02 10 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (CongoForum)

rp

Sommaire

Le gouvernement de la RDC dirigé par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, se prononcera définitivement sur le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2020, au cours du Conseil des ministres prévu vendredi 4 octobre, c’est ce qui, au premier chef, intéresse la presse parue à Kinshasa en ce mercredi 02 octobre 2019

Gouvernement/ Budget

Le Potentiel titre « La clé de l’équilibre du projet de budget 2020 »

« Le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2020 est toujours en discussion en interne au niveau du gouvernement. Après le tollé suscité par les sept (7) milliards Usd alignés dans le projet de budget 2020, le gouvernement n’exclut pas la possibilité de revoir la copie à transmettre incessamment au Parlement. Quelle que soit la hauteur du budget 2020, on sait d’ores et déjà que le gouvernement s’est imposé le devoir de ne pas financer le déficit public par des avances de la Banque centrale du Congo. En cas de déficit public, le gouvernement promet plutôt de recourir aux émissions des bons du Trésor. Il y va, se dit-on, de l’impératif de garantir la stabilité du cadre macro-économique en préservant les maigres réserves en devises encore disponibles.

Depuis l’entrée en fonction, le 9 septembre 2019, du ministre des Finances, Sele Yalaghuli, les choses sont en train de s’améliorer dans la tenue des finances publiques. Au ministère des Finances, on travaille jour et nuit pour diminuer davantage le déficit public qui s’est établi, fin août 2019, à plus de 300 milliards FC, selon les derniers condensés statistiques de la Banque centrale du Congo. Pour le mois de septembre, la cible se situe autour d’un solde négatif sous la barre de 150 milliards FC. C’est le pari que s’est imposé le ministre des Finances.

Quoique le ministre Sele soit absent du pays, son équipe d’experts est à pied d’œuvre à Kinshasa. Tout est mis en œuvre pour engager dans les bonnes conditions – probablement au cours de prochaines assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale – les discussions avec les équipes du FMI en vue de la conclusion d’un nouvel accord formel au titre de la Facilité élargie de crédit.

De Washington, l’on apprend que le FMI a posé quelques préalables. Il voudrait, notamment, voir le gouvernement donner le gage de la bonne gestion des finances de l’Etat. Premier test : éponger avant décembre 2019 les déficits accumulés depuis lors sur le compte général du Trésor.

Parallèlement, le FMI attend également à ce que le gouvernement efface de l’ardoise financière de l’Etat des dépenses publiques hors chaine, soit 900 milliards FC à ce jour, contre des dépenses ventilées via la chaine de l’ordre de 300 milliards FC. « L’objectif est d’apurer ces dépenses hors chaine avant d’engager des discussions avec le FMI. On va y arriver », a fait observer un haut placé du ministère des Finances. Dans l’immédiat, le ministre des Finances a levé l’option d’activer toute liquidation de dépenses avec l’obligation d’une contrepartie en recettes. « C’est le crédo. L’objectif est de ne pas assécher les réserves de change qui sont déjà maigres », rapporte le ministère.

Zéro déficit

EN 2020 Si pour l’année budgétaire 2019, le gouvernement est obligé plutôt de colmater les brèches en réduisant à dose homéopathique les déficits publics, en 2020, on promet un retour strict à l’orthodoxie financière. Pour l’exercice 2020, le gouvernement s’est imposé un pari : aucun déficit public ne pourra être monétisé, autrement dit l’interdiction de recourir au financement monétaire pour boucher le déficit du Trésor.

Au ministère des Finances, on s’est déjà convenu de la ligne de conduite à suivre : « Si déficit il y a, c’est par l’émission des bons du Trésor qu’on devra le couvrir, pas par la voie monétaire ».

En réalité, tout est mis en place pour préserver la stabilité du cadre macro-économique pour, clame-t-on au ministère des Finances, « ne pas énerver le taux d’intérêt ». Au sein du gouvernement, on évite de poser des actes qui peuvent amener à terme une surchauffe du cadre macro-économique. « L’équilibre du cadre macro-économique est à protéger. C’est ce qui pourrait nous ouvrir les portes du FMI. On doit la préserver à tout prix », a fait comprendre à notre rédaction un expert du ministère des Finances.

Dans tous les cas, on sait que la conjoncture économique interne est en train de raffermir. Depuis la mise en place du gouvernement Ilunga Ilunkamba, des lignes sont en train de bouger – dans le bon sens d’ailleurs. Le déficit est en train de baisser. Au gouvernement, on s’en félicite.

Pour le moment, on ne crie pas encore à la victoire. On sait que le chemin à parcourir est encore long. Il est si long qu’aucun relâchement n’est permis. Autour du ministre Sele Yalaghuli, une équipe d’experts se mobilise pour rétablir les équilibres. Le deadline est connu : ramener les indicateurs conjoncturels au vert à fin 2019. Les premiers signaux sont rassurants. Les recettes sont en légère hausse, alors qu’une rigueur a été imposée dans l’affectation des dépenses.

A terme, on pense soulager la trésorerie de l’Etat, avant d’engager avec sérénité les prochaines discussions avec d’un côté, le FMI pour la conclusion d’un nouvel accord formel, et de l’autre, la Banque mondiale pour l’accès aux nouveaux appuis budgétaires.

A l’assaut de la Banque mondiale et du FMI

A Washington, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi a fait le premier pas en allant à la rencontre des staffs de la Banque mondiale et du FMI. A la différence du FMI, la Banque mondiale ne ferme pas la porte à tout appui budgétaire en faveur de la RDC. Elle a néanmoins posé au gouvernement de la RDC 14 batteries de réformes à mettre en œuvre pour prétendre à ses appuis budgétaires, soit plus d’un milliard Usd par an.

Selon des sources internes du ministère des Finances, la RDC doit choisir entre 7 et 8 réformes à actionner en toute urgence pour convaincre la Banque mondiale. Lundi dernier à Washington, une option a été clairement levée.

Quant au FMI, on est parti pour un grand challenge en vue de la conclusion d’un nouvel accord formel. La RDC devra franchir quelques obstacles pour obtenir le quitus du FMI. Pour le moment, les deux parties travaillent sur différentes options. Il faut cependant attendre les prochaines assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI, prévues du 14 au 20 octobre 2019 à Washington, pour qu’une voie soit clairement tracée dans le sens des appuis budgétaires des institutions de Bretton Woods.

