12 10 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (CongoForum)
Sommaire
En ce samedi 12 octobre 2019, les médias de Kinshasa se préoccupent avant tout de savoir quoi penser de la marche du CLC, prévue pour dans une semaine. Alors que l’on ne sait pas trop pourquoi elle aura lieu (gratuité de l’école ? Lutte contre la corruption ? « vérité des urnes »?), il n’est par contre pas difficile de se rendre compte de ce qu’elle exprime. Fin 2018, l’on était surtout content que les « élections frauduleuses, mais acceptables » eussent abouti à une alternance sans passer par une effusion de sang. Aujourd’hui, on ne pense plus au sang qui aurait coulé dans une révolution, mais on en regrette le côté rapide et radical. Si la bagarre avait eu lieu, JKK et sa clique auraient été lynchés !
CLC
Le Phare titre « Le mal congolais »
« En son temps, sous le régime du feu Maréchal Mobutu Seko, le Bureau politique du MPR (Mouvement Populaire de la Révolution) avait, en 1974, épinglé dix « fléaux » réputés constitutifs du « mal zaïrois ». L’échantillon comportait la corruption, le tribalisme, le régionalisme, le trafic d’influence, le manque de patriotisme, l’enrichissement sans cause, les inégalités sociales, etc.
Alors que le « mal zaïrois » est toujours là, avec les antivaleurs décriées il y a plus de quatre décennies, un autre a pris corps dans le microcosme politique congolais. Il s’agit du « mal congolais ». Le phénomène se manifeste par une haine viscérale de l’homme politique congolais vis-à-vis de son adversaire politique, surtout lorsque ce dernier est jugé coupable du péché mortel d’avoir gagné dans les urnes. Alors que le pays se trouve engagé dans la voie de la démocratisation, clairement déblayée par la passation civilisée du pouvoir entre les Présidents sortant et entrant, la nouvelle culture politique se veut celle de la diabolisation des hommes et femmes ayant pris le contrôle des affaires publiques et du torpillage de leurs actions.
Nombre d’opérateurs politiques congolais battus lors des dernières compétitions électorales, aussi bien à l’échelon de la présidence de la République, de l’Assemblée Nationale, du Sénat, des assemblées provinciales, du gouvernorat de provinces que du gouvernement national et des exécutifs provinciaux, ne nourrissent qu’une intention : les voir échouer.
Interdit de réussir en politique
Pour ce qui est singulièrement du Président de la République, certains candidats malheureux au poste tiennent à le voir ne rien réussir pendant cinq ans. Dans cette optique, tout ce qu’il entreprend dans le cadre de la décrispation est jugé négatif : libération des prisonniers politiques et d’opinions, retour au pays des exilés politiques, fermeture des amigos des services de sécurité, liberté d’opinion et d’association, libéralisation des activités politiques, réouverture des médias fermés, etc.
Sont systématiquement pris à partie et jeté dans le panier à crabes, tous les acteurs politiques (hommes et femmes) qui osent reconnaître avoir recouvré la liberté grâce à Félix Tshisekedi, ou être revenus d’exil grâce au changement de régime politique. L’autre péché à s’interdire de commettre, c’est de déclarer que « la vérité des urnes » appartient au passé ou de s’inscrire dans le schéma de l’opposition républicaine. Dans l’entendement des radicaux, l’opposition au pouvoir en place doit répondre au décor d’actions violentes contre le nouveau pouvoir. Bref, à leur avis, la RDC ne doit retrouver ni sa stabilité politique, ni sa cohésion nationale.
Pour l’insécurité récurrente à l’Est
L’engagement du nouveau Chef de l’Etat de se battre, jusqu’au sacrifice de son sang, pour que le pays en général et sa partie Est en particulier retrouvent une paix durable a engendré des cercles de mécontents chez les acteurs politiques inscrits dans le schéma de l’insécurité récurrente. Leur calcul est que plus les gens vont mourir sous les balles des forces négatives ou les minerais vont être pillés par ces bandes d’inciviques, et davantage serait fragilisé le pouvoir en place. Si le pays devenait ingouvernable et incontrôlable, pense-t-on, Félix Tshisekedi serait obligé d’écourter son mandat et de rendre le tablier, pour cause d’incapacité de rétablir la paix et l’autorité de l’Etat dans les parties en proie aux forces négatives.
