30 09 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (CongoForum)
Sommaire
Plusieurs sujets se disputent la manchette des journaux parus à Kinshasa, en ce lundi 30 septembre 2019. Mentionnons entre autres le dépôt par le couple présidentiel congolais d’une gerbe de fleur sur le site historique où est enterré Martin Luther King à Atlanta aux USA.La presse revient aussi sur l’adoption par le gouvernement, au cours du conseil des ministres tenu le 27 septembre, du projet de loi des finances pour l’exercice 2020 et sur la rencontre du Président Tshisekedi avec les institutions de Breton Wood.
Fatshi en Amérique
Le Phare titre « Ce lundi à Washington : F. Tshisekedi avec les institutions de Breton Wood »
« Le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, en séjour officiel aux Etats-Unis d’Amérique depuis plus d’une semaine, où il était invité à prendre la parole d’abord au Sommet mondial sur le climat (lundi 23 septembre) puis à la 74me session de l’Assemblée générale des Nations Unies (jeudi 26 septembre), a rendez-vous ce lundi 30 septembre, avec les experts des institutions de Breton Wood, spécialement la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International. Des sources proches de la présidence de la République indiquent qu’il va discuter, avec ses interlocuteurs, des détails de la mise en œuvre de la coopération structurelle entre notre pays et ces deux institutions financières internationales.
Il va sûrement s’enquérir de leur engagement, donné aussi bien à Kinshasa qu’en avril dernier à Washington, lors de sa première visite officielle aux USA, d’accompagner la République Démocratique du Congo dans sa volonté d’assainir ses finances publiques, notamment en maximisant les recettes publiques et en comprimant les dépenses, de financer ses projets d’investissement, surtout ceux ayant un impact sur le social.
Ce sera sans doute l’occasion, pour lui, de signer les lettres d’intention en rapport avec l’engagement de la RDC à respecter les conditions requises pour bénéficier des appuis financiers de la BM et du FM, notamment en matière de bonne gouvernance, de lutte contre la corruption, d’amélioration du climat des affaires, etc.
On pense que les priorités du Chef de l’Etat, à savoir l’éducation (gratuité de l’enseignement de base), couverture santé universelle, infrastructures de base (micro centrales électriques, agro-industries… pourraient recevoir aussi, à l’occasion, des garanties d’accompagnement de la part des partenaires bi et multilatéraux.
Le retour de la RDC dans les bonnes grâces des institutions de Breton Wood est crucial en cette phase de recherche des voies et moyens de créer des richesses à partir des investissements étrangers dans les domaines les plus porteurs pour l’avenir du pays, à savoir les mines, l’agriculture, l’énergie, les hydrocarbures, etc. Le rapprochement avec la BM et le FMI est un indicateur majeur pour évacuer la méfiance dans le cercles des investisseurs étatiques comme privés, prêts à revenir injecter des capitaux dans les circuits économiques, industriels, miniers et agricoles congolais. »
« Le Président Félix Tshisekedi dépose une gerbe de fleur au Martin Luther King Jr National Historic Site », rapporte le Bulletin de l’ACP.
Selon le service de communication de la Présidence de la République, le couple présidentiel a visité l’église baptiste Eben Ezer où Martin Luther King, figure de proue du Mouvement afro-américain des droits civiques, était pasteur. Africanews consacre son titre phare à l’avant-projet de loi des finances 2020. « 7 milliards Usd, le premier budget de l’ère Fatshi », affiche en manchette le confrère. L’élaboration de l’avant-projet du Budget va bon train. Il se chiffre à CDF 11.853,4 milliards, soit l’équivalent d’USD 7 milliards équilibrés entre les recettes et les dépenses.
Félix Tshisekedi accompagné notamment de quatre gouverneurs des provinces du Kasaï-Central, de l’Ituri et les deux Kivu, entend mener un plaidoyer pour obtenir de la Banque mondiale, des appuis financiers en faveur de ces entités, victimes des affres de la guerre, révèle Cas-info.ca.
Les quatre gouverneurs ont préparé chacun des projets intégrateurs et porteurs de croissance avec des indications chiffrées à proposer à la Banque mondiale, détaille le site web.
