07 01 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (Dialogue)

Sommaire

Les troubles survenus lundi sur le campus de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) occupent une place de choix dans les journaux. Les échauffourées qui ont opposé les étudiants de l’Université de Kinshasa et la police nationale congolaise le 6 janvier sont largement commentées par la presse parue à Kinshasa en ce mardi 7 janvier 2020. Elle accorde également une place dans ses colonnes à la rencontre entre le président congolais et son homologue angolais à Benguela en Angola.

Unikin

La Prospérité titre « UNIKIN : banque, rectorat, véhicules… vandalisés : l’APUKIN suspend les activités académiques jusqu’à nouvel ordre »

« Le lundi 6 janvier 2020, les étudiants de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) ont manifesté contre la hausse des frais académiques fixés à 490.500FC pour les classes de recrutement et 485.500 FC pour les classes montantes. Selon les manifestants, ces montants sont contraires à l’instruction du Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), Thomas Luhaka, qui fixe les frais à 164.700FC pour les classes de recrutement (préparatoire, premier graduat et première licence), 131.760FC pour le deuxième et troisième graduat et 247.050 FC pour le troisième cycle. Ce, alors qu’un protocole d’accord, renseigne-t- on, avait été trouvé le 19 décembre 2019 entre le comité de gestion, l’Association des professeurs, du corps scientifique, le personnel technique et ouvrier et la coordination estudiantine.

Lors des échauffourées, le siège de l’association des professeurs de l’UNIKIN (APUKIN) a été saccagé par les étudiants, la Banque commerciale du Congo, le Rectorat, le Secrétariat général académique, les services des finances et de budget ont été vandalisés. Parmi les dégâts collatéraux de cette action, l’on note également la destruction des pare-brises de certains véhicules se trouvant dans le parking dont le grand bus Tata et la Jeep Toyota Land Cruiser de la Faculté Polytechnique.

La police rapporte que 9 des ses éléments ont été blessés, et 11 manifestants dont 5 étudiants ont été interpellées. Suite à ces actes de vandalisme et des destructions méchantes des matériels académiques, l’Association des Professeurs de l’UNIKIN a décidé la suspension des activités académiques jusqu’à nouvel ordre et propose le déguerpissement de tous les étudiants des résidences universitaires pour une durée indéterminée. Par ailleurs, elle exige des sanctions exemplaires à l’endroit de toute personne impliquée dans ces actes criminels.

COMMUNIQUE

Le comité exécutif de l’APUKIN dénonce les actes de vandalisme perpétrés contre son siège, qui est un patrimoine officiellement acquis par les professeurs ;

Il dénonce les actes de barbarie et de terrorisme contre des infrastructures, entre autres la Banque commerciale du Congo, le Rectorat, le Secrétariat général académique, les services de finance et de budget, etc.

Il condamne les forces négatives qui continuent à instrumentaliser les jeunes pour des intérêts occultes ;

De ce qui précède, le comité exécutif de l’APUKIN :

1) exige des sanctions exemplaires à l’endroit de toute personne impliquée dans ces actes criminels ;

2) propose le déguerpissement de tous les étudiants des résidences universitaires pour une durée indéterminée ;

3) décide la suspension des activités académiques jusqu’à nouvel ordre afin de permettre la restauration d’un climat de paix sur le site universitaire ;

4) et enfin invite les étudiants au respect du protocole d’accord du conseil de partenaires signé le 19 décembre 2019.

Fait à Kinshasa, le 6 janvier 2020.

Pour le Comité Exécutif de l’APUKIN,

Pr. BOKOLO Matthieu, Président »

Lors des échauffourées, le siège de l’association des professeurs de l’UNIKIN (APUKIN) a été saccagé par les étudiants, la Banque commerciale du Congo, le rectorat, le Secrétariat général académique, les services des finances et de budget ont été vandalisés, indique Actualite.cd.

Le Bulletin de l’ACP ajoute que onze personnes dont cinq étudiants ont été interpellées à cet effet.

