27 09 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (CongoForum)
Sommaire
Le hasard fait parfois bien les choses. Alors qu’en ce vendredi 27 septembre 2019 la presse kinoise parle essentiellement fu dicours de Fatshi à l’ONu et que celui-ci a fait la part belle à l’écologie, le CRREBaC publie une « Echographie du fleuve Congo ». Ce sont les principaux sujets du jour.
Fatshi à l’ONU
https://www.congoforum.be/fr/2019/09/allocution-de-son-excellence-monsieur-felix-antoine-tshisekedi-tshilombo-president-de-la-republique-democratique-du-congo-a-la-soixante-quatorzieme-assemblee-generale-des-nations-unies/ pour lire le exte complet du discours.
Le Bulletin de l’ACP relate « Le Président Félix Tshisekedi préconise la réforme globale du Conseil de sécurité »
« Le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a préconisé jeudi 26 septembre 2019, du haut de la tribune des Nations Unies, la réforme globale du Conseil de sécurité et des agences du système des Nations, au cours de la 7ème plénière du débat général de la 74ème session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York aux Etats-Unis d’Amérique. « Depuis des décennies, notre organisation commune s’efforce à s’adapter aux nouvelles réalités du monde en constance mutation afin d’être plus apte à relever durablement les défis du développement dans un monde globalisé. Nous préconisons une réforme globale du système des Nations Unies notamment du Conseil de sécurité et des agences du système des Nations Unies », a déclaré le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi qui s’exprimait pour la première fois en fonction, à la tribune des Nations Unies à New York aux USA, depuis son élévation à la magistrature suprême, le 24 janvier 2019.
Le processus de réforme du Conseil de sécurité, a-t-il dit, doit être mené à son terme et prendre en compte la position commune africaine. « Il n’est pas juste en effet, a-t-il poursuivi, que l’Afrique demeure le seul continent sans représentation permanente au sein du Conseil de sécurité alors que l’essentiel des enjeux démographiques sociaux et environnementaux de la planète sont liés à notre continent ».
Le Président Tshisekedi a ainsi, plaidé pour un Conseil de sécurité juste, plus équitable et représentatif du peuple du monde.
Appel à l’unité et à la solidarité
Cette 74ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’organisation des Nations-Unies axée sur le thème : « Dynamiser les efforts multilatéraux pour l’éradication de la pauvreté, l’éducation de qualité, l’action contre le changement climatique et l’inclusion », a dit le Président de la République, arrive à point nommé en ce moment particulièrement difficile pour le multilatéralisme alors que l’humanité tout entière est engagée dans un élan sans précédent dans le cadre de l’agenda de développement à l’horizon 2030.
Le Président Tshisekedi a poursuivi que cet agenda prévoit la réalisation des objectifs de développement durable, la mise en œuvre de programme d’action d’Addis-Abeba sur le financement de développement et l’atteinte des objectifs fixés dans l’Accord de Paris sur le climat. « J’affirme du haut de cette Assemblée qu’aucun pays dans le monde ne peut à lui tout seul faire face à ces défis .L’Unité, la solidarité, la tolérance et la coopération internationale ,sont des valeurs essentielles de la Charte de notre organisation universelle. Plus que jamais le développement économique, social et l’épanouissement du peuple de la planète sont des droits fondamentaux et inaliénables.
Les inégalités et les sentiments d’exclusion sont à l’origine des principales menaces sur la paix, la stabilité, et le développement, a déploré Félix Tshisekedi, soulignant qu’ils alimentent les flux migratoires incontrôlés des peuples entiers à la recherche d’un meilleur avenir aussi bien dans les pays du Nord et ceux du Sud, en accentuant les reflexes xénophobes, la montée en force de populisme, ainsi que la radicalisation de laisser pour compte, les événements tragiques en Afrique du Sud en sont la pure illustration .
Ces mouvements de frustration populaire qui dans certaines régions vont jusqu’à nourrir le terrorisme en prenant en otage les débats politiques, empêchent de porter des réponses concertées aux problèmes qui nous affectent tous, a dit le Président de la RDC. En tant que dirigeants nous sommes porteurs dans l’obligation d’œuvrer sans ménagement à garantir ces droits ».
Un mandat adapté pour la MONUSCO
Le Président Félix Tshisekedi a affirmé que son pays a encore besoin de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), mais qu’il fallait que cette mission ne soit pas pléthorique et qu’elle soit dotée d’un mandat adapté. « Je note une convergence de vues avec le secrétaire général quant à l’urgente nécessité de réadapter la configuration de la MONUSCO à l’évolution de la situation sur le terrain, en concentrant davantage les efforts sur les capacités d’intervention opérationnelle des forces onusiennes aux côtés des Forces armées de la RDC », a déclaré le Président Tshisekedi . « La RDC a encore besoin de la MONUSCO, mais d’une MONUSCO non pléthorique, bien équipée, forte et dotée d’un mandat adapté à l’image de la brigade d’intervention rapide qui avait jadis mis en déroute le mouvement rebelle du M23 », a-t-il ajouté.
Création d’une coalition régionale pour lutter contre l’insécurité
Le Président Félix Tshisekedi a rappelé qu’à l’est de la RDC, les forces de sécurité congolaises se battent au quotidien, avec le concours de la MONUSCO, « pour éradiquer les forces négatives qui sèment la mort et la désolation au sein de nos populations ». « Certains de ces mouvements rebelles, notamment les ADF-MTN, opèrent par des actes terroristes conformes à leur appartenance à Daech, ce qui constitue une nouvelle menace tant pour mon pays que pour la sous-région », a-t-il ajouté.
Dans cette perspective, il a rappelé avoir proposé en juillet dernier au 39ème sommet de la Communauté de développement d’Afrique australe (CDAA), une organisation intergouvernementale réunissant 16 pays de cette région, la création d’une coalition régionale à l’image de la coalition mondiale contre le terrorisme, pour éradiquer le fléau de l’insécurité créé par les groupes armés d’origine interne et externe.