Dès lors, des cas tels que ceux de reddition des seigneurs de guerre locaux et leurs miliciens, de redynamisation de l’état-major opérationnel des FARDC à l’Est, de traque conjointe des rebelles ougandais et rwandais ainsi que des miliciens par les FARDC et la Monusco dérangent cette catégorie de politiciens opposés à l’éradication de l’insécurité.
Partisans de l’isolement diplomatique
Fort appréciées par le commun de Congolais, les actions diplomatiques d’éclat menées par le nouveau Chef de l’Etat n’enchantent pas les architectes de l’isolement diplomatique. D’où, la normalisation des relations entre la République Démocratique du Congo et ses neufs voisins, l’Union Africaine, la SADC, la CEEAC, l’Union Européenne, les Nations Unies passe, à leurs yeux, pour le retour au néocolonialisme. Il aurait suffi que Félix Antoine Tshisekedi soit déclaré persona non grata à la tribune de l’UA ou de l’ONU ou qu’il soit absent au Vatican, lors de la création de Mgr Ambongo comme Cardinal, pour qu’ils sautent au plafond et crient à la non reconnaissance de sa victoire électorale à la présidentielle.
Ils cherchent, chaque jour, la faille dans les croisades diplomatiques du Président de la République. A défaut d’y parvenir, ils en sont aujourd’hui à faire croire à l’opinion interne que les caisses de l’Etat seraient au rouge à cause des voyages du Chef de l’Etat à l’Etranger, alors que cela est faux.
Interdiction de bâtir un Congo nouveau
Pour la bonne et simple raison qu’ils ne sont pas au pouvoir, les anti-Tshisekedi aimeraient que le social du Congolais ne change pas d’un iota. Clochardisé de 1965 à ce jour, sous les régimes de Mobutu, de Laurent-Désiré Kabila et de Joseph Kabila, sa situation devrait reste en l’état, jusqu’à ce que le précité quitte le pouvoir, et le plus tôt serait hic et nunc. Par conséquent, la gratuité effective de l’enseignement de base, les travaux de réhabilitation et construction, à Kinshasa comme en provinces, des routes, ponts, écoles, hôpitaux, stations de traitement d’eau, barrages et micro-barrages, bâtiments administratifs, logements sociaux en matériaux préfabriqués, etc.
Ils ne veulent entendre parler ni de la relance de plusieurs entreprises publiques, à savoir Transco, SCTP (ex-Onatra), SCPT (ex-OCPT), Miba, SNCC, Gécamines…ni du réchauffement des partenariats économiques avec la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International, la Banque Africaine de Développement, les USA, la Chine, la Belgique, le Japon, la SADC, le Comesa, la CEPGL, la CEEAC… encore moins de l’adhésion de la RDC à ZLECAF (Zone de Libre Echange Continentale Africaine) ou des promesses fermes des investisseurs de diverss horizons de participer à la construction d’un nouveau Congo
La mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement dans les écoles primaires du secteur public apparaît comme l’action qui a fait le plus mal aux politiciens qui appellent de tous leurs voeux l’échec d’une initiative pourtant saluée par toute la nation.
Comme Mobutu, sans eux… c’est le déluge
Feu le Maréchal Mobutu Sese Seko, Président-Fondateur du MPR (Mouvement Populaire de la Révolution), ne se privait de clamer, à qui voulait l’entendre, qu’après lui, ce serait le déluge dans l’ex-Zaïre. Chacun peut constater, 22 ans après sa sortie honteuse du pouvoir, par la petite porte, qu’il s’était lourdement trompé. Même si la recette de la mauvaise gouvernance qu’il avait léguée à la postérité a trouvé de chauds adeptes parmi les « Kabilistes » et leurs alliés « Mobutistes » opportunistes, le pays est encore débout.
Des jalons de son redressement économique sont en train d’être posés par Félix Antoine Tshisekedi, qui s’est déclaré, dès son investiture, otage de la devise de son père : « le peuple d’abord ».
Alors qu’il en est encore au stade du balisage du chemin de la prospérité pour tous, ceux qui ont préféré se mettre en marge du changement de gouvernance estiment que sans eux, le pays ne pourra jamais avancer. Ils sont occupés à réfléchir, nuit et jour, aux stratégies les plus sophistiquées qui bloqueraient sa marche vers la paix durable, la stabilité politique, l’émergence économique et industrielle.