Par ailleurs, ajoute l’ACP, le commissariat provincial de la police affirme qu’aucune arme létale n’a été utilisée durant cette opération de rétablissement de l’ordre public et que l’entrée de la police dans l’enceinte de l’université pour stopper les actes de vandalisme a été autorisée par la hiérarchie.

Les enseignants de l’UNIKIN regroupé au sein de l’Association des professeurs de l’Université de Kinshasa (APUKIN) ont décidé de suspendre leurs activités jusqu’au rétablissement total de la paix, annonce Cas-info.ca.

L’APUKIN exige notamment le déguerpissement de tous les étudiants des résidences universitaires et exigent des sanctions exemplaires à l’endroit de toute personne impliquée dans « ses actes criminels », avant la reprise des cours, détaille le site web.

Le comité de gestion de l’Université de Kinshasa a condamné « avec la dernière énergie » les actes de vandalisme commis par les étudiants sur le site universitaire, lors de leur mouvement de protestation contre la hausse des frais académiques, note pour sa part 7sur7.cd.

Selon le professeur Daniel Ngoma Ya Nzuzi, recteur de l’UNIKIN, ces actes de vandalisme démontrent que les revendications des étudiants avaient un autre but que les frais académiques, fait remarquer le site web.

Mediacongo.net ajoute « Tensions à l’Unikin : l’Apupn soutient l’Apukin et met en garde ses étudiants qui tenteraient d’emboîter le pas à leurs condisciples »

« L’association de professeurs de l’université pédagogique nationale (Apupn) a, dans un communiqué rendu public ce lundi 6 janvier 2020, condamné les « actes des vandalismes » perpétrés par les étudiants de l’Université de Kinshasa (Unikin) sur le site universitaire et soutenu ses collègues de l’association de professeurs de l’Université de Kinshasa (Unikin) dont le siège a été mis à sac.

Par la même occasion, l’Apupn met en garde ses étudiants qui tenteraient d’emboîter les pas à leurs condisciples de l’Unikin qui ont manifesté la veille réclamant la réduction des frais académiques passés à 490.500 fc pour les classes de recrutement et 485.500 fc pour les classes montantes, pourtant fixés par consensus.

Ci-dessous, le communiqué :

COMMUNIQUE DE PRESSE DE SOUTIEN A L’ APUKIN

L’ APUPN qui, à travers son Comité Exécutif, a suivi avec attention les actes de vandalismes perpétrés par nos étudiants de l’UNIKIN qui sont de nature à scandalier l’opinion et à saper toute notre action de formation:

1. Marque sa compassion et sa solidarité avec l’APUKIN dont le siège a été vandalisé;

2. Condamne avec la dernière énergie ces actes, soutient ses décisions portées à la connaissance du public ce lundi 06 janvier 2020;

3. Met en garde les étudiants d’autres institutions, notamment ceux de l’UPN, tendant à emboiter le pas aveuglément à leurs condisciples de l’UNIKIN manipulés par des mains noires invisibles;

4. Demande au Gouvernement et aux services compétents de sanctionner sévèrement tous les fauteurs de troubles, en exigeant aux uns et aux autres de respecter les frais académiques connexes fixés de commun accord par les différents Conseils de Partenaires (COPA).

Fait à Kinshasa, 06/01/ 2020.

Pour le Comité Exécutif de l’APUPN,

Professeur Raoul Ekwampok Ka’ ndum, Président »

Le Premier ministre Sylvestre Ilunga, indique Actu-30.info, appelle les étudiants au calme et à s’abstenir de tout acte de vandalisme par des inciviques infiltrés parmi eux.

Par ailleurs, le premier ministre note que les frais académiques ont été fixés de manière consensuelle et ne peuvent être revus que dans le même cadre, ajoute ce site web.

