tout bord, certains étant même des fils du pays qui terrorisent les paisibles citoyens dans des contrées où l’état est manifestement absent.
Un environnement politique serein
Il y a plus de deux siècles, le Baron Louis disait: «Faites-moi de bonnes politiques, je vous ferai de bonnes gouvernances.»
Durant le long règne de Mobutu puis durant celui de Joseph Kabila, il n’était pas bon d’être opposant, de contredire le pouvoir en place. Or tous ceux qui ont du génie, tous ceux qui inventent et peuvent innover sont souvent critiques et ont rarement leur langue dans la poche. Conséquences : des milliers de cerveaux ont fui le pays. Nul n’ignore que toute nation pour se développer a besoin du génie créateur de son peuple. Sinon ? Vive donc le règne des flatteurs, des opportunistes, des aventuriers, des individus sans foi ni loi.
Pour cela, le peuple congolais a besoin de davantage de sérénité, de bonne gouvernance.
Tels seront et sont déjà quelques indicateurs du tableau de bord que le tandem Tshisekedi-Ilunga devra obligatoirement consulter tous les jours durant son règne ».
Forum des As dresse le catalogue «Voici les dossiers brûlants qui attendent Ilunga Ilunkamba ! »
« Le gouvernement de Sylvestre Ilunga Ilunkamba étant publié lundi dernier par la lecture de l’Ordonnance du Président de la République, la prochaine étape prévoit son investiture à la Chambre basse du Parlement déjà en session extraordinaire pour ce faire. Cette investiture concerne le programme du gouvernement de la coalition FCC-CACH. Ce programme devra intégrer les quelques dossiers brûlants qui font la trame de nombreuses attentes des Congolais.
Premier point, c’est l’insécurité criante à l’Est du pays où 140 groupes armés -selon les statistiques de l’ONU- défient l’Etat chaque jour qui passe en semant mort et désolation sur leur passage. Le plus dangereux, c’est naturellement les islamistes ougandais des ADF qui tiennent sous coupes réglées la région de Beni dans le septentrion du Nord-Kivu où ils sèment la terreur noire en massacrant à la machette les populations civiles qui ne savent à quel saint se vouer.
Ce doit être la première priorité du gouvernement Ilunkamba qui doit par tous les moyens stopper le martyre qu’endurent les populations civiles de la part des ADF. Il s’agit-là d’une priorité de défense nationale qui figure parmi les promesses de campagne du Président de la République, Félix Tshisekedi. Les Congolais suppliciés de la région attendent de pied ferme la matérialisation de cette promesse présidentielle et le font savoir à chaque occasion.
Le deuxième dossier brûlant parmi les préoccupations des Congolais, c’est leur social. Le gouvernement doit mettre en œuvre des politiques judicieuses devant conduire à l’amélioration conséquente du pouvoir d’achat des Congolais. Tâche difficile pour qui sait que le Budget du Pouvoir central en recettes ne dépasse jamais 4 milliards USD par an.
Ce qui hypothèque le développement en mettant en jachères des pans entiers du secteur des investissements. Pour cela, le gouvernement de Ilunga Ilunkamba devrait courageusement prendre des mesures idoines pour réduire drastiquement le train de vue des Institutions de l’Etat afin de compenser la minceur du Budget du Pouvoir central. Le Raïs Joseph Kabila avait en son temps commencé le programme de la réduction du train de vie de l’Etat par l’élaboration de 22 directives.
Mais qui, malheureusement, avait souffert au niveau de son application. Si le gouvernement ne réussit pas la réduction du train de vie des Institutions de l’Etat, le pouvoir d’achat des Congolais va continuer à péricliter. C’est dans ce volet social qu’il sied de comptabiliser le projet constitutionnel de la gratuité de l’enseignement fondamental du secteur public.
Ici également, le gouvernement devrait trouver une compensation financière, toujours dans les 4 milliards USD de recettes annuelles, pour rendre effectivecette gratuité. S’il n’y a pas cette compensation financière, cette gratuité tant attendue par les parents congolais risque de bien tourner au vaudeville. Un autre point brûlant, c’est l’économie. Car, c’est par une économie diversifiée que les recettes de l’Etat vont monter et arriver à un Budget réel qui ne doit plus être endessous de 5 milliards des recettes comme à ce jour.
Or, jusqu’ici l’économie de la RDC n’est liée qu’aux exportations des matières premières (cuivre et cobalt) dont les cours fixés ailleurs évoluent en dents de scie, cette année les deux minerais ont amorcé une tendance baissière, par une courbe descendante en remettant en cause toutes les prévisions chiffrées dans le Budghet-2019.
C’est là où le gouvernement Ilunga est appelé à mettre en œuvre la relance du secteur agricole, le seul capable de relever le défi des exportations du cuivre et du cobalt, la RDC ayant des terres arables à revendre.
