23 12 19/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (Dialogue)
Sommaire
Les journaux parus en ce lundi 23 décembre 2019 à Kinshasa parlent du « scandale de 200 millions de dollars américains », qui secoue la GECAMINES. Mais plusieurs autres sujets figurent au menu des faits d’actualités exploités par les journaux de ce lundi. Citons, entre autres, la cohabitation difficile entre CACH et FCC, la question d’une Fête de l’ An 01 de l’Alternance, les problèmes de la fourniture d’eau à Kinshasa….
200,000,000 US $
Cohabitation
Le Potentiel titre « Tshisekedi : revenir vers le peuple ou s’enterrer avec Kabila »
« Porté à la magistrature suprême au terme de la présidentielle du 30 décembre 2018, Félix Tshisekedi a du mal à imprimer sa marque. Raison, il doit composer avec un partenaire encombrant, le FCC de Joseph Kabila. Or, entre les deux, la sincérité n’a jamais été au rendez-vous. En jouant le jeu de Kabila, comme c’est le cas, Félix Tshisekedi pourrait bien s’éloigner du peuple qui l’a porté au pouvoir. A tout prendre, c’est son avenir politique qui est en jeu. En restant trop longtemps dans l’ombre de Kabila, Félix Tshisekedi creuse sa propre tombe politique. Ce que souhaite d’ailleurs le FCC qui ne voudrait jamais le voir réussir son mandat.
Félix Tshisekedi est le président de la République démocratique du Congo depuis le 24 janvier 2019, date de la passation de pouvoir avec son prédécesseur, Joseph Kabila. Gagnant de la présidentielle du 30 décembre 2018, le chef de l’Etat a été obligé entre-temps de composer avec le FCC de Joseph Kabila, majoritaire dans les deux Chambres du Parlement.
Perdant à la présidentielle, le FCC est parvenu à rebondir, condamnant le chef de l’Etat à une coalition inédite dans l’histoire politique récente de la RDC. Majoritaire à l’Assemblée nationale, le FCC s’est taillé la part du lion dans la formation du gouvernement, à côté de CACH du chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Pour le président de la République, il n’y a pas d’autre issue. Désormais, partenaire dans la coalition gouvernementale, le FCC est donc revenu au-devant de la scène politique.
L’échec à la présidentielle de décembre 2018 appartient au passé. Comme deux frères siamois, Félix Tshisekedi et Joseph Kabila apprennent depuis lors à se connaître. Les premiers pas de l’alternance ont été ardus. L’on se rappelle encore de ces rounds interminables de négociations pour la nomination d’un Premier ministre. Ce n’est qu’en mai dernier que les deux parties se sont mises d’accord autour de la personne de Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Quant à la formation du gouvernement, c’est quatre mois plus tard qu’est sortie la fumée blanche. Depuis lors, tout semble évoluer en dents de scie.
L’accalmie de ces derniers jours n’est qu’apparente. Au sein de la coalition FCC –CACH, des tensions sont encore latentes. Chacun s’observe, en attendant le moment propice pour asséner le coup fatal.
Le FCC en embuscade
Perdant à la présidentielle, le FCC n’a jamais digéré la mise à l’écart de son autorité morale, Joseph Kabila, à la tête de l’Etat. Désormais, le FCC ne nourrit qu’un rêve, c’est-à-dire le retour aux affaires de son mentor. Dans ces conditions, le FCC ne peut jamais travailler pour la réussite de Félix Tshisekedi. S’il ne l’étale pas au grand jour, son état-major se mobilise à cette fin.
Qu’en est-il au juste du règne de Félix Tshisekedi ? Pour l’instant, le chef de l’Etat se complait d’une situation qui s’est imposée à lui en vertu des résultats des élections du 30 décembre 2018. De ce point de vue, il n’a pas de choix. Toutefois, d’aucuns sont d’avis qu’il ne devrait pas non plus traiter avec le FCC tête baissée. Ce dilemme lui collera à la peau jusqu’à la fin de son mandat. Gérer le FCC de Joseph Kabila ne sera pas une tâche aisée. C’est un exercice politique à haut risque qui exige un travail d’équilibrage à tout point de vue. Ce que tente depuis le 24 janvier 2019 le président Félix Tshisekedi. Il y a cependant un revers.
