23 09 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (CongoForum)
Sommaire
L’entretien du chef de l’Etat Félix Tshisekedi avec TV5 et Le Monde est largement exploité par la presse congolaise en ce lundi 23 septembre 2019 et bon nombre de titres kinois mettent en exergue les propos du Président F. Tshisekedi concernant tel ou tel point. Citons ; l’affaire de 15 millions Usd. l’impunité accordée à Yuma, l’état de droit,la cohabitation…
L’Interview
*Pour le chef de l’Etat congolais, interrogé par TV5 Monde et « Le Monde » dans l’émission « Internationales », le retour de la paix et de la sécurité reste la priorité.
Investi président de la République démocratique du Congo (RDC) le 24 janvier, Félix Tshisekedi, 56 ans, doit composer avec son prédécesseur et ancien ennemi, Joseph Kabila. Ce dernier maintient son influence sur l’appareil sécuritaire, dispose de la majorité au Parlement et dans les assemblées provinciales.
Cette alliance de circonstance, nouée à la hâte avant l’élection présidentielle de décembre 2018, a sans doute contribué à l’avènement de la première alternance politique pacifique de l’histoire du pays. Aujourd’hui, le chef de l’Etat expérimente une « cohabitation » aussi risquée que singulière avec Joseph Kabila et doit composer avec des responsables présumés de crimes de sang et de détournements de fonds.
Le président Félix Tshisekedi s’en explique lors d’un grand entretien accordé à TV5 Monde et au Monde dans l’émission « Internationales », en marge de sa première visite officielle en Belgique.
Dans une interview accordée au “Monde” en décembre 2018, Joseph Kabila avait fustigé l’attitude « néocoloniale » de l’Union européenne (UE) accusée de vouloir « désintégrer » la RDC pour « s’accaparer les ressources ». Que pensez-vous de cette analyse ?
C’était dans un contexte d’élections et de tensions très fortes entre l’UE et la RDC. Je n’ai pas à juger ses propos d’autant que quelques années plus tôt, Joseph Kabila avait eu des mots plutôt sympathiques à l’égard de la Belgique, ce qui lui avait été vivement reproché. Moi, je suis venu dire aux Belges que sous mon ère, je ne veux pas de tensions entre nous. La Belgique, c’est mon autre Congo, et je ne me vois pas avoir des conflits avec moi-même.
La plateforme politique de Joseph Kabila considère ce dernier comme le «président honoraire » de la RDC. Ce titre vous semble-t-il approprié ?
« Avec Kabila, nous partageons des valeurs communes de social-démocratie. Nous avons tenté de mettre nos billes ensemble. Nous espérons que cette expérimentation fonctionnera. »
C’est vrai non ? Les présidents français Nicolas Sarkozy et François Hollande ne sont-ils pas des présidents honoraires de la République française ?
Ils n’ont pas eu leur mot à dire sur la constitution du gouvernement de leur successeur…
Car ils ne sont pas en situation de cohabitation ou, plutôt, de coalition. Nous, nous le sommes. C’était le prix à payer pour la paix, car je craignais une nouvelle crise que le Congo ne pouvait se permettre. C’est pour cela que Joseph Kabila a pris part à la composition de ce gouvernement. Sa famille politique a la majorité au Parlement.
Ne craignez-vous pas que cette coalition entraîne de nouvelles paralysies ?
Il y a encore quelques mois, on se regardait en chiens de faïence avec nos amis de la coalition actuelle. On s’est combattus, durant des années. Du jour au lendemain, il a fallu se coaliser, s’allier, pour éviter les blocages inhérents à la cohabitation et pour éviter le pire. Avec Kabila, nous partageons des valeurs communes de social-démocratie. Nous avons tenté de mettre nos billes ensemble. Nous espérons que cette expérimentation fonctionnera.
Quels sont aujourd’hui vos rapports avec votre ancien allié du temps de l’opposition, Martin Fayulu, qui revendique toujours sa victoire à l’élection présidentielle et vous qualifie de « pseudo-président » ?
Aucun. Je ne le vois plus d’ailleurs. Mais il est libre de dire ce qu’il dit aujourd’hui. Je n’aime pas qu’on me prenne pour un usurpateur. Ses propos me font mal. Mais c’est aussi cela, la démocratie. S’il avait été à ma place, je me demande s’il permettrait de telles déclarations. J’attends toujours qu’il apporte les preuves de sa victoire. Martin Fayulu prétend avoir gagné. Qu’il le démontre au lieu de faire du bruit inutilement !
Comment avez-vous perçu la réaction du ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui avait qualifié votre victoire de « compromis à l’africaine » ?
J’ai été choqué par ces propos méprisants. Pourquoi « à l’africaine » ? Lorsqu’on s’est vus par la suite, il m’a donné son explication. Et pour moi, c’est oublié.
Vous prônez plutôt une « coopération » avec l’UE à l’heure où des chefs d’Etat, à l’instar du Ghanéen Nana Akufo-Addo, appellent à s’affranchir des aides au développement…
Par coopération, j’entends d’abord le mot amitié et donc je ne vois pas d’ascendance mais bien de l’égalité entre les peuples. Nana Akufo-Addo n’a pas tout à fait tort sur la question de l’aide occidentale. Mais le Ghana est un pays performant économiquement, alors que la RDC est au fond du gouffre. Des réformes ont été entamées par mon prédécesseur, mais ce n’est pas suffisant. Pour le moment, la RDC a besoin d’aide pour se développer.
