01 02 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (Dialogue)

Les quotidiens et journaux de la presse kinoise.

Sommaire

En ce samedi 1° février 2020, l’UDPS est doublement sous les projecteurs. D’abord du fait de l’anniversaire du décès d’Etienne Tshisekedi, qui a participé à sa fonsation. Ensuite, pour la clôture de son conclave politique. Enfin, nouvelle sensationnelle, on a enfin trouvé un Congolais qui donne plus de coups qu’il n’en reçoit.

In memoriam …

Le Potentiel titre « Il y a 3 ans mourrait Étienne Tshisekedi wa Mulumba »

« 01 février 2017- 01 février 2020, cela fait trois ans jour pour jour que le Sphinx de Limete repose dans l’au-delà. Ce mercredi là, alors qu’il avait plu presque toute la journée à Kinshasa et en Belgique, les Congolais et le monde entier apprenaient avec consternation la mort à Bruxelles de l’opposant historique, Étienne Tshisekedi wa Mulumba .

Le surnommé B 52, à 79 ans, venait de déchirer le tricot de l’Éternel dans un contexte politique très tendu où les négociations se déroulaient au Centre Interdiocésain de Kinshasa afin de trouver un compromis politique à la crise. Oui, une crise engendrée par la non tenue des élections en 2016 tel que préconisaient les lois du pays. Le vieil opposant était ainsi l’acteur clé de ces pourparlers sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).

Pourtant à son départ de Bruxelles, il n’y avait rien à craindre. Mais l’embolie pulmonaire l’emporta dans l’autre monde, brisant ainsi l’espoir des milliers des Congolais qui attendaient voir par lui une nouvelle République, un État de droit.

Si tout le monde s’accorde pour affirmer que Ya Tshitshi est le père de la démocratie en Rdc, c’est grâce à son combat contre tous les régimes qu’il qualifiait de dictatoriaux, qui se sont succédé. De Mobutu à Joseph Kabila en passant par Laurent-Désiré Kabila, l’homme a subi des humiliations, des relégations, emprisonnements, bannissements, tortures de toutes sortes.

Radical, intraitable et intransigeant, le Lider Maximo a combattu pour l’avènement d’un État de droit et la une démocratie.

L’homme du mercredi

L’auteur du célèbre slogan » le peuple d’abord » était né un mercredi, 14 décembre 1938 à Lualuabourg, l’actuelle Ville de Kananga. C’était pour la plupart de cas un mercredi qu’il a été arrêté, un mercredi où il est revenu à Kinshasa d’une longue tournée euro-américaine, habillé en cravate interdite par le Maréchal Mobutu, Chef de l’Etat à l’époque. C’est fut un mercredi que ses meetings les plus historiques étaient tenus, et c’est finalement un mercredi qu’il a rendu l’âme. Des historiens et plusieurs autres analystes concluent que le destin de papa de Félix-Antoine Tshisekedi avait un lien mystique avec la journée du mercredi.

L’héritage

Tshisekedi wa Mulumba est l’un des fondateurs de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), Parti politique qu’il dirigea après le départ pour les uns et la mort pour les autres de ses compagnons, connus sous le vocable de » treize parlementaires », jusqu’à sa mort. L’Udps s’est ainsi battu durant trente-sept ans sans compromission contre toute forme de dictature. Le Parti accède au pouvoir en 2018 sans la plupart de ses hauts cadres ayant fait défection ou chassés pour plusieurs raisons. Étienne Tshisekedi est ainsi comparé à Moïse de la bible qui a conduit le peuple d’Israël dans le désert, mais sans pouvoir entrer dans la terre promise. C’est son fils Félix Tshisekedi Tshilombo, donné pour Josué qui profite actuellement des résultats du combat de toute une vie de l’homme de Limete ».

ADIAC-Congo annonce «Commémoration de la mort d’Etienne Tshisekedi: la DPRDC exige au gouvernement de déclarer fériée la journée du 1er février »

« Dans la déposition lue par le rapporteur Gode Kayembe, la DPRDC demande au gouvernement de mettre en place une commission d’étude devant réfléchir sur les valeurs qu’incarnait le feu Etienne Tshisekedi et son message transmis à la jeunesse congolaise.

La DPRDC indique que, trois ans après sa disparition, le feu Dr Etienne Tshisekedi était et reste toujours un modèle incontestable d’abnégation du patriotisme, non seulement pour la jeunesse mais également pour le peuple congolais.

Cette structure de la société civile souligne, par ailleurs, que bien que déclaré officiellement « Héros national » au regard de l’engagement et la détermination qu’il a fait montre pour la démocratie en République Démocratique du Congo, l’histoire du parcours d’Etienne Tshisekedi devrait faire l’objet d’une étude pour dégager les grandes lignes de sa vision afin de les intégrer dans le cours d’éducation civique.