Dans l’opinion publique, le deal Tshisekedi – Kabila commence à agacer. Le changement tant rêvé se fait toujours attendre. Partout ailleurs, le peuple est sur le point de perdre sa patience. Tous les regards sont logiquement braqués vers Félix Tshisekedi. Le chef de l’Etat, présenté comme l’incarnation du changement, perd chaque jour cette stature. Pour cause, il y a cette omniprésence de Joseph Kabila, via son FCC, dans la gestion de l’Etat. Pour Félix Tshisekedi, le risque est grand. Soit il s’éloigne du peuple qui croit en lui – bien qu’en chute d’opinions favorables, soit il se laisse guider aveuglément par Kabila, jusqu’à sa chute
En 2020, Félix Tshisekedi a promis d’inverser la tendance. Il a certainement compris le message que lui envoie chaque jour la population qui ne manque pas à chacune de ses apparitions publiques de lui rappeler son slogan : « Le peuple d’abord ».
Longtemps hésitant, Félix Tshisekedi promet de passer à l’action dès 2020. Il a pris le temps d’observer son partenaire. Sans doute, il a réussi à comprendre ses motivations. Saura-t-il à partir de l’année prochaine à peser de tout son poids dans les choix à opérer dorénavant pour ne pas s’éloigner de son peuple ?
La question est ouverte. On attend de voir Félix Tshisekedi revêtir sa stature de chef de l’Etat et de garant de la nation et des institutions de la République. Bref, on l’attend à l’œuvre. Sinon, au bout du compte, c’est le FCC qui en sortira la tête haute après l’avoir entraîné dans le précipice, signant de ce fait sa mort politique ».
Kin a soif !
La Tempête des Tropiques titre « Risque de Noël sans eau à Kinshasa : Véritable défi lancé au Président de la République qui tient à la desserte de ce précieux liquide à travers tout le pays »
« Le Président de l’Intersyndicale de la REGIDESO a été bien suivi sur Top Congo FM, le samedi 21 décembre, autour de la rupture de la fourniture d’eau la veille de la fête de Noël, soit le 24 décembre. Alain Senenge a laissé entendre que les travailleurs de cette compagnie ne sont pas en mesure de garantir la fourniture d’eau au courant de cette semaine. Ce, à cause du manque d’intrants de traitement de ce précieux liquide et des pannes récurrentes des machines.
L’homme n’a pas manqué de souligner que les travailleurs totalisent trois mois sans être payés. Le non payement de la facture de consommation d’eau évaluée à $US 5,140 millions par le Gouvernement a accéléré la détérioration dans laquelle se trouve cette société. D’après Alain Senenge, le ministre des Finances bloque le dossier déjà libéré au niveau du Budget, conformément aux instructions du Chef de l’Etat et à la décision du Conseil des ministres.
Indexé Sele Yalaghuli a répliqué, à travers un communiqué en circulation. En estimant qu’il ne saurait être responsable des contraintes financières de la REGIDESO ; lesquelles contraintes, ajoute le Ministère des Finances, relèvent avant tout du propre management et de la gestion interne de la trésorerie de l’entreprise.
Il reconnait néanmoins que des dispositions sont prises pour un apurement graduel des factures de consommation d’eau de la REGIDESO par l’Etat congolais. Des observateurs indiquent qu’il se pose un sérieux problème d’appréciation de la part de ce ministre. Il doit avoir ses priorités. L’eau est une denrée stratégique dont la rupture de fourniture peut grignoter davantage la crédibilité de Félix-Antoine Tshisekedi. Il en ressent un coup avec l’avancement à pas de tortue des travaux des sauts de mouton du coté de la Tshangu, à la suite du financement à compte goutte.
La gratuité de l’éducation de base n’est plus totale à cause des du versement retardé des frais de fonctionnement.
Tout ne repose pas sur la responsabilité de l’Etat. Les mandataires et même les syndicalistes en sont aussi pour quelques choses dans cette dégradation. En réaction à l’appel lancé en ordre par un autre syndicaliste, La Tempête des Tropiques n°6178 du Mardi 22 Octobre 2019 s’était penchée sur la situation ».