Un autre dossier brûlant sur lequel on attend de pied ferme le gouvernement de Sylvestre Ilunga Ilunkamba, c’est l’épidémie d’Ebola qui a déjà fait 12 mois avec près de 2.000 morts et qui affectent le Nord-Kivu, l’Ituri et le Sud-Kivu. La propagation rapide du virus est liée essentiellement au premier point qui est le problème de sécurité dans l’Est de la RDC avec les 140 groupes armés.
Cette insécurité empêche lamise sur pied et surtout la mobilité des équipes médicales de ripostes. Il y a des contrées où il n’y a pas la présence de l’Etat comme dans la région de Beni ou dans le Walikale où le virus vient d’entrer depuis le mois dernier. Ici, il n’y a que les groupes armés qui évoluent dans la forêt dense.
Ce qui n’était pas le cas lorsque le même virus avait touché la province de l’Equateur dans l’ancien Zaïre en 1976 et dans les années 80, dans le Bandundu. L’éradication du virus était facile du fait qu’il y avait l’Etat partout. Ce qui n’est pas le cas à ce jour. D’où, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba est tenu de rétablir, à brève échéance, l’autorité de l’Etat partout là où elle est mise à mal. Ce qui fera d’une pierre deux coups avec la croix à mettre sur la 10ème épidémie Ebola ».
FdA ajoute, en manchette : « Gouvernement Ilunkamba : vivement un esprit d’équipe ».
Il rappelle que l’actuel chef de l’Etat avait déclaré dans son discours d’investiture : « Je ne serai pas le Président d’une province, d’une ethnie en l’occurrence Luba ou d’un parti politique UDPS. Mais je serai le Président de tous les Congolais », rappelle lFdA qui commente que c’est donc « ce même esprit qui doit caractériser les différents membres du Gouvernement ».
Les nouveaux ministres doivent transcender leurs clivages politiques, au profit de l’intérêt national. « Parce que nous parlons du tribalisme, du clientélisme, du régionalisme, du népotisme au sein de l’appareil de l’État, on devrait cette fois-ci et pour toujours, éviter qu’un mandataire public ne puisse puiser dans sa province l’essentiel de ses collaborateurs. Même sans la moindre compétence », a en outre plaidé FdA.
Le Potentiel évoque un autre défi, parlant d’un « cadeau empoisonné de Bruno Tshibala à Ilunga Ilunkamba : 65% des frais de fonctionnement des ministères déjà consommés .»
Avec un gouvernement de 66 membres, dont 5 vice-Premiers ministres, 10 ministres d’État, 31 ministres, 3 ministres délégués et 17 vice-ministres, le Premier ministre, « Sylvestre Ilunga Ilunkamba, devra travailler dur pour garantir le fonctionnement de l’Exécutif central. Son prédécesseur, Bruno Tshibala, qui a bénéficié de sept mois de rallonge, a véritablement saigné les caisses de l’État. À fin juillet 2019, le gouvernement Tshibala a déjà consommé 65% du budget de fonctionnement des ministères, ne laissant à Ilunga Ilunkamba qu’une portion congrue, soit 35%, pour les cinq prochains mois », note le journal.
De toutes les façons, «le pouvoir ne sera pas exercé par le gouvernement, mais par Kabila et Tshisekedi», fait remarquer le même quotidien citant le professeur Bob Kabamba. Les deux personnalités « vont diriger ce gouvernement et pour pouvoir le faire, ils devaient éviter la présence de poids lourds en son sein. Les membres du gouvernement sont en fait des collaborateurs de ces deux personnalités : ils vont travailler pour leur leader, plus que dans l’intérêt national de la RDC. On a choisi le plus petit dominateur commun pour permettre que d’une part Félix Tshisekedi puisse exercer son rôle et d’autre part que Kabila puisse garder son influence sur la gestion du pays », indique Bob Kabamba dans une interview au Potentiel.
A propos des priorités du gouvernement, il précise qu’«il y en a beaucoup. Une priorité déjà sur la table, c’est la gratuité de l’enseignement. Le président de la République s’était engagé à la rendre effective à la rentrée scolaire de cette année. Il reste quelques jours pour résoudre cette question. La deuxième, ce sera l’assainissement des finances publiques, puisque le pays est géré depuis plusieurs mois sans gouvernement directement par le président élu. Et puis il y a aussi la crise de la fièvre Ebola et la question sécuritaire à l’Est ».