Aujourd’hui, en Afrique, il y a une nouvelle génération de dirigeants qui a compris que c’est par la croissance économique et par le bien-être de nos populations que nous atteindrons réellement le stade de l’indépendance. C’est dans ce cadre que le mot coopération prend son sens. Nous ne pouvons pas vivre en autarcie sans échanger nos expériences dans le cadre de partenariats gagnant-gagnant.
Vous êtes venu à Bruxelles avec le patron des patrons, Albert Yuma, maintenu à la présidence du Conseil d’administration de la Gécamines, la société minière publique, en dépit de soupçons de détournement de centaines de millions de dollars. Envisagez-vous un audit des comptes de la Gécamines ?
Préserver Albert Yuma était important pour moi. Je le connais personnellement et je ne voulais pas qu’il pense qu’il y avait acharnement sur sa personne. Je n’ai souhaité ni qu’il soit mon premier ministre ni lui reprendre sa place à la Gécamines. D’autant plus que je n’ai pas la preuve de ces accusations. Il faudrait que les instances spécialisées en fassent la démonstration.
«En arrivant au pouvoir, ma philosophie a été de tirer un trait sur le passé. On peut repartir avec ceux qui ne se sont pas trop compromis. »
Quant à l’audit, oui il faudra le faire, mais de toute la République. Pourquoi simplement se concentrer sur Albert Yuma et la Gécamines ? En arrivant au pouvoir, ma philosophie a été de tirer un trait sur le passé. Ce qui est arrivé de mal ne doit plus se reproduire. On peut repartir avec ceux qui ne se sont pas trop compromis. A ceux qui ont commis certains impairs dans le passé, on leur dit, « maintenant, c’est fini ». Il est temps de se racheter et de montrer à la population un nouveau visage.
Garantissez-vous une sorte d’impunité pour les responsables de crimes économiques commis sous l’ère de Joseph Kabila ?
Pas nécessairement. Si des instances spécialisées révèlent des faits condamnables, alors on s’y penchera. Mais je n’ai pas à fouiner dans le passé. Trop de travail m’attend. Il n’est pas normal qu’un tel pourcentage de ma population vive dans la pauvreté. Les Congolais veulent des réponses à leurs questions sur la santé, l’éducation, le travail… Donc, pas de temps à perdre avec des règlements de comptes.
Vous avez pourtant fait de la lutte contre la corruption une priorité…
Un Office consacré à cette tâche sera bientôt créé. Mon prédécesseur avait désigné un conseiller spécial. Je préfère une administration dédiée, avec des pouvoirs clairement définis et une organisation précise. En amont, j’ai créé l’Agence pour le changement des mentalités. Car je veux de la pédagogie avant la répression.
Depuis des décennies, le Congo est dans une sorte d’habitude du mal. La corruption a été endémique et banalisée. Je reconnais que cela continue sous mon mandat. Tout ne peut pas changer en un jour. Mais je compte entamer un grand programme de moralisation.
Ami de Joseph Kabila et d’Albert Yuma, l’homme d’affaires et milliardaire israélien, Dan Gertler, est visé par des sanctions du Trésor américain, notamment pour « des opérations minières et pétrolières opaques et corruptives » en RDC. Peut-il continuer à opérer ?
Mais Dan Gertler est en RDC où je l’ai rencontré. Je ne fais pas d’affaires avec lui ; je ne suis pas homme d’affaires. Et je ne juge pas les sanctions américaines car je ne sais pas pourquoi elles ont été décrétées. Mais je n’ai jamais entendu nos amis américains nous dire que Dan Gertler est tellement mauvais qu’il ne doit pas faire d’affaires en RDC.
« Sous mon ère, j’aimerai voir émerger des milliardaires congolais. Le Nigeria a pu le faire. Le Congo peut le faire. »
Son activité, qualifiée de « pillage » par l’Africa Progress Panel de feu Kofi Annan, peut-elle devenir, selon vous, vertueuse pour la RDC ?
Je ne le juge pas. Je ne suis pas contre les entrepreneurs étrangers opérant en RDC, mais je serais plus à l’aise, en tant que chef d’Etat, si une plus grande part de notre économie était entre nos mains. Sous mon ère, j’aimerais voir émerger des milliardaires congolais. Le Nigeria a pu le faire. Le Congo peut le faire.
Selon l’inspection générale des finances, 15 millions de dollars ont disparu des caisses du Trésor. Ce scandale de la rentrée éclabousse votre directeur de cabinet, Vital Kamerhe, qui a notamment tenté de faire cesser les enquêtes. Savez-vous où se trouve cet argent ?
Selon mes informations, il s’agit non pas d’un détournement de fonds, mais d’une affaire de rétro-commissions. Nous sommes certains que ce n’est pas de l’argent volé au Trésor. En réalité, il y a eu de la maladresse. L’inspecteur général des finances est un peu sorti de sa mission et je l’ai d’ailleurs appelé pour le lui dire, tout en l’assurant de mon soutien face aux menaces inacceptables qu’il a pues recevoir.
Avant de lancer son enquête, il aurait dû m’en informer car il est sous ma responsabilité. Il a agi un peu comme un procureur. Mon directeur de cabinet, contre qui je n’ai aucune preuve de sa méconduite jusque-là, a voulu le lui rappeler. Ce qui a semé cette confusion regrettable.