Dans la nouvelle culture politique congolaise, l’échec intégral de l’adversaire est perçu comme la recette la plus sûre d’accès au pouvoir. Au lieu de souhaiter le progrès du pays en attendant que sonne son heure pour accéder, démocratiquement, à la magistrature suprême, l’homme politique congolais préfère hériter du chaos ».
Les DEPECHES DE LA TSHOPO, relayé par Mediacongo.net, titre « JP Bemba à Kisangani: « Ceux qui ont réellement remporté les élections n’ont jamais dirigé le pays »
« 13 ans après son dernier meeting lors des présidentielles de 2006, le président du mouvement pour la libération du Congo, (MLC) vient de s’adresser à la population de Kisangani. C’est en marge de la commémoration du 21e anniversaire de création de son parti politique. C’était dans cette ville, en 1998 que celui qu’on appelle Chairman a créé son mouvement politique.
« Ce sont les natifs de la Tshopo, de cette ville qui m’ont soutenu à la création de notre parti politique », se réjouit-il à grande poste de Kisangani.
Jean Pierre Bemba, s’inquiete tout de même que les maux à la base de sa lutte sont encore et toujours d’actualité en république démocratique du Congo.
Durant les 21 ans de l’existence de son mouvement politique militaire devenu parti politique après le dialogue inter-congolais de Sun City en Afrique du Sud, l’ancien vice président de la république cite entre autres anti valeurs qui minent ce pays et qui avaient été à la base de la création de son mouvement armé pour réclamer la démocratie : la corruption, le détournement des deniers publics.
Il a fait mention aux résultats des élections de 2006, 2011 et celle s de 2018 qui prouvent que le peuple congolais ne s’est pas encore débarrassé des anti valeurs qui freinnent si pas retardent son développement. Pour lui, « ceux qui ont réellement remporté les élections n’ont jamais dirigé le pays. »
Participez massivement à la marche contre la corruption
Au sujet effectivement de la persistance de ce qu’il qualifie d’être à l’origine de la fuite si pas réticence des investisseurs au pays de Patrice Lumumba, J.P. Bemba invite les habitants de Kisangani de participer massivement à la marche projetée le 19 octobre courant pour exiger la fin de la corruption dans ce pays.
C’est avec un ton modéré que Jean Pierre Bemba a tenu son meeting dans la ville de Kisangani. Il n’a pas été trop dur avec le régime en place.
Signalons que la députée nationale Ève Bazaiba qui est la 2e personnalité de ce parti politique, a exprimé sa joie de voir enfin Jean Pierre Bemba de nouveau dans cette ville en défiant bien sûr, selon elle, leurs détracteurs ».
La Tempête des Tropiques titre « Commémoration du 21ème anniversaire du MLC : Mission difficile pour JP Bemba à Kisangani »
« Il est prévu une probable réunion de Lamuka dans cette ville martyre, la toute première que Chairman devrait présider en sa qualité de coordonnateur de cette plateforme politique dont certains leaders risquent de manquer à l’appel
Jean-Pierre Bemba Gombo, président national du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) est attendu ce vendredi 11 octobre 2019 à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, où il doit tenir un meeting dans le cadre de la commémoration des 21 ans d’existence de cette formation politique, mouvement jadis armé et qui bénéficiait du soutien de l’Ouganda avant de se muer en parti politique.
Quel sera le message du chairman à la population boyomaise qui garde un souvenir très amer des affrontements meurtriers entre deux armées étrangères rwandaise et ougandaise, quand on sait que cette dernière avait constitué un véritable appui pour le MLC en armes et des experts. Surtout qu’un cimetière construit non loin de l’aéroport militaire de Simi-Simi avait été détruit lors de ces affrontements en pleine ville de Kisangani.
« Igwe » face à la loi de la nature
La tâche s’annonce difficile pour le Chairman qui devra bien trouver les mots pour espérer atténuer la colère toujours vivace des habitants de Kisangani. D’ailleurs, certains fils et filles de cette partie du pays ne décolèrent pas et l’ont déjà fait savoir à travers les réseaux sociaux.
Concernant la commémoration de cet anniversaire, la Secrétaire générale du MLC, Eve Bazaïba, partie avant pour préparer le terrain, a été rejointe hier jeudi 10 octobre par les alliés de ce parti politique, parmi lesquels Lisanga Bonganga.