Satisfecit de la solidarité manifestée par l’ONU et l’UA dans la lutte contre Ebola
S’agissant de l’épidémie d’Ebola dans l’est de la RDC, le Président Félix Tshisekedi a salué la solidarité manifestée par les Nations Unies et l’Union africaine dans la lutte contre cette épidémie. « Compte tenu de la gravité de la situation, j’ai mis en place une structure coordonnée par le Dr Jean-Jacques Muyembe, qui a découvert le virus Ebola. La nouvelle stratégie de riposte commence à produire des effets, notamment à Goma qui est déjà à l’abri », a déclaré le chef de l’Etat.
Par ailleurs, il a annoncé l’introduction de cinq autres vaccins pour éradiquer définitivement Ebola en RDC« Même si beaucoup a été fait, l’épidémie n’est pas encore éradiquée. La stratégie sera renforcée par l’introduction de cinq nouveaux médicaments approuvés, en plus du vaccin contre la maladie à virus Ebola, qui permettront de se débarrasser complètement de la maladie », a-t-il ajouté.
La RDC soutient le projet de Zone de libre-échange continentale
Quant au développement de la RDC, le Président Félix Tshisekedi s’est dit convaincu que la RDC devait jouer la carte de l’intégration africaine et que c’est pour cette raison que son gouvernement soutient le projet de Zone de libre-échange continentale. « C’est dans cette vision que la RDC entend accélérer la mise en œuvre d’un programme de développement d’infrastructures à la hauteur de son immense superficie de 2,3 millions de kilomètres carrés, afin de relier le pays d’ouest en est et du nord au sud, de faciliter le transit des biens et des personnes et de libérer le potentiel agricole de nos provinces », a-t-il souligné.
Pour une exploitation réglementée de son sous-sol
Concernant son sous-sol, le Président Félix Tshisekedi a proposé qu’il soit utilisé rationnellement contre un accompagnement à l’industrialisation et à la production de batteries et de composants à plus haute valeur ajoutée. « Aujourd’hui la République Démocratique du Congo détient environ 70 % des réserves mondiales des métaux stratégiques indispensables pour réaliser la transition énergétique et numérique qui s’impose à l’humanité », a-t-il dit.
« Plutôt que d’utiliser ces réserves naturelles des minerais comme source de rente monopolistique », a-t-il ajouté, « mon pays se propose de s’ouvrir au monde en permettant l’exploitation règlementée de son sous-sol contre un accompagnement à l’industrialisation et à la production des batteries et des composants à plus haute valeur ajoutée. Le monde a soif de cobalt, de coltan et de lithium. Nous voulons des emplois industriels, de la formation et du développement ».
La RDC peut donner la solution au monde pour éradiquer la pauvreté
Parlant de sa vision dans la lutte contre la pauvreté, il a évoqué sa volonté de transformer le potentiel agricole congolais avec ses 80 millions d’hectares de terres arables et 40 millions irrigables.
Il a soutenu que 2 milliards d’individus peut être nourris par le potentiel agricole de la RDC. « La RDC peut faire partie de la solution », a t-il déclaré.
Décrispation politique
A son arrivée au pouvoir, Félix Tshisekedi avait décidé de fermer tous les cachots des services de renseignements. « Depuis mon investiture, je m’emploie à consolider cette avancée démocratique en garantissant l’ensemble des droits et des libertés. Personne n’est harcelé pour ses opinions. La RDC ne compte plus des prisonniers de conscience. Nul ne ressent le besoin de migrer pour sauver sa vie ou préserver sa sécurité du fait de ses convictions politiques ou de ses associations particulières », a déclaré Félix Tshisekedi.
Plusieurs prisonniers politiques ont recouvré la liberté. Certains exilés politiques avaient également décidé de rentrer au pays.
La gratuite de l’enseignement est effective en RDC
En République Démocratique du Congo, la rentrée scolaire 2019-2020 a été lancée en septembre sous le thème de la gratuité de l’enseignement de base prônée par le Président Félix Tshisekedi. « La gratuité de l’enseignement primaire est effective depuis le début de l’année sur toute l’étendue du territoire national« , a-t-il déclaré.
Le budget du secteur de l’éducation sera porté de 8 à 20% soit un niveau proche de standards internationaux recommandé par l’UNESCO.
Pour le Chef de l’Etat, outre l’éducation, d’autres défis majeurs s’imposent à la République Démocratique du Congo. Parmi eux, figurent notamment la paix et la stabilité. « Aujourd’hui, le plus grand défi de la République Démocratique du Congo est celui de la paix, la sécurité et la stabilité« , a déclaré Félix Tshisekedi.
Le chef de l’État a indiqué que depuis son investiture, et convaincu de la nécessité de la paix, il s’est engagé sans réserve pour la réalisation de cet objectif en prenant en compte toute sa dimension régionale et internationale.
Des progrès réalisés dans la parité homme-femme
Le Président Félix Tshisekedi a salué la concrétisation de ses engagements pris lors de sa campagne présidentielle dansla mise en œuvre autant que possible de la parité homme-femme dans les institutions de son pays. « S’agissant de la prise en compte du genre, même si nous ne sommes pas encore parvenus à la parité intégrale, je suis heureux de constater les progrès accomplis en RDC en la matière dans tous les secteurs », a-t-il dit. « En faisant passer le taux de participation des femmes de 6 à 18 %, le gouvernement actuel a atteint le niveau le plus élevé de l’histoire de mon pays. Je fais de l’approche genre, l’un de mes engagements politiques prioritaires » a affirmé le Président Tshisekedi.
Publié le 26 août dernier, le gouvernement Ilunkamba comprend 12 femmes sur un total de 66 ministres. Une femme vice premier-ministre, trois femmes ministres d’Etat, une femme ministre près le PM, quatre femmes ministres ainsi que trois femmes vice-ministres ».