En matière de lutte contre les violations des droits de l’homme, pourquoi avoir maintenu des hauts responsables militaires malgré leur responsabilité présumée dans des crimes de guerre, des massacres ou la répression de vos militants lors des manifestations pro-démocratiques entre 2016 et 2018 ?
«Dans un état de droit il y a une justice indépendante. Ce n’est pas à l’individu Félix Tshisekedi de commencer à faire justice, car ma justice ne serait pas objective. »
Vous avez bien dit « présumés », donc ils sont aussi présumés innocents. Nous voulons instaurer un Etat de droit. Et dans un Etat de droit, il y a une justice indépendante. Ce n’est pas à l’individu Félix Tshisekedi de commencer à faire justice.
C’est dans un tel contexte que ceux qui s’estimeront avoir été victimes de X ou Y citoyen, pourront se tourner vers la justice. Et ces crimes présumés ne remontent pas seulement à la période de 2016 à 2018. On peut même remonter à la chute de Mobutu Sese Seko ou à l’indépendance, si vous voulez…
Certains des généraux avec qui vous collaborez sont visés par des sanctions américaines et européennes…
J’ai trouvé une armée et des services de renseignement structurés à qui j’ai dit que je n’accepterais plus ce qui s’est passé. Eux aussi m’ont expliqué leur vérité. Notre armée, c’est vrai, a commis beaucoup d’erreurs. Mais il est vrai aussi qu’il y a eu beaucoup d’exagérations. De même que de la diabolisation infondée sur des individus.
Comme opposant, vous étiez favorable à des sanctions visant des personnalités de l’ancien régime de Joseph Kabila. Comme président, vous semblez plus mesuré. La morale politique aurait-elle changé ?
Doucement ! Nous aurions dû avoir des élections en décembre 2016 [fin du dernier mandat de Kabila]. Les sanctions se justifiaient au moment où la situation politique n’évoluait pas. Puis, il y a eu des élections [le 30 décembre 2018] qui se sont tenues d’une manière pacifique comme jamais la RDC n’en a connu dans son histoire récente. La situation a favorablement évolué. Si des personnalités ont été sanctionnées pour violations des droits de l’homme, je ne les défends pas.
Moi-même d’entrée de jeu, j’ai été clair : la question des droits de l’homme est une priorité. J’ai libéré les prisonniers politiques, j’ai permis le retour d’exilés politiques, j’ai humanisé les services de répression comme l’Agence nationale de renseignement (ANR). Aujourd’hui, l’ANR n’emprisonne plus dans des cachots mais accompagne l’évolution positive de la République. Donc voilà ce qu’il faut retenir. Ce n’est pas une question de morale. La politique est ce qu’elle est.
Mais n’entendez-vous pas le besoin de justice demandé par votre population ?
Sûrement. Mais ce n’est pas la priorité. Aujourd’hui, les Congolais veulent d’abord la paix et la sécurité. Tel était d’ailleurs mon engagement. Durant la campagne présidentielle, je m’étais rendu dans les provinces de l’est et j’ai vu comment mes compatriotes vivent là-bas. C’est au-delà de la souffrance.
Quand allez-vous honorer votre promesse de délocaliser l’état-major des armées dans la ville de Beni, meurtrie par des massacres depuis 2014 et par Ebola ?
Dans quelques semaines. Il s’agit de nettoyer définitivement cette zone des ADF [groupe armé islamiste d’origine ougandaise qui a récemment fait allégeance à l’Etat islamique] et de mettre un terme aux tueries, rétablir la sécurité pour les populations et permettre aux acteurs de la lutte contre Ebola de travailler. Nous préparons actuellement une grande offensive contre les groupes armés de l’est de la RDC.
Dans la nuit de mardi à mercredi 18 septembre, le chef militaire des rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda, Sylvestre Mudacumura, a été abattu par l’armée congolaise. Des soldats rwandais ont-ils participé à l’opération ?
Non, pas du tout. Il est vrai que nous partageons des renseignements. Au début de mon mandat, je me suis entretenu avec mes homologues du Rwanda, de l’Ouganda, du Burundi pour discuter de la lutte contre les groupes armés à l’est de la RDC. Si je suis favorable à des opérations conjointes, il n’est pas question d’accorder des droits de poursuite sur notre territoire.
Il y a un an, Joseph Kabila demandait à la tribune des Nations unies le départ effectif de la Mission onusienne en RDC (Monusco). Quelle est votre position à ce sujet ?
« Ma priorité est de rétablir la paix dans cette région, autrefois appelée le “grenier de la République”, et aujourd’hui devenue un enfer. »
Je suis favorable au maintien de la Monusco. Je l’ai d’ailleurs dit au Secrétaire général de l’ONU qui m’a informé que cette mission resterait encore quelque temps. Nous en avons besoin, surtout pour l’est du pays, en appui notamment logistique à nos forces de défense.
Ma priorité est de rétablir la paix dans cette région, autrefois appelée le « grenier de la République », et aujourd’hui devenue un enfer. Je ne peux pas me sentir chef de l’Etat et accepter une telle situation. Et c’est un paradoxe que, dans un pays aussi riche, la population soit parmi la plus pauvre au monde.
La RDC est le premier producteur mondial de cobalt dont le cours a connu des hausses de 200 % avant de dégringoler début 2019. Comment la RDC compte-t-elle s’y prendre pour s’affranchir de la volatilité des cours des matières premières ?