Côté Lamuka, on signale la présence d’un délégué du parti Nouvel Elan et deux délégués de l’Ecidé (le secrétaire général Devos Kitoko et Serge Welo). Toujours dans le cadre de cette commémoration, il était prévu dans un premier temps, une réunion de Lamuka, la toute première que devrait animer Jean-Pierre Bemba en sa qualité de coordonnateur de cette plateforme politique de l’opposition, qui avait soutenu Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle du 30 décembre 2018.
On ne sait pas encore si Martin Fayulu prendra part à cette probable réunion de Lamuka. Il en est de même d’Adolphe Muzito, président du regroupement politique Nouvel Elan, qui doit normalement prendre le relai de la coordination Lamuka à la fin de ce mois d’octobre. Il devra ainsi succéder à JP Bemba qui, lui, avait pris les commandes de Lamuka le 30 juillet dernier.
Présence incertaine de Moïse Katumbi
Selon certaines indiscrétions, la présence de Moïse Katumbi, président d’un autre regroupement politique membre de Lamuka, reste hypothétique, quand on sait que l’un de ses proches collaborateurs Idi Salomon Kalonda, vient d’obtenir son passeport et a, pour cela, salué la décrispation politique initiée par le président Félix Antoine Tshisekedi.
Du côté de l’Ensemble pour le Changement, le G7 par le biais du MS (Mouvement Social), son président Pierre Lumbi a laissé entendre que toute l’attention pour l’heure doit être focalisée sur le chef de l’opposition politique à travers le porte-parole qui doit être désigné ou élu sur fond de réalité au Parlement (soit le nombre des députés et sénateurs). Une façon pour Pierre Lumbi de positionner son leader pour occuper le poste de porte-parole de l’opposition politique.
Un poste que Jean-Pierre Bemba a toujours convoité compte tenu de son importance.
Pour rappel, lorsqu’il était en prison à la CPI (Cour Pénale Internationale), Jean-Pierre Bemba avait bloqué le processus de désignation de porte-parole de l’opposition politique lors de la mandature de 2011 – 2018 ».
Le Potentiel titre « UDPS vs CLC : deux approches pour un même combat » et cite Isidore Ndaywel : « Si l’UDPS combat nos initiatives, elle est contre le chef de l’Etat »
« Le Comité laïc de coordination (CLC) a appelé à une marche populaire le 19 octobre prochain pour dit non à l’impunité et à la corruption. Au siège du parti, l’UDPS, sur la 12ème Limete, on voit d’un mauvais œil cette initiative. Devant des militants surexcités, son secrétaire général Augustin Kabuya, a promis, mercredi dernier, de tout mettre en œuvre pour dissuader le CLC, convaincu, selon lui, que cette manifestation va dans le sens de déstabiliser le chef de l’Etat. Réponse du berger à la bergère, le CLC estime que l’UDPS serait contre Fatshi au motif que la mobilisation du 19 octobre vise à accompagner ce dernier dans sa croisade contre l’impunité et la corruption.
L’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps) est prête à dégainer sur tout ce qui se met en travers du chemin du chef de l’Etat Félix Tshisekedi. En effet, l’Udps ne rate pas une occasion pour remettre à l’ordre tous ceux qui osent remettre en cause l’action du président de la République. C’est la nouvelle ligne de défense adoptée au siège de l’Udps.
Mercredi dernier, devant des militants surexcités, communément appelés « Combattants », le secrétaire général de l’Udps, Augustin Kabuya, s’est efforcé à remettre les pendules à l’heure. C’était aussi l’occasion de régler ses comptes au Comité laïc de coordination (CLC), qui a appelé à une marche populaire le 19 octobre prochain pour dénoncer l’inaction du nouveau pouvoir à Kinshasa dans la lutte contre l’impunité et la corruption.
A l’Udps, l’initiative du CLC est mal perçue. Les partisans de Félix Tshisekedi la considèrent comme une attaque directe destinée à déstabiliser le chef de l’Etat. Augustin Kabuya a promis de tout mettre en œuvre pour barrer la route au CLC.
Alors que le CLC mobilise l’opinion publique pour contraindre le pouvoir à faire toute la lumière sur la disparition d’un montant de 15 millions Usd recueillis auprès des pétroliers distributeurs, sans compter l’impunité qui gagne du terrain en RDC, le secrétaire général de l’Udps a demandé aux prêtres et à l’Eglise Catholique de ne pas se « mêler » de cette affaire.
Il est allé plus loin en déclarant que « l’UDPS ne va pas se laisser faire ». Prêt à lâcher les combattants de l’Udps dans la rue pour faire le contrepoids, Augustin Kabuya s’est voulu tranchant : « Je suis resté en dehors du gouvernement pour faire face à de telles provocations ».