Le Phare titre « A la tribune des Nations Unies : F. Tshisekedi maintient le cap »
« Félix Antoine Tshisekedi, président de la République Démocratique du Congo, s’est adressé au monde entier, hier jeudi 26 septembre 2019, à partir de la tribune des Nations Unies, à New York, dans le cadre de la 74me session de cette institution planétaire. Dans son message aux accents académiques, il a brossé un tableau global des défis de l’humanité, à savoir la migration incontrôlée, les inégalités sociales, le terrorisme, la représentation non équitable des nations au sein du Conseil de Sécurité, la paix, la faim, la pauvreté, le développement, le changement climatique. Dans ce volet, il a émis le vœu de voir les ODD (Objectifs du Développement Durable) donner des résultats plus visibles, à l’horizon 2030 que les OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement), conclus par un bilan mitigé en 2015. S’agissant du cas spécifique de la RDC, il a décliné les 4 priorités sociales de son mandat, notamment l’éducation, l’emploi, la santé et le numérique. Pour ce qui est de l’éducation, il s’est réjoui de la mise en œuvre effective de la gratuité de l’enseignement de base en ce mois de septembre 2019. Concernant l’emploi, son souci est que celui-ci soit en adéquation avec la formation, notamment technique et professionnelle. Le credo de la « santé universelle pour tous » le tient particulièrement à coeur, de même que la numérisation de tous les secteurs de la vie nationale, avec pour point de fixation l’éradication des crimes économiques, dont la corruption.
Félix Antoine Tshisekedi a saisi aussi l’opportunité de la tribune de l’ONU pour exprimer la gratitude du peuple congolais à cette organisation pour ses sacrifices financiers, matériels et humains dans la lutte contre l’insécurité et les velléités de balkanisation du pays. Pour l’avenir, son vœu est que la Monusco, avec peu d’effectifs, se montre plus efficace sur le terrain. Abordant la question du changement climatique, il a rappelé au monde entier le rôle majeur de protection de la biodiversité qu’est appelé à jouer la RDC avec ses 53 % de réserves d’eaux douces et de 47 % de forêts d’Afrique, sans oublier 80 millions d’hectares de terres arables capables de nourrir 2 milliards de personnes.
Il a rappelé également au monde que notre pays héberge 70 % des métaux stratégiques (cobalt, coltan, lithium), ce qui le prédestine, dans le futur, à être le moteur du développement non seulement de l’Afrique mais aussi de la planète. Mais cela n’exclut pas la nécessité, pour la RDC, de cheminer vers la modernisation de son agriculture, en privilégiant son industrialisation, avec pour soubassement des micro centrales électriques dans les milieux ruraux.
Enfin, le Chef de l’Etat ne pouvait clore son propos sans faire état de l’alternance démocratique et pacifique intervenue au sommet de l’Etat, au début de l’année, ainsi que des mesures de décrispation politique allant dans le sens du respect strict des droits et libertés individuels ».
Mediacongo.net commente « Félix Tshisekedi à l’ONU: « Le monde a besoin du cobalt, nous voulons de l’emploi et l’industrialisation «
« Félix Tshisekedi a prononcé son premier discours à lONU en tant que chef de l’Etat, ce jeudi 26 septembre 2019 au siège des Nations Unies à New-York.
Son discours a porté principalement sur la réforme du système des Nations Unies et du conseil de sécurité .
A ce sujet, Félix Tshisekedi a estimé qu’il n’est pas juste que l’Afrique demeure la seule région du monde sans représentation au conseil permanent.
Par ailleurs, il a également réitéré sa proposition de création d’une coalition régionale contre les groupes armés.
Abordant le point relatif à la lutte contre la pauvreté, Félix Tshisekedi a fait savoir que cette lutte est une urgence .
« La RDC est une solution grâce à ses potentialités de nourrir plus de 2 milliards d’individus de la planète « , a déclaré le chef de l’État congolais, avant d’indiquer que le monde a soif de cobalt et de cuivre notamment tandis que la RDC a besoin d’emplois et d’être industrialisée.
Sur le virus Ebola, qui continue à faire des ravages en RDC , Félix Tshisekedi a souligné que la nouvelle stratégie contre Ebola fait déjà ses preuves.
Il a rendu un vibrant hommage au docteur Muyembe qui, grâce à ses recherches, a pu trouver un remède efficace pour éradiquer Ebola.
Sur un autre registre, le président de la RDC a relevé les progrès accomplis en termes de libertés publiques depuis la première alternance pacifique historique qu’a connu le pays.
» La RDC n’a plus de prisonniers de conscience ni de prisonniers politiques. Les droits de l’Homme sont respectés .
Par aileurs, il a aussi rappelé l’engagement pris lors de son investiture de peivilégier « le peuple d’abord ».
A cet effet, il a insisté sur l’une de grandes priorités de son quinquennat notamment la gratuité de l’éducation de base, devenue effective telle que l’exige la Constitution.
Son gouvernement portera sa part du budget de 8 % à 20 %, a rassuré Félix Tshisekedi ».
Forum des As titre « EN PLUS DE LA GRATUITE DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE, Fatshi inscrit la couverture santé parmi ses priorités »
* S’exprimant hier à la tribune des Nations Unies, le chef de l’Etat espère qu’à la fin de l’année prochaine, plus de 8 millions de congolais auront accès à une couverture maladie.
* S’agissant de la Monusco, Félix Tshisekedi tranche: « le pays en a encore besoin ».
Comme annoncé, le Président congolais s’est exprimé pour la toute première fois, hier jeudi 26 septembre, à la tribune de la 74ème Assemblée générale des Nations Unies à New York. Dans son discours, Félix Tshisekedi est revenu sur les priorités sociales de son mandat. Aussi, a-t-il réaffirmé sa détermination de rendre effective la gratuité de l’enseignement de base dans le secteur public. Cette gratuité de l’Enseignement de base sera soutenue par l’augmentation du budget alloué à l’Education qui passera de 8% à près de 20%, a-t-il précisé.
» Les grandes priorités sociales de mon mandat sont définies comme suit : premièrement, rendre effective la gratuité de l’éducation primaire dans l’enseignement public, tel que l’exige la Constitution de mon pays. Cet engagement est effectif depuis le début de ce mois sur toute l’étendue du territoire national. Il portera en une année la part des dépenses d’éducation de 8% à près de 20% du budget de l’Etat, soit un niveau proche des standards recommandés par l’UNESCO « , a déclaré Félix Tshisekedi sous les ovations d’une brochette de ses compatriotes dans la salle.
