09 03 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (Dialogue)

Sommaire

La célébration de la journée des droits de la femme le 8 mars est au cœur des articles rédigés par les médias congolais en ce lundi 8 mars 2020..

Journée de la femme

Le Potentiel titre « Journée Internationale de la Femme : Maitre Octave Katembo prêche l’assistance aux Femmes du Nord-Kivu »

« C’est un homme politique et notable de la province du Nord-Kivu. Maitre Octave Katembo a profité de la journée du 8 mars 2020, dédiée à la Femme, pour rendre visite et échanger avec les femmes réunies au sein d’une Association dans le Quartier Majengo, dans la ville de Goma.

Pour Maître Octave Katembo, cette journée doit être une occasion d’interpeller tous les hommes à poser des actions charitables auprès des femmes qui font face à des difficultés majeures dans la société Nord-Kivutienne, alors qu’elles contribuent au développement de la province à travers des petits commerces.

« Déjà, à travers mon club dénommé ‘club d’amis de Maitre Octave’, nous assistons régulièrement les femmes et nous prônons la parité. Les femmes constituent une force et nous devons les appuyer », a dit Maitre Octave. Il ajoute par ailleurs qu’il était important en ce jour dédié à la Femme, de partager des pensées et idées avec les femmes de Goma qui, pour la plupart, sont originaires du Groupement Binza, en territoire de Rutshuru, son fief. Ce, en perspectives de son avenir politique.

Nadège Kyakimwa, habitante de Goma et ressortissante du Groupement Binza, témoigne des actions dont bénéficient les femmes vulnérables de son association de la part de Maitre Octave Katembo. Elle appelle d’autres hommes à lui emboîter les pas.

« Il a le sens de la cohabitation pacifique, il promeut et soutient les femmes en cas des divers problèmes tels que, les conflits fonciers auxquels nous faisions régulièrement face ici, les maladies et bien d’autres problèmes que rencontrent les Femmes », témoigne-t-elle.

À Goma, comme partout en province, Maitre Octave Katembo se démarque également par sa politique d’encadrer la jeunesse et d’initier des actions en faveur des démunis ».

Prunelle RDC relate « Mukwege aux femmes congolaises: « Continuez à vous battre, votre victoire est proche »

« Denis Mukwege, Défenseur acharné des droits des femmes et prix Nobel de la paix 2018 s’est exprimé à l’occasion du 8 mars 2020 consacré aux droits de la femme dans le monde entier. Un message lancé aux femmes congolaises.

Alors qu’il recevait des ambassadeurs des pays membres de l’Union Européenne dans la région à l’Hôpital de Panzi, Denis Mukwege a demandé aux femmes de continuer à se battre. Pour lui, sans les efforts de la femme congolaise, le pays ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui.

« Ce jour du 8 mars, je voudrai simplement dire aux femmes congolaises : vous êtes fortes, vous êtes courageuses et si ce pays continue à être un pays c’est parce que vous avez su le porter sur vos épaules. Et tout ce que je vais vous dire ; c’est continuez à vous battre, votre victoire est proche » dit à Laprunellerdc.info, le Docteur Denis Mukwege.

Le Docteur Mukwege a loué les efforts de l’Union Européenne dans l’assistance Humanitaire à l’Hôpital de Panzi depuis 14 ans. Il explique que sans cela, son hôpital ne serait pas capable de prendre en charge les victimes des violences sexuelles notamment.

« Leur présence ici aujourd’hui, traduit tout simplement non seulement leur volonté de continuer à nous aider, mais également leur volonté à mettre fin avec nous et les autorités congolaises à ce drame qui n’a que trop duré », a-t-il insisté.

Disons que l’édition 2020 de la Journée internationale des femmes, célébrée le 8 mars, a pour thème : « Je suis de la Génération Égalité : Levez-vous pour les droits des femmes ».

En République Démocratique du Congo, le pays célèbre sous le thème: « Congolaises, Congolais, levons-nous pour défendre les droits des femmes ».

