06 01 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (Dialogue)

Les quotidiens et journaux de la presse kinoise.

Sommaire

Les médias kinois reviennent en ce lundi 6 janvier 2020 sur l’appel du cardinal Fridolin Ambongo aux Congolais pour qu’ils fassent échec à un projet de balkanisation de la RDC. Ils font aussi état de bruits de crise ministérielle dans les médias entre le ministère de l’Intérieur et celui de la Justice autour de la présidence de la commission interministérielle concernant l’instabilité dans certaines provinces.

Balkanisation

La Tempête des Tropiques titre « Faits et gestes enregistrés à l’entrée de 2020 : Nouvelles alertes autour de l’intégrité de la RDC »

« Des chefs religieux majeurs interpellent le garant de la Nation sur le risque de balkanisation du pays, au moment où certains opérateurs politiques amplifient provocations, méfiance et autres schémas suicidaires

« Des discours entendus le 4 janvier 2020 et la veille de cette journée dédiée aux Martyrs de l’Indépendance de la RD Congo laissent bien transpirer le grave risque qui guette l’intégrité territoriale de la RDC. Pendant la même période, d’autres acteurs politiques se lancent dans des schémas vraiment suicidaires, susceptibles de compliquer davantage la situation postélectorale encore fragile. Néanmoins, des leaders soucieux de l’avancement des choses développent des discours de rapprochement et d’amélioration des relations de bon voisinage.

Au retour de sa mission pastorale à l’Est de la RDC, le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu reste encore très marqué par le drame que vit la population rencontrée à Beni-Butembo, en proie à l’insécurité depuis des décennies. Cela se fait sentir à travers la conférence de presse que l’Archevêque métropolitain de Kinshasa a tenue le 3 janvier dernier, au cours de laquelle ce Prince de l’Eglise catholique a laissé entendre que « la situation de la population est dramatique. A cause de l’insécurité, la population a dû abandonner champs, villages, maisons, plantations », avant d’enchainer que « le cas le plus criant reste celui des immigrés rwandais chassés de la Tanzanie il y a quelques années déversés présentement au Congo ».

Une malencontreuse situation qui, d’après le Prélat, crée un « sentiment de frustration, de colère » tout en ne manquant pas de cacher « un plan de balkanisation derrière ». Face à la résurgence de la guerre où sont impliquées les milices ougandaises des Forces démocratiques alliées (ADF), les Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) et les rebelles burundais des Forces nationales de Libération (FNL), l’Archevêque de Kinshasa recommande une prise de conscience au niveau national, en vue de contrer le danger qui guette le pays.

L’Eglise du Christ au Congo (ECC) emboite le même pas, à travers son représentant légal en date du 4 janvier, lors de la commémoration de la fête des martyrs de l’indépendance. Le Révérend docteur André Bokundoa-bo-Likabe a, d’abord, appelé les autorités du pays à faire aussi de la journée du 4 janvier, celle du « Génocide congolais » ayant enregistré, d’après lui, plus de 6 millions de morts.

Déplorant le drame vécu à ciel ouvert au Nord-Kivu, plus précisément à Beni et à Butembo, le Président national de l’ECC reste d’avis que la RDC court le plus grand risque de balkanisation de son histoire. Il n’a pas manqué de lancer un appel pathétique d’éveil de conscience patriotique à tous les Congolais.

Pour lui, les tueries perpétrées avec l’appui des multinationales contre les populations de cette partie de la RDC tiennent à amplifier la terreur et le trouble en vue de pousser les autochtones à se délocaliser, en abandonnant leurs terres riches en ressources naturelles aux mains des commanditaires de toutes ces barbaries.

L’Evêque André Bokundoa-bo-Likabe invite aussi le Garant de la Nation à convoquer des consultations nationales en vue de trouver des solutions consensuelles et durables à ce danger qui guette l’intégrité territoriale.

Cette proposition risque de butter sur l’incompréhension de certains acteurs politiques, dont le leader du mouvement politico-religieux Bundu dia Mayala, qui s’est autoproclamé Président de la République devant un groupe de ses fidèles.

Pour lui, Joseph Kabila doit se rendre en exil, pendant qu’il invite le Président Félix Tshisekedi à lui rendre les attributs du pouvoir. Drôle de revendication, à ces instants que les efforts sont concentrés pour contrer le risque de balkanisation.

