23 01 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE JEUDI (Dialogue)
Sommaire
Les journaux parus à Kinshasa en ce jeudi 23 janvier 2020 sont encore une fois revenus largement sur les propos tenus par le chef de l’Etat au sujet de la dissolution éventuelle de l’Assemblée nationale. On commence cependant à y voir plus clair dans la mesure où le FCC menace en effet de bloquer les institutions si l’on persiste à vouloir dégommer Albert Yuma et où les vioilences reprennent à Beni, ce qui ne doit oas être un pur hasard ! De son côté, le président Félix Tshisekedi est monté mercredi 22 janvier à Davos et a rejoint les plus grands leaders mondiaux dans ce petit village niché au cœur d’une montagne suisse, pour la 50e Réunion Annuelle du Forum Économique Mondial. Une occasion donnée pour impulser un souffle écologique auprès des dirigeants mondiaux exhortés à privilégier le consommer local et à se montrer modérés pour des mets prestigieux.
Cohabitation et Dissolution de l’Assemblée nationale
Ouragan Fm publie « Felix Tshisekedi « n’a pas le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale ni de révoquer les ministres de son propre gré » (Steve Kivwata) »
« D’après l’analyse faite par Me Steve Kivwata, Avocat au Barreau de Kinshasa/Matete, de surcroit, Secrétaire Général de Nouvel Elan et Porte-parole du Coordonnateur de LAMUKA, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi n’a pas le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale de son propre gré.
Le 19 Janvier 2020, Félix Tshisekedi a, dans un discours, tenu devant la diaspora congolaise, à Londres, menacé ses partenaires politiques du FCC, de pouvoir dissoudre le Parlement, au cas où les ministres FCC au sein du gouvernement, l’empêcheraient de réaliser son programme. La question majeure, qui reste posée, est celle de savoir, si le chef de l’Etat dispose-t-il réellement du pouvoir des sanctions face à ses partenaires politiques du FCC ? Peut-il dissoudre l’Assemblée Nationale de son propre gré ? Peut-il révoquer le Premier Ministre ?
Evoquant les articles 78 al.1, 80, 84 et 143 et l’article 148 de la Constitution, Me Steve Kivwata estime que cette dissolution est conditionnée au contreseing du Premier Ministre. Etant donné que ce dernier provient d’une autre famille politique majoritaire au Parlement, il est quasiment impossible pour lui de faciliter la tâche au successeur de Joseph Kabila.
« Mr Félix TSHISEKEDI ne peut dissoudre L’Assemblée Nationale de son propre gré. Selon l’article 79 Al. 4, le chef de l’Etat doit à travers son ordonnance de dissolution, requérir un contreseing du Premier Ministre. Le Premier Ministre, Mr Ilunga ILUKAMBA , étant du Fcc, cette ordonnance de dissolution est censée obtenir le quitus du Fcc, ses partenaires politiques », argumente-t-il.
Parlant de la révocation d’un ministre ou même du Premier Ministre, le Porte-parole du Coordonnateur de LAMUKA affirme qu’en principe, pour être révoqués du Gouvernement, le Premier Ministre et les Ministres doivent avoir le désaveu du FCC-CACH. Par ailleurs, le Président de la République n’a pas non plus le pouvoir de révoquer le Premier Ministre sans accord de ce dernier. « L’article 78 al.1 renseigne, qu’il met fin aux fonctions du Premier Ministre sur présentation par celui-ci de la démission du gouvernement. Le Premier Ministre ne peut que soit, démissionner volontairement, soit y être obligé, après le vote d’une motion de censure contre son gouvernement, par l’Assemblée nationale.( Art. 147 al.1 de la Constitution). C’est après sa démission, que le Président de la République prend acte de la fin des fonctions du Premier Ministre. »
Ainsi « Le Président de la République n’a pas non plus, le pouvoir de révoquer les ministres de son propre gré. Par simple parallélisme de forme, comme repris d’ailleurs dans l’article 78 Al. 4, le Président de la République met fin aux fonctions des Ministres, sur proposition du Premier Ministre et avec le contreseing de ce dernier (Art. 79 alors.4). Ce qui voudrait dire que toute révocation d’un ministre passerait obligatoirement par le Premier Ministre, indirectement par le FCC », explique-t-il.