Forum des As module sa réactions en deux articles, que voici : « FOURNITURE D’EAU A KINSHASA ll n’y aura pas de rupture ! »
« En exécution de la décision du Chef de l’Etat, le Gouvernement s’engage à payer plus de 5 millions USD des factures de consommation d’eau par les institutions, a rassuré hier, le DG de la Régideso.
Pas de panique ! La desserte en eau potable à Kinshasa ne sera pas perturbée, comme l’a annoncé le Président de l’Intersyndicale de la Régideso, samedi 21 décembre sur la radio Top Congo FM. La Régideso a reçu les assurances du Chef de l’Etat sur le payement d’une partie des factures de consommation des institutions du pays. D’après le Directeur général de la Régideso qui a réuni le banc syndical hier dimanche, le Président de la république a donné des instructions sans équivoques au ministre des Finances pour résoudre ce dossier en mode d’urgence.
Par ailleurs, Clément Mubiayi appelle l’ensemble du personnel de la Régideso au calme et souligne que la déclaration de l’intersyndicale était un cri d’alarme face au blocage du dossier. » Aussitôt informé de la déclaration du président de l’Intersyndicale de la Régideso sur les ondes de Top Congo FM, j’ai pris les choses en main. En conséquence et après concertation avec le banc syndical, je tiens à rassurer la population dans son ensemble, que l’intersyndicale n’a lancé qu’un cri d’alarme pour l’exécution de la décision prise par le Chef de l’Etat et le Premier ministre de payer une partie de consommation d’eau des instances officielles de la RD Congo. Nous sommes réunis avec eux ici dans mon bureau et appelons tout le monde à l’apaisement. L’eau coulera dans les robinets de toute la population afin d’assurer les festivités de fin d’année dans de bonnes conditions « , a déclaré le DG de la Régideso hier dimanche sur Top Congo FM.
Par ailleurs, Clément Mubiayi rassure qu’il n’y aura aucune rupture d’eau sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa. Evidemment, dans tous les coins de la très vaste mégalopole congolaise bénéficiant des services de la Régideso. De son côté, le président de l’intersyndicale certifie qu’un stock de produits chimiques est disponible pour couvrir la période de fête et que les arriérés de salaires des cadres et agents de la Régideso seront payés grâce au payement, par le trésor public, de plus de 5 millions de dollars américains, représentant une partie de factures de consommation d’eau par les instances officielles.
» Nous disons à la population que l’eau va couler des robinets pendant toute la période de festivités. Il y a un stock de soudure quiva couvrir cette partie. En attendant la prochaine commande, les moyens seront mis à la disposition de notre exploitation pour que nos vieux groupes motopompes puissent donner de l’eau à la population et que nos vaillants travailleurs qui interviennent au quotidien, soient capables de pérenniser normalement leurs travaux. Nous garantissons également, selon les promesses données par le Directeur général, que la décision du Chef de l’Etat, celle de payer le montant promis sera exécutée, nous restons convaincus que le travailleur y trouvera aussi son compte. Ce n’est pas le Gouvernement central qui paye les salaires. C’est plutôt le directeur général de la Régideso. Il nous rassure que l’Exécutif national est de bonne foi et que la décision prise par le Président de la République, de payer une partie de nos factures, sera exécutée », se réjouit Alain Senenge.
APPEL A CONSTITUER DES RESERVES
Réagissant à la mise en demeure de l’Intersyndicale samedi dernier, le ministère des Finances informe l’opinion nationale que la situation des arriérés de paiement des factures de consommation d’eau de l’Etat congolais à la Régideso est bel et bien prise en charge par le Gouvernement de la République. Dans un communiqué de sa cellule de Communication et Relations publiques, le ministère des Finances affirme qu’il est déjà à pied d’œuvre pour matérialiser la décision de Félix Tshisekedi. Ce communiqué, faut-il le rappeler, fait suite à l’annonce de l’Intersyndicale de la Régideso, samedi dernier sur Top Congo FM, que cette société n’a plus d’intrants de traitement d’eau.