D’autres acteurs politiques majeurs ne sont pas de cet avis. Bien que divisés par rapport à l’attaque des pays soupçonnés de soutenir l’insécurité à l’Est, ils soutiennent la réforme des institutions en faveur des élections futures, concernant les uns, celle pour une transition, d’après les autres.

Félix -Antoine Tshisekedi qui, à travers son message de fin d’année, a félicité « les uns et les autres pour l’amour de la patrie éprouvé et pour avoir fait grandir notre démocratie » ne manquera de bien se pencher à nouveau sur les problèmes soulevés conformément aux dispositions constitutionnelles en sa qualité de Garant de la Nation ».

Prunelle RDC annonce « Balkanisation de la RDC: la société Civile salue le « courage et le patriotisme » du Cardinal Fridolin

« La Nouvelle Dynamique de la Société Civile en République Démocratique du Congo, (NDSCI) salue à sa juste valeur le «courage et le patriotisme» du Cardinal Fridolin Ambongo au sujet de la situation persistante de l’insécurité à l’Est de la RDC.

Pour la structure, à l’instar d’un autre grand Pasteur, à savoir Monseigneur Christophe Munzihirwa, le Cardinal Ambongo a pris tout son courage pour dire tout haut ce que beaucoup, dont les responsables politiques, ont du mal à dire ouvertement.

«Les alertes de l’Eglise catholique sur l’imminence de la matérialisation de la balkanisation de notre pays devraient interpeller tout bon citoyen. Depuis bien longtemps, la NDSCI et d’autres organisations de la société civile ne cessent de fustiger la persistance de l’activisme des groupes armés et qui serait un gros arbre qui cache la forêt » dit la déclaration parvenue à Laprunellerdc.info.

Le Président de la République, Commandant Suprême des Forces armées devrait prendre très au sérieux ces différentes alertes en prenant en mains toutes ses responsabilités de commandant Suprême des forces armées afin de juguler une fois pour toutes «ces aventures guerrières qui, en vérité, sont des jalons jetés par les adeptes de la balkanisation pour préparer leur plan » appelle le Président national de la NDSCI.

Jean Chrysostome Kijana, pense que pour y arriver, nos vaillants éléments FARDC doivent être mis dans des bonnes conditions et exemptés de tous les mauvais éléments.

«Le veting des FARDC et services de sécurité s’impose. Le renouvellement de l’ensemble du haut commandement des FARDC s’impose aussi » insiste-t-il.

La NDSCI dit condamner certains «mauvais récupérateurs» qui voudraient donner un autre sens au message d’alerte du prélat catholique tendant à faire croire qu’il y aurait certaines communautés se sentirait exposées. «Il n’en est pas le cas. Le déversement dont a parlé le cardinal ne concerne que des peuples étrangers et non communautés nationales… » rappelle Kijana.

La NDSCI invite l’ensemble de la classe politique congolaise à quitter «les distractions et autres futilités» pour se pencher dans l’unité sur cette épineuse question qui met en mal la souveraineté de la RDC. «Face à des grands défis, seule l’unité de l’ensemble du peuple congolais peut barrer la route à ce plan machiavélique ».

«Si jusque-là ce plan a échoué c’est exclusivement grâce à cet esprit patriotique qui a toujours caractérisé les congolais. Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, mu Swahili, Muluba, Mukongo, Mungala; tous devons faire preuve d’unité nationale: le Congo est un et indivisible et doit le demeurer jusqu’à la fin des temps » tranche le président de la NDSCI.

Contexte

Le cardinal Fridolin Ambongo a alerté sur le risque que court la République démocratique du Congo, de perdre sa partie Est, si les autorités ne font rien face à la situation qui prévaut dans cette partie du pays depuis plusieurs années.

Celui-ci déplore l’absence de l’autorité de l’Etat dans l’Est de la RDC, à la base d’un plan réfléchi de balkanisation à l’est du pays. Selon ce Cardinal, des populations d’origine Rwandophone et Ougandophone sont en train d’être déversées dans l’Est et occupent des champs et maisons abandonnés par des autochtones qui fuient la guerre.