« Promouvoir une meilleure adéquation entre l’enseignement et l’emploi à travers une stratégie de formation technique et professionnelle ambitieuse, conçue et mise en œuvre en partenariat avec le secteur privé. Faire progresser le chantier de la couverture santé universelle. Nous espérons ainsi qu’à la fin de l’année prochaine, plus de 8 millions des Congolais supplémentaires auront accès à un système efficace de couverture maladie « , a promis par ailleurs, Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi.
Le successeur de Joseph Kabila a également souligné son Programme de développement communautaire qu’il pilotera lui-même, de manière à permettre à la RDC d’atteindre les Objectifs mondiaux de développement. »J’ai initié un vaste programme d’urgence de développement communautaire qui servira de levier pour accélérer la résorption des inégalités socio-économiques et spatiales au sein des villes et territoires. Il s’agira d’un programme spécial, multisectoriel et intégré que je piloterai personnellement, en vue de rattraper tant soi peu le retard du pays dans sa marche vers la réalisation des objectifs mondiaux de développement », a renchéri Félix Tshisekedi.
» LA RDC A ENCORE BESOIN DE LA MONUSCO «
S’agissant de la présence des troupes onusiennes en RD Congo, Félix Tshisekedi a été formel: la RD Congo a encore besoin des casques bleus pour son processus de rétablissement de la paix. Il l’avait déjà dit dans l’interview qu’il accordée le dimanche 22 septembre à TV5 Monde.
» La RDC a encore besoin de la MONUSCO, mais d’une MONUSCO non pléthorique, bien équipée, forte et dotée d’un mandat adapté à l’image de la brigade d’intervention rapide, qui avait jadis aidé à mettre en déroute, le mouvement rebelle de M23 « , a tout de même nuancé le Chef de l’Etat congolais.
Sur cette même question, Félix Tshisekedi a noté une convergence de vue avec le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Güterres, en ce qui concerne l’urgente nécessité de réadapter la configuration de la MONUSCO à l’évolution de la situation sur le terrain. Ce, en concentrant davantage les efforts sur les capacités d’intervention opérationnelles des forces onusiennes aux côtés des FARDC.
Toutefois, le chef de l’Etat congolais a aussi exprimé « le sentiment de reconnaissance de ses compatriotes aux réalisations et interventions des agences de l’ONU en RDC.Au moment où je m’adresse au monde du haut de cette tribune pour la première fois, je me dois de rappeler la relation particulière que notre organisation entretient avec mon pays. Cette relation suscite en moi un sentiment de reconnaissance. En effet, la RDC a souvent été au centre des préoccupations des Nations unies suite aux nombreuses crises qu’elle a traversées depuis son accession à l’indépendance « , a-t-il rappelé.
LA REFORME DU SYSTEME DES NATIONS UNIES
Profitant de sa présence à la 74ème Assemblée générale des Nations Unies, Félix Tshisekedi s’est fait le défenseur de la cause africaine pour une configuration des Nations Unies. » Afin d’être plus apte à relever durablement les défis du développement dans un monde globalisé, nous préconisons une réforme globale du système des Nations unies notamment du Conseil de sécurité et des agences du système des Nations unies. Le processus de réforme du Conseil de sécurité doit être mené à son terme et prendre en compte la position commune africaine énoncée dans la déclaration de Syrte », a plaidé Fatshi.
Le nouveau chef de l’Etat congolais a rappelé qu' » il n’est pas juste en effet, que l’Afrique demeure la seule région du monde sans représentation permanente au sein du Conseil de sécurité, alors que l’essentiel des enjeux démographiques, sociaux et environnementaux de la planète sont intrinsèquement liés à ce continent. Nous voulons une configuration du Conseil de sécurité juste et équitable, plus représentative des peuples du monde dans leurs diversités et comptables de ses actes « .
Dans un élan de solidarité africaine, Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi a aussi plaidé pour la levée intégrale des sanctions prises contre Zimbabwe depuis 2002 ».
La Prospérité remarque « Eradication du fléau de l’insécurité : à l’ONU, Félix Tshisekedi insiste sur la création d’une coalition régionale »
« Ça y est, c’est fait. Le Président de la République, Félix Tshisekedi a crevé l’abcès. Du haut de la célèbre tribune de l’ONU hier jeudi 26 septembre, le Chef de l’Etat congolais a soulevé, aux termes d’un discours attendu, les axes prioritaires de son mandat à la tête de la RDC dont le plus grand défi aujourd’hui est celui de la paix, la sécurité et la stabilité. ‘’Nous nous sommes engagés sans réserve en faveur de la réalisation de cet objectif, en prenant en compte toute sa dimension régionale et internationale‘’, a-t-il signifié.
Pour sa première à cette vaste rencontre des Etats membres des Nations Unies, Félix Tshisekedi a affirmé le fait que la RDC a encore besoin de la MONUSCO, mais qu’il fallait qu’elle ne soit pas pléthorique. Au contraire, bien équipée, forte et dotée d’un mandat adapté, à l’image de la brigade d’intervention rapide qui avait jadis mis en déroute le Mouvement M23. ‘’C’est dans cette perspective que j’ai proposé, en juillet dernier au 39ème sommet de la SADC tenu à Dar Es Salaam, la création d’une coalition régionale à l’image de la coalition mondiale contre le terrorisme, pour éradiquer le fléau de l’insécurité créé par les groupes armés d’origine interne et externe. A l’Est de mon pays, nos Forces de Sécurité se battent au quotidien, avec le concours de la MONUSCO, déterminés à éradiquer les forces négatives qui sèment la mort et la désolation au sein de nos populations‘’, a-t-il déclaré. Il a également fait mention de l’épidémie de la maladie à virus Ebola dont la nouvelle stratégie de riposte commence à produire ses effets notamment, dans la ville de Goma qui est aujourd’hui à l’abri du virus. Toutefois, l’épidémie n’est pas encore éradiquée. Le Président de la République précise que la stratégie sera renforcée par l’introduction de cinq nouveaux médicaments approuvés, en plus du vaccin contre la maladie à virus Ebola, qui permettront de se débarrasser complètement de ce fléau ».
