30 08 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (CongoForum)
Sommaire
L’investiture imminente du gouvernement et le scandale sexuel au gouvernorat du Kongo Central sont les deux sujets qui ont retenu l’attention particulière des journaux parus à Kinshasa en ce vendredi 30 août 2019. Certaines écoles publiques sont débordées par les nouvelles inscriptions d’élèves à quelques jours de la rentrée des classes en République Démocratique du Congo. Soulagés par l’instauration de la gratuite de l’enseignement primaire prônée par le nouveau président Félix Tshisekedi, beaucoup de parents de Kinshasa affluent vers des écoles publique pour inscrire leurs enfants.
Gouvernement
Mediacongo.net annonce que le gouvernement du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba sera investi le mardi prochain à l’Assemblée nationale. Le secrétaire général ad intérim de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) l’a annoncé ce jeudi 29 août, au cours d’une matinée politique consacrée à la présentation des ministres du gouvernement Ilunkamba issus de son parti et de ses alliés.
« L’investiture de ce gouvernement est prévue le mardi prochain. Soyons tous là-bas et que tous s’habillent en blanc », a-t-il déclaré devant les militants réunis en masse au siège de l’UDPS, situé à la 10e Rue à Limete (Kinshasa). 15 ministres sur les 66 que compte ce gouvernement viennent des rangs de l’UDPS et de ses alliés.
En effet, ajoute Africanews « L’Assemblée nationale affiche désormais complet »
« L’Assemblée nationale affiche complet. Les 500 députés nationaux qui composent la Chambre basse du Parlement RD-Congolais sont tous connus. La liste définitive rendue publique par la Cour constitutionnelle a permis à cette Chambre de combler tous les sièges encore litigieux.
C’est depuis la séance plénière du mardi 28 août 2019 que le tableau des élus nationaux affiche complet. L’assemblée plénière a procédé à la validation des pouvoirs des suppléants des députés frappés d’incompatibilité au mandat d’élu national, au total 15, et les 31 députés validés par la Haute cour. Les députés nationaux ont trouvé de la matière dans le rapport présenté par la commission spéciale mise en place pour la validation des mandats de ces nouveaux entrants à l’Hémicycle.
L’Assemblée nationale a donc ses 500 députés nationaux. La plénière du mardi 28 août 2019 a permis de combler les sièges qui étaient jusque-là vides. Après la validation des pouvoirs des 46 députés nationaux, à savoir les 15 suppléants dont les élus étaient frappés d’incompatibilité parce qu’occupant les fonctions de sénateurs, pour la plupart, ou de gouverneurs pour d’autres, et des 31 autres confirmés par la Cour constitutionnelle, les élus du peuple se sont employés à récupérer les suppléants éligibles, comblant ainsi les 500 sièges de la Chambre basse prévus par la loi.
A ce stade, plus aucun litige ne reste en suspens. Même pas des dossiers à résoudre en termes de contentieux électoraux car les arrêts définitifs de la Haute cour sont clairs. Sur invitation de la présidente de l’Assemblée nationale, le rapporteur par intérim a procéder à la lecture des 500 noms des députés nationaux appelés à siéger valablement.
Sur la liste des suppléants dont les pouvoirs ont été validés, figurent surtout les enfants des députés qui ont renoncé à leur mandat. C’est le cas d’Eric Kimbuta Motema, Serge Endundo Lomata, Gaël Bussa Obambule et Patrice Autsai Adriko. Cette situation quoiqu’autorisée par la loi, a provoqué un tollé de protestations au sein de l’opinion indignée du fait que cette pratique aux antipodes des valeurs d’éthique, risque de plomber la démocratie. D’où cette réaction en chaine observée sur les réseaux sociaux où les internautes parlent sans ambages de « La famille d’abord», en lieu et place du « Peuple d’abord».
« En RD-Congo tout commence de cette manière. Si l’on n’y prend garde, cette situation de privilégier les enfants, les femmes, les frères et les cousins au détriment d’autres collaborateurs plus méritants risque de se pérenniser et s’ériger en un principe», a déploré un sexagénaire qui a assisté à la plénière de validation des pouvoirs des suppléants.
Parmi les nouveaux députés confirmés par la Cour constitutionnelle, il y a lieu de citer Marie-Ange Mushobekwa, Emery Okundji, Omer Egwake, Lambert Matuku. La validation des pouvoirs des 46 députés a permis à l’Assemblée nation ale d’afficher complet. Les 500 sièges sont désormais comblés ».
