Nord-Kivu: les journées ville mortes font subir à la population d’énormes pertes en termes d’économie (CongoForum)
BUTEMBO – Les journées ville mortes font subir à la population d’énormes pertes en termes d’économie. Cette affirmation est du commissaire supérieur principal Richard Mbambi Kingana, commandant ville de la police nationale congolaise. Pendant le weekend il a condamné le fait que les organisateurs des journées ville morte se font de la santé politique en paralysant les activités socio-économiques.
Ces activités sont pourtant la source principale de revenus pour beaucoup de familles de la ville de Butembo, une ville commerciale. Richard Mbambi Kingani exhorte les habitants à se désolidariser des les mouvements qui appellent à des journées ville morte à temps et à contre-temps. Le commissaire urbain de la police met en garde tous ceux qui empêchent la paisible population de circuler librement sur les artères primaires et secondaires de la ville.
La même observation est faite par le vice-président de la coordination provinciale de la société du Nord-Kivu monsieur Edgard Mateso. Tout en reconnaissant aux citoyens congolais le droit de manifester dans les limites de la loi, monsieur Mateso précise que toute manifestation à caractère violent devrait être évité. Et cela surtout dans les zones comme Butembo qui accueillent des déplacés de Beni. Les activités ne devraient non plus être handicapées afin de permettre à ces déplacés de se sentir un peu soulagés dans les milieux qu’ils ont jugés sécurisés.
La Fédération des entreprises du Congo (FEC), section de Butembo-Lubero, a toujours déploré les pertes enregistrées pendant ces grèves ou ville mortes. Polycarpe Ndivito Kikwaya estime la perte par jour pour Butembo à plus de 1 million de dollars. C’est pourquoi il propose aux organisateurs de ces manifestions de réorienter leurs actions au lieu de chaque fois paralyser la vie active.
© CongoForum – Roger Mulyata, 25.11.19
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