Partant, Alain Senenge n’a pas hésité de demander à la population de Kinshasa, de se constituer de réserves d’eau à partir de la semaine qui commence, au motif que la Régideso n’était plus en mesure de garantir la fourniture d’eau à partir de ce lundi 23 décembre. Le numéro 1 de l’Intersyndicale de la Régideso a interpellé le Ministère des Finances, car selon lui, le Chef de l’Etat avait déjà instruit le Gouvernement à payer la facture de consommation d’eau de 5,14 millions $US.
ET APRES LES FETES ?
Il n’y a pas de vie sans eau potable. Cependant, les réactions du DG et du président de l’Intersyndicale de la Régideso convergent. Hier Sur Top Congo FM, les deux responsables ont déclaré qu’il n’y aura pas de pénurie d’eau à Kinshasa en cette période de festivités de fin d’année. Etant donné qu’on ne devrait pas limiter la vie aux seules fêtes de Noël et de Nouvel ‘An, la question qui se pose est de savoir la situation d’après- Janvier 2020. Autrement dit, une fois les deux moments de fête passés, que va-t-il se passer dans la desserte d’eau à Kinshasa?
A en croire le Président de l’Intersyndicale de la Régideso, le montant de 5,14 millions USD pour lequel l’Exécutif national s’est engagé à payer à la Régideso, ne saurait permettre à cette société commerciale, de couvrir tous ses besoins d’approvisionnement d’intrants et de renouvellement de matériels.
La situation est telle que la Régideso ne saurait fonctionner avec les recettes dues au payement des factures domestiques. Ces fonds ne peuvent que venir en supplément des factures aussi bien des consommateurs industriels que des Institutions de l’Etat ».
Le second est l’éditorial de FdA « Des lanceurs d’alerte pour la bonne cause »
« Kinshasa ne sera pas à sec. L’eau coulera de robinets. Même si dans la capitale ce privilège est très inégalement réparti. La catastrophe annoncée vient d’être évitée. De justesse. Au pays du « nzombo le soir », le Gouvernement a ouvert les vannes financières à la toute dernière minute. Fière chandelle au banc syndical de la REGIDESO !
L’an 1 de l’alternance sera célébré. Mais pas avec le faste annoncé. 6 millions de dollars US heurtaient toutes les bonnes consciences.
Un luxe dans un pays où l’écrasante majorité de la population est abonnée, voire scotchée à l’extrême précarité. Une inconséquence managériale dans cette RDC où les priorités le disputent aux urgences sociales. 6 millions pourraient bien être alloués utilement à la construction des écoles, des centres de santé dans la périphérie de Kinshasa et/ou en provinces. Un pied de nez au credo du fils hérité du père à savoir » le peuple d’abord » étouffé dans l’œuf.
Là aussi, la lame de fond populaire a épargné le pays d’un gâchis. Chapeau au tollé citoyen consécutif à l’annonce du budget de la commémoration du premier anniversaire de « la passation civilisée de pouvoir « .
Non pas qu’il ne soit pas de bon ton de commémorer cet événement exemplaire à plus d’un titre. L’alternance pacifique en vaut la chandelle. Mais pas à n’importe quel prix. Surtout pas au détriment du dividende démocratique que les Congolais attendent…de plus en plus désespérément élections après élections.
On peut magnifier et entretenir sobrement la valeur pédagogique du 24 janvier 2019. Même si la sobriété reste à chiffrer, la note ne devrait pas se décliner en millions de dollars. Bonne nouvelle par avance pour le Trésor public !
Dans le cas de la REGIDESO, comme dans le dossier naissant de la célébration de l’an 1 de l’alternance, des lanceurs d’alerte pour la bonne cause nous sont nés. Ca sent Noël. Qui, dans le pays réel, s’en plaindrait ? »
Tout bien considéré, plus d’un Kinois retient encore son souffle. Sans pour autant verser dans une sorte de pessimisme obsessionnel, d’aucuns craignent que la situation dans les jours à venir, ne soit pire que celle actuelle. Pourvu que l’Etat s’acquitte de ses engagements vis-à-vis de la Régideso. Pour Congo Nouveau qui publie la réaction du ministère des Finances, le gouvernement ne saurait nullement être tenu responsable des difficultés d’approvisionnement en intrants que traverse la Régideso. Celles-ci relèvent avant tout de son propre management et de la gestion interne de sa trésorerie.