Et de déclarer que « Le FCC semble avoir tout planifié pour avoir le contrôle sur toutes les institutions. De la fabrication des résultats de la présidentielle et des législatives, à d’autres stratégies mises en place actuellement, ils semblent détenir le Bic rouge avec l’encre pleine contre toutes les institutions du pays, par des moyens légaux et illégaux. »
Et affirmant que le FCC dispose « d’un Bic rouge contre Félix TSHISEKEDI » l’Avocat au Barreau de Kinshasa/Matete fait mention de la position de force de ce parti en majorité au parlement qui lui permet, s’il en éprouve le besoin, de destituer le président Felix Tshisekedi. « Le FCC aurait déjà planifié d’actionner l’article 165 al.1 de la Constitution, sur la mise en accusation du chef de l’Etat, pour haute trahison, si ce dernier s’écartait du Deal. Plusieurs dossiers de violation intentionnelle de la Constitution, seraient déjà documentés par le Fcc, qu’il mettrait à la disposition de la Justice, au moment opportun », a-t-il fait savoir.
En outre, selon lui, « Pour avoir le plein contrôle sur les membres du gouvernement et contourner la signature de Mr Félix TSHISEKEDI, le Fcc aurait déjà fait signer à ses membres de gouvernement, leurs lettres de démission. Félix TSHISEKEDI a confirmé à Londres que les Ministres du Fcc auraient déjà signé des papiers, pour parler entre autres, de ces lettres de démission. »
Pour Me Steve Kivwata, la seule solution qui reste « est que Mr Félix TSHISEKEDI dénonce le Deal, qu’il aurait signé avec le régime KABILA contre le peuple congolais. Ensuite, un consensus national doit être dégagé autour des réformes structurelles, sur le plan politique et institutionnel, dans l’objectif de contrer toute tricherie électorale et de réhabiliter le peuple, comme unique souverain. »
En définitive, la seule solution veritable, pour lui, est d’« aller vers des élections anticipées, pour avoir des institutions réellement légitimes. Nous aurons ainsi une alternance démocratique dans notre pays, reflétant la vérité du choix des électeurs ou la vérité des urnes ».
L’Avenir qui revient sur la polémique autour de la dissolution de l’Assemblée nationale, titre en sa manchette : ce que l’on ne vous dit pas. Pour lui, la prestation communicationnelle du président de la République face à la diaspora congolaise de Londres a révélé à la fois sa pensée, assortie d’une extrapolation plausible, sur l’éventualité de la dissolution de l’Assemblée nationale. Il prévient que le président avance vers le Rubicon, s’il n’y a pas encore crise, pourquoi cette menace implicite, la propension présidentialiste face aux contraintes du régime semi-présidentiel, et la dissolution unilatérale par le président est impossible.
« Félix Tshisekedi devant les feux rouges ! », s’exclame La Prospérité
Ce quotidien note que Félix Tshisekedi, le premier des citoyens congolais, le Garant de la Constitution et du bon fonctionnement des Institutions, en est ainsi prévenu et est placé, désormais, devant ses responsabilités historiques, pour éviter toute crise politique et institutionnelle aux allures d’un tsunami qui l’amènerait à franchir dangereusement le Rubicon et à plonger le pays dans un précipice.
Dépêche.cd titre « Dissolution de l’Assemblée nationale : c’est Félix Tshisekedi l’arbitre », tranche Lambert Mende ».
Le député national Lambert Mende a déclaré que le président de la République occupe, selon la constitution, la place d’arbitre sur la question de la dissolution de la chambre basse du parlement, rapporte Dépêche.cd.
Pour lui, tous ceux qui critiquent le récent discours du Président de la République à Londres de manière partisane en ce moment ont tort, ajoute le média en ligne, qui fait savoir que l’ancien porte-parole du régime passé fait également savoir que Félix Tshisekedi a suffisamment fait usage de la prudence dans son discours en évoquant ce sujet avec beaucoup de précaution.