« Tshisekedi à l’ONU : « Que serait la trajectoire du Congo sans l’assassinat de Lumumba ? » titre DigitalCongo, sensible à l’aspect historique du discours.
« Dans son premier discours de l’histoire en tant que président de la RDC, Félix Tshisekedi a remonté l’histoire pour imaginer c’est que son pays allait devenir si son héros de l’indépendance n’était pas assassiné. Il a aussi rendu hommage à Dag Hammarskjöld.
Pour son premier discours historique, le chef de l’Etat congolais a bordé plusieurs questions. Des difficultés qui accablent le monde aujourd’hui en passant par celles de la RDC et les solutions envisagées, Félix Tshisekedi n’a pas manqué d’imaginer le niveau du développement de la RDC si son héros, Patrice Emery Lumumba, n’était pas assassiné. « Que serait la trajectoire du Congo sans l’assassinat de Patrice Lumumba ? », s’est-il interrogé du haut de la tribune de l’Onu, suscitant des acclamations dans la salle.
Félix Tshisekedi a poursuivit son interrogation en se demandant également à quoi ressemblerait la démocratie en RDC, si son élan n’était pas stoppé. Le cinquième président de la RDC s’est aussi montré « reconnaissant » vis-à-vis de l’ONU en rappelant les relations qui ont toujours existé entre la République démocratique du Congo et les Nations Unies. « Cette relation suscite en moi un sentiment de reconnaissance. En effet, la République démocratique du Congo a souvent été au centre des préoccupations des Nations Unies suite aux nombreuses crises qu’elle a traversées après son accession à l’indépendance. Depuis le décès tragique du secrétaire Dag Hammarskjöld en passant par des nombreux casques bleus tombés aux combats jusqu’à tout récemment l’odieux assassinat des experts onusiens, Zaida Catalan et Michael Sharp, l’Onu plus que toute autre organisation internationale a vécu, dans sa chair, les réalités que vivent des millions de mes compatriotes… », a-t-il déclaré.
L’ancien secrétaire général de l’Onu, Dag Hammarskjöld, décédé tragiquement dans un accident d’avion en Zambie, était fortement impliqué, de manière positive, dans la crise congolaise poste-indépendance. Le Suédois Dag, sachant que l’indépendance de la colonie belge avait été mal préparée et que les pays occidentaux redoutaient que ce pays minier stratégique ne passât dans la sphère d’influence soviétique, il envoya dans ce pays, sans même attendre la proclamation de l’indépendance, Ralph Bunche, comme son représentant spécial.
Après la mutinerie de l’armée, le déploiement des militaires belges dans le pays et la proclamation de l’indépendance du Katanga, le 11 juillet 1960, Hammarskjöld organisa, le jour suivant, à la demande du président congolais Joseph Kasa-Vubu et du Premier ministre Patrice Lumumba, une réunion de crise avec le Groupe des pays africains.
Et le 14 juillet, il fit, pour la première fois, usage de l’article 99 de la Charte des Nations pour convoquer une réunion du Conseil de sécurité sur la crise congolaise. Le jour même, le Conseil adopta la Résolution 143 demandant à la Belgique de retirer ses troupes du Congo et autorisant Hammarskjöld à prendre toutes les mesures nécessaires pour fournir au gouvernement congolais l’assistance militaire dont il avait besoin. Il décédera le 18 septembre 1961, dans un accident d’avion en Zambie. Et aujourd’hui, à Kinshasa, un pont construit en 2010 porte son nom, dans la commune de Ngaliema, à l’ouest de la ville, sur le bord du Fleuve Congo ».
Le Potentiel titre « Pour son premier discours devant l’AG de l’ONU : Grand oral réussi de Félix Tshisekedi »
« Pour son premier discours devant l’assemblée générale des Nations unies, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi s’est plutôt présenté en panafricaniste, défendant les intérêts de tout un continent, tout en insistant sur les grandes attentes de son pays. Il attend dès lors de la communauté internationale une nette implication pour un retour rapide de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans l’Est de la RDC. Constat : Félix Tshisekedi a réussi son grand oral.
A New-York où se tient la 74ème assemblée générale des Nations unies, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi était très attendu. Pour son premier passage devant la tribune de l’ONU, Félix Tshisekedi avait le devoir de marquer les esprits. Il l’a fait, pensent maints observateurs.
Plus qu’un chef de l’Etat, un panafricaniste engagé
C’est dans l’étoffe d’un grand défenseur du panafricanisme que le chef de l’Etat a prononcé jeudi son discours. Il a abordé des thèmes très variés qui prennent en compte non seulement l’avenir de la RDC, mais aussi le sort de l’Afrique au regard des grands enjeux mondiaux. Il est temps, pense Félix Tshisekedi, pour l’Afrique de faire entendre sa voix au Conseil de sécurité en disposant d’un siège permanent, à l’instar d’autres continents.
L’histoire de la RDC, note-t-il, est intimement liée à celle de l’ONU, a reconnu Félix Tshisekedi. S’il ne s’inscrit dans le schéma du départ précipité des troupes de la Monusco, il veut plutôt voir l’ONU réorienter clairement son rôle sur le terrain.
« Je note une convergence de vues avec le Secrétaire général quant à l’urgente nécessité de réadapter la configuration de la MONUSCO à l’évolution de la situation sur le terrain, en concentrant davantage les efforts sur les capacités d’intervention opérationnelle des forces onusiennes aux côtés des forces armées de la RDC », a déclaré le chef de l’Etat devant les autres Etats membres des Nations Unies. « En d’autres termes, la RDC a encore besoin de la MONUSCO, mais une MONUSCO non pléthorique, bien équipée, forte et dotée d’un mandat adapté, à l’image de la brigade d’intervention rapide qui avait jadis mis en déroute le Mouvement M23 », a-t-il ajouté.