Il nous revient de cette déclaration que la DPRDC va organiser le samedi 1er février 2020 une prière d’action de grâces à son mausolée à N’sele.

Il sied de rappeler qu’Etienne Tshisekedi est décédé à Bruxelles le 1er février 2017. Son corps a été rapatrié à Kinshasa deux ans après. Les obsèques ont été organisées à son honneur en présence de plusieurs personnalités politiques nationales et internationales ainsi que des Kinois et Kinoises qui étaient venus au stade des martyrs où un dernier hommage lui a été rendu avant d’être conduit dans sa dernière demeure ».

UDPS

Pour le Bulletin de l’ACP, « L’UDPS entrevoit l’avenir du pays avec sérénité à la clôture de son conclave politique »

« Le président a.i de l’Union pour la démocratie et le progrès social, en sigle UDPS, Jean Marc Kabund-A-Kabund, a rassuré les membres de son parti d’entrevoir l’avenir du pays avec sérénité, jeudi à la clôture du séminaire de ce parti tenu du 28 au 30 Janvier 2020, au centre Nganda dans la commune de Kintambo à Kinshasa.

Jean-Marc Kabund-A-Kabund, qui s’est dit en outre convaincu de faire face à l’actualité politique de l’heure, a soutenu que le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est en train de réaliser, après une année d’exercice du pouvoir, les promesses tenues dans son programme de campagne électorale, indiquant que ces réalisations s’inscrivent dans le projet de société du parti présidentiel.

Il a, à cette occasion, annoncé la mise en place d’une commission permanente de suivi et d’accompagnement des ambitions du Président de la République, avant de promettre qu’il va veiller à la mise en application des différentes recommandations issues de ces assises.

« Je vous promets personnellement de m’impliquer pour un suivi minutieux de l’application de toutes ces résolutions mais aussi de faire un rapport à qui de droit », a fait savoir le président a.i de l’UDPS devant le secrétaire général, Augustin Kabuya ainsi que les hauts cadres de son parti.

Participation à la gestion de la chose publique

Le coordonnateur des Forces politiques alliées de l’UDPS et député provincial, élu de la ville province de Kinshasa, Laurent Batumona Kandi Kham, a appelé la population à participer à la gestion de la chose publique en tant que dénonciateur de la megestion et non comme spectateur.

Il a ajouté, par ailleurs, que ces assises ont permis également à réfléchir sur l’an un de l’exercice du pouvoir du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, indiquant que plusieurs faits ont marqué l’arrivée au pouvoir du Chef de l’Etat. Il s’agit entre autres de la bonne évolution de la liberté d’expression, l’amélioration du secteur de la défense et la sécurité, et des infrastructures routières ferroviaires.

En outre, le coordonnateur des Forces politiques alliées de l’UDPS a ajouté que le programme d’urgence de 100 jours du Chef de l’Etat est aussi en train de se réaliser avec succès à travers le secteur précité ».

Sport

Digitalcongo titre «Boxe : Junior Ilunga Makabu, premier Congolais vainqueur la ceinture des lourds-légers WBC’

« Le natif du Kananga a battu sur décision des juges le Polonais Michal Cieslak vendredi soir à Kinshasa dans un combat qui restera historique.

Jamais un Congolais n’avait été sacré champion du monde de boxe anglaise au sein d’une des quatre grandes fédérations avant ce combat à ciel ouvert vendredi 31 janvier au Shark Club. Devant un public acquis à sa cause dont le président Félix Tshisekedi, Junior Ilunga Makabu a battu le Polonais Michal Cieslak au terme des douze rounds et rafle la ceinture des lourds-légers WBC (cruiserweights).

Et pourtant, tout avait mal commencé pour le natif de Kananga acculé dans les trois premiers rounds par un boxeur européen qui avait, avant ce combat, dans sa gibecière un total de 19 victoires en autant de combats. Junior Bakambu a commencé à renverser la vapeur à partir du quatrième round et la décision des juges en sa faveur à la fin n’a souffert d’aucune contestation.

Junior Ilunga compte désormais 25 victoires en 27 combats professionnels. Celle de ce 31 janvier 2020 restera à jamais gravée dans les annales. Il lui restera le rêve de conquérir les ceintures dans les trois autres grandes fédérations professionnelles du monde (WBA, WBO, IBF) ».