« Le Président est une institution qui est au-dessus de toutes les autres institutions. Il assure, par son arbitrage, le bon fonctionnement des institutions. Donc, dans la constitution congolaise, contrairement à d’autres conditions, il n’est pas prévu des cas où le Président puisse entrer en contradiction avec une autre institution. Le président, à ma connaissance, n’a pas dit qu’il va dissoudre. Le président a dit ; on veut m’amener à. Je ne veux pas mais on veut m’amener à. Donc, il faut que nos frères amis évitent cela », rencheit 7sur7.cd, qui cite Lambert Mende.
Lambert Mende appelle les politiciens congolais qui alimentent la polémique autour de la dissolution de l’Assemblée nationale, à ne pas ramener le président de la République, Félix Tshisekedi, à un débat partisan.
L’affaire de la dissolution de l’assemblée nationale qui empoisonne sérieusement la cohabitation au sein de la coalition au pouvoir est aussi commentée par Olivier Kamitatu, porte-parole l’opposant Moïse Katumbi, fait remarquer Cas-info.ca.
Dans tous les cas, « Félix Tshisekedi sort gagnant », dans ce bras de fer. Et d’ajouter, « entre une dissolution populaire d’une Assemblée bricolée ou une destitution suicidaire d’un président négocié mais reconnu, la marge de manœuvre des FCC est bien plus que réduite », écrit Kamitatu sur son compte Twitter, que reprend le portail.
Face à l’éventualité de la dissolution de la chambre basse évoquée à Londres par le Chef de l’Etat, Mabunda oppose les articles 148 et 165 à Félix TShisekedi, indique Forum des As. Pour elle donc, il n’y a pas pour le moment de crise entre les institutions pour qu’il y ait dissolution du Parlement.
En outre, le Président de la République est tenu de consulter les Présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale et le Premier ministre avant toute décision, au risque de tomber sous le coup de haute trahison, en violation de la Constitution, poursuit ce quotidien.
Au fait, ce n’est pas une réponse-réplique aux déclarations du Président de la République à Londres. Mais bien d’une mise au point nécessaire, une démarche quasi-pédagogique à laquelle s’est adonnée la présidente de l’Assemblée nationale à l’occasion d’une cérémonie d’échange de vœux avec les médias, estime pour sa part La Prospérité.
Eu égard aux tirs croisés entre le Front commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le changement (CACH), le scénario d’une cohabitation de plus en plus envisageable, suppute Le Potentiel.
En effet, explique ce quotidien, le comité ad hoc du FCC n’écarte pas la possibilité d’examiner les possibilités de laisser libre cours au contrôle parlementaire pour mettre à nu les erreurs de gestion des ministres de la famille politique du chef de l’État. « Une abondante documentation existe », révèle le journal qui cite un interlocuteur du FCC.
Toutefois, nuance Le Potentiel, Joseph Kabila ne veut pas de la fin de la coalition FCCCACH.
Face à la flambée de réactions suscitées par les propos du Chef de l’Etat sur la probabilité de dissoudre l’Assemblée nationale, le directeur de cabinet du Président de la République préfère temporiser et fait appel à la raison, écrit Congoprofond.net
« Faisons attention, Il y a de fois quand on a de l’or entre les mains, on commence à chercher la braise de l’autre côté. Nous avons le pouvoir, comportons-nous comme les hommes du pouvoir », a twitté le directeur de cabinet du chef de l’Etat.
En Santé, le Bulletin de l’ACP indique que le Comité technique de coordination à la riposte d’Ebola annonce l’éradication de cette maladie d’ici fin février.
Le Dr Muyembe a fait cette affirmation à l’issue d’une séance de travail que les membres de son comité ont eu avec le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, en son cabinet, en présence du ministre de la Santé, Eteni Longondo.
Le Potentiel titre « Présidence de la République : « La dissolution du Parlement n’est pas à l’ordre du jour »
« La dissolution du Parlement pour le chef de l’Etat n’est pas à l’ordre du jour, a précisé la présidence de la République dans une note expliquant le discours de Félix Tshisekedi devant les Congolais de Londres.
« Il ne souhaiterait pas en le faisant, créer une crise au pays. Toutefois, a-t-il souligné, s’il est mis dans une situation où il n’arriverait pas à satisfaire le peuple qui l’a élu, il n’y aura pas d’autre choix », a ajouté la note de l’équipe de communication de la Présidence.