Le Potentiel écrit «Assemblée nationale : cap vers l’investiture du gouvernement»
Après la validation des mandats des 15 premiers suppléants des députés ayant opté pour des fonctions incompatibles avec leurs mandats d’élus et ceux des 31 nouveaux députés proclamés par la Cour constitutionnelle, la prochaine étape de la session extraordinaire est l’audition du programme du gouvernement et son investiture, rapporte Le Potentiel.
L’investiture à l’Assemblée nationale de la nouvelle équipe ministérielle n’est plus qu’une question d’heures, assure ce journal.
Selon Le Phare, l’investiture du gouvernement Ilunga et de ses ministres devrait intervenir, sauf imprévu, le mardi 3 septembre au Palais du peuple.
Cette annonce, précise le quotidien, a été faite jeudi 29 août dans l’après-midi par Jean-Marc Kabund, premier vice-président de l’Assemblée nationale et président intérimaire de l’UDPS, à l’occasion de la matinée politique organisée par ce parti pour la présentation officielle de ses ministres aux cadres et combattants.
Les membres de l’équipe Ilunga n’attendront pas longtemps avant de prendre possession de leurs cabinets, ajoute Forum des As qui titre «Gouvernement Ilunga Ilunkamba : Investiture le 3 septembre »
« On en sait un peu plus sur le jour du grand oral du Premier ministre Ilunkamba à l’Assemblée nationale. Ca devrait être le mardi 3 septembre. Cette date a été lâchée hier par le Secrétaire général de l’UDPS à l’occasion de la présentation des ministres du parti présidentiel à la base.
Les membres de l’équipe Ilunga n’attendront pas longtemps avant de prendre possession de leurs cabinets douillets de la Gombe. Selon toute vraisemblance, c’est ce mardi que le premier Gouvernement de l’ère FATSHI sera investi par la Chambre. Ce, ainsi que le stipule l’article 90 de la Constitution, après le discours de politique générale qui sera présenté par le Premier ministre. Au regard de la majorité plus que confortable de la coalition FCC-CACH, il ne fait l’ombre d’aucun doute que le vote de confiance est déjà acquis pour le Cabinet Ilunkamba. Les députés battant pavillon FCC-CACH étant au nombre de 385. Mais vu des Congolais, l’enjeu ne réside pas dans ce qui a tout l’air d’un rituel. Pas plus que les attentes de la majorité silencieuse sont focalisées sur le verbatim du Premier ministre. Depuis des lustres, les Congolais voient leurs dirigeants promettre monts et merveilles. Des discours assortis de mille et une promesses qu’ils en sont blasés.
Ce qui les intéresse, c’est plutôt l’après grand’messe du Palais du peuple. A savoir, les actes que ce Gouvernement va entreprendre de poser dans le sens de la requalification du social. Cette attente revêt un intérêt d’autant plus particulier que pour la première fois, le pouvoir est incarné par l’UDPS, un parti qui, près de 40 ans durant, a fait justement de l’amélioration des conditions de vie des Congolais son cheval de bataille.
Leader incontesté de l’UDPS, Etienne Tshisekedi a su trouver la formule adéquate pour exprimer ce leitmotiv social : « Le Peuple d’abord ». Pour Félix Antoine Tshisekedi, son digne successeur dans tous les sens du terme, il s’agit donc de passer du slogan aux actes. Et il a les manettes du pouvoir pour. Côté FCC, l’autre composante du pouvoir post-élection décembre 2018, l’exercice consiste à donner la preuve que la Kabilie n’est pas amputée de la sensibilité sociale. Que la composante ultra majoritaire de la majorité est aussi soluble dans » Le Peuple d’abord ». Dans tous les cas, le Premier ministre, chef du Gouvernement, semble avoir déjà annoncé les couleurs sur le front de la nécessaire mobilisation des ressources en vue d’éponger l’énorme dette sociale. Sylvestre Ilunga Ilunkamba a en effet, après un premier tour de propriétaire sur l’avenue Roi Baudoin, commencé par visiter certains services de l’Etat ayant trait à la bonne gouvernance. Il a visité successivement l’Observatoire congolais d’éthique professionnelle, la Cour des comptes, etl’Inspection générale des Finances.