« C’est remarquable quand vous êtes sur le terrain. Le constat montre très clairement que l’objectif de tous ces comportements, c’est la balkanisation de notre pays », a-t-il dit.

Selon Fridolin Ambongo, ce ne sont pas les populations des pays voisins qui vivent au pays depuis des années qui créent le problème, comme les “Banyamulenge” d’origine Rwandaise, mais ce sont les Rwandais, Ougandais, ou les autres qui sont déversés irrégulièrement au pays, et qui selon ce cardinal, confirment qu’il y a un plan de balkanisation de l’Est du pays ».

Le Phare titre « Face à la tentative de balkaniser la RDC : le Cardinal Ambongo appelle à la conscience nationale »

L’archevêque de Kinshasa qui revient d’une visite pastorale dans le diocèse de Butembo-Beni, du 27 au 31 décembre 2019, a interpellé les autorités politiques sur le danger que le pays court, tout en mettant en garde contre le risque balkanisation de la République Démocratique du Congo, rapporte Le Phare.

Il s’est inquiété des déplacements massifs des populations à l’Est du pays et a demandé aux Chefs d’Etat du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi d’arrêter de déverser leurs ressortissants dans cette région, pour les faire passer pour des Congolais d’origine, ajoute le journal.

Pour l’archevêque métropolitain de Kinshasa, qui s’exprimait devant la presse ce vendredi 3 janvier 2020 à Kinshasa, il faut que l’exécutif national mette tout en œuvre pour convaincre les pays voisins de la RDC à ne plus déverser leurs populations au pays.

« Le cardinal Ambongo fait remarquer que le pays est en danger », rapporte La Prospérité.

Pour mettre fin aux massacres des civils dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, indique 7sur7.cd, le Cardinal Fridolin Ambongo estime que la solution se trouve notamment dans le volet diplomatique.

Pour l’archevêque métropolitain de Kinshasa, ajoute le site web, il faut que l’exécutif national mette tout en œuvre pour convaincre les pays voisins de la RDC à ne plus déverser leurs populations au pays.

La déclaration du cardinal Ambongo est proche de celle du coordonnateur de Lamuka, Adolphe Muzito, en ce qui concerne la recherche d’une solution durable à la crise sécuritaire de l’Est de la RDC, compare Le Potentiel.

Au sujet de la déstabilisation de l’Est congolais, LE POTENTIEL note des convergences entre le Cardinal Ambongo et le coordonnateur de Lamuka Adolphe Muzito.

Si Adolphe Muzito,actuel coordonnateur de Lamuka, principale plateforme de l’opposition, note la nécessité de reconstruire l’armée nationale congolaise pour en faire un véritable instrument de dissuasion dans la région des Grands Lacs, le cardinal Fridolin Ambongo partage à quelques points de vue près le même discours que le leader de Nouvel Elan.

Les deux hommes estiment que le renforcement de l’armée est une urgence. Ce renforcement ne vise qu’un seul objectif : dissuader les voisins de la RDC qui ont des visées annexionnistes d’une portion importante de la RDC, conclut Le Potentiel.

En effet, à l’instar de Muzito, qui estime qu’il est nécessaire de reconstruire l’armée pour en faire un véritable instrument de dissuasion, Fridolin Ambongo est également d’avis que pour ramener la paix à l’Est, il faut mettre à profit l’armée nationale, la réorganiser, la former et l’équiper suffisamment pour freiner les velléités de tous ceux qui manifestent une envie sur les ressources naturelles de cette partie du pays.

Forum des As rapporte que fier de voir le Cardinal Ambongo sur ses traces, « Fayulu en croisade contre la balkanisation de la RDC« .

Martin Fayulu se dit réconforté par la récente position prise par le Cardinal Ambongo qui, comme lui, n’a pas hésité à hausser le ton pour décrier l’agression répétée de la RDC et la transplantation des populations des pays voisins dans des territoires désertés par des autochtones, en proie aux attaques armées des milices qui pullulent dans la région.

C’est pour faire échec au plan de balkanisation du pays que Fayulu annonce une grande marche sur l’ensemble du territoire nationale le 17 janvier prochain, date qui rappelle l’assassinat de Lumumba.