La Tempête des Tropiques abonde dans le même sens, mais en se concentrant sur les violences à l’ Est, et titre « A peine l’exécutif national installé : Le Gouvernement déjà face au défi sécuritaire ! »
« Comme pour défier le nouveau pouvoir, les rebelles ADF ont pris en otages 106 personnes à Boga, en Ituri, pillé des maisons et emporté des vaches et des chèvres
A peine nommé, le Gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba qui attend désormais son investiture est déjà alerté sur l’étendue des défis qu’il doit relever dont celui de la restauration d’une paix durable à l’est du pays où sévit une insécurité inquiétante. La dernière preuve en date, c’est l’attaque perpétrée par des ADF, le vendredi 23 août à Boga, chefferie de Bahema située au sud d’Irumu, la province de l’Ituri. Incursion qui a permis à ces rebelles ougandais de prendre 106 personnes en otage, et de piller plusieurs maisons et boutiques tout en emportant une quantité importante de vaches et chèvres !
La Société civile de Boga qui a confirmé ces faits hier mardi, à Bunia, sur les antennes de radio Okapi, dit avoir mené des enquêtes auprès des familles des victimes dans une dizaine de villages concernés par cette attaque.
Les populations terrorisées
D’après les investigations de la société civile de Boga, les assaillants, tous des rebelles ADF, s’étaient répartis en trois groupes pendant l’attaque de vendredi dernier. Ils se sont infiltrés dans une dizaine de localités, notamment au centre commercial d’Izinga, à la mission anglicane de Boga et aux villages de Nyagukuka, Bubundu, Nyabakala, Mungwanga et Mulirya.
Les témoignages recueillis dans les familles des victimes confirment que 106 personnes ont été prises en otages par ces terroristes. Ces derniers ont même recouru aux personnes capturées pour transporter leur butin ! A en croire Albert Baseke, vice-président de la société civile locale, les otages sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs.
D’après la société civile, la population vit encore dans la peur dans plusieurs entités locales. Elle plaide pour le déploiement des militaires pour éviter des nouvelles attaques de ces rebelles, qui ont été aperçus à la périphérie de Boga le dimanche 25 août, soit à la veille de la publication de l’Ordonnance nommant les membres du Gouvernement du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba.
Ce nouveau crime perpétré à l’Est de la RDC est perçu par certains observateurs comme un défi lancé au tout nouveau Gouvernement, alors que le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo avait fait de la sécurité et de la restauration de l’autorité de l’Etat une de ses promesses de campagne.
Des Ougandais opérant en RDC
Les Allied Democratic Forces (ADF ou ADF-Nalu), en français « Forces démocratiques alliées », sont un groupe armé ougandais, regroupant des mouvements d’opposition au président ougandais Yoweri Kaguta Museveni, fondé en 1995. Composé en grande partie d’islamistes, ce mouvement opère essentiellement dans l’Est de la RD Congo, où il commet des exactions diverses et variées sur les populations civiles.
Les ADF se sont notamment signalés le 7 décembre 2017, avec l’attaque de la base de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RD Congo (MONUSCO) à Semuliki, dans une zone forestière près de la frontière avec l’Ouganda. Les combats font 15 morts, 53 blessés et 3 disparus parmi les casques bleus tanzaniens9,10, environ la moitié des casques bleus présents dans la base ont été tués ou blessés9. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière contre une force de l’ONU depuis 1993.
La nouvelle attaque perpétrée vendredi par ces rebelles ougandais est la preuve que le Gouvernement Ilunkamba aura fort à faire pour gagner le pari de la sécurisation de l’Est du pays. C’est la meilleure voie pour justifier la reconduction du ministre Aimé Ngoy Mukena (un proche de l’ex-président Joseph Kabila)à la tête du ministère de la Défense ».
Rouspétance et points critiques
Non représenté dans le nouvel exécutif, « Gouvernement : Sylvestre Ilunga promet une solution rapide pour le Nord-Ubangi », note à la Une, La Prospérité Pour lui, il est parfois difficile de satisfaire tout le monde à la fois. « Dans l’ossature du nouveau gouvernement de la République publié le lundi 26 août 2019, deux provinces ne sont pas représentées. Il s’agit du Bas-Uélé et du Nord-Ubangi dont aucun membre ne figure dans l’équipe gouvernementale pilotée par Sylvestre Ilunga Ilunkamba. », écrit ce journal Avant d’ajouter que le Premier ministre a rassuré que dès le retour du Président de la République, tout va être résolu, la province du Nord-Ubangi aura bel et bien son représentant…
le Phare rapporte le conseil de l’ancien diplomate américain et titre en vitrine : « Conseil de Cohen à Ilunga : attention aux mines ».
Tout en se réjouissant du fait que la RDC dispose maintenant d’un gouvernement, après sept mois de flottement, le diplomate américain à la retraite recommande au Premier ministre de faire très attention au secteur des mines, considéré jusque-là, avec ceux des télécommunications et des hydrocarbures, comme l’un des plus porteurs pour l’économie congolaise, en attendant la relance de l’agriculture, peut-on lire dans les colonnes de ce journal.