Presse et documents étrangers

Le 27 janvier 1960, il y a 60 ans: la chanson « Indépendance cha cha »

François Ryckmans – RTBF – le 27 janvier 2020 à 16h24

A la fin d’une longue journée, la Table ronde belgo-congolaise de Bruxelles décide la date de l’indépendance du Congo. Le soir même, c’est la fête à l’hôtel Plaza, à Bruxelles. L’orchestre African Jazz, sous la direction du grand Joseph Kabasele, joue pour la première fois sa chanson emblématique : Indépendance cha cha.

Le 27 janvier 1960, une négociation longue et serrée s’est engagée entre le gouvernement belge et le  » Front commun  » des délégués congolais. La Table ronde a commencé une semaine plus tôt, avec une surprise de taille : les délégués congolais ont constitué un  » front commun « .

Les Congolais veulent une date avant de négocier sur les futures institutions congolaises, et ils exigent la date la plus proche possible. Comme l’avait dit Kasa-Vubu, le président du Front commun et leader du puissant parti Abako, après avoir exigé une  » indépendance immédiate  » :  » Les Belges ne sont pas fous, ils ne vont pas nous la donner sur-le-champ. « 

Finalement, en fin de séance, le porte-parole du Front congolais annonce de manière unilatérale :  » La date de l’indépendance sera le 30 juin 1960 « . Le ministre belge du Congo cède immédiatement, pour éviter le blocage :  » Le gouvernement s’engage formellement à ce que la date du 30 juin ne soit pas dépassée. « 

Les délégués congolais applaudissent : ils ont obtenu une date précise, et ils ont surtout pris l’initiative en l’annonçant eux-mêmes ! C’est une victoire décisive pour le Front commun congolais…

La fête au Plaza : « Indépendance cha cha »

Le soir même, au quartier général des délégués congolais, à l’hôtel Plaza, près de la place Rogier, à Bruxelles, le chanteur Kabasele et l’African Jazz jouent pour la première fois la mémorable chanson Indépendance cha cha, qui résonne aujourd’hui encore comme une chanson de victoire et d’unité.

En 2000, Thomas Kanza nous a raconté cette soirée exceptionnelle :

 » Le jour où on a décidé que l’indépendance aurait lieu le 30 juin, nous avons organisé le  » bal de l’indépendance « . Ce soir-là, c’est la première fois qu’on a chanté Indépendance cha cha.

Je me souviens très bien de ce jour-là, parce que j’avais contribué à la rédaction des paroles et à la composition de la chanson trois nuits durant ! Les musiciens n’ont pas dormi. Il fallait composer cette chanson et la répéter. Nous avons sorti un disque, il portait le label  » Congo « , le nom de notre journal.

J’ai prononcé le discours avant que l’orchestre joue. Je me rappelle très bien avoir dit :  » Nous espérons que l’unité et la joie, la détermination que nous avons ce soir vont être l’image du Congo indépendant. Et l’African Jazz symbolise cette unité, cette joie et cette ambition de rester un pays uni et un grand pays au cœur de l’Afrique. « 

Le projet était que les Congolais, nos parents, qui allaient se trouver en Belgique en hiver, puissent retrouver, le soir, une ambiance un peu congolaise. Cela risquait de durer. Nous imaginions déjà une négociation qui allait durer plutôt deux ou trois mois. On s’est arrangés avec l’hôtel Plaza : l’African Jazz devait se produire là-bas tous les soirs. La plupart des hommes politiques congolais habitaient l’hôtel Plaza ou les environs. Chaque soir, les délégués avaient l’occasion de venir prendre un pot et d’écouter l’African Jazz qui jouait de la musique congolaise. « 

 » Nous avons conquis notre indépendance « 

Thomas Kanza poursuit :

 » Le sens de la chanson ? Ses paroles retracent comment nous avons conquis notre indépendance. D’abord la constitution du Front commun. Ensuite, la libération de Lumumba. C’est parce que les Congolais se sont unis que Lumumba, qui était en prison, a été libéré.

Indépendance cha cha :  » la chanson de tous « 

Le musicologue Manda Tchebwa, dans une interview en 2000, traduit et commente la chanson :  » C’est la chanson de tous ! « . D’abord dans trois grandes langues du Congo, ensuite en citant tous les partis et les grandes personnalités congolaises :

 » Indépendance cha cha tozui e = L’indépendance que nous venons d’obtenir (en lingala), O kimpwanza cha cha tubakidi = que nous avons gagnée (en kikongo), O Table ronde cha cha, ba gagne o = La Table ronde, nous avons gagné (en tshiluba), O dipanda cha cha tozui e = l’indépendance que nous avons conquise (en lingala).