Pour ce qui est de la coalition FCC-CACH, poursuit le document, le président de la République « a conscientisé tout le monde, que ce soit les membres du FCC que ceux du CACH de travailler pour l’intérêt supérieur de la nation et non pour les familles politiques auxquelles nous appartenons».
Avant de poursuivre : «Nos détracteurs commencent déjà à murmurer et à nous prêter de mauvaises intentions en disant qu’après une année, conformément à la Constitution, le président devrait dissoudre le Parlement. Alors que moi personnellement, je ne rêve pas pour le moment de le dissoudre pour éviter une crise au pays. Par contre, si vous me poussez ou me mettez dans une situation telle que je ne sois plus à mesure de servir mon peuple comme il se doit et que j’estime que « Si la mission pour laquelle j’ai été porté à la tête de l’Etat est étouffée, je n’aurai pas d’autre choix que de dissoudre le Parlement », a déclaré en substance Félix Tshisekedi à Londres ».
Cependant, Le Potentiel pense aussi que « La crise institutionnelle sera longue et persistante »
« L’évocation, à Londres par le président de la République, d’une éventuelle «dissolution de l’Assemblée nationale en cas de crise persistante entre les institutions» continue d’alimenter la polémique. En témoigne, entre autres réactions, le réquisitoire de la présidente de l’Assemblée nationale 72 heures après. En somme, le décryptage des propos de Jeannine Mabunda exhume, sans l’ombre d’un doute, le scénario d’une crise institutionnelle programmée, mais qui, pour être résorbée, devra longtemps compter des victimes dans tous les camps politiques. Sans épargner la société civile.
«Coup sur coup», tel est le cri de guerre des partisans du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD), parti leader du Front commun pour le Congo (FCC), en coalition de pouvoir avec le CACH de Tshisekedi et Kamerhe.
Mettant à exécution la devise guerrière du parti auquel elle doit d’occuper le perchoir de l’Assemblée nationale, Jeannine Mabunda a fait une sortie médiatique considérée par maints observateurs comme «manquant d’élégance» et «politiquement incorrecte».
Quant à sa réaction, elle a été qualifiée de «disproportionnelle». Car, estime un juriste, la présidente de l’Assemblée nationale s’est affichée en donneur de leçons au président de la République, ou en présidente de la Cour constitutionnelle.
Constitution manipulée
En étalant les atouts dont dispose le FCC, et qui lui assureraient une victoire numérique en cas de tentative de la dissolution de l’Assemblée nationale, le speaker de l’Assemblée n’a fait qu’offusquer l’entourage du chef de l’État.
Dans ce cas de figure, Tshisekedi n’obtiendrait jamais le contreseing du Premier ministre pour déstabiliser le FCC. Sauf que, en cas de force majeure, il peut recourir à la majorité populaire. Donc à la rue. Que de dégâts !
L’histoire rappelle que le président Joseph Kasavubu y a recouru en 1960. Joseph-Désiré Mobutu en 1967. Laurent-Désiré Kabila en mai 1997. Mais ce que ne révèle pas Jeannine Mabunda, c’est que les extrémistes de Joseph Kabila ont savamment manipulé et verrouillé le texte de la Constitution pour se fabriquer un pouvoir sans fin !
Il ne semble pas facile de refermer la brèche ouverte par la présidente de la chambre basse du Parlement. Certes, Mabunda ne s’est pas exprimée en son nom. Dans sa position, elle n’a fait qu’obéir au mot d’ordre. C’est, paraît-il, de bonne guerre.
N’empêche que souffler sur des braises pour avoir un feu doux de cuisson peut accidentellement conduire à l’incendie, surtout si l’on ne s’entoure pas de précautions par rapport à l’environnement.
Porte-parole improvisée de sa famille politique, Jeannine Mabunda a, comme la poignée d’extrémistes du PPRD, feint d’ignorer le «si» conditionnel que le président de la République a employé dans son propos qui fait polémique aujourd’hui.
Collaboration protocolaire
Les mots ayant leur poids et les locuteurs leurs intentions, la sortie de la présidente de la chambre basse du Parlement n’est pas le fait du hasard. Tous les analystes s’accordent sur cette évidence. Et la conséquence ? C’est bel et bien le début d’une crise larvée, prélude à une crise institutionnelle longue et persistante.