Il faut remettre de l’ordre dans ce secteur minier où jouent trop de traders. On va encadrer le secteur de telle sorte que le cours du cobalt soit déterminé par nous-mêmes. Nous allons aller vers la diversification, mais pour le moment nous avons un énorme déficit en énergie [avec un taux d’électrification de 10 % de la population]. Donc il faudra un certain temps pour parvenir à la transformation et à la valorisation des produits de nos mines.
Comment comptez-vous financer votre politique de développement ?
Avec de l’aide dans un premier temps. Nous sommes en pourparlers avancés avec la Banque africaine de développement (BAD) pour développer notre agriculture en vue d’atteindre l’autosuffisance alimentaire avant d’entamer une industrialisation. Avec l’objectif d’exporter notre production. Car, avec 80 millions d’hectares de terres arables, nous pourrons nourrir 2 milliards de personnes.
Je compte également tirer profit de l’exploitation de nos ressources naturelles. Outre les mines, il y a le pétrole dont une partie est encore exploitée par l’Angola [la RDC revendique – officiellement depuis juin 2003 – un pan de la production des blocs angolais en eaux profondes]. J’ai évoqué ce problème avec mon homologue angolais, Joao Lourenço. Il esquive un peu. Il faut continuer de discuter. J’ai annoncé mon programme de gratuité de l’école. Et pour le financer, j’ai aussi besoin des millions de dollars de ce pétrole ».
Commentaires de la presse
Sous le titre : « Fatshi dédouane le soldat Kamerhe », Africanews rapporte que le débat est clos. Sous réserve des conclusions des enquêtes de la Justice, Fatshi a tranché et mis hors cause Vital Kamerhe. « …Nous sommes certains que ce n’est pas l’argent volé du Trésor…En réalité, il y a eu de la maladresse. L’Inspecteur général des finances est un peu sorti de sa mission et je l’ai d’ailleurs appelé pour le lui dire. Avant de lancer son enquête, il aurait dû m’en informer car il est sous ma responsabilité. », a expliqué le chef de l’Etat.
L’Avenir note qu’à la question de savoir si Félix Tshisekedi garantit une sorte d’impunité pour les responsables de crimes économiques commis sous l’ère de Joseph Kabila, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi a fait savoir qu’il n’en est nullement question. Si des instances spécialisées révèlent des faits condamnables, alors on s’y penchera. Et de trancher « je n’ai pas à fouiner dans le passé, trop de travail m’attend. Il n’est pas normal qu’un tel pourcentage de ma population vive dans la pauvreté. Les Congolais veulent des réponses à leurs questions sur la santé, l’éducation, le travail… Donc pas de temps à perdre avec des règlements de compte ».
Congo Nouveau se penche sur la gratuité de l’enseignement de base. Ce journal souligne, « bien que les difficultés budgétaires s’imposent encore sur le chemin de la gratuité, Willy Bakonga et l’ensemble du gouvernement Sylvestre Ilunga se battent bec et ongle pour relever ce défi. Malgré que la décision se heurte à une fin de l’exercice budgétaire 2019, le gouvernement œuvre pour surmonter cette pente.
Le Phare titre « Félix Tshisekedi : « Non aux règlements des comptes, oui à l’audit de toute la République »
Dans sa récente interview aux médias français « TV5 Monde » et « Le Monde », le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, a réaffirmé sa volonté de réconcilier les Congolaises et Congolais, dans leurs diversités politiques, religieuses, culturelles et autres, afin que le pays retrouve la voie de la paix et, partant, celle du développement, rapporte Le Phare.
Son souci est de faire table rase du passé, afin que tous ses compatriotes, de l’intérieur comme de l’extérieur, participent activement à l’œuvre de reconstruction nationale, ajoute le quotidien, qui précise qu’à propos de présumés crimes politiques et économiques ainsi que des violations des droits de l’homme, son vœu est que les plaintes éventuelles à charge d’anciens dignitaires de la République ou du commun des citoyens soient canalisées vers les instances judiciaires.
Le Chef de l’État est aussi revenu sur le tribalisme qui sévit en République démocratique du Congo, poursuit 7sur7.cd. Il accusé certains acteurs politiques qui ont incité le peuple Congolais au tribalisme à l’issue des élections du 30 décembre 2019.
« Il y a peu, j’ai mis sur pied une agence qui se charge du changement de mentalité. La mentalité actuelle au Congo est aussi à la base de nos problèmes. Le tribalisme s’est exacerbé. On a l’a vu à mon élection, il y a certains malins qui se disent opposants ou qui ont prétendu avoir remporté les élections qui ont agité la corde tribale. Ils ont joué sur ça, ils ont poussé certains Congolais à en attaquer d’autres jusqu’à en tuer. C’est passé sous silence mais vous devez savoir que ça eu lieu dans notre pays », a dit Félix Tshisekedi, cité par le média en ligne.
Concernant la déclaration du président de l’ECIDE, selon laquelle, la vérité des urnes a été bafouée, Félix Tshisekedi dit toujours attendre les preuves de la victoire de Fayulu, complète Actu30.info. « Aucun… Je ne le vois plus d’ailleurs. Il est libre de le dire…J’attends toujours qu’il apporte les preuves de sa victoire. Quand on est allé à la Cour, J’ai apporté les preuves. Lui, il n’a apporté aucune preuve », a dit le chef de l’Etat.