L’armée et l’ECC interpellent

L’affaire de balkanisation est aussi évoquée par l’armée. Alors que des présumés ADF se sont distingués par des incursions d’une rare violence au dernier trimestre de l’année 2019, les FARDC qui ont lancé des offensives de grande envergure contre des insurgés affirment détenir des preuves d’une guerre asymétrique aux velléités sécessionnistes, indique Cas-info.ca.

« Les FARDC affirment être au courant et suffisamment documentés sur la combine montée par les ennemis de la nation visant à les décourager dans la poursuite et l’exécution de leur mission », indique le porte-parole de l’armée dans les propos repris par le site web.

Selon le général Léon-Richard Kasonga, « Ce qui passe au Grand-nord n’est qu’une machination des personnes malveillantes aux ambitions sécessionnistes », conclut ce portail.

De son côté, Dr Bokundoa-Bo-Likabe André, président national de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) affirme que « nos forces de défense et de sécurité sont foncièrement infiltrées par des ennemis de la République au point que les sacrifices consentis par des vaillants soldats des FARDC apparaissent moindre aux yeux de l’opinion », rapporte Actualite.cd.

Et selon lui, le plan de balkanisation est bien réel.

« Sur les massacres barbares perpétrés à ciel ouvert contre nos populations de l’Est, en l’occurrence celles de Beni et Butembo, il est clairement attesté que ces types des massacres ciblés ont un caractère perturbateur et ne visent qu’à créer la terreur ainsi que le trouble dans la mémoire collective. Ce, dans le but de pousser nos populations à se délocaliser de la partie Est du territoire national et, faciliter la balkanisation de notre Pays », affirme le chef de l’ECC.

Bruits de crise ministérielle

AfricaNews fait état d’un malaise au gouvernement. Le confrère note que le VPM de l’Intérieur et Sécurité Gilbert Kankonde trouve abusive la désignation de son collègue VPM de la Justice, le PPRD Tunda ya Kasende pour présider la Commission ad hoc sur l’instabilité des institutions provinciales au Kongo central, Sankuru, en Ituri et dans le Haut-Lomami. Il a adressé une lettre de protestation au Premier ministre Ilunga Ilunkamba.

Il rappelle dans cette correspondance que l’ordonnance portant Organisation et Fonctionnement, Modalités de collaboration entre le Président de la République et le gouvernement ainsi qu’entre les membres du gouvernement, dispose dans son article 53 que le vice-Premier ministre, le ministre d’Etat ou le ministre préséant convoque et préside la Commission à laquelle il appartient.

Cependant, certains analystes sont d’avis que la question que devra examiner la Commission gouvernementale ne peut se régler qu’à l’éclairage de la constitution. C’est du ressort de la Justice.

Pour Congo Nouveau, par contre, « Sylvestre Ilunga veut créer un chaos au pays« . Le Premier ministre, estime ce journal, a marché sur les compétences de son vice-Premier ministre, ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité en attribuant la présidence de la commission au VPM de la Justice.

Congo Nouveau croit qu’il s’agit là d’une démarche pour affaiblir le pouvoir de Kankonde. Il note que depuis la publication du gouvernement, les membres du FCC au sein des institutions multiplient des astuces pour affaiblir l’autorité du VPM de l’Intérieur. Ce journal en veut pour preuve entre autre, les nominations des administrateurs des territoires dans l’arrière-pays et permutations des bourgmestres à Kinshasa.

Divers

La Prospérité consacre sa manchette à la déclaration du ministre honoraire du Budget et consultant dans le secteur minier Alain Lubamba qui soutient le Code minier, lequel ne devrait subir ni modification, ni changement. Il plaide pour la levée de la mesure de suspension de la perception de la TVA des sociétés minières.

Carmel Media Magazine informe « La Chine n’a pas suspendu l’octroi des visas d’affaires aux congolais (Officiel) ».

« Contrairement à ce qui est relayé par les différents médias locaux, l’Ambassade de la Chine en RDC dément l’nformation selon laquelle la Chine a suspendu l’octroie des visas d’affaires aux congolais. L’octroi des visas d’affaires ne s’est jamais arrêté.