Une démarche qui peut être de bon augure quant à l’entrée en matière du Gouvernement, estiment certains analystes. Dans tous les cas, tel des chats échaudés, de ces signaux positifs soient-ils, les Congolais n’en ont cure. Ils attendent les actes. Tout se passe comme si ils se sont déjà projeté dans l’après investiture ».
Quel que soit le retard que cela pourrait prendre, analyse La Prospérité, l’investiture du gouvernement Ilunga devra intervenir avant le 7 septembre 2019. Il s’agit, en effet, de la date sanctionnant la fin de la session extraordinaire, à la chambre basse du Parlement, convoquée uniquement pour la validation de mandats des députés nationaux repêchés en dernière minute par la Haute Cour, mais également pour l’audition du discours-programme et l’investiture du gouvernement de la République, rappelle ce journal.
« Déjà, le mercredi dernier, 48 heures après la nomination des membres de l’équipe gouvernementale, le Premier Sylvestre Ilunga a eu une rencontre de prise de contact non officielle avec ces derniers, probablement pour harmoniser le grand oral », précise ce quotidien.
Confiance renouvelée entre le Président et le Premier ministre
Le chef de l’État croit en la capacité de cette équipe gouvernementale à relever le défi, indique Le Potentiel qui titre « Gouvernement Ilunga Ilunkamba-Félix Tshisekedi : « J’ai foi en cette équipe »
« Depuis le 26 août 2019, le chef de l’État, Félix Tshisekedi, a procédé à la nomination du premier gouvernement de son quinquennat. C’est une équipe de 66 membres formés autour du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. La formation de ce gouvernement a fait de vives tractations entre les deux partenaires à la coalition, à savoir le FCC et le CACH. Si sa gestation s’est faite dans la douleur, le chef de l’État croit en la capacité de cette équipe gouvernementale à relever le défi. « J’ai foi en cette équipe », a-t-il dit, dans une interview accordée, depuis le Japon, au média nippon Asahi Shimbun.
C’est dans les petites heures du matin de la journée du 26 août 2019 que le chef de l’État, Félix Tshisekedi, a finalement publié l’ordonnance nommant les membres du gouvernement Ilunga Ilunkamba.
Alors qu’il s’apprêtait à prendre son avion pour Yokohama (Japon) où il assiste à la 7ème édition de la TICAD (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique ou Tokyo International Conference on African Development), Félix Tshisekedi n’a pas eu le temps de motiver ses choix. On sait néanmoins que 77% de membres du gouvernement sont à leur première expérience gouvernementale.
Certains y voient une faiblesse. Ce qui n’est pas de l’avis du chef de l’État qui pense plutôt que c’est un atout sur lequel il pense s’appuyer pour inculquer une nouvelle mentalité dans la gestion de la chose publique.
Pendant son séjour au Japon, Félix Tshisekedi en a profité pour fixer les idées. Interviewé par le media nippon Asahi Shimbun, le chef de l’État n’a pas éludé la question se rapportant à la taille, au défi et surtout à la jeunesse du gouvernement Ilunga qui pourrait s’avérer un handicap pour son efficacité. Félix Tshisekedi ne partage pas cet avis.
Il a tenu d’emblée à remettre les pendules à l’heure : « J’ai foi en cette équipe. Elle est conduite par quelqu’un qui a beaucoup d’expériences. Le Premier ministre Ilunga est un homme de principe. J’ai eu à échanger avec lui, à le découvrir. Il a une maîtrise de son sujet. Il sait à quoi s’en tenir. Il a une vision qui s’inscrit dans la suite de la mienne. Je ne vois pas comment ce gouvernement peut échouer. Il va y avoir des objectifs à court et moyen termes qui seront fixés à chaque ministre, une sorte d’évaluation de leur rendement».
La ligne de conduite est tracée
Si la plupart des ministres découvrent pour la première fois la fonction, Félix Tshisekedi se réfère plutôt à leur parcours qui s’inscrit dans la dynamique du changement. « Près de 80% de membres de ce gouvernement n’avaient jamais été ministres. Parmi eux, il y a environ 40% qui ont milité dans l’opposition. Je sais quels étaient nos objectifs et quels sont les projets que nous formons pour le peuple ». Faire partie du premier gouvernement de son quinquennat ne sera nullement un privilège, mais plutôt une charge pour servir le peuple, répète sou- vent le chef de l’État. Félix Tshisekedi n’a pas dérogé à la règle.