Pour l’instant, Kinshasa joue à la prudence. Jusqu’en décembre 2019, les efforts du gouvernement sont tournés vers la résorption des déficits budgétaires de ces derniers mois. En 2020, le gouvernement exclut tout déficit public. De même, il met une croix à tout déficit monétisé, promettant de financer tout solde négatif du Trésor par des émissions des bons du Trésor. Tiendra-t-il ce pari ? C’est tout le problème 

Forum des As titre «  APRES REEXAMEN A LA REUNION DE LA CONJONCTURE ECONOMIQUE DU GOUVERNEMENT HIER, Projet de loi de finances 2020 : Fatshi attendu pour l’ultime option

mercredi 2 octobre 2019 »

« Le Gouvernement saura-t-il intégrer les différentes critiques en rapport avec les attentes générales de la population et les engagements du chef de l’Etat?

Le Gouvernement de la RD Congo dirigé par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, se prononcera définitivement sur le projet de Budget de l’Etat pour l’exercice 2020, au cours du Conseil des ministres prévu pour ce vendredi 4 octobre. C’est ce qui ressort de la réunion de la conjoncture économique de l’Exécutif national qui s’est tenue hier mardi à la Primature.

Au cours de cette rencontre présidée par le Premier ministre, il a été question d’examiner certains sujets de brûlante actualité. En l’occurrence, le projet de loi de finances 2020, l’évaluation de la mesure portant gratuité de l’Enseignement de base dans tous les établissements publics. En ce qui concerne principalement le réexamen du projet de Budget hier mardi 1er octobre, en groupe restreint des membres du Gouvernement, d’aucuns pourraient dire que l’exercice a été motivé par les différentes réactions enregistrées quelques heures seulement après l’annonce de ce projet.

On rappelle que sous réserve du consentement de l’Assemblée nationale, le Budget de l’Etat congolais pour l’exercice 2020, est chiffré à 11.853,4 milliards de Francs congolais, soit 7,0 milliards de dollars américains, arrêté en équilibre, en en recettes et en dépenses.Le projet a été approuvé par l’exécutif de la coalition FCC-CACH, au cours de sa réunion du Conseil des ministres du vendredi 27 septembre dernier.

Selon le Gouvernement, ce projet de Budget comparé au Budget 2019 de l’Etat, chiffré à 10.352,3 milliards de Francs congolais, il se dégage un taux d’accroissement de 14,5%. Malgré cette légère croissance, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba n’a pas été à l’abri des critiques. Autant dire depuis la soirée de vendredi, les commentaires sur le projet de loi de Finances 2020 en RD Congo n’ont ni cesse ni fin sur la place publique à Kinshasa. Les interprétations sont faites dans tous les sens. Pour certains, ce projet de Budget est bien en deçà des attentes générales. Pour d’autres, il est très largement en inadéquation avec les nombreux engagements du Président Félix Tshisekedi.

Par ailleurs, nombreux sont encore ces Congolais qui demandent à l’Assemblée nationale de revoir ce projet de Budget à la hausse, pour lui permettre de répondre, mieux de l’adapter aux attentes de la population. C’est donc par rapport à tout ça que le Gouvernement devra lever l’ultime option. Nombre d’observateurs croient savoir que le Gouvernement attend le retour du Président de la république pour requérir son imprimatur avant le dépôt du projet de budget au bureau de l’Assemblée nationale. D’où, la réunion de ce vendredi.

Une réunion d’extrême importance dans la mesure où le Gouvernement qui devra décider en dernier ressort, ne manquera pas de tenir compte de certaines observations ou critiques.

L’HYPOTHEQUE DE LA PROMESSE DES PARTENAIRES

En plus des critiques déjà plusieurs fois entendues, un autre point important sur le projet de Budget concerne l’hypothèque des partenaires extérieurs qu’il faille évacuer à tout prix. Il ne faudrait pas que l’on prenne leurs promesses pour de l’argent comptant. Certes, ils ont émis les signaux positifs de venir en aide au Gouvernement. Et, parmi ces partenaires, on a entendu l’un d’eux déclarer que son apport au Budget de l’Etat congolais 2020 ne portera que sur le volet gratuité de l’Enseignement de base. Mais ans préciser la hauteur de son appui.

Dire et faire étant deux, le plus important reste que ces partenaires puissent traduire leurs promesses en actes concrets. Ce qu’il faut craindre ici, est de voir ceux qui ont promis, faire volte-face par la suite. Dans cette pire des hypothèses, le projet de loi de Finances 2020 chiffré à 7,0 milliards USD, pourrait alors subir une révision à la baisse.

Au sujet de la gratuité de l’enseignement, des éléments d’informations en rapport avec la réunion d’hier, parvenus à la rédaction de Forum des As, renseignent que le Ministre d’Etat et Ministre de l’EPST, Willy Bakonga, sur demande du Premier Ministre, a exposé les faits constatés dans les écoles publiques. Ce, depuis la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire en RDC. Sur ce dossier, le VPM du Budget Jean-Baudouin Mayo a, à son tour, annoncé que lors du prochain conseil des ministres des nouveaux ajustements et mesures d’encadrement seront présentés et analysés.

Outre le réexamen du projet de budget 2020 et la gratuité de l’Enseignement, quelques priorités liées à la sécurité dans l’Est de la RDC ont également été soumises hier au Chef du gouvernement par le Ministre de la Défense Nationale. La réunion a également examiné la note du Gouverneur de la Banque Centrale du Congo sur le financement du déficit du 3èmetrimestre 2019. Le gouvernement s’engage à couvrir ce déficit, car cela peut avoir des répercussions fâcheuses jusqu’à la fin de l’année 2019.

La réunion de la conjoncture économique de l’Exécutif national qui s’est tenue hier mardi à la Primature a connu la participation des Vice-Premier Ministres du Budget, Jean Baudouin Mayo, Elysée Munembwe en charge du Plan, les Ministre d’État à l’EPST, Willy Bakonga, le ministre de la Défense nationale, Aimé Ngoy Mukena. Se sont ajoutés à eux, le Vice-ministre des Finances, Junior Mata, ainsi que le délégué de la Banque Centrale du Congo ».