Selon lui, le plus grand défi de la RDC est celui « de la paix, de la sécurité et de la stabilité ». Dans cette perspective, il est revenu sur son projet, soumis en juillet dernier au 39ème sommet de la Communauté de développement d’Afrique australe (CDAA), se rapportant à la création d’une coalition régionale à l’image de la coalition mondiale contre le terrorisme, pour éradiquer le fléau de l’insécurité créé par les groupes armés d’origine interne et externe. A cet effet, il a rappelé qu’à l’Est de la RDC les forces de sécurité congolaises se battent au quotidien, avec le concours de la MONUSCO, « pour éradiquer les forces négatives qui sèment la mort et la désolation au sein de nos populations ». « Certains de ces mouvements rebelles, notamment les ADF-MTN, opèrent par des actes terroristes conformes à leur appartenance à Daech, ce qui constitue une nouvelle menace tant pour mon pays que pour la sous-région », a-t-il ajouté.
Quand Fatshi se veut rassurant
S’agissant de l’épidémie d’Ebola dans l’Est de la RDC, Félix Tshisekedi a déclaré que la nouvelle stratégie de riposte commençait à produire ses effets, notamment dans la ville de Goma, « qui est aujourd’hui à l’abri du virus ».
« Même si beaucoup a été fait, l’épidémie n’est pas encore éradiquée. La stratégie sera renforcée par l’introduction de cinq nouveaux médicaments approuvés, en plus du vaccin contre la maladie à virus Ebola, qui permettront de se débarrasser complètement de la maladie », a-t-il ajouté. Il a salué la solidarité manifestée par les Nations Unies et l’Union africaine dans la lutte contre cette épidémie.
Quant au développement de la RDC, Félix Tshisekedi s’est dit convaincu que la RDC devait jouer la carte de l’intégration africaine et que c’est pour cette raison que son gouvernement soutient le projet de la Zone de libre-échange continentale, « tout en étant conscient qu’il se mettra en œuvre par étapes successives ».
« C’est dans cette vision que la RDC entend accélérer la mise en œuvre d’un programme de développement d’infrastructures à la hauteur de son immense superficie de 2,3 millions de kilomètres carrés, afin de relier le pays d’ouest en est et du nord au sud, de faciliter le transit des biens et des personnes et de libérer le potentiel agricole de nos provinces », a-t-il souligné.
Fatshi a rappelé que la RDC détient environ 70% des réserves mondiales des métaux stratégiques indispensables pour réaliser la transition énergétique et numérique qui s’impose à l’humanité. « Plutôt que d’utiliser ses réserves naturelles de minerais comme source de rente monopolistique, mon pays se propose de s’ouvrir au monde en permettant l’exploitation réglementée de son sous-sol contre un accompagnement à l’industrialisation et à la production de batteries et de composants à plus haute valeur ajoutée », a-t-il indiqué.
« Le monde a soif de cobalt, de coltan, de lithium. Nous voulons des emplois industriels, de la formation et du développement », a affirmé Félix Tshisekedi.
Devant la tribune de l’ONU, Félix Tshisekedi s’est montré convaincant. Il n’a pas raté son grand oral au cœur même de la diplomatie mondiale ».
Afriwave titre « Félix-Antoine Tshisekedi à l’ONU : « La Paix, la Sécurité, la Stabilité et les Réformes » ; clés de la réussite pour tous »
« Quatorze pages pour près de 40 minutes du haut de la tribune des Nations Unies, le chef de l’Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a tenu son premier discours devant la 74ème Assemblée Générale de l’ONU à New-York.
Comme ses prédécesseurs et en défenseur des intérêts africains, il a tenu à « replacer » son pays au cœur des préoccupations du monde en rappelant que les grands défis qui s’imposent à tous aujourd’hui sont d’ordre de « La Paix, la Sécurité, la Stabilité et les Réformes » sans lesquels la réussite ne peut-être au rendez-vous.
À l’ONU elle-même, il a adressé un message fort : « Le processus de réforme globale du système engagé doit être conduit à son terme » et pour l’Afrique « Nous voulons une représentative du Conseil de Sécurité juste et équitable ».
Parlant de la RDC depuis son accession au pouvoir le 24 janvier 2019, c’est un rappel de tous ses engagements égrenés au fil des discours et des rencontres tant au pays qu’à l’étranger que le président de la République a brossé. « La priorité absolue de mon action est d’offrir des perspectives de dignité à nos populations, de promouvoir la création de l’emploi notamment pour les jeunes et de lutter contre la précarité et l’exclusion » a-t-il déclaré.
Avant la fin de son premier mandat, « L’une de ses grandes priorités demeure le social, notamment la gratuité de l’éducation de base telle qu’exigée par la Constitution avec une augmentation de sa part du budget de 8 % à 20 % » a réexpliqué le chef de l’Etat. Pour cela, il faut entre autre une « Meilleure adéquation formation-emploi et une couverture santé universelle pour plus de 8 millions des personnes supplémentaires d’ici fin 2020 ».
Par rapport à l’évolution du monde aujourd’hui et face aux enjeux de développement, Félix Tshisekedi a déclaré que la « RDC fait partie de la solution dans la lutte contre la pauvreté et la malnutrition, car son sol peut nourrir jusqu’à 2 milliards d’individus ».
Concernant la mise en œuvre de ces priorités, le président Tshisekedi a annoncé la création d’une « campagne de développement communautaire » qui sera pilotée par lui-même ; afin de « rattraper le retard de la RDC dans l’accomplissement des objectifs millénaires de développement (OMD) ».
Pour cela Il est impérieux, selon le président Tshisekedi, de mettre à disposition de l’Afrique ; « pivot du développement durable avec 47% des forêts en RDC, des moyens pour son développement à concilier avec sa volonté de préservation de son patrimoine naturel ; toutes les structures de financement du développement devant intégrer plus les questions environnementales » estime-t-il.
Dans le programme pour la moralisation de la vie politique, il a confirmé le lancement de son « Plan national du numérique » qui permettra « un progrès rapide dans la lutte contre la corruption ».