Assoreco, etc. : là, il cite les différents partis de l’époque, il y avait la Conakat, bien sûr, le CEREA, le MNC, etc., plus les grands leaders de cette époque : Tshombe, Kamitatu, Mbuta Kanza, Kasa-Vubu, Kalonji, etc. C’est vraiment une chanson qui a comme une vocation fédératrice, et qui résume un petit peu l’idéal vers lequel on tend, c’est-à-dire l’indépendance dans l’unité.

La chanson a un rôle politique important, mais parce qu’elle accompagne un mouvement politique. Mais elle a eu une grande force, parce qu’en même temps, il y a un événement majeur : l’octroi de l’indépendance. Un événement qui était attendu par l’ensemble de la population, à l’instigation des partis politiques. Mais cette chanson a surtout permis, je crois, d’édifier une conscience nationale, de solidifier cette conscience. « 

La chanson Indépendance cha cha, « Nous l’avons gagnée ! »

Refrain : Indépendance cha cha tozui e

O kimpwanza cha cha tubakidi

O Table ronde cha cha ba gagne o

O dipanda cha cha tozui e

1. ASSORECO, n’ABAKO, Bayokani, Moto moko, Na CONAKAT, na Cartel, Balingani, na Front commun ! Bolikango, Kasa-Vubu, mpe Lumumba, na Kalonji, Bolya, Tshombe, Kamitatu, o Essandja, Mbuta Kanza !

2. Na MNC, na UGECO, ABAZI, na PDC, na PSA, n’African Jazz, La Table ronde mpe ba gagne !

Le guitariste Armando Brazos est à Bruxelles. C’est la première fois qu’un orchestre congolais moderne joue à Bruxelles.

Brazos, décédé il y a peu, nous a raconté cette aventure en 2000, lors d’une interview émouvante :

«  C’est Kabasele qui a écrit la chanson. La musique, c’est l’arrangement de tout le monde. Nous avons répété la chanson, chacun a apporté son concours pour les arrangements. Nous l’avons jouée pour la première fois au club, à l’hôtel Plaza.

Kabasele voulait donner une signification à cet événement :  » Nous avons gagné le pari. Nous sommes indépendants. Nous devons nous réjouir !  » À la Table ronde, nos politiciens ont été discuter pour décrocher l’indépendance. Mais ça n’a pas été si facile que ça. Pour donner un cachet, une vibration à cette indépendance, qui a été durement négociée, il fallait une chanson. Pour donner du punch et faire danser tout le monde… « 

Les politiciens congolais dansaient quand vous chantiez ?

 » Bien sûr, ils venaient danser ! Ils travaillaient, ils discutaient politique, mais en venant danser, ils ne venaient pas discuter politique, ils venaient prendre un peu de temps pour se détendre. Sauf les grands personnages comme Kasa-Vubu, eux ne venaient que rarement. Kasa-Vubu n’est venu que le jour de clôture de la Table Ronde. Lumumba, lui, il venait régulièrement. Mais il était encore jeune, il pouvait venir s’amuser. Kasa-Vubu, lui, était beaucoup plus âgé que Lumumba. « 

Les Bruxellois venaient écouter votre musique ?

 » Beaucoup, beaucoup. Ils appréciaient. Ils venaient même là où nous habitions. « 

Vous aviez appris à Bruxelles, qu’on la chantait et qu’on la jouait ici, à Léopoldville ?

 » On la jouait déjà à Léopoldville, à Kinshasa, parce qu’après notre enregistrement, les disques sont sortis. Et nous avons envoyé des disques qu’on a vendus avant notre retour. Quand cette chanson a été diffusée au Congo, nous étions encore à Bruxelles. Si vous saviez le succès qu’elle avait remporté ! Nous ne pouvons pas vous décrire l’accueil que les gens nous ont fait à Kinshasa. « 

Lors du retour de l’African Jazz, la foule des grands jours a accueilli l’orchestre à Léopoldville. Des milliers et des milliers de Congolais se sont massés sur le trajet, et les musiciens ont été portés en triomphe…

Et on vous a dit qu’elle avait beaucoup de succès au Congo ?

 » Beaucoup de succès. Cette chanson avait vraiment un succès fou ! Jusqu’à aujourd’hui, cette chanson est jouée dans tous les bars. C’est une chanson qui a eu vraiment de beaux jours. Aujourd’hui, tout le monde réécoute ces chansons.