(Ce journal rappelle que sous réserve du consentement de l’Assemblée nationale, le Budget de l’Etat congolais pour l’exercice 2020, est chiffré à 11.853,4 milliards de Francs congolais, soit 7,0 milliards USD, et dégage un taux d’accroissement de 14,5%. Mais nombreux sont encore ceux qui demandent à l’Assemblée nationale de revoir ce projet de Budget à la hausse, pour l’adapter aux attentes de la population. C’est probablement là un souvenir des « années folles di mobitisme « Le buget augmente , donc tout va bien ». Iil faut dire que l’Education avait alors des bugets plantureux, que parmi les attentes des Congolais, on peut citer la gratuité de l’enseignement et que le président Tshisekedi a déclaré « la part budgétaire revenant à l’éducation sera de 20% du budget national ». NdlR).

Une autre donnée à la disposition des Congolais est celle portant sur le coût de la gratuité fixé à 2,6 milliards de dollars par les experts du secteur. Ces derniers ont estimé qu’en deçà de ce seuil, il est difficile de penser à la gratuité de l’enseignement en RDC. Dans ces 2,6 milliards, les autres segments de l’éducation ne sont pas concernés », décortique Le Potentiel.

Face à cette réalité du coût et au regard de la part budgétaire de l’éducation, il y a lieu d’estimer que pour la réussite de la gratuité, les 20% du budget de 7 milliards Usd, soit 1,4 milliard, dégage un gap de 1,2 milliard USD qu’il faut combler avant de prétendre réussir une quelconque gratuité de l’enseignement de base en RDC.

A ce sujet, Actualité.cd fait savoir que les nouveaux ajustements et mesures d’encadrement de la gratuité de l’enseignement de base en République démocratique du Congo (RDC) seront « présentés et analysés » vendredi 4 Octobre par le Conseil des ministres.

Un mois après la rentrée des classes, les enseignants n’ont toujours pas touché leur paie réajustée du mois de septembre. Ces derniers réclament pas moins de 300 USD de salaire de base majoré des indemnités de logements, de transports et de santé, indique le portail.

La RDC peut compter sur l’appui du FMI, selon Actu30.info, qui annonce que le Fonds monétaire international (FMI) se dit disponible à offrir son expertise et ses conseils pour que la RDC dispose d’un budget réaliste.

Divers

Congoprofond.net fait remarquer que le directeur général de la société Minière de Bakwanga (MIBA), Albert Mukina Kanda, est révoqué de ses fonctions par le conseil d’administration, après la session tenue à Kinshasa du 25 au 27 septembre dernier. Il est reproché à ce haut cadre les incohérences dans la gestion courante de la société.

Cas-info.ca écrit : « Washington n’envisage pas la levée des sanctions contre certains proches de Kabila. »

C’est l’envoyé spécial des USA dans la région des Grands-Lacs qui l’a déclaré après son entretien lundi à Washington avec le président Félix Tshisekedi.

Selon Peter Pham, l’administration Trump pourrait revenir sur ses décisions notamment si la justice congolaise se saisit du dossier. Les Etats-Unis se disent d’ailleurs prêts à fournir des éléments aux magistrats congolais.

Le Potentiel titre « La clé de l’équilibre du projet de budget 2020 »

« Le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2020 est toujours en discussion en interne au niveau du gouvernement. Après le tollé suscité par les sept (7) milliards Usd alignés dans le projet de budget 2020, le gouvernement n’exclut pas la possibilité de revoir la copie à transmettre incessamment au Parlement. Quelle que soit la hauteur du budget 2020, on sait d’ores et déjà que le gouvernement s’est imposé le devoir de ne pas financer le déficit public par des avances de la Banque centrale du Congo. En cas de déficit public, le gouvernement promet plutôt de recourir aux émissions des bons du Trésor. Il y va, se dit-on, de l’impératif de garantir la stabilité du cadre macro-économique en préservant les maigres réserves en devises encore disponibles.

Depuis l’entrée en fonction, le 9 septembre 2019, du ministre des Finances, Sele Yalaghuli, les choses sont en train de s’améliorer dans la tenue des finances publiques. Au ministère des Finances, on travaille jour et nuit pour diminuer davantage le déficit public qui s’est établi, fin août 2019, à plus de 300 milliards FC, selon les derniers condensés statistiques de la Banque centrale du Congo. Pour le mois de septembre, la cible se situe autour d’un solde négatif sous la barre de 150 milliards FC. C’est le pari que s’est imposé le ministre des Finances.

Quoique le ministre Sele soit absent du pays, son équipe d’experts est à pied d’œuvre à Kinshasa. Tout est mis en œuvre pour engager dans les bonnes conditions – probablement au cours de prochaines assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale – les discussions avec les équipes du FMI en vue de la conclusion d’un nouvel accord formel au titre de la Facilité élargie de crédit.

De Washington, l’on apprend que le FMI a posé quelques préalables. Il voudrait, notamment, voir le gouvernement donner le gage de la bonne gestion des finances de l’Etat. Premier test : éponger avant décembre 2019 les déficits accumulés depuis lors sur le compte général du Trésor.

Parallèlement, le FMI attend également à ce que le gouvernement efface de l’ardoise financière de l’Etat des dépenses publiques hors chaine, soit 900 milliards FC à ce jour, contre des dépenses ventilées via la chaine de l’ordre de 300 milliards FC. « L’objectif est d’apurer ces dépenses hors chaine avant d’engager des discussions avec le FMI. On va y arriver », a fait observer un haut placé du ministère des Finances. Dans l’immédiat, le ministre des Finances a levé l’option d’activer toute liquidation de dépenses avec l’obligation d’une contrepartie en recettes. « C’est le crédo. L’objectif est de ne pas assécher les réserves de change qui sont déjà maigres », rapporte le ministère.

Zéro déficit

EN 2020 Si pour l’année budgétaire 2019, le gouvernement est obligé plutôt de colmater les brèches en réduisant à dose homéopathique les déficits publics, en 2020, on promet un retour strict à l’orthodoxie financière. Pour l’exercice 2020, le gouvernement s’est imposé un pari : aucun déficit public ne pourra être monétisé, autrement dit l’interdiction de recourir au financement monétaire pour boucher le déficit du Trésor.

Au ministère des Finances, on s’est déjà convenu de la ligne de conduite à suivre : « Si déficit il y a, c’est par l’émission des bons du Trésor qu’on devra le couvrir, pas par la voie monétaire ».