De la présence de la plus grande force militaire de l’ONU depuis la 2ème Guerre mondiale sur le sol congolais depuis plus de 20 ans, le président Tshisekedi a insisté sur le fait que « La RDC a encore besoin de la MONUSCO mais non pléthorique, mieux équipée, forte et dotée d’un mandat adapté à l’image de la brigade d’intervention rapide qui avait, jadis, aidé à mettre en déroute le mouvement rebelle du M23 ».
Il a souligné le fait qu’en « convergence de vues avec le Secrétaire général de l’ONU, l’urgence c’est d’adapter la configuration de l’évolution de la situation sur le terrain en concentrant davantage les efforts sur les capacités d’interventions opérationnelles des forces onusiennes, aux côtés des forces armées de la République Démocratique du Congo ».
Conscient de la réalité sur terrain, Félix Tshisekedi a souligné à l’endroit de l’ONU que certes « Le défi est énorme mais ce qui fait de nous des humains, c’est notre capacité à trouver des solutions même les plus improbables lorsque cela s’impose ».
Pour son Congo, sa priorité absolue dans son action étant « D’offrir des perspectives de dignité à nos populations, de promouvoir la création de l’emploi notamment pour les jeunes et de lutter contre la précarité et l’exclusion ».
« L’Assemblée Générale des Nations-Unies, capable de réduire les inégalités, peut-être le porte-voix des laissés-pour-compte » a-t-il conclu.
La Tempête des Tropiques titre « A travers son président ce jeudi 26 septembre à New York : Défense historique de la RDC à la protection de l’écologie »
« Le ton déjà donné le lundi dernier quand Félix Tshisekedi a attiré l’attention des Nations sur l’apport des forêts congolaises contre le réchauffement climatique
Le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’exprime aujourd’hui jeudi 26 septembre, à 10h00 (heure de New York), 16h00 (heure de Kinshasa), du haut de la tribune de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) dans le cadre de la 74ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies.
Nul doute que le numéro un congolais va continuer sur sa lancée du lundi 23 septembre dernier au « Sommet Action Climat » organisé par le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, quand il a expliqué que « les forêts congolaises s’étendent à elles seules sur une superficie de 154 millions d’hectares, couvrant plus de 60% des forêts du Bassin du Congo ». D’après lui, elles doivent avoir une attention soutenue de la part des partenaires extérieurs. L’homme a prévenu que leur disparition peut aller jusqu’à provoquer une déstabilisation écologique mondiale et, par ricochet, emporter 52% des eaux douces d’Afrique.
52% des eaux douces d’Afrique
« Des récentes études ont montré que les tourbières dans la forêt de mon pays s’étendent sur 145.500 km2 et stockent quelques trente milliards de tonnes de carbone. Cette étendue de carbone est l’équivalent de trois ans d’émissions de combustibles fossiles dans le monde. Ce qui fait des tourbières du Congo le complexe des tourbières tropicales le plus étendu de la planète », a insisté le chef de l’Etat congolais.
Pour l’intervenant, ces forêts constituent une part importante de la réponse au grand défi du réchauffement climatique qui menace la planète.
« Fatshi » a fait savoir qu’il entend accroître significativement les aires protégées, y compris certains cours d’eau, sur l’ensemble du territoire, afin de renforcer la préservation de la biodiversité. Le numéro un congolais a aussi invité les partenaires extérieurs de la RD Congo à soutenir effectivement son gouvernement dans ses efforts pour la préservation de l’écosystème des forêts du pays. « Il est inconcevable que les forêts les mieux conservées au monde ne captent qu’1% du financement disponible », s’est d’ailleurs inquiété Félix Tshisekedi.
« Inconcevable que les forêts les mieux conservées au monde ne captent qu’1% du financement disponible »
Dans son discours à l’Alliance pour les forêts tropicales, le président de la République a déclaré vouloir, grâce à des compensassions financières et un accompagnement technologique, mener à terme notamment des initiatives comme celles de planter un milliard d’arbres d’ici 2023, mettre en place une charte nationale de l’environnement et du développement durable, établir une cartographie forestière et aussi évaluer les potentialités en biodiversité du Congo.
Cette intervention a fait bonne impression sur les Ong de défense de l’environnement, parmi lesquels Greenpeace Afrique. Irene Wabiwa Betoko, directrice principale de la campagne forestière à Greenpeace Afrique, a ainsi déclaré: « le président Tshisekedi a impressionné les donateurs internationaux à New York avec une grande maîtrise de la science du climat et du rôle de la forêt vierge africaine ».
Mais, elle a toutefois prévenu que: « le nouveau gouvernement doit immédiatement annuler toute nouvelle activité industrielle dans la forêt pluviale et mettre fin à l’exploitation forestière illégale, qui y est généralisée. Il doit, en outre, reconnaître que la clé de la véritable protection des forêts et du développement national repose sur les communautés forestières – et non sur les industries internationales d’exploitation ».
Salué par les ong de défense de l’environnement
Le débat général de la 74ème session de l’Assemblée générale, qui a pour thème: « Dynamiser les efforts faits au niveau multilatéral en faveur de l’élimination de la pauvreté, d’une éducation de qualité, de l’action climatique et de l’inclusion », verra se succéder à la tribune les représentants de onze pays et organisations. Le royaume de Tonga, Timor Leste, le Yémen, Chypre, la République Centrafricaine, le Cameroun, Palau, le Bénin, Haïti, l’Uruguay, la République Démocratique du Congo, la Serbie, la Guinée Bissau, le Salvador, la Sierra Leone, l’Autorité Palestinienne, l’Union Européenne et enfin la Belgique.
Une émission spéciale
La présence de Félix Tshisekedi à la « Grosse Pomme » intervient alors qu’il vient d’effectuer une tournée en Belgique, où l’homme a eu à signer des contrats avec divers partenaires belges. Le chef de l’Etat congolais a eu aussi à rencontrer des autorités de l’Union Européenne. Signalons que l’intervention onusienne du président de la République fera l’objet d’une émission spéciale, de 16h à 19h00, sur la radio télévision nationale congolaise et d’autres chaines de la place.