Quel est donc ce péché commis par le CLC qui lui vaut aujourd’hui une fatwa de l’Udps ? La question est sur toutes les lèvres.
Interrogé par la radio Top Congo, émettant depuis Kinshasa, le professeur Isidore Ndaywel, l’un des leaders du CLC, a exprimé toute sa désapprobation. Ce grand historien de renom s’étonne de l’attitude va-t-en-guerre de l’Udps qui s’écarte, note-t-il, des idéaux de son combat politique depuis sa création en 1982. Le professeur Ndaywel est d’autant plus désemparé qu’il estime que l’appel du CLC va dans le sens d’emboucher le message du chef de l’Etat dans la lutte contre la corruption et l’impunité en RDC.
Pourquoi l’Udps s’agite-t-elle alors ? Le professeur Ndaywel est resté perplexe. Prenant au sérieux les menaces de l’Udps, le professeur Ndaywel prévient néanmoins que l’UDPS sera tenue comme « seul responsable de ce qui surviendra lors de la mobilisation du 19 Octobre prochain ». « Nous serions étonnés que l’UDPS soit contre le chef de l’Etat, parce que le chef de l’Etat a dit qu’il est contre la corruption et qu’il combat la corruption, or c’est l’option du CLC », a déclaré l’historien au micro de Top Congo.
Quoi que ciblé par l’Udps, dont les combattants sont sur le qui-vive pour contrer le CLC, le professeur Ndaywel reste droit dans ses bottes. « Nous confirmons la marche pour le samedi 19 octobre, nous invitons tous ceux qui sont contre la corruption et l’impuissance de la justice de bien vouloir nous rejoindre au cours de cette journée ; que ça soit une journée réelle de protestation, une réelle journée ou nous cherchons à ce que notre pays soit mieux organisé », a-t il ajouté.
Dans sa détermination à aller jusqu’au bout de son combat, le CLC a reçu un soutien de taille. C’est notamment celui du président de l’Asadho, Jean-Claude Katende. Ce dernier a vivement condamné les propos belliqueux du secrétaire général de l’Udps. « Les propos de Kabuya Augustin à l’endroit du CLC sont condamnables. Ces propos sont contraires au combat de l’Udps », a réagi Jean-Claude Katende sur son compte Twitter.
Un combat, deux approches
A voir de plus près, l’on a du mal à comprendre la réaction disproportionnée de l’Udps à l’appel du CLC. Dns le fond, le CLC n’a apparemment commis aucun péché en s’alliant simplement au message du chef de l’Etat qui ne cesse de marteler, chaque fois qu’il en a l’occasion, sur sa ferme volonté de lutter contre la corruption et l’impunité. N’est-ce pas le discours qu’a toujours embouché l’Udps, bien avant d’accéder au pouvoir d’Etat ?
Décidément, le pouvoir avilit. L’Udps en est une belle illustration. Car, en l’espace de quelques mois, cet ancien parti de l’opposition a fondamentalement changé, au point de renier non seulement son combat mené depuis sa création en 1982, mais aussi de se détourner de son idéal. Sinon, en quoi l’appel à une grande mobilisation contre l’impunité et la corruption doivent-ils mettre l’Udps dans tous ses états ?
L’attitude incompréhensible de l’Udps est, pensent nombre d’analystes, cet arbre qui cache la forêt. Ceux-ci sont tentés de soupçonner certains de ses leaders d’avoir trempé dans les différentes magouilles que dénonce le CLC. Wait and see.
Le combat du CLC est toujours ce qu’a incarné l’Udps depuis toutes ces dernières décennies. Le temps aura-t-il usé le combat au point de faire aujourd’hui peu de cas de l’émergence d’un Etat de droit où la culture de la redevabilité est la règle d’or dans la gestion de la République ».
Dans son MOT DU WEEKEND, Patience Kabamba publie «LA MARCHE DU CLC DU 19 OCTOBRE 2019 : UNE REFLEXION THEORIQUE »
« Le Comite Laïc de Coordination (CLC) a appelé à une marche pour le Samedi 19 Octobre 2019 au Congo-Kinshasa dans le but de protester contre la disparition des $ 15 Millions de retro-commission provenant des entreprises pétrolières opérant dans le pays.