En réalité, tout est mis en place pour préserver la stabilité du cadre macro-économique pour, clame-t-on au ministère des Finances, « ne pas énerver le taux d’intérêt ». Au sein du gouvernement, on évite de poser des actes qui peuvent amener à terme une surchauffe du cadre macro-économique. « L’équilibre du cadre macro-économique est à protéger. C’est ce qui pourrait nous ouvrir les portes du FMI. On doit la préserver à tout prix », a fait comprendre à notre rédaction un expert du ministère des Finances.

Dans tous les cas, on sait que la conjoncture économique interne est en train de raffermir. Depuis la mise en place du gouvernement Ilunga Ilunkamba, des lignes sont en train de bouger – dans le bon sens d’ailleurs. Le déficit est en train de baisser. Au gouvernement, on s’en félicite.

Pour le moment, on ne crie pas encore à la victoire. On sait que le chemin à parcourir est encore long. Il est si long qu’aucun relâchement n’est permis. Autour du ministre Sele Yalaghuli, une équipe d’experts se mobilise pour rétablir les équilibres. Le deadline est connu : ramener les indicateurs conjoncturels au vert à fin 2019. Les premiers signaux sont rassurants. Les recettes sont en légère hausse, alors qu’une rigueur a été imposée dans l’affectation des dépenses.

A terme, on pense soulager la trésorerie de l’Etat, avant d’engager avec sérénité les prochaines discussions avec d’un côté, le FMI pour la conclusion d’un nouvel accord formel, et de l’autre, la Banque mondiale pour l’accès aux nouveaux appuis budgétaires.

A l’assaut de la Banque mondiale et du FMI

A Washington, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi a fait le premier pas en allant à la rencontre des staffs de la Banque mondiale et du FMI. A la différence du FMI, la Banque mondiale ne ferme pas la porte à tout appui budgétaire en faveur de la RDC. Elle a néanmoins posé au gouvernement de la RDC 14 batteries de réformes à mettre en œuvre pour prétendre à ses appuis budgétaires, soit plus d’un milliard Usd par an.

Selon des sources internes du ministère des Finances, la RDC doit choisir entre 7 et 8 réformes à actionner en toute urgence pour convaincre la Banque mondiale. Lundi dernier à Washington, une option a été clairement levée.

Quant au FMI, on est parti pour un grand challenge en vue de la conclusion d’un nouvel accord formel. La RDC devra franchir quelques obstacles pour obtenir le quitus du FMI. Pour le moment, les deux parties travaillent sur différentes options. Il faut cependant attendre les prochaines assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI, prévues du 14 au 20 octobre 2019 à Washington, pour qu’une voie soit clairement tracée dans le sens des appuis budgétaires des institutions de Bretton Woods.

Pour l’instant, Kinshasa joue à la prudence. Jusqu’en décembre 2019, les efforts du gouvernement sont tournés vers la résorption des déficits budgétaires de ces derniers mois. En 2020, le gouvernement exclut tout déficit public. De même, il met une croix à tout déficit monétisé, promettant de financer tout solde négatif du Trésor par des émissions des bons du Trésor. Tiendra-t-il ce pari ? C’est tout le problème 

Forum des As titre «  APRES REEXAMEN A LA REUNION DE LA CONJONCTURE ECONOMIQUE DU GOUVERNEMENT HIER, Projet de loi de finances 2020 : Fatshi attendu pour l’ultime option

mercredi 2 octobre 2019 »

« Le Gouvernement saura-t-il intégrer les différentes critiques en rapport avec les attentes générales de la population et les engagements du chef de l’Etat?

Le Gouvernement de la RD Congo dirigé par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, se prononcera définitivement sur le projet de Budget de l’Etat pour l’exercice 2020, au cours du Conseil des ministres prévu pour ce vendredi 4 octobre. C’est ce qui ressort de la réunion de la conjoncture économique de l’Exécutif national qui s’est tenue hier mardi à la Primature.

Au cours de cette rencontre présidée par le Premier ministre, il a été question d’examiner certains sujets de brûlante actualité. En l’occurrence, le projet de loi de finances 2020, l’évaluation de la mesure portant gratuité de l’Enseignement de base dans tous les établissements publics. En ce qui concerne principalement le réexamen du projet de Budget hier mardi 1er octobre, en groupe restreint des membres du Gouvernement, d’aucuns pourraient dire que l’exercice a été motivé par les différentes réactions enregistrées quelques heures seulement après l’annonce de ce projet.

On rappelle que sous réserve du consentement de l’Assemblée nationale, le Budget de l’Etat congolais pour l’exercice 2020, est chiffré à 11.853,4 milliards de Francs congolais, soit 7,0 milliards de dollars américains, arrêté en équilibre, en en recettes et en dépenses.Le projet a été approuvé par l’exécutif de la coalition FCC-CACH, au cours de sa réunion du Conseil des ministres du vendredi 27 septembre dernier.

Selon le Gouvernement, ce projet de Budget comparé au Budget 2019 de l’Etat, chiffré à 10.352,3 milliards de Francs congolais, il se dégage un taux d’accroissement de 14,5%. Malgré cette légère croissance, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba n’a pas été à l’abri des critiques. Autant dire depuis la soirée de vendredi, les commentaires sur le projet de loi de Finances 2020 en RD Congo n’ont ni cesse ni fin sur la place publique à Kinshasa. Les interprétations sont faites dans tous les sens. Pour certains, ce projet de Budget est bien en deçà des attentes générales. Pour d’autres, il est très largement en inadéquation avec les nombreux engagements du Président Félix Tshisekedi.

Par ailleurs, nombreux sont encore ces Congolais qui demandent à l’Assemblée nationale de revoir ce projet de Budget à la hausse, pour lui permettre de répondre, mieux de l’adapter aux attentes de la population. C’est donc par rapport à tout ça que le Gouvernement devra lever l’ultime option. Nombre d’observateurs croient savoir que le Gouvernement attend le retour du Président de la république pour requérir son imprimatur avant le dépôt du projet de budget au bureau de l’Assemblée nationale. D’où, la réunion de ce vendredi.

Une réunion d’extrême importance dans la mesure où le Gouvernement qui devra décider en dernier ressort, ne manquera pas de tenir compte de certaines observations ou critiques.