L’interview que Félix a accordée à la Belgique concerne aussi sa réaction au sujet du sulfureux dossier des 15 millions de dollars disparus du trésor public et qui éclabousse son directeur de cabinet Vital Kamerhe, écrit Cas-info.ca
Pour Félix Tshisekedi, il ne s’agit pas d’un détournement de fonds publics mais d’une affaire des rétrocommissions. « Vous savez, il y a une forme de corruption, par exemple, quand on reçoit des rétrocommissions… Sous d’autres cieux, c’est illégal mais au Congo, c’est légal », a expliqué le président en plaidant une pratique ancrée dans les mentalités des Congolais depuis des décennies et qu’il se donne pour mission de combattre, peut-on lire dans les colonnes de ce site internet.
Actualité.cd reprend une vague de réactions après l’interview de Félix.
Après avoir suivi l’interview , mise en perspective avec ses précédentes prises de parole publiques et ses actions, les Congolais sont forcés de revoir considérablement à la baisse leurs espoirs de changement. Quel gâchis ! regrette la LUCHA sur son compte tweeter.
Ouragan Fm titre « Détournement à la Gécamines : Félix Tshisekedi n’envisage pas d’auditer la gestion d’Albert Yuma »
« Sanctionné par le trésor américain pour la gestion opaque des opérations minières, Albert Yuma n’a pas totalement perdu la confiance de l’actuel chef de l’Etat. Le président du conseil d’administration de la Gecamines qui a accompagné Félix Tshisekedi en Belgique peut espérer travailler avec l’actuel régime.
En dépit de soupçons de détournement de centaines de millions de dollars qui pèsent sur Albert Yuma, l’actuel PCA de la société minière de l’État Gécamines, le président Felix Tshisekedi a fait comprendre, lors de son entretien sur la chaine de TV5 Monde, qu’il gardait son entière confiance en lui. D’où le fait qu’il ait maintenu M. Yuma à son poste lors de son entrée en fonction à la présidence.
« Préserver Albert Yuma était important pour moi. Je le connais personnellement et je ne voulais pas qu’il pense qu’il y avait acharnement sur sa personne. Je n’ai souhaité ni qu’il soit mon premier ministre ni lui reprendre sa place à la Gécamines. D’autant plus que je n’ai pas la preuve de ces accusations. Il faudrait que les instances spécialisées en fassent la démonstration. », a expliqué Felix Tshisekedi.
« Pas de temps à perdre avec des règlements de comptes »
Par ailleurs, sa gestion à la tête de cette société étatique ne sera pas plus auditée qu’une autre société publique, a fait savoir le chef de l’Etat, qui compte travailler avec des personnes qui ne se sont pas trop compromises.
« Quant à l’audit, oui il faudra le faire, mais de toute la République. Pourquoi simplement se concentrer sur Albert Yuma et la Gécamines ? En arrivant au pouvoir, ma philosophie a été de tirer un trait sur le passé. Ce qui est arrivé de mal ne doit plus se reproduire. On peut repartir avec ceux qui ne se sont pas trop compromis. A ceux qui ont commis certains impairs dans le passé, on leur dit, « maintenant, c’est fini ». Il est temps de se racheter et de montrer à la population un nouveau visage. », a tranché le chef de l’état congolais qui pense que la priorité de son peuple aujourd’hui, c’est la paix, la sécurité, l’eau, l’électricité, bref le social.
Félix Tshisekedi ne veut pas se lancer dans la chasse aux sorcières. Il veut que le pays reparte sur de nouvelles bases en oubliant le passé.
« Si des instances spécialisées révèlent des faits condamnables, alors on s’y penchera. Mais je n’ai pas à fouiner dans le passé. Trop de travail m’attend. Il n’est pas normal qu’un tel pourcentage de ma population vive dans la pauvreté. Les Congolais veulent des réponses à leurs questions sur la santé, l’éducation, le travail… Donc pas de temps à perdre avec des règlements de comptes », a-t-il fait savoir.
Concernant l’homme d’affaires et milliardaire israélien Dan Gertler – un proche de Joseph Kabila et d’Albert Yuma – visé par des sanctions du Trésor américain pour notamment avoir effectué des « opérations minières et pétrolières opaques et corruptives » en RDC, le président considère qu’il n’a pas de jugement à émettre sur les sanctions américaines et se dit focaliser à faire émerger une classe de milliardaires congolais.
« Dan Gertler est en RDC où je l’ai rencontré. Je ne fais pas d’affaires avec lui ; je ne suis pas homme d’affaires. Et je ne juge pas les sanctions américaines car je ne sais pas pourquoi elles ont été décrétées. Mais je n’ai jamais entendu nos amis américains nous dire que Dan Gertler est tellement mauvais qu’il ne doit pas faire d’affaires en RDC. [..] Je ne suis pas contre les entrepreneurs étrangers opérant en RDC, mais je serais plus à l’aise, en tant que chef d’Etat, si une plus grande part de notre économie était entre nos mains. Sous mon ère, j’aimerais voir émerger des milliardaires congolais. Le Nigeria a pu le faire. Le Congo peut le faire », a affirmé Felix Tshisekedi.
Sachez qu’Albert Yuma était dans la délégation des opérateurs économiques congolais qui a accompagné le président Tshisekedi à Bruxelles. Il a même échangé avec le patronat belge ».
« Combattre l’obscurantisme pour construire un Etat de droit » proclame Le Potentiel
« Le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, entend faire du pays un Etat de droit. Mais instaurer un système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au droit n’est possible que si le peuple possède le savoir à même de l’affranchir de l’obscurantisme, principal obstacle à son émancipation.