« L’Ambassade de Chine à Kinshasa a constaté avec surprise la diffusion par certains médias congolais de quelques nouvelles selon lesquelles l’ambassade a suspendu l’octroi des visas d’affaires aux hommes d’affaires congolais » , a déclaré à carmelmédia.info Lyu Yan, Porte-parole de l’Ambassade de Chine en République Démocratique du Congo. Ce dernier précise que ces nouvelles sont infondées et ne correspondent pas à la réalité.

« L’Ambassade de Chine condamne fermement l’invention et la diffusion des fausses nouvelles », a-t-il souligné.

Toutefois, l’ambassade de Chine reconnaît de ne pas octoyer les visas à certains congolais suite aux faux documents.

« Nous invitons nos amis congolais à présenter au centre de visa les documents crédibles et s’abstenir de fournir les documents faux qui feront l’objet de refus », indique Lyu Yan.

S’agissant du prix de visa, le porte-parole de l’ambassade de Chine précise que le tarif reste inchangé des années, sachant que les Chinois payent plus cher leurs visas congolais en Chine.

« Depuis longtemps, le tarif appliqué pour un visa d’affaire d’une seule entrée est 110$, remboursable quand la demande est rejetée par l’ambassade. En plus, chaque demandeur doit payer encore 110$ supplémentaires comme frais de service au centre de visa géré par VFS Global. Une fois les dossiers sont acceptés par le centre de visa, les vrais de service seront pas remboursés. Il s’agit d’une pratique internationale », a-t-il précisé.

Il va de soi que l’ambassade de la République populaire de Chine en RDC a comme l’une des priorités de faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays. Elle ne cesse d’améliorer la délivrance des visas pour répondre à la demande des congolais qui augmente ».

Laprunellerdc.info rapporte«Vital Kamerhe offrant 30 vaches au mariage d’un enfant du Général James Kabarebe: un député UNC de Walungu défend le geste »

« Alors que la polémique s’enfle sur les réseaux sociaux après la circulation d’une vidéo montrant Vital Kamerhe (VK) au mariage d’un enfant du Général rwandais James Kabarebe et l’offre de 30 vaches au jeune couple, le député national Amato Bayubasire, lui comprend parfaitement le geste du président national de l’UNC, son parti.

Dans une tribune parvenue à à nos partenaires de Laprunellerdc.info, Amato Bayubasire rappelle la volonté maintes fois exprimée par Kamerhe de construire des bonnes relations avec le Rwanda alors qu’il battait campagne comme candidat président de la République. Il revient par ailleurs sur les vaches offertes au couple.

Vital Kamerhe au Mariage du fils de James Kabarebe

Pour lui, « le Pacificateur Vital Kamerhe» a posé un geste courageux et audacieux qui ne sont de l’apanage des grands homme à l’exemple d’Abraham Lincoln qui avait proclamé l’abolition de l’Esclavage aux USA envers et contre la volonté de ces concitoyen. « Il faut être Grand visionnaire et avoir une longueur d’avance pour les poser », explique-t-il dans sa tribune avant d’ajouter que cela n’est pas étonnant « de la part d’un Mushamuka du Bushi » comme Vital Kamerhe.

D’après l’élu UNC de Walungu, ce geste est, a fortiori, dans la vision même du président national de son parti qui a toujours voulu « construire des bonnes relations avec les voisins ». « En avril 2017, VK au stade de Funu à Bukavu avait dit: « si un jour nous gagnons les élections, j’irai au Rwanda, je dirai aux autorités rwandaises que nous sommes deux pays voisins, un peu comme les deux narines du nez, personne ne peut déplacer l’autre car nous sommes voisins par la volonté divine, nous devons donc nous respecter. Celui qui veut venir chez l’autre doit toquer, obtenir l’autorisation d’entrer et dire quel jour il rentrera « », affirme-t-il.