Que J. Mabunda vante la majorité parlementaire de sa famille politique pour contrecarrer les réformes attendues par le Peuple de la RD Congo, cela participe de la cécité politique des acteurs locaux. Qui lui dit que les «337 députés FCC contre 48 UDPS et alliés», selon elle, sont capables de tenir tête à des dizaines de millions des Congolais frustrés par les 18 ans du régime Kabila ?
Non, le Peuple congolais n’a jamais réclamé ni cherché à vivre une crise institutionnelle. Son combat contre le régime du PPRD, c’est de recouvrer la dignité humaine, de voir ses conditions de vie améliorées, d’évoluer dans un pays où règnent la paix et la justice, un pays en communion avec les autres pays du monde.
Précédé par beaucoup d’autres faits et gestes «intolérables et inacceptables» quand on est en coalition gouvernementale, l’épisode actuel marque la fin d’une époque.
Il y a de moins en moins de chance pour la survie de la coalition CACH-FCC. Dans les jours à venir, si les extrémistes de deux bords ne sont pas maîtrisés, la collaboration entre les institutions revêtira des formes purement protocolaires. La faute à qui ? Qu’on le veuille ou non, la crise institutionnelle est solennellement annoncée ».
Pourtant, Mediacongo.net titre « Assemblée nationale: une pétition contre Mabunda en gestation »
« Un groupe de députés demandent à la présidente de l’Assemblée nationale de retirer urgemment ses propos contre le président de la république sinon une pétition sera déposée contre elle incessamment.
Dans les couloirs du palais du peuple, l’initiateur de la pétition qui viserait à déchoir la présidente de la chambre basse, Crispin Mbindule, s’active déjà pour la récolte des signatures. Il en faut 1/10 soit 50 signatures conformément au règlement intérieur.
D’après Crispin Mbindule, ladite pétition sera signée par les députés de toutes les tendances.
Les initiateurs de cette pétition accusent la présidente de l’Assemblée d’outrepasser ses prérogatives en s’attaquant au président de la république qui n’est pas responsable devant l’Assemblée nationale.
Pour crispin Mbindule, Jeannine Mabunda ne peut pas engager une guerre ouverte contre le chef de l’État au nom de l’Assemblée nationale sans le quitus de plénière.
Pour ce député du cap pour le changement (Cach), il y a crise entre la présidente de l’Assemblée nationale et le chef de l’État qui n’engage pas les députés.
Crispin Mbindule a demandé à Jeannine Mabunda de retirer ses propos contre le chef de l’État.
Au cours de la présentation de ses vœux à la presse, mardi 21 janvier, la présidente de l’Assemblée nationale a, répondant à une question, rappelé le préalable constitutionnel dans l’article 148 qui stipule que la dissolution de l’Assemblée nationale ne peut intervenir qu’en cas de crise persistante et après consultation avec le Premier ministre et les présidents des deux chambres du parlement. Passer outre, serait considéré comme de la haute trahison, conformément à l’article 165 ».
La Tempête des Tropiques titre « Pour éviter une réplique suicidaire : Le FCC appelé à la grande prudence »
« Comme un ballon d’essai, l’article 165 de la Constitution rappelé par la Présidente de l’Assemblée nationale, Jeannine Mabunda, ne résiste pas devant le 69 de la même Loi suprême
« Le message livré le dimanche 19 janvier par le Président de la République à Londres au cours d’un échange avec la communauté congolaise vivant dans cette partie de l’Occident suscite des commentaires en sens divers. La toile s’est sérieusement enflammée ; tout le monde est devenu spécialiste en Droit pour émettre un point de vue.
Des sources concordantes ont rapporté à La Tempête des Tropiques que les bonzes du Front commun pour le Congo, FCC en sigle, multiplient des réunions pour voir comment réagir aux propos tenus par Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo au Royaume-Uni où il a séjourné dans le cadre de la rencontre « UK–Africa Investment » avant l’étape de Davos en Suisse pour le forum économique mondial. Mais le mot placé hier mardi 21 janvier par la Présidente de l’Assemblée nationale dans le cadre de la présentation des vœux avec les membres de la presse nationale et internationale constitue en fait un ballon d’essai, pratique bien d’usage au sein du FCC.