Mediacongo.net relève des propos qui pourraient être inquiétants « Shadary aux ministres du PPRD : « Votre chef politique est Kabila, Tshisekedi est votre président »
« Le secrétaire général permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), Emmanuel Ramazani Shadary, a procédé mardi 27 août 2019 à la présentation des ministres du gouvernement Ilunkamba issus du parti de Joseph Kabila. Devant des milliers de militants et sympathisants de ce parti réunis au siège, Emmanuel Ramazani Shadary les a exhortés à travailler pour le bonheur du peuple congolais, selon la vision du chef de l’État, tout en rappelant que Joseph Kabila reste leur chef politique.
« Vous allez travailler pour le bonheur du peuple Congolais. Votre chef politique est Kabila, Tshisekedi est votre président, notre président de la République. Vous devez lui obéir, c’est lui qui est le président, vous devez le respecter, c’est ça la démocratie et on ne peut qu’avancer comme ça. Vous allez obéir à celui qui est le président de la République. Vous avez été choisis car vous avez rempli les critères », les a-t-il rappelé.
Il sied de noter que le parti de Joseph Kabila compte 16 ministres dans ce premier gouvernement sous l’ère Tshisekedi. Il s’agit notamment de deux vice-premiers ministres, Willy Ngoopos aux ITPR et Célestin Tunda ya Kasende à la Justice et Garde des sceaux. Trois ministres d’État, Béatrice Lomeya, en charge du genre, famille et enfants; Willy Bakonga à l’EPSP et Aimé Ngoyi Mukena à la défense.
Les ministres issus de ce parti sont : Clément Kwete pour le Portefeuille, José Sele Yalaghuli aux Finances, Willy Kitoko dans les Mines, Déo Nkusu aux Relations avec le parlement, Claude Nyamugabo pour l’Environnement et Jacqueline Mpenge, ministre près le Premier ministre.
Et les vice-ministres : Innocent Bokele à l’intérieur, Papy Pungu aux Ressources hydrauliques et électricité, Moussa Mondo aux Hydrocarbures et enfin Jacques Yuma, vice-ministre des Transports et Voies de communication ».
Congo Nouveau mentionne à la Une, « Après avoir été écarté du gouvernement , Modeste Bahati invite l’AFDC-A à travailler encore plus dur ».
Modeste Bahati Lukwebo, qui séjourne à l’étranger, a accepté sportivement l’absence de sa plateforme dans l’équipe gouvernementale, écrit ce trihebdomadaire. « Mais il dit regretter que son regroupement n’ait pas bénéficié « de sa moisson abondante issue des élections » »,
Avant d’affirmer que « le responsable de l’AFDC-A a galvanisé ses troupes en invitant tous les membres de sa plate-forme à « reprendre courage et de travailler encore plus dur qu’avant » ».
Oly Ilunga
7Sur7.cd titre «RDC : Oly Ilunga auditionné par la Police sur la gestion de fonds alloués pour la lutte contre Ebola»
L’ancien ministre de la Santé a été auditionné ce mardi 27 août 2019 par la Police judiciaire à Kinshasa, rapporte 7Sur7.cd. Oly Ilunga aurait été entendu au sujet de la gestion de fonds publics alloués à son ministère dans le cadre de la lutte contre le virus Ebola qui sévit depuis un peu plus d’un an dans la partie Est de la RDC.
« Il est à la Police judiciaire. C’est pour des raisons d’enquête », a confirmé à Actualite.cd, le général Sylvano Kasongo, chef de la Police à Kinshasa. « Oly Ilunga avait démissionné en juillet de la tête du ministère de la santé. Il s’était notamment opposé au deuxième vaccin dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola « par des acteurs qui ont fait preuve d’un manque d’éthique manifeste », avait-il écrit dans sa lettre de démission adressée au président Félix Tshisekedi. Il n’avait pas non plus apprécié le fait que Félix Tshisekedi ait décidé de confier la conduite de la riposte contre l’épidémie d’Ebola à un secrétariat technique dirigé par Dr. Jean-Jacques Muyembe », rappelle ce media en ligne.
Le Phare renchérit : « la gestion des fonds décaissés aussi bien par le gouvernement congolais que les partenaires extérieurs, en vue d’éradiquer rapidement cette épidémie, était marquée par un déficit de transparence ».
Pour tirer les choses au clair, le Secrétaire général à la Santé avait saisi, il y a un mois, le Parquet général près la Cour de cassation, par une plainte à charge non seulement du ministre démissionnaire, mais aussi de plusieurs de ses collaborateurs, poursuit le quotidien. Si Oly Ilunga a comparu en homme libre, selon le journal, trois de ses anciens collaborateurs en revanche sont déjà aux arrêts dans le cadre de cette même affaire.
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