RFI titre « Les femmes, piliers de l’économie informelle en rdc »

« Elles sont épouses, mères de plusieurs enfants, veuves et autres. Ces femmes se battent au quotidien pour l’économie de leur ménage dans un pays où l’écrasante majorité de la population croupit dans la pauvreté et sans-emploi.

À 6 h du matin, Aimerance fait déjà le porte-à-porte pour écouler son premier panier de pains avant une journée très chargée.

« Comme vous le voyez, je vais encore m’approvisionner, mêmes dix paniers, tout dépend du milieu de ton secteur de vente. Je ne gagne pas moins de 10 dollars par jour. Je vais clôturer ma journée vers 15 heures ou 16 heures. »

Compenser la précarité du mari

Gros bassin sur la tête rempli des baguettes, elle parcourt les rues. Cette épouse d’un fonctionnaire impayé compense la précarité de l’emploi de son mari.

« Il n’y a même pas de travail décent pour les hommes dans ce pays. Grâce à ce commerce, je paie le transport de mes enfants, les frais scolaires, les repas… et le reste on économise pour l’avenir. On se complète avec mon mari pour soigner la famille. Aujourd’hui, la femme doit aussi contribuer au ménage et ne pas rester sans rien faire. »

Cela fait dix ans qu’elle exerce la même activité qui a connu une expansion dans la ville. En plus des ventes à la sauvette, les Kinoises se retrouvent dans d’autres secteurs où travaillent généralement plutôt des hommes comme la construction ou alors le transport.

« Ce volant m’a tout donné »

Sur les hauteurs de Ngaliema (commune), on croise Maguy, quadragénaire et conductrice d’un taxi. « Se débrouiller ne demande pas qu’on soit homme ou femme. Ce volant m’a tout donné. C’est mon mari qui m’avait appris ce métier, il n’a plus de boulot. On a cinq enfants. C’est un travail pas facile mais au moins en tant que femme, je n’aurais pas à me prostituer pour avoir de l’argent. »

Sa voiture presque sans confort est la préférée des voyageurs à l’arrêt des taxis. Mais tout comme ses collègues, la quadragénaire n’est pas à l’abri des tracasseries policières ».

La Tempête des Tropiques titre «A l’occasion de la journée internationale des femmes : Hommage posthume de FSPD à Sophie Kanza et Monique Kande »

« La présidente nationale de cette association, Mme Desy Furaha plaide pour l’autonomisation de la femme et de la jeune fille en RDC

A l’occasion de la Journée internationale de la Femme célébrée le 08 mars de chaque année, la présidente de l’ONG « Femmes solidaires pour la paix et le développement (FSPD), Desy Furaha a exhorté les autorités congolaises à honorer à titre posthume la mémoire de Mme Sophie Kanza, première femme universitaire congolaise, et ancienne première femme ministre des Affaires Sociales en RDC sous Mobutu.

Mme Desy Furaha a salué également la mémoire de Mme Monique Kande, Présidente, Fondatrice de la Fondation Internationale de la Femme Africaine Pour le Développement(FIFAD), cette dame de fer qui, selon Mme Desy Furaha s’est battue pour la prise en compte de femmes dans le dialogue inter congolais de Sun City. Cet appel a été lancé à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme édition 2020 dont le thème au niveau international est « Je suis de la Génération Egalité, levez vous pour défendre les droits des femmes ».

Pour cette année, le thème national est « congolaise et congolais, levons –nous pour défendre les droits de la femme ». Selon Mme Desy Furaha, de son vivant, Monique Kande avait milité pour l’installation du bureau de l’ONU-Femmes en RDC. Et pour porter plus haut la voix de la femme, feu Mme Monique Kande avait créé la FIFAD.

Pour la présidente de FSPD, la femme africaine, porteuse des valeurs morales de la société est appelée, aux côtés de l’homme, à engendrer une nouvelle identité pour le continent, identité liée à la culture de développement.

Du vivant de Monique Kande, cette figure emblématique du combat de la femme en RDC s’est battue entre autres pour la création d’un observatoire pour la promotion de la femme et du centre d’études et de recherche sur la femme, se souvient encore Mme Desy Furaha.