Même si avant elle, d’autres personnes bien étiquetées de cette famille politique multiplient des prises de position contre les derniers propos de Fatshi (Félix-Antoine Tshisekedi). Jeannine Mabunda Liyoko Mudiayi s’est attardée sur l’article 165 de la Constitution en guise de réaction à l’intention prêtée au Président de la République de dissoudre le Parlement.
La disposition brandie mardi ne résiste pas à une autre, l’article 69 qui demande au « Garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la souveraineté nationale et du respect des traités et- accords internationaux » d’assurer par son arbitrage le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions ainsi que la continuité de l’Etat.
En sa qualité de Président de la République et de Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi représente la nation et il est en même temps le symbole de l’unité nationale. Il est reconnu, d’après maints observateurs, au Président de la République le pouvoir d’intervenir dans le fonctionnement régulier des institutions en vue de rétablir l’équilibre.
De toute façon, Fatshi a dit ne pas voir justement une crise persistante entre le gouvernement et le parlement, susceptible d’entrainer la dissolution de l’Assemblée nationale, en sa qualité de garant du fonctionnement des institutions. Mais le Président de la République et Chef de l’Etat peut en arriver là, si jamais on le pousse à cet acte.
C’était de cette manière qu’il s’était exprimé devant la diaspora congolaise de Londres. D’autres points ont été aussi abordés sans soulever autant de passions.
En homme politique averti, Félix-Antoine Tshisekedi a livré un message clair au regard du constat qu’il a fait sur différents actes posés par ses partenaires de la coalition, en vue de favoriser la cohésion et l’harmonie. Fort de sa majorité à tous les niveaux des institutions parlementaires, le FCC se permet un triomphalisme inquiétant pour le bon fonctionnement du pays.
Aux poulains de Joseph Kabila Kabange de bien se comporter en conséquence pour éviter une crise à la Nation qui n’en a pas besoin ».
Massacres de Beni
Charles M. Bin Kisatiro, correspondant à Beni du Potentiel, écrit « Massacres de Beni : Le compteur remis à zéro »
« Les habitants de Beni le craignaient encore. La trêve observée depuis près d’un mois sans tueries dans la région n’aura été que flatteuse et éphémère. Car, en effet, les rebelles ougandais ont repris le poil de la bête, s’adonnant à nouveau à leurs actes barbares alors que l’optimisme gagnait petit à petit tous les esprits. Entre mardi et mercredi 22 janvier, ils ont fait irruption dans certains villages du territoire de Beni, fauchant à leur passage au moins 9 civils, blessant ou emmenant une dizaine d’autres. Ainsi redoute-t-on qu’on soit reparti avec une nouvelle escalade de violences dont les ADF sont auteurs.
Retour sur les faits tragiques
Tout est parti d’une alerte, mardi 21 janvier soir, au sujet d’une attaque rebelle contre l’État-major des FARDC, brigade de Kokola, en groupement Bambuba-Kisiki, sur la route Oicha-Eringeti. Là, l’ennemi qui s’en est pris aux forces armées, a également essayé d’attaquer les civils avant de faire face à la réplique militaire qui l’a contraint de replier. Mais, le matin de ce mercredi, la même brigade des FARDC basée à Kokola a de nouveau subi une autre attaque ADF, également repoussée.
Parmi les morts, on compte 4 femmes, toutes habitantes du quartier Beni en localité de Mayi-Moya, 3 hommes ainsi qu’un écolier dans une institution locale. C’est aux environs de 10 heures que les rebelles ont surgi alors que les élèves étaient en pleine récréation, comme l’a témoigné l’enseignant Kambale Maleni Dalmond.
Un autre corps a été retrouvé à Kokola. Il s’agit d’un homme de Mayi-Moya, d’abord enlevé puis ayant péri lors du nouvel échange des tirs entre les FARDC basées à Kokola et l’ennemi, lors de sa fuite. Deux autres ont été ramassés en pleine brousse par les habitants lors de la fouille. Ce qui porte à 9, le chiffre provisoire de nouvelles victimes tombées au cours de cette barbarie, de nombreux blessés et d’au moins 12 portés disparus.
Le président de la société civile de Mayi-Moya, joint au téléphone par Le Potentielonline.net, témoigne.