L’HYPOTHEQUE DE LA PROMESSE DES PARTENAIRES

En plus des critiques déjà plusieurs fois entendues, un autre point important sur le projet de Budget concerne l’hypothèque des partenaires extérieurs qu’il faille évacuer à tout prix. Il ne faudrait pas que l’on prenne leurs promesses pour de l’argent comptant. Certes, ils ont émis les signaux positifs de venir en aide au Gouvernement. Et, parmi ces partenaires, on a entendu l’un d’eux déclarer que son apport au Budget de l’Etat congolais 2020 ne portera que sur le volet gratuité de l’Enseignement de base. Mais ans préciser la hauteur de son appui.

Dire et faire étant deux, le plus important reste que ces partenaires puissent traduire leurs promesses en actes concrets. Ce qu’il faut craindre ici, est de voir ceux qui ont promis, faire volte-face par la suite. Dans cette pire des hypothèses, le projet de loi de Finances 2020 chiffré à 7,0 milliards USD, pourrait alors subir une révision à la baisse.

Au sujet de la gratuité de l’enseignement, des éléments d’informations en rapport avec la réunion d’hier, parvenus à la rédaction de Forum des As, renseignent que le Ministre d’Etat et Ministre de l’EPST, Willy Bakonga, sur demande du Premier Ministre, a exposé les faits constatés dans les écoles publiques. Ce, depuis la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire en RDC. Sur ce dossier, le VPM du Budget Jean-Baudouin Mayo a, à son tour, annoncé que lors du prochain conseil des ministres des nouveaux ajustements et mesures d’encadrement seront présentés et analysés.

Outre le réexamen du projet de budget 2020 et la gratuité de l’Enseignement, quelques priorités liées à la sécurité dans l’Est de la RDC ont également été soumises hier au Chef du gouvernement par le Ministre de la Défense Nationale. La réunion a également examiné la note du Gouverneur de la Banque Centrale du Congo sur le financement du déficit du 3èmetrimestre 2019. Le gouvernement s’engage à couvrir ce déficit, car cela peut avoir des répercussions fâcheuses jusqu’à la fin de l’année 2019.

La réunion de la conjoncture économique de l’Exécutif national qui s’est tenue hier mardi à la Primature a connu la participation des Vice-Premier Ministres du Budget, Jean Baudouin Mayo, Elysée Munembwe en charge du Plan, les Ministre d’État à l’EPST, Willy Bakonga, le ministre de la Défense nationale, Aimé Ngoy Mukena. Se sont ajoutés à eux, le Vice-ministre des Finances, Junior Mata, ainsi que le délégué de la Banque Centrale du Congo ».

La Prospérité voit « le FMI prêt à offrir son expertise pour un budget réaliste »

« Le Fonds Monétaire International se dit disponible à offrir son expertise et ses conseils pour que la RDC dispose d’un budget réaliste. C’est ce qui ressort, principalement, des échanges de ce mardi 1er octobre 2019 entre le Premier ministre Sylvestre Ilunga et la Mission du FMI conduite par Mauricio Vilafuerte. Les discussions ont planché également sur l’examen de l’exécution du budget 2019 et les préparatifs du projet du budget 2020, ainsi que les observations et les étapes préliminaires de la mission du FMI.

Au cours de cette séance de travail, l’équipe d’experts arrivée à la fin de sa mission, est venue faire au chef de l’exécutif la restitution des différents contacts avec les responsables du gouvernement, après une courte visite de travail à Kinshasa. Cette visite s’inscrit, en effet, dans le cadre de la coopération active entre le FMI et la RD. Congo.

Après cela s’est tenue la désormais traditionnelle réunion de conjoncture économique présidée par le Premier ministre Ilunga Ilunkamba à la Primature.

Le Ministre d’Etat en charge de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, sur demande du Premier Ministre, a exposé les faits constatés dans les écoles publiques, depuis la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire en RDC. Sur ce dossier, le Vice-premier ministre en charge du Budget a annoncé que lors du prochain Conseil des ministres, de nouveaux ajustements et mesures d’encadrement seront présentés et analysés.

‘’Nous avons aussi examiné quelques priorités liées à la défense de notre pays pour la sécurité à l’Est. Mais aussi la note du Gouverneur de la Banque Centrale du Congo sur le financement du déficit du troisième trimestre 2019 parce que l’exercice se solde par un déficit‘’, a laissé entendre Jean Baudouin Mayo.

Le gouvernement s’engage à couvrir ce déficit, car cela peut avoir des répercussions fâcheuses jusqu’à la fin de l’année 2019. Le projet du Budget pour l’exercice 2020 a été à nouveau examiné au cours de cette réunion de conjoncture économique. A ce sujet, l’option sera levée définitivement au cours du Conseil des Ministres de ce vendredi avant son dépôt au bureau de l’Assemblée Nationale.

Aussi, ils ont passé en revue les mesures retenues lors de la réunion de conjoncture passée.

Retenons que les réunions du comité de conjoncture sont dessinées à préparer les réunions du Conseil des ministres. Et ce sont les décisions de ces dernières qui sont rendues publiques.

Les Vice-Premiers Ministres du Budget, Jean Baudouin Mayo, Elysée Munembwe en charge du Plan, les Ministres d’Etat à l’EPST, Willy Bakonga, le ministre de la Défense Nationale, Aimé Ngoy, le Vice-ministre des Finances, Junior Mata, ainsi que le délégué de la Banque Centrale du Congo ont tous participé à cette séance de travail ».

Enseignement

Forum des As titre « Contrecoup de la gratuité de l’enseignement de base en RDC : malaise dans des écoles catholiques »

« Au Sud-Kivu, une assemblée générale des enseignants est annoncée pour ce mercredi 2 octobre 2019 pour se prononcer sur la poursuite ou non de la grève.

A Kinshasa, le Synecat condamne tout arrêt de travail non décrété par lui.

Il s’observe depuis la rentrée scolaire le 2 septembre dernier, un malaise traduit par un arrêt de travail dans certaines grandes écoles conventionnées catholiques en RD Congo. Pas un scoop de Forum des As. La mesure de gratuité de l’enseignement de base dans tous les établissements publics, décrétée à la veille de l’année scolaire 2019-2019 par les nouvelles autorités du pays, serait la principale cause de cette situation déplorée aussi bien par de nombreux parents d’élèves que par les autorités politico-administratives.