Championne de la parité

Mme Desy Furaha a indiqué que l’autonomisation de la femme et celle de la jeune fille constitue un champ de bataille essentielle pour sa structure. Son ONG qui milite pour la promotion de la paix en RDC vise à promouvoir l’esprit de solidarité et d’entraide entre les femmes d’une part et avec les vulnérables d’autre part pour la paix, le développement et la reconstruction du pays.

L’oratrice a également fait savoir que la structure qu’elle dirige a pour objectif de promouvoir la solidarité entre les femmes et les filles avec les hommes, en vue de contribuer à la promotion et à la protection de leurs droits.

Plusieurs stratégies sont utilisées par FSPD pour atteindre ces objectifs, notamment la descente sur terrain pour recueillir les besoins des femmes et filles au niveau des communautés locales, afin de subvenir à leurs besoins ; le plaidoyer pour la prise en compte des droits humains des femmes et ceux des jeunes filles rendues vulnérables ; ainsi que la lutte contre la discrimination, rappelle-t-elle.

Mme Furaha précise qu’au-delà des stratégies utilisées, sa structure a comme activités principales le renforcement des capacités des femmes et des jeunes filles, la vulgarisation des lois et instruments juridiques protégeant leurs droits, le réarmement moral de prise en charge et la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre, ainsi que les activités génératrices de revenu sans oublier le réarmement moral, psychologique, social des femmes et jeunes filles victimes des violences sexuelles.

FSPD étend ses activités non seulement à Kinshasa mais surtout au Sud –Kivu, Nord -Kivu, Kongo central, Kasaï central et dans une partie de Grand Bandudndu. Dans son travail sur terrain en faveur des femmes et filles rendues vulnérables par la société, l’ONG FSPD prône comme valeurs « l’amour, la solidarité, la compassion le respect, la dignité, la justice et la liberté ainsi que l’égalité ».

Elle est régie par la loi N°004/2001 du 20 juillet 2001 portant réglementation des associations sans but lucratif et aux utilités publiques. Elle a été créée le 24 août 2001 suite à un constat sur l’absence d’entraide et de solidarité entre les femmes. Celle-ci freine leur promotion et leur développement.

Mme Desy Furaha, femme d’un courage exceptionnel

Très présente dans le mouvement de la société civile congolaise, surtout des organisations défendant les droits de la femme, Mme Desy Furaha est une femme dotée d’un courage exceptionnel pour défendre les femmes et filles vulnerables.

Forte de son Master en Droits de l’homme et Droit International Humanitaire obtenue à l’Université de Kinshasa, la présidente de FSPD se bat pour l’autonomisation de la femme et la jeune fille. Elle est aux premières loges du combat pour l’autonomisation et d’auto-prise en charge des femmes en RDC.

Dans ses interventions sur les médias, Mme Desy Furaha prêche la paix sociale entre les communautés, en vue de bannir la discrimination entre celles-ci. Elle appelle souvent les autorités compétentes à s’impliquer, en vue de contribuer à l’amélioration des droits humains des femmes et enfants rendus vulnérables.

« Rendre autonome les femmes par la formation et l’information, lutter contre la pauvreté par les activités génératrices des revenus et l’apprentissage des métiers » constituent le combat de Mme Desy Furaha à travers son ONG FSPD ».

Le Phare remarque « Journée de la femme : dangereux retour au pagne ! »

Bannie sous le mandat de Geneviève Inagosi, à l’époque où elle était ministre du Genre, la théâtralisation du pagne à l’occasion de la Journée Internationale des droits de la Femme, à cause des dérapages des mœurs enregistrés chez les femmes et les jeunes-filles, mais aussi du gâchis financier causé aux entreprises et services publics, ainsi qu’aux parents, est dangereusement de retour en République Démocratique du Congo, alerte Le Phare.