Gouvernement et Budget
Le Potentiel titre « Porter le budget de l’Etat à 10 milliards USD : le Parlement face à ses responsabilités »
« Pour l’exercice 2020, le gouvernement table sur un projet de budget de 7 milliards Usd
Le premier budget de l’ère Félix Tshisekedi devait être censé celui qui marque les esprits en faisant ressortir les ambitions réelles du chef de l’Etat à engager le pays dans la voie du progrès. Pour l’exercice 2020, le gouvernement Ilunga Ilunkamba mise sur un budget de 7 milliards Usd, équilibrés en recettes et en dépenses. Face aux nombreux défis que s’est imposé le chef de l’Etat, ce budget paraît modique. Autorité budgétaire, le Parlement a le devoir de tout mettre en œuvre pour le ramener à hauteur de 10 milliards Usd. C’est encore possible, se dit-on dans les milieux spécialisés. Il s’agit de mobiliser tous les services de l’Etat pour limiter le coulage des recettes. Sinon, toutes les promesses du chef de l’Etat vont fondre comme neige au soleil.
En accédant à la magistrature suprême, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi avait le devoir d’insuffler une dynamique dans la marche de l’Etat. Tous l’attendaient en effet sur son premier budget de l’Etat. Depuis le vendredi, on sait désormais que le gouvernement Ilunga Ilunkamba s’est mis d’accord sur un budget de 7 milliards Usd pour l’exercice 2020.
Dans l’opinion publique, les plus sceptiques n’ont pas hésité à lever leur voix. Certains ne voient pas la rupture tant promise. Avec 7 milliards Usd de budget de l’Etat – le tout premier sous l’ère Félix Tshisekedi – on n’est pas loin, se disent-ils, du dernier budget de l’Etat de Joseph Kabila qui tournait autour de 6 milliards Uds pour l’exercice 2019.
« Sur base des indicateurs macroéconomiques retenus, l’objectif du gouvernement est pour des recettes de l’équivalent de 7 milliards USD pour l’exercice 2020. Aussi, le projet du budget 2020 est arrêté en équilibre, en recette et en dépense à hauteur de 11 853,4 milliard de francs congolais. Comparé au budget de l’exercice 2019, chiffré à 10 352,3 milliards de francs congolais, il se dégage un taux d’accroissement de 14,5% », a indiqué le gouvernement, suivant le compte rendu lu, vendredi soir, par le porte-parole du gouvernement, David Jolino Diwampovesa Makelele.
Conscient de la modicité de cette enveloppe budgétaire, le gouvernement a rassuré que « des mesures idoines sont envisagées dans toutes les administrations financières pour la mobilisation accrue des recettes leur assignées ».
Pour Jean-Baudouin Mayo, vice-Premier ministre en charge du Budget, ce projet de budget, arrêté en équilibre des recettes et des dépenses, table également sur un taux de croissance à deux chiffres ; projections tirées, selon lui, des résultats des échanges entre les experts du gouvernement et ceux du Fonds Monétaire international (FMI).
Alors candidat à la présidentielle de 2018, le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi comptait mobiliser, une fois élu, un budget global de 86,71 milliards USD sur 10 ans. Pour son premier budget, Félix Tshisekedi aligne un projet de budget en deçà de 8 milliards Usd. Est-ce une faiblesse ? C’est en tout cas, ce que pensent maints observateurs.
Le Parlement : dernier rempart
Face à Félix Tshisekedi, il y a déjà des actions contraignantes telles que la gratuité de l’éducation de base qui, pour la seule année budgétaire 2020, exige des fonds équivalents à 2,6 milliards. A maintes reprises, le chef de l’Etat a promis de consacrer 20% du budget à l’éduction. Si l’on s’en tient au projet de 7 milliards pour l’année 2020, le gouvernement ne sera en mesure que de consacrer 1,4 milliards Usd à l’éducation, soit un gap de 1,2 milliards. Si l’on prend en compte tous les défis en termes d’infrastructures, il n’est pas évident que le budget 2020 soit à la hauteur.
Dans ces conditions, le Parlement doit prendre ses responsabilités. Autorité budgétaire, le Parlement doit mettre en œuvre tous les mécanismes légaux et réglementaires pour ramener le budget 2020 ne serait-ce qu’à hauteur de 10 milliards Usd. C’est encore possible, clame-t-on dans les milieux spécialisés. Le préalable, indique-t-on, est de limiter le coulage des recettes au niveau des services mobilisateurs de l’Etat. À ce jour, ce sont des milliards de dollars américains qui prennent une destination autre que le compte général du Trésor. En bouchant ses trous, on peut bien renflouer le Trésor. On s’attend donc à ce que le Parlement rectifie le tour en redonnant réellement de l’espoir au peuple congolais avec un budget proche de 10 milliards Usd ».