A Kinshasa, par exemple, un arrêt de travail a été observé depuis hier mardi 1er octobre au collège Boboto géré par les Jésuites. Contactés par Radio Okapi, les enseignants de cet établissement scolaire justifient leur décision par les difficultés de fonctionnement subséquentes à la mesure de la gratuité de l’enseignement de base.

Cependant, le Syndicat national des enseignants catholiques (SYNECAT) hausse le ton pour condamner tout mouvement de grève déclenché unilatéralement par les écoles. Jean-Bosco Puna, président du Synecat, reconnait volontiers aux enseignants, le droit légitime de manifester leur mécontentement pour faire valoir ce qui leur revient. Néanmoins, il rappelle tout débrayage doit être une décision prise au terme d’une Assemblée générale du syndicat. Et donc, pas une initiative des écoles.

 » La grève est décrétée par le syndicat. Le faire tel que les écoles sont en train de le faire de manière isolée, au moment où tous savons que ces établissements scolaires n’allaient jamais en grève en temps normal, parce qu’elles se nourrissaient de l’argent des parents, nous condamnons cela. Je crois que ça c’est une entorse », ponctue l’inamovible président du Syndicat, Jean Bosco Puna. Le même.

En dépit des couacs observés çà et là, le numéro 1 du syndicat des professionnels de l’enseignement d’écoles du circuit catholique en RD Congo, note que dans l’ensemble, les enseignants sont à l’œuvre, parce que dès le départ, ils ont accepté le sacrifice. Mais jusqu’où iraient les enseignants catholiques dans leur sacrifice ? Là est donc la question. Et même toute la question.

VIVEMENT UNE COMMISION PARITAIRE

« Casser le thermomètre n’est pas la meilleure façon de faire baisser la température », disait feu José Artur, célèbre comédien français et animateur vedette de l’émission radiodiffusée Le Pop club. Partant de cette sagesse, le malaise actuel dans certaines écoles catholiques doit être analysé dans une approche holistique. Que ces établissements en arrivent là, on devrait s’interroger sur le vrai mobile de leur mécontentement, plutôt que de prendre des raccourcis don le seul mérite serait de jeter de l’opprobre sur des collèges dont la qualité de l’enseignement rime avec l’organisation.

Compte tenu des remous actuels dans certaines grands écoles catholiques et qui qui pourraient provoquer un effet domino, Jean Bosco Puna invite le Gouvernement à convoquer une rencontre de la Commission paritaire pour tirer au clair les modalités de la gratuité de l’enseignement de base.  » Tous les parents savent que l’accès à l’éducation est un droit fondamental. Il faut absolument que l’Etat puisse s’acquitter. Et nous travaillons pour consolider la mesure de la gratuité de l’enseignement qui vient d’être instaurée. Maintenant, il appartient à l’Etat congolais de donner les moyens », martèle le même syndicaliste.

LES ENSEIGNANTS DU SUD-KIVU EN ASSEMBLEE GENERALE

L’arrêt d’activités observé dans certaines écoles conventionnées de Kinshasa est loin d’être un fait isolé. Bien au contraire. Au Sud-Kivu, province située dans la partie Est du pays, les enseignements ne se donnent pas dans la plupart des écoles concernées par la gratuité de l’Enseignement de base. Cas des établissements conventionnés catholiques et protestants. Une assemblée générale des enseignants est prévue ce mercredi pour que finalement, les grévistes lèvent une ultime option. Il s’agira donc de se décider s’ils devront poursuivre la grève ou carrément l’arrêter.

Les grévistes sont partagés au sujet de la poursuite ou non de ce mouvement. Selon radio okapi, les enseignants de la ville de Bukavu conditionnent la reprise des activités scolaires par la paie, dans un premier temps, de l’équivalent du montant de la prime qui leur a toujours été octroyée. Par contre, leurs collègues d’autres territoires de la province souhaitent la levée du mouvement de grève pour, disent-ils, « accorder au chef de l’Etat l’occasion de matérialiser ses promesses d’améliorer les conditions sociales des enseignants. « 

Dans la même veine, on apprend que certaines organisations citoyennes et ainsi que certains partis politiques tirent des flèches empoisonnées en direction des enseignants en grève. L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) au Sud-Kivu invite les enseignants à  » ne pas prêter le flanc aux personnes qui, selon elle, cherchent à court-circuiter la vision du Président de la République. « 

Les mouvements citoyens exigent la démission collective des enseignants qui ne veulent pas travailler. De son côté, l’intersyndical de l’Union nationale des travailleurs du Congo (UNTC) qualifie la grève des enseignants du Sud-Kivu de sauvage, expliquant qu’elle n’a pas respecté la procédure requise.

Rappelons qu’au cours d’un entretien téléphonique le jeudi 12 septembre avec Forum des As, le coordonnateur national des écoles conventionnées catholiques avait déclaré que s’il existe des structures ecclésiastiques qui ont mené le combat de la reprise en charge de l’enseignant par l’Etat, à la première ligne du front se trouve la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).

 » A plusieurs reprises, les prélats catholiques n’ont de cesse d’inviter les différents gouvernements qui se sont succédé au pays, à reprendre leur statut d’employeur de l’enseignant du secteur public. A maintes occasions, l’épiscopat congolais a tiré la sonnette d’alarme des effets pervers de la fameuse contribution des parents d’élèves à la prime des enseignants. Aujourd’hui que l’Etat congolais a décidé de rendre effective, la gratuité de l’enseignement de base dans tous les établissements publics, conformément aux prescrits de l’article 43 de la Constitution en vigueur en RD Congo, personne ne comprendrait que les mêmes évêques qui ont longtemps milité pour cette cause, puissent encore s’y opposer », avait déclaré l’abbé Noël Ntunga ».

Le Potentiel titre « La clé de l’équilibre du projet de budget 2020 »

« Le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2020 est toujours en discussion en interne au niveau du gouvernement. Après le tollé suscité par les sept (7) milliards Usd alignés dans le projet de budget 2020, le gouvernement n’exclut pas la possibilité de revoir la copie à transmettre incessamment au Parlement. Quelle que soit la hauteur du budget 2020, on sait d’ores et déjà que le gouvernement s’est imposé le devoir de ne pas financer le déficit public par des avances de la Banque centrale du Congo. En cas de déficit public, le gouvernement promet plutôt de recourir aux émissions des bons du Trésor. Il y va, se dit-on, de l’impératif de garantir la stabilité du cadre macro-économique en préservant les maigres réserves en devises encore disponibles.

