Conférence à Goma: “La lutte contre les abus et exploitation sexuels commence par moi” (CongoForum)
GOMA – “La lutte contre les abus et les exploitations sexuels commence par moi”. C’est le thème d’une conférence organisée ce mardi 10 décembre en ville de Goma au profit des jeunes élèves par l’association GJPEC (Groupe des jeunes pour le progres et l’eveil de conscience).
Cette conférence était liée à la Journée internationale des droits humains et également aux 16 jours d’activisme contres les violences faites aux femmes. L’événement a permis aux jeunes élèves et à différentes associations de jeunes de comprendre la lutte contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles. Pendant plus de trois heures les élèves ont posé des questions sur cette lutte. Ils voulaient aussi savoir comment on peut dénoncer des abus dans les milieux scolaires ou dans leurs familles.
Importance capitale
Rachel Amani est l’une des organisateurs de la conférence. “Nous avons choisi ce thème pour expliquer aux jeunes comment ils peuvent lutter contre ces actes qui violentent la femme et la fille. En plus nous avons ciblé les jeunes élèves car ce sont eux qui sont plus souvent les victimes, surtout en milieu scolaire. Ces échanges sont d’une importance capitale pour des jeunes adolescents qui veulent faire face à tous les risques qu’ils courent”. GJPEC a bien l’ambition de continuer à sensibiliser autour de ce thème.
Les jeunes filles, présentes à la conférence, étaient très satisfaites de l’événement. Une de ces filles, agée de 16 ans, a voulu témoigner sur la violence conjugale. La fille donne l’exemple d’une femme mariée commerçante, qui dépend trop de son époux:
“Quand il veut, le mari oblige sa femme de lui donner tout l’argent pour ses fins propres, même sans expliquer à quoi les sous seront affectés. Sa femme ne peut rien faire de lui même avec son argent. Même si elle veut s’acheter une lotion ou des babouches, c’est le mari qui doit d’abord accepter; si le mari refuse, elle ne sait rien faire. Même pour se faire coiffer elle doit demander la permission à monsieur. Pourtant en ayant sa propre activité elle devrait être autonome. Cet exemple illustre l’une des formes que peut prendre la violence conjugale: un homme qui refuse les ressources à sa femme”.
© CongoForum – Paulin Munyagala, 12.12.19
Images – source : CongoForum