Le Phare titre « Incompréhensibles casses à l’Unikin ! »

« Ce qui s’est passé hier à l’Unikin, dépasse tout entendement. Il s’agit bien d’actes d’extrême vandalisme marqués par un saccage sauvage du patrimoine universitaire, perpétrés hier à l’Université de Kinshasa (Unikin) par un groupe de malfrats se faisant passer pour des étudiants de la première institution universitaire du pays.

Des véhicules appartenant aussi bien à l’université qu’aux privés incendiés, des auditoires de cours et climatiseurs, des bureaux des professeurs saccagés, des distributeurs automatiques de billets ainsi que des guichets de banques installées sur le site universitaire pillés. Tel est le spectacle qu’offre la « colline inspirée » après les actes de vandalisme des soi-disant étudiants qui revendiquaient contre la hausse des taux des frais académiques.

Cependant, la question liée à l’identité des auteurs de ces actes de vandalisme et d’extrême barbarie reste sans réponse à ce niveau. Les violons s’accordent chez les analystes pour dire que sw vrais étudiants ne peuvent pas agir de la sorte, surtout pas saccager le patrimoine de leur alma mater

On connait le modus operandi d’un mouvement de contestation estudiantine. Jamais, les étudiants ne détruisent les auditoires qui leur servent de cadre pour apprendre, tout comme s’en prendre aux véhicules de leurs professeurs difficilement acquis après d’âpres discussions avec des banquiers en vue d’obtenir le financement.

Pour quelle raison ou pour obtenir quels dividendes le feraient-ils ? S’interrogent les analystes. Avant de conclure à une main noire qui aurait joué le commanditaire.

Vivement une enquête

Par ailleurs, des avis s’accordent pour réclamer qu’une commission d’enquête mixte gouvernement-police-université de Kinshasa soit rapidement mise en place afin dénicher les auteurs, coauteurs ainsi que les commanditaires de la situation de barbarie qui a prévalu à l’Unikin pour qu’ils subissent la rigueur de la loi.

On rappelle, à propos de la contestation par des étudiants des taux des frais académiques à payer jugés exorbitants, qu’une délégation des étudiants de l’IBTP venait d’échanger avec le Président de la République avant ses brèves vacances dans la province du Kongo Central. Selon des sources proches du Premier citoyen, une solution globale allait être trouvée par le gouvernement dès sa rentrée annoncée par la semaine prochaine.

Il y a nécessité de diligenter une enquête parce qu’ on est sans ignorer qu’un acteur politique reçu sur le plateau d’une chaîne de télévision périphérique avait promis le chaos dans le but d’empêcher les investisseurs de venir en République Démocratique du Congo. L’enquête permettra de connaître les différents acteurs ayant collaboré ou commandité une telle opération de mise à sac de l’université de Kinshasa.

En outre, sans enquête, les professeurs ayant perdu leurs véhicules et documents académiques de ne pas dispenser des enseignements à ceux qu’ils pourraient considérer désormais comme des ennemis.

On apprend, aux dernières nouvelles que le Premier ministre, Sylvestre Ilunga, a présidé une réunion de crise en son cabinet de travail. On y a noté la présence du Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, du ministre de l’ESU, de l’Administrateur Général de l’ANR et du Commissaire Provincial de la Police ville de Kinshasa. Le Chef du gouvernement a lancé un appel au calme en direction de l’ensemble de la communauté estudiantine de la RDC

COMMUNIQUE

Le commissariat provincial de la police nationale congolaise ville de Kinshasa informe l’opinion nationale et internationale que les étudiants de l’université de Kinshasa ont organisé, ce lundi 06 janvier 2020, une manifestation pour protester contre la hausse des frais académiques.

Cette manifestation qui devait se limiter à l’intérieur de l’université car l’autorité urbaine n’en a pas été informée officiellement, a été conduite au-delà de l’établissement universitaire troublant ainsi l’ordre public. La police qui était sur place pour encadrer la manifestation et éviter tout débordement, dans sa mission légale de maintien de l’ordre public est intervenue à coup des gaz lacrymogènes pour rétablir l’ordre et protéger les personnes qui n’étaient pas concernées par cette manifestation étudiante mais dont la quiétude a été troublée.