L’Etat de droit ? On en parle à tout va en RDC. A force, ce concept tend à se transformer en un slogan médiatiquement accrocheur mais vide de sens. On peut ainsi se demander si les Congolais ont la connaissance exacte de cette notion théorisée à outrance par Etienne Tshisekedi wa Mulumba, le père de l’actuel président de la République. Rien n’est moins sûr.
L’Etat de droit est une caractéristique essentielle d’un Etat démocratique. Ce concept juridique, philosophique et politique implique la prééminence du droit sur le pouvoir politique dans un Etat et que tous, gouvernants et gouvernés, doivent obéir à la loi.
La condition fondamentale de l’Etat de droit est la reconnaissance de la suprématie de la loi sur la volonté de celui qui détient le pouvoir. Elle présuppose l’existence effective de libertés individuelles et collectives et l’indépendance du pouvoir judiciaire vis-à-vis d’autres organes de l’Etat. Ceux-ci ne peuvent agir que sur la base et dans les limites des règles qui s’imposent à eux tandis que dans l’Etat de police, malgré l’existence des règles, les organes de l’ Etat agissent selon leur bon vouloir sans être tenu au respect des règles qu’ils ont pourtant édictés. Et là, c’est le drame que vit peuple congolais.
Comment appréhender cette notion si on n’est pas formé, informé et averti ? Le remède à mieux cerner la magie des mots étant le savoir, dont l’importance va crescendo au XXIe siècle, le manque de connaissances ou d’aptitudes reproductibles, acquises par l’étude ou l’expérience, conduit indubitablement à l’obscurantisme. Dans ce cadre, l’école a une place importante.
DOCTRINE DANGEREUSE
L’obscurantisme est le meilleur moyen de gouvernement qui ait jamais été imaginé. Il consiste à plonger le cerveau humain dans un état spécial, dans une sorte de stupeur ou d’atrophie. Ce comportement rétrograde est plus néfaste encore que l’ignorance. L’ignorant est un homme qui ne sait pas, qui manque de connaissance. L’obscurantisme ne se limite pas à laisser en friche l’intelligence humaine, il cherche à l’asservir et à l’émasculer. C’est une doctrine dangereuse qui prétend que le peuple n’a pas besoin d’éducation et qu’il n’est pas nécessaire de s’instruire pour faire son salut.
En RDC, les pasteurs des Eglises de réveil le pratiquent avec enthousiasme lorsqu’ils affirment » Nous n’avons besoin d’aucune science après le Christ, ni d’aucune preuve après l’ Evangile; celui qui croit ne désire rien de plus « . Tout ce qui est susceptible d’ouvrir les yeux à l’individu, tout ce qui lui permettrait de revendiquer son droit à l’existence est banni. L ‘obscurantisme est la base même et le fondement de la résignation.
Ces » églisettes » ou » Bizambi-zambi « , qui prolifèrent sur tout le territoire national, ont barré la route au progrès des idées. Elles assurent que le seul souci honorable pour les parents est de donner à leurs enfants une instruction religieuse. Le Ciel d’abord, la Terre ensuite. L’ Eternité avant tout, car la vie terrestre est une chose si éphémère! Les intelligences sont ainsi empoisonnées par des dogmes obscurs et fantaisistes.
La classe politique congolaise, qui privilégie ses intérêts au détriment de ceux du peuple, n’en a cure de l’émancipation d’une certaine catégorie de population. Les oubliés de l’histoire.
FORCES INTELLECTUELLES NEGLIGÉES ET SACRIFIÉES
A quoi bon s’instruire ? C’est une question que l’on est en droit de se poser. Les adeptes de l’obscurantisme , qui pullulent dans les sphères religieuse et politique en RDC, n’ y trouvent aucune importance. L ‘ école -où l’on acquiert la science- ne sert à rien, car on peut être parfait cultivateur sans connaitre un mot d’histoire ou de géographie. Pour être tapissier , métallurgiste ou maçon, l’étude de la littérature et des sciences naturelles est loin d’être indispensable, on peut aussi réussir dans la facilité, « Coop », d’où le concept » Chance eloko pamba « … C’est avec de tels arguments que, pendant des décennies, les Congolais sont parqués dans la médiocrité, sans pouvoir s’éclairer ni s’affranchir.
Qui pourrait dire l’étendue de ce gaspillage de forces intellectuelles négligées et sacrifiées à dessein ? Si la science avait été favorisée, le peuple encouragé à s’instruire, à se former, les enseignants bien payés et les édifices scolaires bien entretenus, le pays serait en avance de plusieurs années sur la situation présente et sans doute libéré depuis longtemps de l’affreuse barbarie qui déshonore le Congo d’aujourd’hui.
Pour sortir de l’obscurantisme, il suffit d’avoir la volonté de voir clair et de s’émanciper. Et cela passe inévitablement par l’école. Félix Tshisekedi, qui entend faire de la gratuité de l’enseignement fondamental son cheval de bataille, devra alors trouver les voies et moyens d’en faire une réalité concrète, et non pas simplement un slogan. La construction d’un Etat de droit, pour un Congo digne et prospère, est à ce prix ».
Forum des As titre « AFFAIRE 15 MILLIONS – Félix Tshisekedi blanchit Vital Kamerhe’
» Je n’ai aucune preuve de sa méconduite « , déclare le Chef de l’Etat dans un entretien avec TV5 Monde et Le Monde.