Qui ignore le sempiternel problème de non-paiement des factures de consommation des instances publiques au titre des charges communes. Est-ce pour autant que la Régideso, société commerciale qui a plusieurs autres clients, devrait être dans l’incapacité de s’approvisionner en intrants?
« Vraie ou fausse menace de perturbation de fourniture d’eau à Kinshasa : le ministère des Finances décline ses responsabilités », titre La Prospérité.
Soumises à une réforme en profondeur dans le cadre du Projet compétitivité et développement du secteur privé géré depuis 2003 par le COPIREP, explique ce quotidien, nombre d’entreprises publiques n’ont pas pu se relever. Leur transformation en 2008, selon les cas, en société commerciale, établissement public ou service public, n’a pas non plus résolu le problème.
Aujourd’hui, comme hier, c’est très souvent vers le gouvernement que se réfugient ses entreprises transformées pour justifier leur management qui se traduisent par un résultat moins efficient. C’est le cas, entre autres, de la REGIDESO qui a annoncé des perturbations de fourniture d’eau à Kinshasa, en raison, dit-elle, d’une créance non ordonnancée par le ministre des Finances.
De son côté, Politico.cd renseigne que le ministre des Finances dit avoir “rempli ses engagements avec la REGIDESO”.
Le Potentiel croit que la REGIDESO cherche un bouc-émissaire. Pas du tout ! Pour Mediacongo.net, rien d’autre qu’une guéguerre entre la REGIDESO et le ministère des Finances.
Commémoration de l’an 01 de l’alternance démocratique
L’Avenir note à ce propos que « Le Gouvernement opte pour la plus grande sobriété« .
En effet, dans sa communication à l’occasion du Conseil des ministres, le vendredi dernier, Félix Tshisekedi a précisé qu’il n’a jamais été question, tenant compte de nos maigres ressources et de la situation de précarité que vivent beaucoup de nos compatriotes, de consacrer à cette commémoration un budget exorbitant de six millions Us.
Cet événement historique sera organisé avec la plus grande sobriété. Il y aura des cultes d’actions de grâce à travers toute l’étendue du pays.
Cohabitation
La
Prospérité titre « Première conférence Budgétaire
du PPRD : Emmanuel Ramazani mobilise les fonds pour de grandes
actions ! »
« Dans le cadre de la
concrétisation des recommandations formulées lors des assisses de
Lubumbashi du mois d’octobre dernier, le Parti du Peuple pour la
Reconstruction et la Démocratie a ouvert, samedi 21 décembre à
Kinshasa, la première conférence budgétaire. Ces travaux qui iront
du 21 au 24 décembre, ont principalement pour objectif de favoriser,
au sein du parti, une gestion planifiée, managériale et efficace,
dans le sens de renforcer le fonctionnement de cette formation
politique, en recettes et en dépenses, dans les coins et confins du
pays. A en croire le Secrétaire Permanent du PPRD, Emmanuel Ramazani
Shadary, cette initiative vise, en outre, la rationalisation de la
gestion des finances du parti à tous les niveaux pour préparer
leurs futurs dirigeants.
Devant plusieurs cadres du PPRD dont les ministres, députés et gouverneurs, Ramazani Shadary a fait savoir aux parties prenantes que cette conférence budgétaire est une première, depuis l’accession de la RD. Congo à l’indépendance le 30 juin 1960, à être organisée par un parti politique. Dans le vif du sujet, le secrétaire permanent a invité les animateurs des organes centraux et les chefs des départements des finances, venus de toutes les provinces, fédérations et villes, à être très assidus au cours de ces assises, afin de contribuer, de très belle manière, à l’élaboration dudit budget du PPRD, pour l’exercice 2020. « Notre parti vit essentiellement des cotisations des élus et des mandataires, ceux qui ne sont pas en règle y compris les militants à la base, doivent intérioriser cette réalité», a dit le SP Ramazani, tout en soulignant qu’une bonne mobilisation des recettes permettra au PPRD de réaliser ses projections. « A Lubumbashi, lors de notre matinée politique, il a été relevé, entre autres, la nécessité pour le PPRD de renforcer la mobilisation de ses recettes en vue de concrétiser les actions politiques à travers l’étendue du pays», a-t-il renchéri.