Le bilan de cette manifestation se présente comme suit :

*7blessés graves et 2 légers du côté de la police*

*11 personnes dont 5 étudiants interpellées*

*le bâtiment administratif dont la salle Mgr Luc Gillon vandalisé*

*le siège de l’association des professeurs de l’unikin saccagé*

*l’agence BCDC unikin vandalisée avec intention de voler. Un coffre- fort a été forcé*

*Un véhicule appartenant à un chef des travaux de l’ISTM incendié*.

De ce qui précède, le commissariat provincial de la police attire l’attention sur les éléments ci-après :

*aucune arme létale n’a été utilisée durant cette opération de rétablissement de l’ordre public*

*aucun policier n’est entré dans un home étudiant*

*l’entrée de la police dans l’enceinte de l’université pour stopper les actes de vandalisme a été autorisée par la hiérarchie*

*la police était déployée aux alentours de l’université depuis le dimanche 05 janvier 2020 pour empêcher les présumés bandits des quartiers environnements de profiter de la manifestation des étudiants pour poser des actes répréhensibles*.

Le commissariat provincial de la police nationale congolaise ville de Kinshasa félicite les policiers commis à cette opération pour leur professionnalisme.

Fait à Kinshasa, le 06 janvier 2020

Le commissaire provincial et commandant ville

*Kasongo Kitenge Sylvano* Commissaire divisionnaire adjoint »

« Les services ont failli ? ». C’est toujours Le Phare qui sous ce titre interrogatif, note : « La question à se poser est celle de savoir si les « services de renseignement n’étaient pas au courent de la nouvelle qui se transmettait de bouche à oreille comme une trainée de poudre ». Et de poursuivre : « Ce qui intrigue plus d’un est le fait que les Kuluna de cette partie de la capitale étaient au parfum de ce qui allait se passer à l’UNIKIN » En conséquence, ils avaient pris des dispositions utiles pour prendre une part active à ces casses.

Toujours au sujet des troubles survenus lundi sur le campus de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) , La Prospérité s’exclame : « UNIKIN : Sylvestre Ilunga lance un appel au calme ! »

Selon ce journal citant un communiqué signé par le Directeur de Communication du Premier ministre, « Le chef du gouvernement a tenu à rappeler aux communautés estudiantines que les frais académiques ont été fixés de façon consensuelle, en concertation entre toutes les parties prenantes dans le cadre du Conseil des Partenaires. Il s’agit du Comité de gestion, l’Association des Professeurs, l’Association du Corps Scientifique, l’Association du Personnel administratif et technique, et la Coordination estudiantine. De ce fait, «tout désaccord devrait être examiné dans ce même cadre, de façon consensuelle, dans l’harmonie et la bonne humeur qui caractérisent les communautés des étudiants».

RDC/Angola

A propos de la rencontre à Benguela entre les présidents congolais et angolais,L’Avenir titre «Tshisekedi et Lourenço consolident l’amitié RDC –Angola».

Il rapporte : « Profitant de ses vacances à Muanda au Kongo central, le président de la RD Congo Félix Tshisekedi s’est rendu dimanche 5 janvier dans la ville de Benguela au sud de la République sœur d’Angola afin de rencontrer son homologue Joâo Laurenço. Ce tabloïd considère : « Il s’agit d’une visite de consolidation de l’amitié, de la coopération et les relations de bon voisinage entre les deux nations ».

Le Phare préfère titrer : « La RDC se souvient enfin de son pétrole ».

La RDC vient de se souvenir en marge de la rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue angolais, Joâo Laurenço que son pétrole « dort » au niveau de l’océan Atlantique, plus précisément dans la fameuse « Zone d’intérêt commun », explique ce journal.

Plutôt que d’exhumer le contentieux laissé dans l’opacité la plus totale, de l’exploitation par l’Angola, jusque- là en solo, de ce gisement pétrolier, le nouveau chef de l’Etat a opté pour la mise en place d’une commission mixte des deux pays chargés de planter le décor d’une future exploitation commune de cette manne pétrolière, annonce notre confrère.