Cité dans l’affaire de détournement de 15 millions de dollars américains, Vital Kamerhe peut désormais, compter sur le soutien de son chef. Invité exceptionnel de l’émission Internationales sur TV5 Monde, hier dimanche 22 septembre, le Président Félix Tshisekedi blanchit son directeur de cabinet ajoutant qu’il n’a aucune preuve de la méconduite de ce dernier. C’est donc tout dire.
Le Chef de l’Etat congolais rejette la thèse bruyamment soutenue, selon laquelle les 15 millions de dollars américains dus aux pétroliers, ont été détournés. « Sur l’affaire des 15 millions, cela tombe plutôt dans le sens des rétrocommissions. Ce n’est pas du détournement », précise Félix-Antoine Tshisekedi, ajoutant qu’il se trouvait au Japon lorsque cette affaire a éclaté. « J’ai appris avec effroi qu’il [L’Inspecteur général des finances] avait été menacé. Ça m’a préoccupé. Là, je monte au créneau. Je ne veux pas qu’on bafoue les droits, les libertés et les devoirs des gens dans leur travail », renchérit Fatshi. Fatshi précise que seule la Justice éclairera la lanterne de l’opinion. Le Chef de l’Etat le dit en réaction à une autre question qui lui a été posée en rapport avec une correspondance de Vital Kamerhe que certains accusent d’avoir empêché l’Inspecteur général des Finances, de mener se enquêtes.
Au sujet justement de cette lettre, le Président Félix Tshisekedi est formel. » Il y a eu un peu de maladresse. Je l’ai interpellé à ce sujet. L’Inspecteur général des Finances est un peu sorti de son travail, donc je devais l’appeler. Il n’est pas procureur. Il est sous la responsabilité du Président de la République. Donc, avant de faire ce qu’il a fait, il aurait dû m’informer. Il a agi un peu comme un procureur et je crois que mon directeur de cabinet a voulu le lui rappeler. Cela aussi a été un peu maladroit. La justice va nous éclairer davantage », tranche Fatshi.
SEPT MOIS DE TRACTATIONS POUR LA FORMATION DU GOUVENEMENT, LE PRIX A PAYER
La constitution du Gouvernement Ilunkamba a nécessité beaucoup plus de temps de tractations (sept mois) entre le Front commun pour le Congo (FCC) du président congolais honoraire Joseph Kabila et Cap pour le changement (CACH), de son successeur Félix Tshisekedi. Avec un Exécutif national composé de 66 membres, certaines langues percevraient au travers de ce nombre, l’expression d’une cohabitation entre l’ancien et le nouveau Président de la RD Congo.
Interrogé sur cette question, Fatshi y répond de manière incisive. »Je dis c’est le prix à payer pour la paix. Le Congo ne peut pas se permettre de se payer une crise politique en ce moment qui bloquerait les instituions et la marche du pays », explique-t-il. Quant à ses relations avec Joseph Kabila, Félix Tshisekedi rappelle son propos tenu lors son investiture le 24 janvier 2019. « Il ne faut pas oublier qu’il y a quelques mois, nous nous regardions en chiens de faïence, et c’est peu dire, avec nos amis de la coalition aujourd’hui. Nous nous sommes combattus de manière rude pendant des années, du jour au lendemain il fallait coaliser. Nous avons un sens idéologique commun. C’est-à-dire la social-démocratie. Nous espérons que ça marchera. On verra », dit encore Félix Tshisekedi.
ENCORE DES JOURS POUR LES TROUPES DE LA MONUSCO
A une autre question en rapport avec la controverse autour du départ des troupes de la Mission des Nations unies pour la stabilité au Congo (MONUSCO), Félix Tshisekedise veut plus réaliste. Tout en s’alignant derrière les Congolais qui soutiennent le retrait des casques bleus, le successeur de Joseph Kabila pense, cependant, que l’on devrait proroger le bail de la Monusco. Le temps pour la RD Congo, de trouver des réponses idoines à son déficit logistique.
Plus simplement, on demande à Félix Tshisekedi si la Monusco doit rester au pays ou qu’elle doit partir. Pour le nouveau Raïs, les soldats onusiens doivent encore rester pendant quelques temps sur le sol congolais. » Nous en avons besoin. Surtout en appui logistique de nos Forces de défense. Nous avons encore quelques déficits de ce côté-là « , confesse l’actuel locataire de la Cité de l’Union africaine. Ci-dessous, l’intégralité de l’entretien de Félix Tshisekedi avec TV5 Monde ».
Pour La Prospérité, « Affaire 15 millions : Félix Tshisekedi parle d’une confusion regrettable ! »
« Selon l’Inspection Générale des Finances, 15 millions de dollars ont disparu des caisses du Trésor. Ce scandale de la rentrée éclabousse votre Directeur de cabinet, Vital Kamerhe qui a notamment, tenté de faire cesser les enquêtes. Savez-vous où se trouve cet argent ? ‘’Selon mes informations, il s’agit non pas d’un détournement de fonds, mais d’une affaire de rétro-commissions. Nous sommes certains que ce n’est pas de l’argent volé au Trésor. En réalité, il y a eu de la maladresse. L’Inspecteur Général des Finances est un peu sorti de sa mission et je l’ai d’ailleurs appelé pour le lui dire, tout en l’assurant de mon soutien face aux menaces inacceptables qu’il a pues recevoir. Avant de lancer son enquête, il aurait dû m’en informer car il est sous ma responsabilité. Il a agi un peu comme un procureur. Mon Directeur de cabinet contre qui je n’ai aucune preuve de sa méconduite jusque-là, a voulu le lui rappeler. Ce qui a semé cette confusion regrettable’’, soutient Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans une Interview à TV5 Monde et au journal Le Monde dont les propos recueillis sont repris, in extenso, dans cette édition.