De son côté, la présidente de la commission ad hoc chargée de l’élaboration du budget, Marie-Ange Lukiana, a félicité Emmanuel Ramazani pour sa promptitude, célérité et efficacité dans la concrétisation, dans un bref délai, des recommandations importantes formulées lors de la première matinée politique d’évaluation tenue au chef-lieu de la province du Haut-Katanga. Elle n’a pas manqué, par ailleurs, de saluer les efforts du Président du PPRD, Joseph Kabila, initiateur de cette activité.
« C’est quelque chose de très encourageant, surtout que nous-mêmes, nous sommes à la sous-commission en charge du social. Et notre parti est un parti de masse. On doit tenir compte de ce coût pour que nous arrivions à nous projeter dans tous les grands combats politiques qui nous attendent demain», a dit Claude Mashala, à la clôture de ce premier jour du lancement des travaux ».
Divers
Le Bulletin de l’ACP annonce l’inauguration ce lundi 23 décembre par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi du saut-de-mouton de Kinsuka Pompage dans la commune de Ngaliema. La construction de cet ouvrage public est la concrétisation d’une promesse ferme du Président Tshisekedi faite aux Kinois dans la cadre de son programme d’urgence de ses premiers cent jours.
Le Phare titre « Faux canards boiteux en RDC : GECAMINES, nouvelle preuve du pillage des entreprises publiques »
« L’opinion nationale est en train de constater, depuis 11 mois, que le pays a été saigné à blanc, pendant plusieurs décennies, par une caste de mandataires publics impunis, couverts par des parrains politiques positionnés aux centres de décision de l’Etat », note Le Phare, parlant du scandale qui vient d’être découvert à la Gécamines.
Avec une opération visiblement maffieuse portant sur sa condamnation judiciaire à hauteur de 200 millions de dollars américains, sous les regards complices de ses mandataires, ce scandale « a renforcé davantage la conviction des patriotes sur l’existence de schémas préétablis de coulage des recettes publiques », explique le quotidien.
Politico.cd fait comprendre que le PCA Albert Yuma, le DG et le SG de la GECAMINES ont été frappés d’une injonction judiciaire de ne pas quitter le territoire congolais depuis ce vendredi 20 décembre. Pour cause, explique ce site internet, une information judiciaire a été ouverte à leur encontre par le Procureur général près de la Cour de cassation.
Et dans les coulisses de cette affaire que le media en ligne qualifie de « Gécaminesgate », des informations concordantes font état d’un faux contrat de 128 millions d’euros brandi par les trois précités comme ayant été accordé à la Gécamines en octobre 2017. Mais curieusement, personne ne connaît la destination de cet argent ni ce à quoi il a servi. Le prêt est prétendu avoir été accordé par la société Fleurette Mumi Holdings Limited, appartenant à Dan Gertler.
Pour Georges Kapiamba, président de l’ACAJ cité par Le 4e Pouvoir.cd, souhaite que cette procédure aille jusqu’à la fin. Il indique que cette affaire fait objet de l’enquête judiciaire remonte à 2017. L’année qui signe les sanctions du Trésor américain contre la société Fleurette Mumi Holdings limited liée à l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, aussi sanctionné.
Le Potentiel constate que, malheureusement, la GECAMINES serait victime d’un présumé montage visant à saigner ses finances de 200 millions d’euros. Une enquête judiciaire a été ouverte à charge de trois dirigeants de cette entreprise publique et de leur partenaire Ventora Development pour « tentative de blanchiment des capitaux, faux et usage de faux», selon le tabloïd.
Et dans une tribune anonyme reçue dimanche, sur la face cachée de ce dossier, 7sur7.cd parle de dessous des cartes d’un complot contre la RDC organisé par des géants miniers !
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© Dialogue, le lundi 23 décembre 2019