Le Bulletin de l’ACP abonde dans le même sens sous le titre « L’Exploration pétrolière au menu des échanges entre Félix Tshisekedi et João Lourenço à Luanda »

« Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a effectué lundi 6 janvier 2020, une visite de travail à Luanda, capitale de la République d’Angola, où il a échangé avec son homologue angolais, João Lourenço, sur le dossier de l’exploration pétrolière.

Les deux Chefs d’Etat se sont convenus que les équipes techniques des deux pays se réuniraient pour établir le calendrier d’action nécessaire à la mise en œuvre de ce projet conjoint.

Luanda qui entretient de bonnes relations avec Kinshasa a été la première destination du chef de l’Etat congolais à l’étranger après son investiture.

Au cours de cette visite, Félix Tshisekedi et João Lourenço avaient discuté de la possibilité d’alimenter en énergie produite par le barrage d’Inga la province de Cabinda et d’autres localités angolaises. Ils avaient aussi parlé de l’exploitation des chemins de fer de Benguela et Lobito, non seulement pour le transport des minerais en provenance du Katanga vers les marchés internationaux mais aussi pour les importations en RDC.

La dernière visite du Président Tshisekedi en Angola date du 26 Décembre dernier, où il avait échangé avec João Lourenço sur la relance de la coopération économique entre les deux pays, avec un accent sur le renforcement de l’emploi pour leurs citoyens respectifs et pour réduire l’immigration clandestine. Ils avaient aussi évoqué les problèmes sécuritaires qui touchent Kinshasa et Luanda »

La Prospérité publie tout simplement le communiqué final de la rencontre entre les deux personnalités, « RDC–Angola : Tshisekedi et Lourenço resserrent les liens à Benguela ».

Encore la « balkanisation »…

Le Phare titre « RDCongo : balkanisation impossible, voici pourquoi »

« Après un long moment d’impasse lié sans doute aux turbulences préélectorales, entre 2015 et 2017, électorales en 2018, et post-électorales en 2019, le thème de la balkanisation de la République Démocratique du Congo, à partir de son flanc Est, fait son grand retour dans les débats politiques en ce début d’année 2020. S’il est vrai qu’une multitude de milices armées, internes comme externes, tuent et pillent au quotidien et que des familles rwandophones ou ougandaphones se seraient lancées dans une campagne d’occupation des terres abandonnées par des autochtones congolais, il est aussi vrai que depuis l’aube de l’indépendance, aucun agenda de partition du pays n’a réussi.

Qu’on se souvienne qu’en 1960, au moment où l’armée congolaise n’existait que de nom, le Katanga avec Moïse Tshombe, et le Sud-Kasaï avec l’Empereur Albert Kalonji Mulopwe, fortement soutenus par des puissances occidentales, n’avaient pu s’ériger en République autonomes. C’était pareil pour la République Populaire du Congo, proclamée comme telle par Antoine Gizenga, Soumialot et Christoph Gnenye, en 1964 à Stanleyville (Kisangani), avec l’appui de l’ex-URSS (Union des République Socialistes Soviétiques).

Les épisodes sombres des mercenaires avec le duo Jean-Schramme et Bob Denard en 1967 à Kisangani et Bukavu, de la première guerre du Shaba ou « guerre de 80 jours » avec les gendarmes katangais du général Mbumba Nathaël en 1977 et de la seconde guerre du Shaba ou « guerre de six jours » avec Laurent-Désiré Kabila en 1979 n’avaient pas abouti à la balkanisation de l’ex-Zaïre.