Le vice-Premier ministre en charge du Budget, Jean-Baudouin Mayo, a rappelé que le plafond fixé par le premier gouvernement post alternance a été retenu sur base des indicateurs macro-économiques, note Africanewsrdc.net.
Par rapport au Budget 2019, chiffré à CDF 10.353,3 milliards, soit USD 5,9 milliards, il se dégage dans l’avant-projet de l’exercice 2020 un accroissement de 14,5%, analyse le site web.
Adopté lors du Conseil des ministres, ce projet de budget pour l’exercice 2020 sera déposé à l’Assemblée Nationale probablement cette semaine par le Premier ministre, Ilunga Ilunkamba, croit savoir Le Phare.
Comme lors de l’investiture de son équipe, fait remarquer le tabloïd, le chef du gouvernement devrait convaincre la représentation nationale sur les données ayant concouru à son élaboration ainsi qu’à sa fixation à hauteur de 7 milliards de dollars américains.
Pour le député Henri Thomas Lokondo, ce projet de Loi de Finances est insuffisant pour permettre à l’exécutif national de matérialiser son programme décliné en 15 piliers, rapporte Forum des As.
Néanmoins, le député du groupe parlementaire PALU & Alliés estime que ledit projet de Loi pourrait toujours être amélioré lors de son examen à la Chambre basse du Parlement, nuance le journal.
Le député Garry Sakata trouve ce projet de budget sans ambition et ne voit pas comment le gouvernement répondra aux enjeux du pays, indique Actualite.cd.
Pour Jacques Djoli, indique le site web, « ce budget confirme la continuité de non effort et de non rupture ».
Jean-Baudouin Mayo, le VPM et ministre en charge du budget a rappelé au cours du conseil des ministres du vendredi 27 septembre que le plafond fixé par le premier gouvernement post alternance a été retenu sur base des indicateurs macro-économiques. Aussitôt adopté, avec ou sans amendement lors de la prochaine réunion du conseil des ministres, ce projet du Budget 2020 sera transmis à l’Assemblée nationale pour son examen avant de passer au Sénat pour deuxième lecture. Forum des As titre « Déclaration du patrimoine familial :un simple rituel sans un contrôle à l’expiration du mandat ! »
« Les membres du Gouvernement ont jusqu’à ce dimanche 6 octobre pour s’acquitter de ce devoir constitutionnel
Les membres du Gouvernement Ilunkamba n’ont plus chacun que six jours, pour déposer à la Cour constitutionnelle, la liste de leurs patrimoines familiaux. L’ultimatum court jusque ce dimanche 6 octobre. C’est ce que rappelle le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, dans sa communication faite lors de la 3ème réunion du Conseil des ministres tenue le vendredi 27 septembre à Kinshasa.
» Avant leur entrée en fonction et à l’expiration de celle-ci, le Président de la république et les membres du Gouvernement sont tenus de déposer, devant la Cour constitutionnelle, la déclaration écrite de leur patrimoine familial, énumérant leurs biens meubles, y compris actions, parts sociales, obligations et autres valeurs « , stipule la Constitution du 18 février 2006 en vigueur en RD Congo, spécialement en son article 99.
Partant de cette disposition constitutionnelle, l’obligation faite aux membres de l’actuel Exécutif national n’a donc rien de nouveau. Bien au contraire. Vu de la loi suprême, il s’agit plutôt d’un acte qui procède de l’ordre naturel des choses. Moralité, il n’y a rien de nouveau sous le soleil.
QUID DE LA DECLARATION A L’EXPIRATION DE LA FONCTION
Sans doute que cette semaine sera riche en reportages sur les cérémonies de dépôt, par les différents membres du Gouvernement, de la liste de leurs patrimoines familiaux à la Haute Cour.
Cependant, il aurait été plus honnête que la même caméra soit invitée lors de la reddition des comptes. Autrement dit, à l’expiration de la fonction d’un membre du Gouvernement, ce serait plus honnête, au nom du principe de la bonne Gouvernance et de la transparence tant brandi, que l’on communique aussi ce que ce dernier a engrangé pendant son bail. Malheureusement. Ce n’a jamais été le cas. Et, tout le problème se trouve être là.