Depuis l’entrée en fonction, le 9 septembre 2019, du ministre des Finances, Sele Yalaghuli, les choses sont en train de s’améliorer dans la tenue des finances publiques. Au ministère des Finances, on travaille jour et nuit pour diminuer davantage le déficit public qui s’est établi, fin août 2019, à plus de 300 milliards FC, selon les derniers condensés statistiques de la Banque centrale du Congo. Pour le mois de septembre, la cible se situe autour d’un solde négatif sous la barre de 150 milliards FC. C’est le pari que s’est imposé le ministre des Finances.

Quoique le ministre Sele soit absent du pays, son équipe d’experts est à pied d’œuvre à Kinshasa. Tout est mis en œuvre pour engager dans les bonnes conditions – probablement au cours de prochaines assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale – les discussions avec les équipes du FMI en vue de la conclusion d’un nouvel accord formel au titre de la Facilité élargie de crédit.

De Washington, l’on apprend que le FMI a posé quelques préalables. Il voudrait, notamment, voir le gouvernement donner le gage de la bonne gestion des finances de l’Etat. Premier test : éponger avant décembre 2019 les déficits accumulés depuis lors sur le compte général du Trésor.

Parallèlement, le FMI attend également à ce que le gouvernement efface de l’ardoise financière de l’Etat des dépenses publiques hors chaine, soit 900 milliards FC à ce jour, contre des dépenses ventilées via la chaine de l’ordre de 300 milliards FC. « L’objectif est d’apurer ces dépenses hors chaine avant d’engager des discussions avec le FMI. On va y arriver », a fait observer un haut placé du ministère des Finances. Dans l’immédiat, le ministre des Finances a levé l’option d’activer toute liquidation de dépenses avec l’obligation d’une contrepartie en recettes. « C’est le crédo. L’objectif est de ne pas assécher les réserves de change qui sont déjà maigres », rapporte le ministère.

Zéro déficit

EN 2020 Si pour l’année budgétaire 2019, le gouvernement est obligé plutôt de colmater les brèches en réduisant à dose homéopathique les déficits publics, en 2020, on promet un retour strict à l’orthodoxie financière. Pour l’exercice 2020, le gouvernement s’est imposé un pari : aucun déficit public ne pourra être monétisé, autrement dit l’interdiction de recourir au financement monétaire pour boucher le déficit du Trésor.

Au ministère des Finances, on s’est déjà convenu de la ligne de conduite à suivre : « Si déficit il y a, c’est par l’émission des bons du Trésor qu’on devra le couvrir, pas par la voie monétaire ».

En réalité, tout est mis en place pour préserver la stabilité du cadre macro-économique pour, clame-t-on au ministère des Finances, « ne pas énerver le taux d’intérêt ». Au sein du gouvernement, on évite de poser des actes qui peuvent amener à terme une surchauffe du cadre macro-économique. « L’équilibre du cadre macro-économique est à protéger. C’est ce qui pourrait nous ouvrir les portes du FMI. On doit la préserver à tout prix », a fait comprendre à notre rédaction un expert du ministère des Finances.

Dans tous les cas, on sait que la conjoncture économique interne est en train de raffermir. Depuis la mise en place du gouvernement Ilunga Ilunkamba, des lignes sont en train de bouger – dans le bon sens d’ailleurs. Le déficit est en train de baisser. Au gouvernement, on s’en félicite.

Pour le moment, on ne crie pas encore à la victoire. On sait que le chemin à parcourir est encore long. Il est si long qu’aucun relâchement n’est permis. Autour du ministre Sele Yalaghuli, une équipe d’experts se mobilise pour rétablir les équilibres. Le deadline est connu : ramener les indicateurs conjoncturels au vert à fin 2019. Les premiers signaux sont rassurants. Les recettes sont en légère hausse, alors qu’une rigueur a été imposée dans l’affectation des dépenses.

A terme, on pense soulager la trésorerie de l’Etat, avant d’engager avec sérénité les prochaines discussions avec d’un côté, le FMI pour la conclusion d’un nouvel accord formel, et de l’autre, la Banque mondiale pour l’accès aux nouveaux appuis budgétaires.

A l’assaut de la Banque mondiale et du FMI

A Washington, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi a fait le premier pas en allant à la rencontre des staffs de la Banque mondiale et du FMI. A la différence du FMI, la Banque mondiale ne ferme pas la porte à tout appui budgétaire en faveur de la RDC. Elle a néanmoins posé au gouvernement de la RDC 14 batteries de réformes à mettre en œuvre pour prétendre à ses appuis budgétaires, soit plus d’un milliard Usd par an.

Selon des sources internes du ministère des Finances, la RDC doit choisir entre 7 et 8 réformes à actionner en toute urgence pour convaincre la Banque mondiale. Lundi dernier à Washington, une option a été clairement levée.

Quant au FMI, on est parti pour un grand challenge en vue de la conclusion d’un nouvel accord formel. La RDC devra franchir quelques obstacles pour obtenir le quitus du FMI. Pour le moment, les deux parties travaillent sur différentes options. Il faut cependant attendre les prochaines assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI, prévues du 14 au 20 octobre 2019 à Washington, pour qu’une voie soit clairement tracée dans le sens des appuis budgétaires des institutions de Bretton Woods.

Pour l’instant, Kinshasa joue à la prudence. Jusqu’en décembre 2019, les efforts du gouvernement sont tournés vers la résorption des déficits budgétaires de ces derniers mois. En 2020, le gouvernement exclut tout déficit public. De même, il met une croix à tout déficit monétisé, promettant de financer tout solde négatif du Trésor par des émissions des bons du Trésor. Tiendra-t-il ce pari ? C’est tout le problème 

Forum des As titre «  APRES REEXAMEN A LA REUNION DE LA CONJONCTURE ECONOMIQUE DU GOUVERNEMENT HIER, Projet de loi de finances 2020 : Fatshi attendu pour l’ultime option

mercredi 2 octobre 2019 »

« Le Gouvernement saura-t-il intégrer les différentes critiques en rapport avec les attentes générales de la population et les engagements du chef de l’Etat?