« Il y aura des rapports réguliers qui seront fait à la population. C’est un gouvernement qui va travailler dans la transparence et qui va avoir pour mission de lutter contre toutes ces antivaleurs qui ont été à la base de la ruine de notre pays », rappelle-t-il, suivant les propos rapportés par le media en ligne, cas-info.
Le chef de l’État fixe d’ores et déjà les esprits sur son cheval de bataille : « les antivaleurs comme la corruption, l’impunité, la mauvaise gouvernance et tout ce qui a concouru aux difficultés qu’a traversé notre pays seront des objectifs à détruire par ce gouvernement ».
Si certains redoutent de l’efficacité de l’action gouvernementale, le chef de l’État, lui, note que sa composition va dans le sens de sa vision. « Je pense que nous sommes engagés sur la bonne voie. Nous souhaitons simplement que notre peuple et les partenaires nous fassent confiance. Les nouvelles sont bonnes, l’annonce de ce gouvernement a été bien accueillie. Nous allons continuer avec les personnes qui le compose à démontrer qu’il y avait moyen de faire la politique autrement dans ce pays. Je crois que nous réussirons ».
Le gouvernement Ilunga Ilunkamba est là. Il a la pleine confiance du chef de l’État. Il ne reste plus qu’à la juger par les œuvres. »
Félix Tshisekedi a réaffirmé la mission principale de l’équipe gouvernementale de de Sylvestre Ilunga Ilunkamba : la gestion des affaires publiques dans la transparence et la lutte contre les « antivaleurs », notamment la corruption, l’impunité, la mauvaise gouvernance, note pour sa part Le Phare.
Ces « antivaleurs », a indiqué le président congolais, sont celles-là même à la base de la grave crise économique et sociale dans laquelle se trouve plongé le pays depuis plusieurs décennies. Les nouveaux membres sont déterminés à démontrer au peuple congolais et à la face du monde que l’on peut faire la politique autrement en République Démocratique du Congo, ajoute le quotidien qui reprend les propos de M. Tshisekedi.
Se montrant optimiste, Félix Tshisekedi a révélé, qu’il va y avoir des objectifs à court et moyen terme qui seront fixés à chaque ministre, une sorte d’évaluation de leur rendement, a ajouté Africanewsrdc.net.
Et c’est dans ce sens que Jean-Marc Kabund, président intérimaire de l’UDPS, a rappelé aux ministres qui représentent le parti présidentiel au nouveau gouvernement leurs responsabilités, rapporte Actualite.cd. Il les appelle à honorer le chef de l’État à travers leur façon de se comporter au sein de ce gouvernement, souligne le site web.
« Vous êtes les ambassadeurs de l’UDPS au gouvernement. Vous avez la responsabilité d’honorer le chef de l’Etat et d’honorer la mémoire d’Etienne Tshisekedi. Il faut aussi honorer nos 37 ans de lutte. Donc vous n’avez pas droit à l’erreur » a insisté Jean-Marc Kabund, indique Cas-info.ca.
Il y a quelque aparence que le discours de Kabund a plu à Didier Kebongo, de Forum des As, qui titre « JM Kabund : « la coalition FCC-CACH n’est pas un conglomérat de millionnaires de demain » »
« Le président a.i de l’UDPS et 1er vice-président de l’Assemblée nationale somme les heureux promus à travailler pour concrétiser le credo « Le peuple d’abord ». Jean Marc Kabund, président intérimaire du parti l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a appelé les nouveaux ministres de son parti à travailler pour le peuple. Et par de-là, honorer la mémoire d’Étienne Tshisekedi ainsi que son combat.
« Nous sommes dans une coalition FCC-CACH, avec un seul objectif : travailler pour le peuple. Ce n’est pas un conglomérat de millionnaires de demain. La coalition n’a sa raison d’être que l’intérêt du peuple. Autrement nous tournerons le dos à ce gouvernement « , déclare Jean Marc Kabund. Le président intérimaire du parti présidentiel indique que « ce n’est pas une menace », mais voudrait juste être cohérent avec la ligne que l’on reconnait à l’UDPS depuis toujours. « C’est ça notre discours depuis 37 ans », dit-il.
Aux ministres UDPS, Jean-Marc Kabund n’a pas usé de la langue de bois. « L’Assemblée nationale ne sera jamais la caisse de résonnance du Gouvernement. S’il y a un ministre qui se méconduit, il s’en prendra à lui-même. Je ne soutiendrai jamais un membre du Gouvernement qui s’écarterait du credo le peuple d’abord », a dit sans détours le 1er vice-président de la Chambre basse du Parlement. « Vous êtes les ambassadeurs de l’UDPS au Gouvernement. Vous avez la responsabilité d’honorer le chef de l’Etat mais aussi la mémoire d’Etienne Tshisekedi. Il faut aussi honorer nos 37 ans de lutte.