Si l’article 99 de la constitution se veut être des garde-fous contre l’enrichissement sans cause des membres du Gouvernement, alors l’on devrait se montrer beaucoup plus exigeant, quant au contrôle après mandat. Sinon, les choses se seraient passées comme dans un service d’immigration à la frontière, qui se contenterait du contrôle à l’entrée, sans se préoccuper des contenus des passagers à la sortie.
Jamais de leur mémoire collective, les Congolais se souviennent avoir vu ou entendu un membre du Gouvernement interpellé à l’échéance de son bail, pour soupçon d' » enrichissement » sans cause. On ne dit pas ici que pendant autant d’années de fonction, un ministre ou vice-ministre ne doit pas assurer ses arrières. On dit pas non plus qu’il est interdit à un membre du Gouvernement de se faire des économies pour s’acheter-par exemple une maison-pour nombreux qui n’en ont pas encore- le Gouvernement actuel étant composé à près de 76% de nouvelles personnes (qui, dans leur large majorité, n’avaient pas d’emplois rémunérés).
Le problème se pose plutôt en termes de proportion. L’exercice consiste à comparer le revenu mensuel d’un ministre avec son patrimoine déclaré à la fin de sa fonction. Plus exactement, il s’agit de confronter la déclaration des biens faite à l’entame du mandat à celle de la fin, dans le but de dégager la marge de déséquilibre,en cas de flagrance.
UN SIMPLE RITUEL?
L’alternance politique en RD Congo, survenue à la suite de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018, fait miroiter beaucoup de choses au Congolais lambda. La plupart des Congolais moyens perçoivent en ce changement de régime, qui un début d’embellie, qui une lueur d’espoir qui présage un paradis. Légitime. Et, lorsqu’ils soutiennent à cor et à cri que leur pays a désormais, franchi le premier pas de sa mue en Etat de droit, chaque Congolais y va de son entendement. Dire que si l’Etat de droit était un récipient, chaque Congolais y mettrait le contenu de son choix !
Par rapport à l’exigence de la déclaration écrite de leur patrimoine familial faite aux membres du Gouvernement, d’aucuns insinuent qu’elle participe à la lutte contre l’impunité.Pour vu que l’on y mette du sérieux.Mais si le contrôle ne doit être fait qu’en amont et non en aval a priori et non a posteriori, plus d’un analyste déduit alors que l’article 99 de la Constitution n’est ni plus ni moins, un simple rituel. Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ? Trêve de supputations, dans la mesure où la sagesse conseille de remettre les pendules à l’heure ».
Enseignement
« Bukavu : pas d’écoles…pas de messes ! », titre à la Une Le Phare.
Le confrère rapporte que la grève des enseignants du réseau catholique de Bukavu, déclenchée au début de la semaine dernière et manifestement instrumentalisée par la hiérarchie provinciale de cette confession religieuse risque de se retourner contre cette dernière. En effet, pour exprimer leur mécontentement contre les grévistes et leurs parrains, visiblement opposés à la gratuité de l’enseignement de base, telle que voulue par le Chef de l’Etat et mise en œuvre par le gouvernement, les parents d’élèves de cette ville du Sud-Kivu ont réagi, le dernier week-end par l’interdiction et le boycott des messes. Ils ont reçu un soutien massif des paroissiens aussi bien catholiques que protestants.
La Tempête des Tropiques titre « Evaluation de la gratuité de l’enseignement : Des enseignants demandent à F.Tshisekedi de sécuriser la reforme »
« La Synergie des syndicats du secteur a, avant tout, déploré » le sale jeu » de certains chefs et gestionnaires d’écoles publiques, évoluant dans l’environnement sans mesures contraignantes.
Les enseignants, à travers leur synergie syndicale, se sont réunis pour procéder à l’évaluation des mesures de gratuité de l’enseignement dans les écoles publiques depuis la rentrée scolaire 2019-2020, intervenue le 02 septembre dernier sur l’ensemble du territoire national. Une réunion, tenue le 28 septembre dernier au siège du Synecat (Syndicat national des écoles conventionnées catholiques), situé au quartier Kimbangu, dans la commune de Kalamu, à Kinshasa, qui a permis aux enseignements, à travers leurs délégués syndicaux , de dégager de manière globale le constats à propos de plusieurs aspects positifs depuis le lancement de cette réforme du système éducatif congolais.