D’autant que les décenies de guerre n’ont semé que des troubles et pertes en vie humaines en RDC, defend l’honorable Amato Bayubasire. « Est-ce que ce combat doit être continuel, où un gagne aujourd’hui et l’autre revient demain et ce jusqu’à la fin des jours ? A mon avis, NON […] La guerre, il y en a qui la suive de loin à la télévision pendant que d’autres la vivent dans leur chair. L’Est du Congo a perdu plus de huit millions d’âmes parmi lesquelles nos deux archevêques Messeigneurs MUNZIHIRWA et KATALIKO. Nous ne savons pas ceux qu’une nouvelle guerre peut nous arracher. STOP A LA GUERRE. »

Néanmoins, selon lui, la recherche de la paix à tout prix ne veut pas dire l’acceptation d’une quelconque balkanisation de la RDC, un projet mort-né condamnable dont, par ailleurs, « aucun leader du Kivu n’y est favorable ».

Balkanisation du Congo « est à condamner comme projet. Pendant l’occupation de la ville de Bukavu en 2004 par les troupes de Mutebusi et Nkundabatware, le peuple congolais s’était levé du Nord au Sud, de l’Ouest à l’Est pour démontrer son attachement à l’unité nationale. A ce jour, ce projet ne peut donc aboutir sans le consentement de ce peuple. Aucun leader du Kivu n’y étant favorable, c’est donc un projet mort-né. Je comprends comment ce mot mobilise, mais il faut faire attention que l’on a bien compris le problème de Beni pour mieux administrer les soins appropriés […] »

Le cadeau des 30 vaches

Concernant le cadeau offert, Amato Bayubasire fait savoir que le directeur de cabinet du président « est un homme généreux» et qu’offir des vaches fait partie de sa culture Mushi.

« S’il vous plait, reprochez à l’Honorable VK tout ce que vous voulez, généralement à tort d’ailleurs, mais ne parlez pas de sa facilité à donner. C’est un homme généreux. Il faut l’avoir approché, mais c’est aussi sa culture entant que Mushi. Un notable Mushi à un mariage où il est honoré d’être invité, il donne les vaches et c’est selon la grandeur de sa ferme », a-t-il déclaré avant de conclure en disant qu’« Au-delà de la politique, l’Honorable Vital Kamerhe vit de l’élevage et c’est bien avant d’occuper les hautes fonctions d’Etat, ça fait même partie de son héritage. »

Ci-dessous l’intégralité de la Tribune du député Amato Bayubasire :

Les gestes courageux et audacieux ne sont pas de l’apanage de tout acteur politique. Il faut être Grand visionnaire et avoir une longueur d’avance pour les poser. C’est de cette manière que j’apprécie le mode opératoire de l’Honorable Vital Kamerhe. Il surprend toujours, parfois au début incompris. C’est ça un Leader surtout dans le contexte congolais. Le geste de Genève suivi de celui de Nairobi en sont l’illustration éloquente. Les dirigeants d’un pays entouré de neuf voisins se doivent d’écouter le peuple, les opposants, la société civile, les militaires, les diplomates mais au finish, il faut prendre la décision en suivant le bon sens ; pas absolument en fonction d’une échéance électorale, mais en bon homme d’Etat, si non l’on risque d’être populiste et regretter certains gestes quand c’est tard, et malheureusement se faire condamner par ceux -là qui vous y ont poussé.

En avril 2017, VK au stade de Funu à Bukavu avait dit « si un jour nous gagnons les élections, j’irai au Rwanda, je dirai aux autorités rwandaises que nous sommes deux pays voisins, un peu comme les deux narines du nez, personne ne peut déplacer l’autre car nous sommes voisins par la volonté divine, nous devons donc nous respecter. Celui qui veut venir chez l’autre doit toquer, obtenir l’autorisation d’entrer et dire quel jour il rentrera ».

L’Histoire renseigne que les Bashi se sont toujours battus contre le Rwanda, les Banyarwanda, lire le livre « Trois siècle chez les Bashi ». Est-ce que ce combat doit être continuel, où un gagne aujourd’hui et l’autre revient demain et ce jusqu’à la fin des jours ? A mon avis, NON, il faut des hommes courageux comme le Pacificateur Vital Kamerhe, qui, à l’exemple d’Abraham LINCOLN 16ème Président des USA avait décidé contre la volonté de certains Etats fédéraux américains de proclamer l’abolition de l’Esclavage.

La guerre, il y en a qui la suive de loin à la télévision pendant que d’autres la vivent dans leur chair. L’Est du Congo a perdu plus de huit millions d’âmes parmi lesquelles nos deux archevêques Messeigneurs MUNZIHIRWA et KATALIKO. Nous ne savons pas ceux qu’une nouvelle guerre peut nous arracher. STOP A LA GUERRE.

