La RDC participe à la conférence internationale des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (CongoForum)
YAOUNDE – Organisée par le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC), la conférence internationale des défenseurs des droits humains (CIDDHAC) s’est tenue dans le contexte de la commémoration des 10 ans d’existence de REDHAC. Une occasion d’évaluer le travail abattu par les défenseurs des droits humains dans la sous-région.
Tenue au Palais des Congrès de Yaoundé du 19 au 20 novembre 2019, la CIDDHAC 2019 était placée sous le thème : « Protéger et soutenir les défenseurs des droits humains : notre engagement collectif pour une paix durable ». Cette conférence régionale s’est tenue en marge de l’assemblée générale statutaire et la commémoration du 10ème anniversaire du REDHAC organisées sous le parrainage du Vice-président de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des peuples (CADHP) et Rapporteur spécial en charge des défenseurs des droits humains, le Prof. Rémy Ngoy Lumbu. Elle a connu, par ailleurs, la participation de Mme Soyata Maïga, ancienne présidente de la CADHP et des personnalités des Nations-Unies, de l’UNOCA, des Commissions nationales des droits de l’Homme et des délégations de 8 pays membres du REDHAC, le Cameroun, le Tchad, le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Sao Tomé et Principe, la Centrafrique, le Congo et la République Démocratique du Congo.
Cette grande messe de réflexion inclusive sur la sécurité des défenseurs des droits humains en Afrique centrale était axée sur 6 conférences thématiques, entre autres, Les mécanismes onusiens, africains des droits de l’homme, de la protection et sécurité des défenseurs: Etat des lieux ; l’engagement des acteurs étatiques et non étatiques : mutualisation d’efforts pour la sécurité et la protection des défenseurs ; les défis liés aux libertés fondamentales, la protection et la sécurité effective des femmes défenseurs face à l’extrémisme violent en Afrique : quelle protection spécifique ? Etc.
Recommandations
Ces différents panels animés par des experts venus de la sous-région ont accouché d’une trentaine de recommandations fortes dont la mise en place d’une plateforme numérique des défenseurs des droits humains en Afrique centrale, la mise en place d’un observatoire des violations des droits des défenseurs, l’organisation d’un plaidoyer pour la mise en place d’une loi sur la protection des défenseurs dans les pays membres du REDHAC, et bien d’autres. Les travaux qui ont duré deux jours ont été clôturés par une soirée de gala avec le lancement d’une collecte de fonds pour la construction d’un centre de recherche et de documentation.
Pour rappel, le REDHAC a vu le jour en avril 2007 à Kigali au Rwanda avec un siège à Bukavu (RDC) et qui sera transféré plus tard au Cameroun à Douala pour des raisons d’insécurité. Reconnu comme une association à but non lucratif au Cameroun, le REDHAC est composé d’un Conseil d’administration dont le président actuel est le Prof. Rémy Ngoy Lumbu (RDC) et d’une direction exécutive dirigée par Maximilienne Ngo Mbe (Cameroun). C’est un réseau de plus de 400 membres dans 8 pays d’Afrique centrale. Sa mission est d’enquêter sur les atteintes aux droits humains, faire le lobbying et mener le plaidoyer pour que les états respectent les engagements régionaux et internationaux relatifs à la protection et la promotion des droits humains et des défenseurs des droits humains qu’ils ont librement signés et ratifiés.
Par ailleurs, le REDHAC est doté d’un statut d’observateur auprès de la Commission Africaine des Droits humains, mais aussi membre fondateur du réseau panafricain des défenseurs de droits humains, membre de la coalition pour une Cour africaine des Droits de l’Homme efficace, membre du Forum africain pour la démocratie, membre du groupe de travail de la CADHP, pour ne citer que ceux-là.
© CongoForum – Arnaud Kabeya, 25.11.19