Sécurité des journalistes: JED appelle le gouvernement à des réformes urgentes et radicales (CongoForum)

KINSHASA – Il faut prendre des mesures urgentes et radicales pour renforcer la sécurité des journaliste en RDC. C’est en substance, le message lancé par Journalistes en Danger, ce vendredi 01 novembre 2019.

A l’occasion de la publication de son Rapport annuel sur l’état de la liberté de la presse, JED indique qu’ « il est temps de passer aux actes pour en finir avec les années de la prédation de la liberté de la presse ». C’est ce que l’on peut retenir de ce rapport intitulé : « Nouvelle ère pour la liberté de la presse en RDC… » publié en marge de la célébration, samedi 2 novembre 2019, de la Journée pour la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes.

Dans ce premier Rapport depuis la fin du régime Kabila et l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi, JED dénombre au moins 85 cas d’attaques diverses contre les journalistes et contre les médias dont 41 cas de censures. Il s’agit notamment de la fermeture des médias, la confiscation des matériels des journalistes ou des médias, etc.

28 cas d’agressions physiques, de maltraitance ou des menaces directes ou indirectes exercées sur les professionnels des médias dans l’exercice de leur profession ou à cause de celle-ci.

Par ailleurs, 16 cas d’arrestations ou de détentions des journalistes sont relevés pendant des périodes plus ou moins longues. Plusieurs journalistes ont été soit incarcérés (détenus pendant plus de 48 heures dans divers endroits), soit interpellés (détenus pendant moins de 48 heures dans divers endroits) dans les installations des divers services de l’État.

Comparativement aux années précédentes (2017 et 2018) où JED avait enregistré à chaque fois 121 cas de violations de la liberté de la presse, l’année 2019 (85 cas) connait ainsi une baisse quantitative des 36 cas soit une diminution d’environ 29 %.

La baisse la plus significative a été constatée dans le nombre des arrestations des journalistes qui est passé de 54 cas en 2018 à 16 cas en 2019. Soit une diminution d’environ 70 %.

Tandis que le nombre de cas de censure ou fermeture des médias a augmenté, passant de 37 à 41 cas.

Dans son rapport, JED s’inquiète du nombre toujours élevé des cas des menaces et d’agressions physiques contre les journalistes dans l’exercice de leur métier, soit 30 cas d’agressions en 2018 et 28 cas des menaces ou d’agressions des journalistes en 2019.

Ainsi dans le souci d’améliorer l’environnement global de travail des journalistes dans le pays, JED demande résolument au gouvernement actuel d’opérer des changements radicaux qui s’imposent, aussi bien, sur le plan législatif que sur le plan de la protection physique des hommes des médias. Ceci à travers la réforme du cadre légal répressif en consacrant la dépénalisation des délits de presse afin que les journalistes puissent exercer en toute liberté et sérénité leur indispensable rôle de quatrième pouvoir.

En outre, JED plaide pour la mise en place d’un mécanisme national de protection des journalistes doté des moyens et des relais dans les différentes institutions afin que les exactions commises contre les professionnels du secteur ne restent pas impunis.

© CongoForum – Arnaud Kabeya, 05.11.19

Ci-dessous le communiqué de JED

Ce rapport intitulé : « Nouvelle ère pour la liberté de la presse en RDC… » qui sera est publié en marge de la célébration, samedi 02 Novembre 2019, de la Journée pour la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes. Dans ce premier Rapport depuis la fin du régime Kabila et l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi, JED dénombre au moins 85 cas d’attaques diverses contre les journalistes et contre les médias.

Ces différentes atteintes se présentent comme suit :

• 41 cas de censures. Il s’agit notamment de la fermeture des médias, la confiscation des matériels des journalistes ou des médias, etc.
• 28 cas d’agressions physiques, de maltraitance ou des menaces directes ou indirectes exercées sur les professionnels des médias dans l’exercice de leur profession ou à cause de celle-ci.
• 16 cas d’arrestations ou de détentions des journalistes pendant des périodes plus ou moins longues. Plusieurs journalistes ont été soient incarcérés (détenus pendant plus de 48 heures dans divers endroits), soient interpellés (détenus pendant moins de 48 heures dans divers endroits) dans les installations des divers services de l’État.
• Comparativement aux années précédentes (2017 et 2018) où JED avait enregistré à chaque fois 121 cas de violations de la liberté de la presse, l’année 2019 (85 cas) connait ainsi une baisse quantitative des 36 cas soit une diminution d’environ 29 %.
La baisse la plus significative a été constatée dans le nombre des arrestations des journalistes qui est passé de 54 cas en 2018 à 16 cas en 2019. Soit une diminution d’environ 70 %.
Tandis que le nombre de cas de censure ou fermeture des médias a augmenté, passant de 37 à 41 cas.

Dans son rapport, JED s’inquiète du nombre toujours élevé des cas des menaces et d’agressions physiques contre les journalistes dans l’exercice de leur métier , soit 30 cas d’agressions en 2018 et 28 cas des menaces ou d’agressions des journalistes en 2019.

Afin d’améliorer l’environnement global de travail des journalistes en RDC, JED demande instamment au nouveau pouvoir en RD Congo d’opérer des changements radicaux qui s’imposent aussi bien sur le plan législatif que sur le plan de la protection physique des journalistes à travers, notamment :

La réforme du cadre légal répressif en consacrant la dépénalisation des délits de presse afin que les journalistes puissent exercer sereinement et librement leur indispensable rôle de quatrième pouvoir.

La mise en place d’un mécanisme national de protection des journalistes doté des moyens et des relais dans les différentes institutions afin que les exactions commises contre les professionnels du secteur ne restent pas impunis.

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