VK au Mariage du fils de James Kabarebe

Je note que l’on ne peut pas entretenir les relations de bons voisinages avec un pays sans s’efforcer d’améliorer les relations interpersonnelles. Tu condamnes l’Honorable Vital Kamerhe de s’être rendu à un mariage au Rwanda, alors tu ne connais pas ce qui se passe entre les peuples frontaliers du Rwanda et du KIVU. Chaque matin, des milliers des congolais sont à la frontière pour aller au Rwanda, les rwandais aussi. Les jeunes de Bukavu, Goma et Uvira traversent pour aller dans les restaurants au Rwanda ainsi qu’à Bujumbura. Et vous condamnez un Garçon BK pour un geste similaire ?

Au-delà du passé sombre avec certains voisins aux ambitions belliqueuses contre notre pays, que nous avons combattu et l’histoire récente n’étant pas effacée, le rôle joué par l’Honorable Vital Kamerhe est alors connu de tous.

Dans notre culture, ce sont les évènements heureux ou malheureux qui unissent les peuples et les personnes, le Mariage et le deuil en sont les principaux.

Le cadeau de 30 vaches

S’il vous plait, reprochez à l’Honorable VK tout ce que vous voulez, généralement à tort d’ailleurs, mais ne parlez pas de sa facilité à donner. C’est un homme généreux. Il faut l’avoir approché, mais c’est aussi sa culture entant que Mushi. Un notable Mushi à un mariage où il est honoré d’être invité, il donne les vaches et c’est selon la grandeur de sa ferme. Ce geste posé au Rwanda ne peut étonner que de mauvaise foi. A d’autres occasions de mariage et d’ordinations sacerdotales il touche toujours dans ses fermes. Même par tourisme, visitez la Ferme de MulumeMunene à Kabare ou Izirangabo à Walungu, pour ne citer que celles- la, vous verrez qui est ce « MUSHAMUKA » en cette matière.

Il n’y a pas un mois, lors du mariage de ma petite sœur, les Bami Ngweshe et Kabare m’ont offert chacun 3 vaches, je me demande ce que représente ce chiffre trois, mais c’est juste un exemple pour ne citer qu’eux, pour dire qu’offrir la vache est dans le sang du Mushi et son Mwami. Ils sont rares qui l’ont rencontré sans avoir reçu une vache de ses mains, en tout cas pas les Députés du Kivu.

Au-delà de la politique, l’Honorable Vital Kamerhe vit de l’élevage et c’est bien avant d’occuper les hautes fonctions d’Etat, ça fait même partie de son héritage.

La Balkanisation du Congo

C’est à condamner comme projet. Pendant l’occupation de la ville de Bukavu en 2004 par les troupes de Mutebusi et Nkundabatware, le peuple congolais s’était levé du Nord au Sud, de l’Ouest à l’Est pour démontrer son attachement à l’unité nationale.

A ce jour, ce projet ne peut donc aboutir sans le consentement de ce peuple. Aucun leader du Kivu n’y étant favorable, c’est donc un projet mort-né. Je comprends comment ce mot mobilise, mais il faut faire attention que l’on a bien compris le problème de Beni pour mieux administrer les soins appropriés.

A mon avis, tout passe par le renforcement, l’équipement et la motivation de nos forces de sécurité, les FARDC en tête dont je félicite le travail déjà abattu à Beni. La volonté du Président de la République accompagné de son peuple, va certainement résoudre totalement la problématique de l’insécurité à Beni et dans tout l’Est du pays.

J’encourage la vigilance du peuple congolais contre ses dirigeants mais évitons la polémique là où il n’en faut pas, surtout conduit par de malins manipulateurs pour de but connu.

Il n’y aura donc pas dialogue pour partage des postes ni création d’une nouvelle institution. Aux amis de l’opposition et leur soutien bien connu, attendons les élections de 2023, il ne reste que 4 ans.

Honorable Amato BAYUBASIRE MIRINDI

Député National Élu du Territoire de WALUNGU »

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© Dialogue, le lundi 06 janvier 2020

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