Divers
La Prospérité commente la 1ère réunion ordinaire du conseil des ministres. En effet, vendredi dernier, le Premier ministre a invité les nouveaux membres du gouvernement au respect strict du décret portant organisation et fonctionnement des cabinets ministériels qui a été pris pour assainir les finances publiques. Le Conseil des ministres s’est également appesanti sur d’autres communications du Premier ministre en rapport avec les engagements souscrits par les membres du gouvernement, lors de la signature de l’Acte d’Engagement Ethique ainsi que sur le rappel des procédures en matière des dépenses urgentes.
La Tempête des Tropiques titre « A l’occasion de la 74ème session de l’assemblée générale de l’ONU : Kinshasa plaide pour le maintien de la MONUSCO »
« Pour le nouveau chef de l’Etat congolais qui séjourne à New-York et s’exprimera à la tribune de l’ONU ce jeudi 26 septembre, la priorité est de rétablir la paix dans l’Est de la RDC
« Je suis favorable au maintien de la MONUSCO. Je l’ai d’ailleurs dit au Secrétaire général de l’ONU qui m’a informé que cette Mission resterait encore quelque temps. Nous en avons besoin, surtout pour l’est du pays, en appui notamment logistique à nos forces de défense. Parce que nous avons encore quelques déficits de ce côté-là ». C’est ce qu’a affirmé hier dimanche 22 septembre le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, au cours d’une interview accordée à TV5Monde et au journal français Le Monde dans l’émission « Internationales ».
Anticiper sur la date du 20 décembre 2019
Il faut rappeler que le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) arrive à terme le 20 décembre 2019. Lors du dernier renouvellement du mandat de la mission onusienne, en avril dernier, le Conseil de Sécurité des Nations Unies avait appelé à une révision stratégique de l’opération onusienne présente en RD Congo (Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo- MONUC incluse), depuis 20 ans.
« Ma priorité est de rétablir la paix dans cette région, autrefois appelée le « grenier de la République », et aujourd’hui devenue un enfer. Je ne peux pas me sentir chef de l’Etat et accepter une telle situation. Et c’est un paradoxe que, dans un pays aussi riche, la population soit parmi la plus pauvre au monde », a insisté le numéro un rd congolais.
« Dans quelques semaines, nous lancerons d’autres opérations militaires. Il s’agit de nettoyer définitivement cette zone des ADF et de mettre un terme aux tueries, rétablir la sécurité pour les populations et permettre aux acteurs de la lutte contre Ebola de travailler. Nous préparons actuellement une grande offensive contre les groupes armés de l’est de la RDC », a expliqué M. Tshisekedi.
A propos des 15 millions USD
Interrogé au sujet des 15 millions USD, le chef de l’Etat congolais estime qu’il ne s’agit pas d’un détournement de fonds, mais d’une affaire de rétro-commissions. L’homme s’est dit certain que ce n’est pas de l’argent volé au Trésor. Pour lui, il y a eu de la maladresse, l’inspecteur général des finances étant « un peu sorti de sa mission ». Le chef de l’Etat a signalé avoir appelé le fonctionnaire pour le lui dire, tout en l’assurant de son soutien face « aux menaces inacceptables qu’il a pu recevoir ».
Depuis le samedi 21 septembre dernier à New York
Le président de la République se trouve depuis le samedi 21 septembre dernier à New York, où il doit participer à la 74ème session de l’assemblée générale des Nations Unies. Selon certaines sources, il s’adressera à la tribune de l’ONU pour la première fois le jeudi 26 septembre, entre 8h et 13h.
Dans la mégapole étasunienne, le chef de l’Etat congolais pourrait parler des questions sécuritaires, avec la résurgence ces derniers jours de tensions au Sud -Kivu et notamment du procès des 47 personnes poursuivies dans le dossier du meurtre en mars 2017 de Zaida Catalan et Michael Sharp, des experts des nations-unies.
Les 193 États Membres de l’ONU sont représentés à l’Assemblée générale – l’un des six organes principaux des Nations Unies – pour y discuter de nombreuses questions internationales et coopérer dans des domaines couverts par la Charte des Nations Unies, comme le développement, la paix et la sécurité, le droit international, etc. Tous les États Membres se réunissent en septembre à l’ouverture de la session annuelle, dans la salle de l’Assemblée générale, au Siège de l’ONU, à New York.
Tirage au sort
Le mardi 24 septembre à 9 heures (heure de New York), ouverture du débat général de l’Assemblée générale. Thème du débat : « Dynamiser les efforts faits au niveau multilatéral en faveur de l’élimination de la pauvreté, d’une éducation de qualité, de l’action climatique et de l’inclusion ».
Conformément à la pratique d’un tirage au sort, le premier siège à hauteur de la première rangée dans la salle de l’Assemblée générale sera occupé par le Ghana durant cette 74ème session. Les places assises suivantes seront occupées par les autres États Membres placés selon l’ordre alphabétique anglais. Signalons que le Nigérian Tijjani Muhammad-Bande doit présider cette 74ème AG de l’ONU. C’est Mme Maria Fernanda Espinosa Garcés, de la République d’Equateur, qui avait présidé la précédente Assemblée Générale ».
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© CongoForum, le lundi 23 septembre 2019