« C’était à 10h58. Les élèves étaient déjà au cours et d’autres habitants dans leurs champs. Les balles ont alors été entendues au quartier Beni. Nous y sommes arrivés, les gens venaient d’être abattus. D’autres jusque-là, ils ne sont pas encore retrouvés », révèle Patrique Musubao.
Il ajoute que toutes les activités sont restées mortes de Kokola à Mayi-Moya, les élèves déjà à l’école ont couru dans tous les sens pour se mettre à l’arbri.
Ces 9 personnes viennent ainsi accroitre le nombre des victimes de ces massacres interminables, malgré les efforts engagés depuis 2014 par les autorités militaires et politiques. Et selon une enquête menée sur la situation sécuritaire à Beni par une équipe d’experts des Nations Unies, dont les résultats ont récemment été rendus publics, on compte environ 260 civils qui ont été abattus entre novembre et décembre 2019. Face à ces actes de génocide, ces experts ont estimé que la protection des civils dans la région de Beni nécessite une réponse globale, impliquant toutes les composantes dont la Monusco et les partenaires extérieurs. Bien plus, ils ont conclu qu’une coopération renforcée entre les casques bleus, les FARDC ainsi que la police est essentielle pour capitaliser les gains réalisés sur le terrain par les soldats congolais.
Agissons
La nouvelle attaque armée contre la population ce mercredi ne semble pas tarir l’espoir avec lequel les habitants de ce coin attendent la fin des massacres dans la zone. Pour le Forum de paix de Beni, par la bouche de son président, Justin Matete, ce énième cas d’incursion des rebelles ADF, malgré des jours d’accalmie, viserait à désorienter les opérations militaires en cours dans la région.
Contre vents et marées, il demeure positiviste et croit que ce sera la bonne à l’issue des offensives entamées par les FARDC contre ces terroristes.
« Ils commencent toujours comme ça, mais nous, nous sommes toujours optimistes et le patriotisme nous oblige de demeurer confiants que cette fois-ci les FARDC de ces jours sont déterminées à en découdre avec les rebelles. Peut-être que ça peut aussi être leurs stratégies. Mais ça dépend, peut-être ils se sont déjà retrouvés quelque part et ils ont la possibilité de se réorganiser », estime-t-il.
Par ailleurs, le Forum de paix de Beni recommande à la population de communiquer sans relâche avec les forces loyalistes. A l’armée, il demande de ne pas laisser champ libre de se réorganiser à l’ennemi, au risque d’étendre de nouveau sa nuisance contre les civils.
« Nous population, c’est nous qui sommes dans la communauté. C’est-à-dire, nous pouvons avoir des informations. Remontons cela auprès des services des renseignements. Là, ils peuvent voir maintenant comment déjouer les actions des rebelles. Les FARDC doivent en amont voir comment foncer davantage pour chasser l’ennemi, monter aussi des stratégies de barrer aussi la route. Que cette attaque ne puisse pas venir rabaisser la barre », plaide Justin Matete ».
Affaire 200 millions Usd
D’après Mediacongo.net, « Emmanuel Shadary menace de paralyser le pays si Albert Yuma est poursuivi en justice »
« Le secrétaire permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), Emmanuel Ramazani Shadary, a déclaré que son parti n’hésitera pas à paralyser le pays si quelque chose de mal arrivait au président du Conseil d’administration de la Gécamines, Albert Yuma, éclaboussé dans une affaire de supposé détournement de 200 millions Usd.
Il a proféré cette menace le mercredi 22 janvier lors de l’installation du comité de la ligue des femmes de ce parti à Kinshasa. Pour lui, le PCA de la Gécamines » n’a rien fait ».
»Qu’ils expliquent pourquoi les gens poursuivent le PCA de la Gecamines. Vous le connaissez ? Il n’a rien fait. On lui cherche une faute. Quelle faute ? Si on apprend que quelque chose de mal lui est arrivé, je vais donner un mot d’ordre et on va paralyser le pays… », a-t-il déclaré en Lingala.
Pour rappel, le parquet enquête sur un prêt de 128 millions usd de la société Ventora de Dan Gertler accordé à la Gecamines en octobre 2017. Le parquet veut retracer l’utilisation de cet emprunt. En dépit du fait que les dirigeants de la Gecamines ait affirmé que cet argent a été donné au gouvernement,sous forme d’avances fiscales, le parquet a jugé bon de les auditionner,y compris Albert Yuma.