Le CLC a joue un rôle important dans l’histoire récente du Congo. A travers les marches de protestation qu’il avait organisées dans le pays, le CLC avait obligé le gouvernement Kabila de prendre en considération les pressions internes en plus des pressions externes qu’il subissait déjà de la part de la SADC, Etats Unis et Union Européenne.
La raison avancée par le CLC pour la marche du 19 Octobre 2019 est la lutte contre la corruption exemplifiée par la disparition de $ 15 millions révélée par les services d’inspection financière du gouvernement.
La lutte contre la corruption est un motif louable pour faire une marche de protestation. Avec le siphonage des $5 M, il nous faut faire quelque chose dans l’instant. Il y a comme une irrépressible besoin “narcissique” de participer à l’instant. En d’autres termes, on est pris dans une dynamique narcissique de participer à l’instant.
Il faut bien sur participer à la marche, mais pas dans une prison du moment.
Il nous faut placer l’instant dans le temps et même dans le temps long. Qu’est-ce que cela veut dire par rapport à la marche de protestation convoquée par le CLC ?
Tout ce qui se passe est une nécessité historique irréfragable ; tout se tient dans une marche irrépressible de l’histoire. Il y a un fil de temps de la nécessité. Ce sont les hommes et les femmes qui font l’histoire parce que l’histoire les fait.
Après la proclamation inattendue de l’actuel président comme ayant remporté les élections du 30 Décembre 2018, il y a eu dans le pays comme un gout amer, un sens d’usurpation, d’inachevé pour les uns et de confiscation de la volonté populaire pour les autres, et un sens d’échec pour tous ceux qui y ont laissé leur vie, et ceux qui ont lutté pour un véritable changement de direction dans le pays.
Les révolutions passées n’ont pas échoué parce qu’il leur manquait un sens organisationnel. Le mode de production politique contre lequel elles s’opposaient n’avait pas encore atteint sa maturité nécrologique.
Jamais un mode de production ne s’invalide tant qu’il n’a pas développé en lui-même toutes les forces de sa caducité. Une révolution réussie lorsqu’elle a lieu au moment ou les rapports de production de l’aliénation ne peuvent plus contenir les forces de production.
Nous sommes encore attachés à la nation et au pays alors que c’étaient des formes transitoires mises en place par la bourgeoisie pour liquider l’ancien régime. Pour s’emparer du pouvoir la bourgeoisie avait créé la nation. Maintenant que le capital s’est emparé du monde, il n’y a plus besoin de nation ni d’Etat. Le marché est au centre de tout.
Tout ce que l’on peut faire aujourd’hui, même avec la marche du CLC, sera fait sur le terrain du capital, et on se fera dévorer par lui.
La disparition des $15 M est très bonne pour le capital. Le discours présidentiel qui légitime cette disparition en l’appelant “coop” est adéquat au capital.
La véritable cause de notre marche, au-delà de l’instant de corruption, c’est la volonté de ne plus aménager notre propre servitude, mais plutôt de travailler à notre auto-émancipation humaine. Cette dernière nécessite l’abolition de l’argent et le retour à la communauté humaine.
Allons donc marcher le Samedi 19 Octobre pour mettre en place des jalons de conscience selon lesquels la seule solution a long terme est l’émancipation humaine contre tout Etat, y compris l’Etat congolais, pour créer les conditions d’une véritable vie humaine.
Marchons contre un Etat synonyme de l’appareil étatique aliénatoire qui vampirise nos existences.
Marchons pour un Etat qui est synonyme de la Volonté Générale ou de Notre Bien Commun, de la Communauté Humaine, du Gemeinwesen! »
Antonov
« Aucun survivant du crash de l’Antonov 72 de la suite présidentielle ! » écrit Afriwave
« Le crash de l’avion-cargo militaire Antonov A 72 dans la journée du jeudi 10 octobre 2019 non loin de Punia dans la province du Maniema n’a laissé aucun survivant parmi les huit personnes qui se trouvaient à son bord.
De fabrication russe, ce vieil appareil opérant pour le compte des Forces Armées de la RDC (FARDC) transportait la logistique et l’équipe d’avance du Chef de l’État Félix Tshisekedi en direction de Kinshasa après une visite à l’Est du pays.
Décollé de Goma, l’appareil qui avait perdu tout contact avec la tour de contrôle dans les environs de la province du Kasaï transportait 4 membres d’équipage tous de nationalité ukrainienne et 4 passagers civils et militaires. Il précédait d’environ une heure celui transportant le Président Tshisekedi à destination de Kinshasa.