Ce qui n’a pas empêché aux enseignants de dénoncer « le sale jeu » des chefs et gestionnaires d’écoles, qui ne veulent pas rembourser les acomptes perçus, conformément aux directives du Secrétaire général à l’EPSP (Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel) et somment les parents de payer les frais de motivation, désormais supprimés pour les classes faisant partie de l’enseignement de base. Surtout qu’il n’y a pas de mesures de sécurisation de ce système de gratuité de l’enseignement dans le pays.
Recommandations
Mais parmi les constats positifs observés, il faut relever la reconnaissance par le Gouvernement du droit fondamental d’accès à l’éducation pour chaque enfant congolais et l’acceptation par les enseignants de la politique publique de gratuité, qui confère à l’Etat son pouvoir d’être leur seul « employeur ». Il y a aussi l’augmentation des effectifs d’élèves, qui résorbera à coup sûr les taux d’enfants de la rue, et autres.
Concernant les constats négatifs, la Synergie des syndicats des enseignants de la RD Congo s’est plaint de la non-convocation de la « Commission paritaire » par le Gouvernement pour déterminer le nouveau barème salarial applicable à tous les enseignants et la prise en compte des enseignants NP et NU (non-payés et nouvelles unités), ainsi que de l’absence des mécanismes de réalisation progressive de la gratuité de l’enseignement, sur base d’un plan de financement efficient devant répondre aux besoins des écoles en terme frais de fonctionnement.
Constats négatifs
Face notamment à ces constats négatifs qui compliquent l’application de la gratuité de l’enseignement au pays, la Synergie des syndicats des enseignants de la RD Congo exige, toute affaire cessante, du président de la République une Ordonnance statuant sur la gratuité de l’enseignement en RDC, en vue de sécuriser cette réforme du système d’enseignement dans le pays.
Pour ce qui est du Gouvernement, il lui a été demandé de convoquer, sans tergiverser, la « Commission paritaire » Gouvernement-banc syndical, pour fixer le nouveau barème des enseignants, ainsi que les avantages sociaux y afférents, de sanctionner les chefs d’établissements récalcitrants qui violent les dispositions constitutionnelles relatives à la gratuité de l’enseignement dans le pays, et de contraindre ces chefs d’établissements qui ont perçu des acomptes à les restituer aux parents.
D’autres recommandations ont été faites au Gouvernement de procéder à la traçabilité du programme 1000 écoles par année, tel que prévu dans le plan intérimaire de l’éducation, qui aurait dû résoudre le problème de pléthore des effectifs dans les écoles, pour sauvegarder la qualité de l’éducation, de restituer la gestion de la Mutuelle de santé aux enseignants, et de ne pas imposer aux enseignants une « Caisse de retraite aux contours affairistes ».
Même le Président de la CENCO (Conférence Episcopale Nationale du Congo) est interpellé afin de s’impliquer personnellement pour faire respecter la mesure de la gratuité dans toutes les écoles conventionnées catholiques de la RDC pour ne pas ternir l’image de l’Eglise. Aussi, les parents d’élèves et associations des parents sont-ils invités à ne pas céder aux intimidations des chefs d’établissement qui les obligent à payer les frais de motivation, les fournitures et uniformes, car ces frais sont interdits par le Gouvernement.
Une prise en charge par les parents de 28 ans
Enfin, les enseignants sont invités à soutenir la gratuité de l’enseignement en lieu et place de leur prise en charge par les parents, qui 28 ans après, les a exposé aux mutations et permutations punitives, voire aux exclusions fantaisistes. Ils sont aussi invités à comprendre que les enfants des enseignants sont aussi concernés par la gratuité de l’enseignement.
Ces organisations réunies dans le cadre de cette synergie sont le Synecat, le Synep (Syndicat national des enseignants des écoles conventionnées protestantes, la CCT (Fédération de l’enseignement de la Centrale congolaise du travail, la Force agissante et le Cofevid (Collectif des femmes et enfants pour la vie et le développement). La déclaration finale a été signée par Jean-Bosco Puna, du Synecat ; Jonas Mudiandambu, du Synep ; Jean Tunda, de FA ; Jeannine Ukurmu de la CCT et Félicitée Ntanga, de Cofevid ».
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© CongoForum, le lundi 30 septembre 2019