Le camp de l’actuel président de la République et son prédécesseur se sont engagés dans un duel acharné pour le contrôle de la Gécamines. Plus de six mois après la publication des ordonnances du Chef de l’Etat nommant des nouveaux mandataires à la Gécamines et à la Société des chemins de fer du Congo (SNCC), Le FCC continue de bloquer leurs mises en exécution ».
Davos
Le Bulletin de l’ACP rapporte dans son édition de ce matin que le président Félix Tshisekedi est au Forum économique mondial à Davos. Le bulletin quotidien de l’avenue des Marais indique que le président a partagé l’expérience de son pays dans la lutte contre les épidémies qui deviennent de plus en plus un obstacle au développement dont Ebola et la rougeole.
Selon l’ACP, ce partage d’expérience a été fait dans son intervention devant un panel de six sommités du monde.
7/7.cd ajoute que le président Tshisekedi participe à la 50è réunion annuelle du Forum Économique Mondial aux côtés de Trump et Merkel. Le président Félix Tshisekedi séjourne à Davos, en Suisse depuis le mardi 21 janvier 2020 pour la 50ème réunion annuelle du Forum Économique Mondial, a indiqué Tina Salama sa porte-parole adjointe, note ce média.
7/7.cd précise que pour cette édition, près de 3.000 participants issus de 117 pays, dont 53 chefs d’État parmi lesquels le président américain Donald Trump et la chancelière allemande Angela Merkel sont présents.
CasInfo.ca ajoute qu’après Londres, Félix Tshisekedi est arrivé en Suisse pour participer au Forum économique mondial de Davos. Un thème qu’affectionne Félix Tshisekedi. À la tête d’un pays qui détient le deuxième bassin forestier après l’Amazonie, Félix Tshisekedi veut démontrer au monde entier que la RDC a la solution à la problématique du réchauffement de la planète.
La Dépêche fait savoir que Félix Tshisekedi veut redorer le blason terni de la RDC à Davos. Le président de la RDC a également rencontré plusieurs personnalités dans le monde des Affaires dont la présidente de la confédération helvétique, Mme Simonetta Sommaruga. Tout ça dans le souci de redorer l’image ternie de son pays, la république démocratique du Congo.
En Suisse, F. Tshisekedi porte la voix de la RDC, commente Ouragan.fm. Chaque mois de janvier, la petite commune de Davos (12 000 habitants en temps normal), située dans l’Est de la Suisse, se transforme pendant quelques jours en centre économique scruté par le monde entier.
Et d’ajouter, Le président Félix Tshisekedi porte donc la voix de la République Démocratique du Congo (RDC), qui a un massif forestier important contribuant à l’équilibre écologique.
Forum des As titre qu’à l’issue de sa rencontre avec Felix Tshisekedi au forum de Davos, la première ministre belge annoncée en début février à Kinshasa. Le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi en séjour à Davos, a conféré avec la Première ministre belge Sophie Wilmès. Cette dernière lui a annoncé hier mercredi 22 janvier, sa visite en RDC en début du mois de février prochain. C’était en marge de la 50ème réunion annuelle du Forum Économique Mondial de Davos en Suisse, écrit FdAS.
Pour le Courrier de Kinshasa, la Première ministre belge mènera une mission en RDC début février. La mission que dirigera Sophie Wilmès se rendra à Kinshasa et Lubumbashi et aura pour objectif de consacrer les relations entre les deux pays, a-t-elle fait savoir le mercredi 22 janvier, à l’issue d’une rencontre avec le président congolais, Félix Tshisekedi, au Forum économique mondial de Davos en Suisse.
L’Avenir annonce que la rencontre entre Félix Tshisekedi et Sophie Wilmès dans deux semaines et demie. La Première ministre belge Sophie Wilmès mènera une mission en RDC début février qui permettra de « consacrer les relations » entre les deux pays, a-t-elle annoncé mercredi matin, à l’issue d’une rencontre avec le président congolais, Félix Tshisekedi, au Forum économique mondial de Davos, en Suisse.
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© Dialogue, le jeudi 23 janvier 2020