Si les identités des victimes ne sont pas encore toutes connues, on sait que l’avion avait à son bord les véhicules de suite présidentielle dont la Toyota blindée selon des sources, les agents de l’intendance avec Patrick Mukadi, assistant du chargé de la logistique à la Présidence, le chauffeur appelé communément “Maréchal” et les gardes de la sécurité rapprochée du président de la République.
Ce ne pas une première fois que ces vieux avions en provenance de l’ex-URRS connaissent des crashs en RDC sans qu’aucune mesure sérieuse ne soit prise pour leur contrôle.
En attendant les conclusions de l’enquête initiée par l’autorité de l’aviation civile, toutes les hypothèses sont avancées ; y compris la plus farfelue d’un missile tiré contre l’aéronef qu’on aurait confondu à celui du chef de l’Etat qui a décollé une heure plus tard.
Une chose est certaine, selon Gueda Yav Wict, pilote et PDG d’une compagnie d’aviation privée dont un des avions se trouvait dans la même zone ; « il faisait excessivement mauvais, beaucoup de givrage avec une icing cold land de plus de 350 kilomètres de large ».
Presse et documents étrangers
Débats épineux à l’UE autour des sanctions contre les personnalités de RDC
RFI -le 8 octobre 2019
Dans quelques semaines, l’Union européenne doit décider de renouveler les mécanismes engagés contre une quinzaine de personnalités congolaises. Lorsqu’il s’est rendu à Bruxelles, le président Tshisekedi a demandé à ce qu’elles soient assouplies. Certains États européens plaident dans le même sens, mais des ONG mettent en garde contre l’impunité.
La semaine dernière, au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le nouveau ministre congolais des Droits humains, un proche de Lambert Mende, lui-même sous sanctions, a été catégorique sur le sujet : les sanctions doivent être levées. Mais, selon un diplomate européen, « rien n’aurait pu être envisagé sans la demande effective de Félix Tshisekedi qui, ces derniers mois, ne s’est pas lui-même prononcé, créant une certaine ambiguïté. »
Depuis, les réunions se multiplient côté européen, les requêtes aussi à destination des organisations de défense de droits de l’homme et des autres partenaires. « Pour maintenir ces personnalités sous sanction, il nous faut des nouveaux éléments publics, articles ou rapports d’ONG, qui prouvent qu’ils continuent de nuire, et on n’en trouve pas », explique encore ce diplomate.
« Les intérêts financiers de certains États »
Et c’est l’argument utilisé par les États qui souhaitent la levée des sanctions. Qu’avec l’avènement de Félix Tshisekedi, les « sanctionnés » auraient perdu de leur pouvoir de nuisance. « Pas dans l’armée, les services de sécurité, ils sont partout, jusqu’à la présidence », rétorque un activiste.
Même colère chez un officiel onusien impliqué à l’époque dans les enquêtes qui ont conduit à certaines de ces mises sous sanctions. Lui peste contre « les intérêts financiers de certains États » qui viennent une fois de plus « bafouer les droits des victimes », après 25 ans d’impunité, souligne-t-il. « Ils veulent tourner la page et passer des principes aux affaires », estime encore cet officiel onusien.
Des employés d’une société minière canadienne manifestent contre l’insécurité
AFP – le 1 octobre 2019
Des employés congolais de la société minière canadienne Banro ont manifesté jeudi dans l’est de la République démocratique du Congo, pour exiger plus de sécurité, deux semaines après la fermeture temporaire de leur mine précisément à cause de l’insécurité. Environs 200 employés de Banro ont manifesté dans les rues de Bukavu (Sud-Kivu) avant de lire un mémorandum destiné au président Félix Tshisekedi qui séjourne depuis lundi dans la région du Kivu où sévissent plusieurs groupes armés.
« Nous demandons au chef de l’État de rétablir la sécurité pour la relance du travail dans la mine de Namoya » ce qui permettra « de protéger nos emplois, gage de la survie de nos familles ».
Nous voulons qu’une « solution urgente, durable, et définitive soit trouvée », a plaidé Nenette Bigabwa chargée de communication de Banro.
Fin septembre, la société aurifère Banro avait annoncé la suspension des activités dans quatre de ses filiales dans l’est de la RDC pour des raisons sécuritaires. Les contrats de travail de tous les employés de ces filiales avaient également été supendus.