Donc vous n’avez pas droit à l’erreur » a insisté Jean-Marc Kabund. Le premier Gouvernement de l’ère FATSHI compte 66 membres dont 15 viennent des rangs de l’UDPS et ses alliés. Le parti présidentiel contrôle deux ministères régaliens, à savoir l’Intérieur et les Affaires étrangères. Selon le Secrétaire général de l’UDPS, l’équipe Ilunga sera investie le mardi 3 septembre prochain ».
L’Avenir fait état de la foi du chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi en la réussite de ce gouvernement Ilunga en reprenant, à la Une, sa phrase lâchée à partir du Japon : « Je ne vois pas ce gouvernement échouer ».
Ce journal ajoute que le chef de l’Etat a indiqué que ce gouvernement de coalition n’est pas un fruit du hasard et que les sept mois pris avant son avènement valaient la peine avant de trouver une équipe qui, du reste, sera bientôt devant le Parlement, conformément à la Constitution. Félix Tshisekedi a ajouté, écrit le journal, que ce gouvernement est conduit par un homme de « grande expérience, principes et maîtrise, avec une vision qui s’inscrit dans la suite de la mienne ».
Opposition
Seul La Tempête des Tropiques a semblé s’intéresser à ce qu’elle pense en publiant hier soir cet article « Publication du Gouvernement Ilunga Ilunkamba : LAMUKA réagit en ordre dispersé »
« Jean-Pierre Bemba accorde moins de chance à la nouvelle équipe exécutive que Martin Fayulu ignore totalement, pendant que les complices de Moïse Katumbi se réjouissent de la mise sur pieds de cette institution de coalition FCC-CACH
Deux réactions en sens divers du côté de la plateforme politique dénommée LAMUKA, émises le même jour, en rapport avec la publication du premier gouvernement sous l’ère Félix-Antoine Tshisekedi. Le présent coordonnateur de la structure investi, depuis le 30 juillet, a seulement donné de la voix le mardi 27 août. Jean-Pierre Bemba Gombo a laissé entendre qu’un « gouvernement de 66 personnes, ça veut dire 66 cabinets qu’il faudra gérer et qui vont couter à la République… », où la corruption, d’après lui, reste un fléau qu’il faut combattre. Il a aussi douté un petit peu des efforts du gouvernement à réaliser des résultats encourageants du fait du temps perdu pour constituer la composition de cet Exécutif national par les coalisés, qu’il voit mal privilégier les intérêts communautaires.
C’est dans la peau d’un opposant au régime en place qu’il a tenu ce discours au micro de RFI. Les idées émises ont été aussi répercutées sur les réseaux sociaux. Membre, en 2002, d’un système d’un Président de la République plus quatre Vice-présidents, dont lui-même qui chapeautait la Commission économico-financière avec 61 ministres, JP Bemba fit partie d’un gouvernement éléphantesque qu’il ne cessait de défendre sans se plaindre de l’amenuisement budgétaire reproché aujourd’hui à l’équipe ministérielle.
Si lui reconnait l’existence du gouvernement que même Mme le Secrétaire générale du MLC, son parti politique, s’était déjà empressée à exhorter les Congolaises nommées à mieux faire pour l’amélioration des conditions de vie de la population. Il en est rien de Martin Fayulu Madidi, lui qui avait bénéficié de soutien de Jean-Pierre Bemba à l’élection présidentielle du 30 décembre 2018, s’est affiché avec un discours aux antipodes, mieux il veut imprimer ses marques avec un groupe de nouveaux acteurs acquis à sa cause de « vérité des urnes » en transformant sa plateforme « Dynamique de l’opposition » en « Dynamique de vérité des urnes »
Il se sépare lentement de LAMUKA où les ténors ne parlent plus le même langage. Jusque là, il bénéficie de l’appui d’Adolphe Muzito qui était aperçu au Centre CEPAS, le mardi 27 Août, à l’occasion de la sortie de « Dynamique de vérité des urnes ». A son retour de Lubumbashi, la capitale de la province du Haut-Katanga, où le nouveau coordonnateur pour une durée de 3 mois, Mafa ou la contraction de Martin Fayulu est allé tenir un meeting au camp Luka, un quartier de la Commune de Ngaliema, au nom de son parti politique dénommé « Engagement pour la citoyenneté et le développement », ECiDé en sigle.