Le 30 juin 1960, c’est l’indépendance. Ce soir-là, tout le monde était dans tous les bars de la cité. Les gens dansaient, buvaient et les gens ont dansé, ont bu jusqu’au matin. Au Palais de la Nation, on a tiré des feux d’artifice. Des groupes ont joué, des troupes africaines ont joué le folklore et la musique congolaise. African Jazz a joué. Tout le monde s’est amusé.  »

Massacres dans l’est du Congo: le bilan s’alourdit à 36 morts

Belga – le mercredi 29 janvier 2020 –

Au moins 36 personnes ont été tuées en 24 heures dans le territoire de Beni dans l’est de la République démocratique du Congo, selon le dernier bilan mercredi de sources locales.

« Vingt-deux autres corps de civils viennent d’être retrouvés, tués à l’arme blanche. Ceci porte (le bilan) à 36 corps », a déclaré l’administrateur du territoire de Beni Donat Kibwana à un correspondant de l’AFP.

Dans cette région, les tueries de civils sont attribuées au groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF), accusé du massacre de plus de 250 personnes depuis début novembre.

Un député provincial a parlé dans un communiqué du « massacre de 34 civils » à l’ouest d’Oicha, une ville à 30 km au nord de Beni, avant de revoir son bilan à la hausse (38).

« Parmi ces victimes, certaines femmes auraient été violées par les bourreaux avant d’être tuées », écrit le député provincial Jean-Paul Paluku.

Deux survivants étaient opérés à l’hôpital d’Oicha. Ils avaient le crâne fracassé à la machette, a constaté un correspondant de l’AFP.

Des rebelles musulmans ougandais

Le précédent bilan faisait état de 14 civils tués dans une attaque contre Manzingi, à 22 km au nord-ouest d’Oicha, et d’un pasteur tué à Eringeti, dans une autre attaque.

Les ADF sont accusés d’avoir massacré plus de 1.000 civils dans la région de Beni depuis octobre 2014. Depuis novembre, ils ont intensifié leurs tueries contre les civils en représailles aux opérations militaires, d’après les experts.

A l’origine, les ADF sont des rebelles musulmans ougandais qui se sont installés dans l’est de l’actuelle RDC en 1995. Ils ne lancent cependant plus d’attaques contre les frontières de l’Ouganda voisin depuis des années.

Ils « possèdent les caractéristiques à la fois d’un groupe armé et d’une organisation criminelle, et semblent suivre une idéologie islamiste extrême », selon un rapport remis la semaine dernière au Conseil de sécurité des Nations unies.

Une vingtaine de morts dans de nouvelles tueries attribuées au groupe armé ADF

AFP – le 31 janvier 2020

Une vingtaine de personnes ont été massacrées jeudi dans de nouvelles tueries attribuées au groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF) dans le territoire de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, ont annoncé des sources locales et des experts, portant à plus de 60 le nombre de civils tués en deux jours. Au total 24 corps ont été retrouvés en quatre endroits près d’Oicha, a indiqué à l’AFP l’administrateur du territoire (responsable politico-administratif), Donat Kibwana. Dix-neuf morts ont été comptés dans la même zone par les équipes du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST: chercheurs liés à l’Université de New York).

Dans la cité de « Mantumbi, 11 corps ont été retrouvés et identifiés. A Mamove, l’ennemi a tué six personnes alors que dans deux villages voisins quatre personnes ont été égorgées et trois autres l’ont été alors qu’elles se rendaient aux champs », a précisé à l’AFP M. Kibwana. En deux jours, les attaques attribuées aux membres du groupe armé d’origine ougandaise ADF ont fait au total 60 morts.

Les tueries de jeudi ont eu lieu à l’ouest de la route nationale numéro 4. L’armée congolaise qui a engagé des opérations contre le groupe armé ADF depuis le 30 octobre dans la partie est, a affirmé les avoir chassés de leurs principaux fiefs et tué cinq de leurs six chefs.

Les massacres à l’arme blanche de jeudi se sont déroulés pendant la journée, contrairement aux précédents qui ont eu lieu dans le silence de la nuit, comme dans la nuit de mardi à mercredi dans cette même zone de la cité d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni (Nord-Kivu, est), où au moins 36 civils ont été tués à la machette par des ADF, après plus de trois semaines d’accalmie.

A l’origine, les ADF sont des rebelles musulmans ougandais qui se sont installés dans l’est de la RDC en 1995. Ils ne lancent cependant plus d’attaques contre les frontières de l’Ouganda voisin depuis des années.

Les ADF « possèdent les caractéristiques à la fois d’un groupe armé et d’une organisation criminelle, et semble suivre une idéologie islamiste extrême », selon un rapport remis la semaine dernière au Conseil de sécurité des Nations unies. Il n’y a pas assez d’éléments de renseignements pour prouver « des liens avec des groupes extrémistes islamiques internationaux », ajoute le rapport.

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© Dialogue, le samedi 1° février 2020

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