Echographie du Fleuve Congo
Le CRREBaC rend publiques les conclusions d’une expédition scientifique sur le fleuve Congo Sous la conduite du Docteur Raphaël Tshimanga Muamba, Expert Hydrologue du Bassin du Congo et Professeur à l’Université de Kinshasa, le Centre de Recherche en Ressources en Eau du Bassin du Congo (CRREBaC) a réalisé, de juillet à Août 2019, une expédition scientifique sur le fleuve Congo. C’était en collaboration avec ses partenaires scientifiques des universités de Lubumbashi en République Démocratique du Congo, Marien Ngouabi au Congo Brazzaville, Rhodes en Afrique du Sud, Bristol et Leeds au Royaume Uni, et la Régie des Voies Fluviales de la République Démocratique du Congo. Cette expédition qui est la troisième d’une série des campagnes de terrain lancées depuis Juillet 2017, vise principalement à remédier au déficit critique des données de base et de compréhension du fonctionnement hydrodynamique de ce deuxième grand fleuve du monde, aux multiples bénéfices économiques et environnementaux notamment la navigation, l’énergie propre, l’irrigation, la pêche, l’approvisionnement en eau potable et assainissement et la régulation environnementale. Cette étude qui s’inscrit dans le cadre des missions du Centre de Recherche en Ressource en Eau du Bassin du Congo de l’Université de Kinshasa, constitue une échographie du bief moyen du Fleuve Congo, précisément sur l’axe Kisangani-Kinshasa. Du mois de juillet au mois d’août 2019, les chercheurs du CRREBaC et ceux venus
d’autres universités, ont effectué une série d’activités afin de parvenir à des résultats escomptés sur la situation actuelle du fonctionnement hydrodynamique du fleuve Congo. Equipements utilisés Selon le CRREBaC, cette expédition scientifique avait été menée avec des équipements de la dernière technologie actuellement utilisés pour les études de grands fleuves dans le monde. Il s’agit notamment du Profileur Acoustiquede Vitesse à effet Doppler(ADCP River-Ray 600 kHz), qui est un appareil conçu pour calculer les caractéristiques hydrauliques des cours d’eau par le traitement de ondes acoustiques; les enregistreurs automatiques des niveaux d’eau qui ont été installés à des sections spécifiques pour collecter les variations des hauteurs d’eau de façon continue et à l’intervalle de temps horaire ; le Système Global de Navigation par Satellite et les échosondeurs utilisés pour déterminer avec précision l’élévation de la surface des plans d’eau, les profondeurs, les niveaux d’inondation approximatifs et les gradients hydrauliques le long du canal principal du Fleuve Congo; et les échantillonneurs des sédiments intégrant la profondeur, utilisés pour comprendre les processus de sédimentation du Fleuve Congo. Activités réalisées par les chercheurs A l’aide des équipements de la dernière technologie ci-haut cités, les chercheurs sont parvenus à réaliser les activités suivantes : la mesure de débits et la bathymétrie, mesure réalisée dans l’objectif de prélever les données en rapport avec le comportementhydrodynamique aux droits de section identifiées. Deuxièmement les chercheurs ont prélevé la mesure de niveaux d’eau. Sur un profil en long, ce prélèvement a permis d’observer les variations de pente qui se succèdent le long d’un cours d’eau. Une troisième activité réalisée est l’échantillonnage des sédiments. Ici, il faut indiquer, selon l’étude de CRREBaC, que la multiplicité d’activités
anthropiques a un impact considérable sur le changement d’occupation des terres, qui génère le volume énorme des sédiments dans les cours d’eau et ont des conséquences sur la navigabilité, les infrastructures hydrauliques et les écosystèmes aquatiques. Les mesures des sédiments sont donc importantes pour évaluer la capacité des cours d’eau à charrier les quantités proportionnelles des sédiments et assurer leurs fonctions d’exploitation. Enfin, les chercheurs ont pu procéder à l’installation des enregistreurs automatiques de niveau d’eau et collecter les récits narratifs des riverains. A ce sujet justement, il faut indiquer que des interviews et entretiens ont été réalisés avec les riverains en vue de déceler les défis récurrents des usages et disponibilité de l’eau. Mais qu’est-ce qu’ont observé les chercheurs au finish ? Selon le CRREBaC, de toutes les différentes observations de terrain, il ressort ce qui suit : le Fleuve Congo, sur l’axe Kisangani-Kinshasa, constitue l’épine dorsale de la vie socioéconomique des populations riveraines en termes d’échanges des biens et des services. Le Fleuve Congo, sur l’axe Kisangani-Kinshasa, ne dispose pas d’infrastructures pour faciliter l’accès aux services des ressources en eau disponibles. En outre, il a été constaté une dynamique d’ensablement accru et des profondeursde plus en plus faibles. Les processus d’aggradation fluviale et formation de nouvelles iles très avancé. L’érosion des berges constitue un défi permanent pour le fleuve Congo. Il y a risque de voir disparaitre certaines villes portuaires telles que celle d’Isangi aux affluences de la rivière Lomami, fait remarquer le CRREBaC. Un autre constat malheureux fait par les chercheurs est que le Fleuve Congo est devenu un dépotoir de prédilection des déchets, incluant la défécation permanente, le rejet des ordures des bateaux (Plastique, carburant) etc. Ceci constitue donc un défi majeur de la qualité de l’eau pour les populations riveraines qui y recourent pour leur alimentation quotidienne en eau et la biodiversité aquatique.
Pour le CRREBaC, il est plus qu’urgent de concevoir et mettre en œuvre la stratégie de gestion durable des ressources en eau du Bassin du Congo, devant permettre un développement socio-économique harmonieux.Pour plus de détails sur cette étude, les résultats des recherches notamment les données collectées sont disponibles à la demande, précisément au siège de CRREBaC ou sur son site internet : www.crrebac.org.
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© CongoForum, le vendredi 27 septembre 2019