Préoccupé par la mobilisation autour de sa vision politique à travers les tournées politiques qu’il effectue, Moïse Katumbi n’a encore rien dit sur la publication du gouvernement. Ses proches ont néanmoins salué l’avènement de la nouvelle équipe sous l’ère de son frère Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. De toutes les façons, le Chairman de TP Mazembe n’ira jamais dans le sens de Mafa ou de JP Bemba.
LAMUKA, C’est déjà la mort. A moins d’une surprise ».
O tempora, o mores !!!
AfricaNews revient sur ce qu’il considère « scandale du siècle à Matadi » et indique que des voix s’élèvent pour interpeller, non seulement les dirigeants de l’Assemblée provinciale de cette province, mais aussi l’implication personnelle du président de la République.
« Dans le viseur de l’opinion, des sanctions exemplaires sont requises contre ces deux autorités, les responsables de la sécurité, de la police ainsi que de tous ceux qui, de près ou de loin, ont posé ces actes qui viennent de souiller les Ne-Kongo », indique le trihebdomadaire qui cite un cas similaire, celui du vice-ministre des Postes, Téléphone, Nouvelle technologie de l’information et de la communication, Enoch Ruberangabo, limogé par Joseph Kabila en avril 2016 dans une affaire de sextape.
Congo Nouveau annonce qu’Atou Matubwana révoque la « fameuse assistante Mimi Muyita », la femme par qui le scandale du viol impliquant le vice-gouverneur Justin Luemba, pour « manquement grave aux devoirs de déontologie et d’éthique ».
Le trihebdomadaire informe que deux magistrats du parquet général près la Cour de cassation à Kinshasa sont arrivés à Matadi depuis le mercredi 28 août pour mener des investigations autour de cette affaire.
Rentrée des Classes
Forum des As titre « « Ya ofele ! » »
« Mille excuses pour ceux des lecteurs qui ne parlent pas l’argot kinois ! Ce n’est pas la peine qu’ils commandent la dernière version du dictionnaire dans l’espoir d’y trouver « Ya ofele ». Ce n’est ni un néologisme, ni le nom d’un prix Nobel.
Ce concept veut tout simplement dire » ce qui est gratuit ». A l’heure et à l’ère de la gratuité de l’enseignement de base, comment ne pas mettre à jour « Ya ofele » qui, il y a deux décennies, fit florès au plus fort du régime de Mzee.
En ces années-là, les « complices » des envahisseurs barbaro- rwando-burundo-ougandais-la terminologie officielle de l’époque-assèchent les stations-services. Le carburant vaut de l’or. Les véhicules sont plus scotchés aux stations d’essence qu’ils ne sont visibles sur les routes de Kinshasa.
Les Kinois -tous âges confondus- se mettent à…l’athlétisme. Tels des marathoniens originels dans la Grèce antique, ils se voient obligés de battre le pavé le matin et le soir. De quoi heurter la fibre socialiste du Président d’alors, le résistant suprême Mzee Laurent-Désiré Kabila.
Alors comme palliatif, ce dernier mobilisa les engins de l’Armée. Avec ordre de prendre tous les marcheurs le long des artères de la capitale. Durant la même période, un consortium eut aussi la charitable idée de jeter sur les routes kinoises des bus-façon fula-fula- pour transporter gratuitement les marathoniens par nécessité.
Ce n’est pas tout. Le même légendaire Mzee accorda trois mois de gratuité d’électricité et d’eau aux habitants des communes de la Tshangu pour récompenser leur bravoure face à la tentative d’agression de la capitale. Ainsi naquit » Ya ofele » !
Voilà qu’un lointain successeur de Mzee remet au goût du jour la « gratuité « . Cette fois-ci dans l’enseignement. Même si pour le coup, il s’agit d’un droit constitutionnel.
N’importe comment, » Ya ofele » est de retour ! Au grand plaisir des parents ! Au grand dam de tous ceux qui ont fait de l’enseignement un véritable business !
Pourvu que cette gratuité soit correctement compensée par les subsides de l’Etat. Sinon, « Ya ofele » risque de valider le dicton selon lequel » tout ce qui n’a pas de prix n’a pas de valeur »
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