Le Gouvernement de la RD Congo dirigé par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, se prononcera définitivement sur le projet de Budget de l’Etat pour l’exercice 2020, au cours du Conseil des ministres prévu pour ce vendredi 4 octobre. C’est ce qui ressort de la réunion de la conjoncture économique de l’Exécutif national qui s’est tenue hier mardi à la Primature.

Au cours de cette rencontre présidée par le Premier ministre, il a été question d’examiner certains sujets de brûlante actualité. En l’occurrence, le projet de loi de finances 2020, l’évaluation de la mesure portant gratuité de l’Enseignement de base dans tous les établissements publics. En ce qui concerne principalement le réexamen du projet de Budget hier mardi 1er octobre, en groupe restreint des membres du Gouvernement, d’aucuns pourraient dire que l’exercice a été motivé par les différentes réactions enregistrées quelques heures seulement après l’annonce de ce projet.

On rappelle que sous réserve du consentement de l’Assemblée nationale, le Budget de l’Etat congolais pour l’exercice 2020, est chiffré à 11.853,4 milliards de Francs congolais, soit 7,0 milliards de dollars américains, arrêté en équilibre, en en recettes et en dépenses.Le projet a été approuvé par l’exécutif de la coalition FCC-CACH, au cours de sa réunion du Conseil des ministres du vendredi 27 septembre dernier.

Selon le Gouvernement, ce projet de Budget comparé au Budget 2019 de l’Etat, chiffré à 10.352,3 milliards de Francs congolais, il se dégage un taux d’accroissement de 14,5%. Malgré cette légère croissance, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba n’a pas été à l’abri des critiques. Autant dire depuis la soirée de vendredi, les commentaires sur le projet de loi de Finances 2020 en RD Congo n’ont ni cesse ni fin sur la place publique à Kinshasa. Les interprétations sont faites dans tous les sens. Pour certains, ce projet de Budget est bien en deçà des attentes générales. Pour d’autres, il est très largement en inadéquation avec les nombreux engagements du Président Félix Tshisekedi.

Par ailleurs, nombreux sont encore ces Congolais qui demandent à l’Assemblée nationale de revoir ce projet de Budget à la hausse, pour lui permettre de répondre, mieux de l’adapter aux attentes de la population. C’est donc par rapport à tout ça que le Gouvernement devra lever l’ultime option. Nombre d’observateurs croient savoir que le Gouvernement attend le retour du Président de la république pour requérir son imprimatur avant le dépôt du projet de budget au bureau de l’Assemblée nationale. D’où, la réunion de ce vendredi.

Une réunion d’extrême importance dans la mesure où le Gouvernement qui devra décider en dernier ressort, ne manquera pas de tenir compte de certaines observations ou critiques.

L’HYPOTHEQUE DE LA PROMESSE DES PARTENAIRES

En plus des critiques déjà plusieurs fois entendues, un autre point important sur le projet de Budget concerne l’hypothèque des partenaires extérieurs qu’il faille évacuer à tout prix. Il ne faudrait pas que l’on prenne leurs promesses pour de l’argent comptant. Certes, ils ont émis les signaux positifs de venir en aide au Gouvernement. Et, parmi ces partenaires, on a entendu l’un d’eux déclarer que son apport au Budget de l’Etat congolais 2020 ne portera que sur le volet gratuité de l’Enseignement de base. Mais ans préciser la hauteur de son appui.

Dire et faire étant deux, le plus important reste que ces partenaires puissent traduire leurs promesses en actes concrets. Ce qu’il faut craindre ici, est de voir ceux qui ont promis, faire volte-face par la suite. Dans cette pire des hypothèses, le projet de loi de Finances 2020 chiffré à 7,0 milliards USD, pourrait alors subir une révision à la baisse.

Au sujet de la gratuité de l’enseignement, des éléments d’informations en rapport avec la réunion d’hier, parvenus à la rédaction de Forum des As, renseignent que le Ministre d’Etat et Ministre de l’EPST, Willy Bakonga, sur demande du Premier Ministre, a exposé les faits constatés dans les écoles publiques. Ce, depuis la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire en RDC. Sur ce dossier, le VPM du Budget Jean-Baudouin Mayo a, à son tour, annoncé que lors du prochain conseil des ministres des nouveaux ajustements et mesures d’encadrement seront présentés et analysés.

Outre le réexamen du projet de budget 2020 et la gratuité de l’Enseignement, quelques priorités liées à la sécurité dans l’Est de la RDC ont également été soumises hier au Chef du gouvernement par le Ministre de la Défense Nationale. La réunion a également examiné la note du Gouverneur de la Banque Centrale du Congo sur le financement du déficit du 3èmetrimestre 2019. Le gouvernement s’engage à couvrir ce déficit, car cela peut avoir des répercussions fâcheuses jusqu’à la fin de l’année 2019.

La réunion de la conjoncture économique de l’Exécutif national qui s’est tenue hier mardi à la Primature a connu la participation des Vice-Premier Ministres du Budget, Jean Baudouin Mayo, Elysée Munembwe en charge du Plan, les Ministre d’État à l’EPST, Willy Bakonga, le ministre de la Défense nationale, Aimé Ngoy Mukena. Se sont ajoutés à eux, le Vice-ministre des Finances, Junior Mata, ainsi que le délégué de la Banque Centrale du Congo ».

======================================================

Si vous désirez prendre contact avec notre rédaction, écrivez à guy@congoforum.b
Si vous désirez vous INSCRIRE (ou inscrire un ami), afin de recevoir notre Revue de la Presse par courriel  dans votre boîte, rien de plus simple ! Envoyez un courriel à yigdrya@gmail.com en mentionnant simplement « Revue de presse » (et l’adresse, si ce n’est pas celle d’où vous écrivez).
Merci de verser votre soutien sur le compte BE53 7380 1810 3353 EUR de l’asbl CongoForum, ou d’utiliser sur notre site le bouton « Donate » et ses options « crédit » ou « Paypal ».

Pour plus de détails sur l’actualité congolaise, voyez www.CongoForum.be Encore des questions? Mme Helène Madinda vous répondra: helene.madinda@gmail.com.

 © CongoForum, le mercredi 02 octobre 2019

Laissez un commentaire

Vous devez être connectés afin de publier un commentaire.