Banro emploie plus de 3.000 Congolais, a indiqué Mme Bigabwa.
L’entreprise accuse des milices d’avoir pris le contrôle de sa mine de Namoya à Salamabila dans la province de Maniema.
Ces hommes armés ont également « émis des menaces de mort formelles à l’encontre de tout employé de Namoya Mining SA/Banro qui se présenterait au travail », selon l’entreprise canadienne.
Depuis mai 2017, au moins cinq employés de Banro ont été enlevés par des miliciens dans cette région en proie à l’insécurité des groupes armés depuis 25 ans. Des cas de prise d’otage y sont régulièrement rapportés.
Le président Tshisekedi a déclaré lundi à Bukavu qu’il était « prêt à mourir » pour la paix dans l’est de la RDC.
Un Antonov 72 des FARDC porté disparu
AFP – le 11 octobre 2019
L’hypothèse d’un crash était « privilégiée » vendredi au lendemain de la disparition en République démocratique du Congo d’un avion-cargo avec à son bord au moins huit personnes dont des militaires, alors qu’il assurait la logistique d’un déplacement du président Félix Tshisekedi dans l’Est.
« On s’approche de plus en plus de l’hypothèse d’un crash », a déclaré à l’AFP Giscard Kusema, directeur adjoint de la presse présidentielle. « Ce que nous savons est que l’avion avait décollé alors que les conditions météorologiques étaient exécrables dans la zone », a-t-il indiqué.
« Cet avion transportait une partie du matériel roulant du président (Tshisekedi) escortée par trois militaires de la garde républicaine et le chauffeur affecté à un des véhicules blindés du président », a précisé M. Kusema.
Quant à l’équipage, il était constitué d’Ukrainiens, selon plusieurs sources et des témoins interrogés par l’AFP.
Une source de la Régie des voies aériennes congolaises (RVA), qui gère les aéroports du pays, a indiqué à l’AFP que le décollage de l’avion du président Tshisekedi avait été retardé afin de laisser passer « ce mauvais temps », accusant des autorités militaires d’avoir donné l’autorisation de décollage « malgré ces conditions impossibles de vol ».
Le président Tshisekedi était rentré jeudi soir à Kinshasa, après avoir bouclé sa deuxième visite de quatre jours dans la région de Beni (Nord-Kivu, est), l’une des zones les plus instables de l’est du pays.
Tôt vendredi matin, l’Autorité de l’aviation civile de la RDC (AAC) avait indiqué qu’ »un avion-cargo de type Antonov 72 opéré par la force aérienne de la RDC, assurant la logistique présidentielle » jeudi et qui avait « à son bord 4 membres d’équipage et 4 passagers civils et militaires (…), a perdu contact avec le centre de contrôle (…) 59 minutes après son décollage » de Goma.
– Mauvaises conditions météorologiques –
« Avec une autonomie de 6 heures de route, l’Antonov 72 devait atterrir à Kinshasa à 16H43 TU (temps universel). Depuis cette perte de contact, des réquisitions d’informations lancées à toutes les stations sur sa route n’ont donné aucune information sur sa localisation », selon l’AAC.
Selon des estimations des spécialistes congolais de l’aviation, l’accident se serait produit dans les provinces du Maniema (est) ou du Sankuru (centre).
Des enquêtes sont en cours pour localiser l’épave. Mais jusque-là, les responsables de l’AAC ne donnent pas de détails sur les circonstances de cet accident.
Plusieurs sources de compagnies aériennes privées ont elles aussi fait état de mauvaises conditions météorologiques dans cette zone jeudi.
« La météo était exécrable hier sur cette route, mon commandant qui faisait Goma (Nord-Kivu, est) – Kinshasa (ouest) m’avait envoyé une image impressionnante des conditions de givrage », a posté sur Twitter Gueda Yav, pilote congolaise et propriétaire d’une société aérienne.
Des accidents d’avion impliquant des Antonov sont régulièrement enregistrés en RDC avec parfois de lourds bilans humains.
En septembre 2017, le crash d’un Antonov de l’armée avait fait 12 morts après son décollage de l’aéroport de Kinshasa.
Le crash le plus meurtrier d’un Antonov en RDC remonte à janvier 1996 : l’appareil avait raté son décollage à cause de la surcharge et s’était écrasé sur un marché de Kinshasa, faisant près de 350 morts.
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© CongoForum, le samedi 12 octobre 2019