La Belgique met la question des enfants dans les conflits armés à l’agenda du Conseil de sécurité de l’ONU (Aff. Etr.)
NEW YORK / BRUXELLES – La Belgique met la question des enfants dans les conflits armés à l’agenda du Conseil de sécurité des Nations Unies, dont notre pays a la présidence ce mois-ci. Le 12 février est la « Journée internationale des enfants soldats », notre pays s’appuiera sur cette journée symbolique pour lancer un appel à l’action. Le ministre des Affaires étrangères et de la Défense Philippe Goffin présidera le briefing au CSNU concernant l’intégration des mesures de protection des enfants dans les processus du paix. Le Roi Philippe s’adressera au CSNU au nom de notre pays.
Aujourd’hui, plus de 420 millions d’enfants (un enfant sur cinq dans le monde) souffrent des conséquences des situations des conflits armés. Les Nations Unies souhaitent améliorer le sort de ces enfants en s’attaquant aux six violations les plus graves des droits de l’enfant : les meurtres et les mutilations, les violences sexuelles, les enlèvements, les attaques contre les écoles ou les hôpitaux, le refus d’accès à l’aide humanitaire, et enfin le recrutement d’enfants soldats.
Réhabilitation et réintégration
Depuis des années, la Belgique s’engage à placer la protection des enfants dans les conflits armés au cœur de l’agenda international, entre autres par le soutien au Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’UNICEF, et par notre coopération au développement dans des pays partenaires tels que la République démocratique du Congo, le Mali et les Territoires palestiniens occupés. En sa qualité de président du Groupe de travail sur le sort des enfants en temps de conflit armé au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies, notre pays est parvenu ces derniers mois à un consensus sur des situations extrêmement compliquées en Syrie et au Myanmar.
Concrètement, la Belgique plaide notamment en faveur d’une attention systématique de l’ONU en ce qui concerne la protection des enfants lors de ses opérations de maintien de la paix et son utilisation ciblée des sanctions. Notre pays s’est également engagé dans une forte dimension préventive, entre autres par la réintégration et la réhabilitation des jeunes dont les droits ont été violés lors d’un conflit armé.
Lignes directrices pratiques à l’intention des négociateurs de paix
Le 12 février marque la « Journée internationale des enfants soldats ». Notre pays s’appuiera sur cette journée symbolique pour lancer un appel à l’action. Le Roi Philippe s’adressera aux membres du Conseil de sécurité des Nations Unies (présidé par le ministre Goffin) sur cette question. António Guterres (Secrétaire général des Nations Unies), Smaïl Chergui (Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine) et Jo Becker (ONG Watchlist on Children and Armed Conflict) feront un exposé au Conseil de sécurité. La Belgique compte sur tous les États membres du Conseil pour soutenir les lignes directrices pratiques, destinées aux négociateurs de paix. Ce faisant, notre pays cherche à s’attaquer de manière durable au problème des enfants dans les situations de conflit. En effet, les mesures de protection de l’enfance représentent souvent les premières mesures sur lesquelles les parties belligérantes peuvent se mettre d’accord et constituent un premier pas concret vers la paix. Cependant, malgré l’étendue des connaissances disponibles, le soutien opérationnel des médiateurs dans le domaine de la protection de l’enfance reste fragmenté.
Cet après-midi, le ministre Goffin, en compagnie de la Représentante Spéciale du Secrétaire général pour le sort des enfants en temps de conflit armé, présentera ces lignes directrices pratiques à un public plus large : tous les États membres des Nations Unies ainsi que la société civile ont été conviés à cette réunion de lancement. Des personnes impliquées dans des conflits durant leur enfance et des ONGs actives sur le terrain partageront leurs témoignages.
Source: communiqué de presse des Affaires Etrangères, 12.02.20
Image – source: Belgium UN New York