Le Président Félix Tshisekedi invite les étudiants congolais de Gembloux à participer au développement de l’agriculture en RDC (Mediacongo)
GEMBLOUX – Le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a invité les étudiants congolais à regagner le pays après leurs études pour participer au développement de l’agriculture, à l’issue de sa visite jeudi au Centre Terra (Terra Teachning and Research Center) sur le site de l’Université de Liège (ULG) à Gembloux. «Revenez au pays pour participer au développement de l’agriculture. Vos expériences sont très attendues», leur a déclaré le Chef de l’Etat.
A ce propos, le Pr Bob Kabamba a souligné la contribution de cette institution universitaire à l’élaboration de la Constitution et d’autres lois en RDC. Il a indiqué que l’ULG est disposée à accompagner la RDC pour réformer la loi électorale.
De son côté, M. Baudouin Michel, directeur de l’Ecole régionale postuniversitaire d’aménagement et de gestion des intégrés des forêts et territoires tropicaux (ERAIFT) a expliqué au Chef de l’Etat l’intérêt de cette école qui reçoit, à ce jour, des étudiants venus de 23 pays africains. L’ERAIFT est installée sur le site de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), rappelle-t-on.
Cependant, tous les intervenants ont expliqué au Président de la République les difficultés qu’ils éprouvent à obtenir le visa pour le Congo, en ce qui les concerne et le visa pour la Belgique en faveur des étudiants congolais.
Cette situation fait que des réunions, qui devaient se tenir à Kinshasa sont délocalisées en Belgique ou dans les pays voisins de la RDC. Pour ce qui est des étudiants, ils arrivent généralement en Belgique après l’ouverture de l’année académique.
A son arrivée, le Président Félix Tshisekedi était accueilli par Mme Sabine Laruelle, présidente du Sénat belge, et les autorités académiques.
Le Chef de l’Etat avait suivi, dans un auditoire, l’historique des relations entre l’ULG et la République Démocratique du Congo, que lui a fournies M. Eric Haubruge, conseiller du recteur.
Ce dernier avait expliqué la visite du Chef de l’Etat comme une reconnaissance du travail des bio-ingénieurs depuis plus de cent ans en RDC.
Concernant l’agriculture, M. Haubruge avait relevé le fait que la RDC dispose de plus de 80 millions de Km2 de terres arables dont seulement 10 % sont exploités à ce jour. Il a souligné la grande richesse des recherches réalisées par l’Institut agricole de Yangambi dans les domaines du cacao et du palmier à huile, qui ont été exploités en Côte-d’Ivoire (cacao) et en Indonésie (palmier à huile).
L’Université de Liège, répartie sur quatre sites dans trois provinces belges, accueille 24.000 étudiants et trois mille chercheurs. Elle est active auprès d’institutions universitaires congolaises depuis les années 1950.
En 2016, l’ULiège a installé sa Plate-forme d’appui institutionnel en Afrique centrale à Kinshasa. Celle-ci coordonne les projets et la mobilité des professeurs et des chercheurs, et aide à l’encadrement des doctorants congolais à l’ULiège.
Elle rayonne vers les universités d’Afrique centrale, en RDC ou dans des pays voisins. Elle favorise la conclusion de conventions d’enseignement et de recherche au service d’enjeux identifiés par les partenaires congolais dans des domaines divers tels l’environnement et l’aménagement du territoire, la santé, la sécurité alimentaire ou la gouvernance.
Durant l’année académique 2018-2019, elle a reçu de la RDC 106 doctorants et 268 étudiants. Elle a délivré 54 diplômes et certificats, proclamé 23 docteurs congolais et effectué 220 missions en RDC et apprêté 28 conventions.
TERRA est un centre unique en Belgique dédié à l’agriculture de demain, aux innovations et aux produits qui en résultent. Intégré à la Faculté de Gembloux Agro-Bio Tech de l’ULiège, TERRA est une Unité de recherche et d’enseignement qui étudie et développe l’ingénierie biologique dans les domaines de l’agroalimentaire, de l’agriculture, de la biotechnologie, de l’environnement et de la foresterie.
TERRA accueille des équipements exceptionnels dont un Écotron capable de simuler et d’anticiper l’impact des changements climatiques sur les cultures d’ici à 25-30 ans.
© Mediacongo / ACP, 19.09.19
Image – source : La Meuse