D’octobre 1996 à mai 1997, les armées rwandaises, ougandaises et burundaises s’étaient offertes un long safari en territoire congolais, sous couvert de l’AFDL (Alliance des Forces Démocratiques du Congo) sans pour autant parvenir à faire imploser l’ex-Zaïre comme état. Plus grave, entre 1998 et 2003, le RCD (Rassemblement des Congolais pour la Démocratie) de Wamba dia Wamba, puis Z’Ahidi Ngoma, puis Dr Emile Ilunga, puis Onusumba et enfin Azarias Ruberwa, sous le label du Rwanda, le MLC (Mouvement de Libération du Congo) de Jean-Pierre Bemba sous celui de l’Ouganda, le RCD-K-ML (Rassemblement Congolais pour la Démocratie -Kisangani – Mouvement de Libération du Congo) d’Antipas Mbusa Nyamwisi, RCD/N (Rassemblement des Congolais Démocrates Nationalistes, un appendice du MLC dirigé par un général sans troupes nommé Roger Lumbala, la RDC avait momentanément éclaté en plusieurs Républiquettes avant de se réunifier à la faveur du Dialogue Inter congolais, à Sun City.

On n’oubliera pas non plus les épopées sans lendemain du général Laurent Nkunda et du colonel Jules Mutebusi en 2004 à Bukavu, du même général Nkunda avec le CNDP entre 2006 et 2008 au Nord-Kivu, du colonel Sultani Makenga avec le M23 entre 2009 et 2012 au Nord-Kivu.

La fibre patriotique : principal obstacle à la balkanisation

A ce jour, on parle des ADF et d’une constellation de nébuleuses Mai-Mai pour matérialiser le plan de balkanisation de la RDC. S’il y a une chose à retenir, c’est la fibre patriotique présente dans l’âme de chaque Congolaise et Congolais, qui est le principal obstacle à la balkanisation du pays. En effet, quelles que puissent être leurs divergences politiques, sociales et autres, les Congolais de pure souche n’ont jamais envisagé l’hypothèse d’un Congo éclaté en plusieurs micro-Etat, comme c’est déjà arrivé hier en Ethiopie et au Soudan, et peut-être demain en Somalie.

Que l’on mette des armes ou de l’argent à leur portée, tous ceux qui s’identifient comme citoyens de la République Démocratique du Congo ne rêvent que d’une chose : vivre éternellement dans un Etat uni. On rappelle que le pasteur Ekofo, dans son homélie au vitriol prononcée en janvier 2018 dans la Cathédrale du Cinquantenaire protestant, à l’occasion d’un culte d’hommage aux héros nationaux Lumumba et Laurent Désiré Kabila, avait martelé que même si ce pays faisait l’objet d’une longue occupation par des forces du mal, il finirait par être « libéré » par les arrières-arrières-petits-fils des contemporains d’aujourd’hui.

Chacun peut constater qu’en 60 ans d’indépendance, aucun Congolais et aucune Congolaise n’acceptent que leur pays soit vendu au plus offrant. Il serait injuste de ne pas rendre hommage à un certain Mobutu Sese Seko qui, en dépit de ses erreurs politiques, avait eu le mérite de « bétonner » le nationalisme congolais.

Lutte sans merci contre les traitres

Fort de leur sentiment d’appartenir à une Nation qui devrait rester éternellement une et indivisible, les patriotes congolais devraient engager, dès à présent une lutte sans merci contre les traitres internes, qui empêchent les FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo), de rétablir une paix durable dans la partie Est du pays. Il doit être du devoir de tous et de chacun de surveiller les faits et gestes d’éléments suspects au sein de la classe politique nationale, des institutions nationales et provinciales de la République, de l’armée, des services de renseignement, du monde des affaires, etc. Cette surveillance citoyenne est vivement souhaitée notamment sur la ligne de front, pour préparer, en faveur de nos forces armées, le lit de la victoire finale sur les forces du mal. Avec l’installation de l’Etat-major avancé des FARDC au Nord-Kivu, et les garanties d’appui de la Monusco, il ne manque que l’accompagnement totale et sincère des civils pour traquer et mettre hors d’état de nuire les traîtres qui planifient les coups fourrés des forces négatives, internes comme externes ».

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© Dialogue, le mardi 07 janvier 2020

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