Le dimanche 08 mars à l’esplanade du Stade des Martyrs, à Kinshasa, les messages livrés par les différents intervenantes et intervenants autour de la défense des droits de la femme, avec en haut de gamme l’interpellation d’une jeune-fille de 16 ans en direction des adultes, en présence du Premier ministre Ilunga Ilunkamba, lui aussi habillé en chemise-pagne, sont passés presqu’inaperçus, croit savoir le journal.

Dans son mot de circonstance, rapporte Le Potentiel, le chef du gouvernement a soutenu que la Constitution de la RDC garantit les droits des femmes, notamment l’égalité à travers la parité.

Mais, a-t-il fait savoir, les obstacles socioculturels demeurent. « D’où la nécessité pour nous tous de nous lever pour le changement de mentalité de nos communautés », a déclaré Sylvestre Ilunga Ilunkamba, dont les propos sont repris par le quotidien.

Pour le chef du gouvernement, ajoute Forum des As, dans le combat pour les droits de la femme en RDC, l’homme doit être l’allié de la femme.

Et le gouvernement doit s’impliquer activement dans cette lutte qui doit continuer inlassablement dans la pratique de la vie quotidienne, note le tabloïd.

« *Pour sa part, Béatrice Lomeya sollicite la poursuite de l’évaluation des 12 domaines de Beijing.

« Le combat pour les droits de la femme en RDC, l’homme doit être l’allié de la femme. Et le gouvernement doit s’impliquer activement dans cette lutte qui doit continuer inlassablement dans la pratique de la vie quotidienne », a déclaré le Premier ministre congolais, le dimanche 08 mars, à l’occasion de la Journée internationale de droits des femmes 2020, célébrée à Kinshasa à l’esplanade du Stade des Martyrs. Sylvestre Ilunga Ilunkamba a reconnu que la constitution du pays garantit les droits de la femme, notamment l’égalité à travers la parité.

Le Chef de l’Exécutif congolais a souligné dans ce combat pour les droits des femmes la persistance des obstacles demeurent.  » D’où la nécessité de se lever pour le changement de mentalités de nos communautés « , a-t-il martelé, avant de rappeler que, son gouvernement a innové en matière de représentation de la femme en les nommant aux postes de responsabilité.

EVALUER LES RESULTATS DES DOMAINES CRITIQUES DE LA DECLARATION DE BEIJING

« 25 ans après la Déclaration de Beijing, il est temps d’évaluer les résultats 12 domaines critiques de ce document », a fait savoir la ministre d’Etat en charge du Genre, famille et enfant. Ces domaines sont femme-pauvreté, éducation, accès aux ressources économiques, la prise de décisions, les médias, l’environnement, les droits fondamentaux des femmes, la question des mécanismes institutionnels chargés de favoriser la promotion de la femme ainsi que femme-conflits armés.

A ce sujet, Béatrice Lomeya Atilite a invité la communauté à approfondir à tous les niveaux de la vie nationale, les questions d’égalité et d’équité, considérées comme celles du développement de la société congolaise avec l’implication de toutes les parties prenantes.

QUELQUES AVANCEES ENREGISTREES

Toutefois, la patronne du genre a relevé quelques avancées enregistrées ces cinq dernières années en RDC. Il s’agit, entre autres, de l’élévation du ministère national du Genre en RDC au rang de ministère d’Etat, la prise en compte de la dimension genre dans le Programme national stratégique de développement (PNSD), la gratuité de l’enseignement de base, la révision de la Stratégie nationale de lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre (SNVBG) ainsi que l’existence du Plan d’action de la Résolution 1325 de la 2ème génération validé.

Face à ses réalisations réconfortantes, elle a relevé les défis insurmontables liés particulièrement à l’insuffisance de ressources financières et matérielles à affecter aux projets et programmes appropriés de sensibilisation et de renforcement des capacités de la femme congolaise. A l’entendre, la restauration des droits des filles et des femmes sur le front de la santé sexuelle et reproductive, la propriété foncière et la succession en dépit des garanties législatives et constitutionnelles figurent au nombre de ces défis.

Par ailleurs, Béatrice Lomeya a noté que les actions vont se poursuivre pour faire le plaidoyer en matière de genre et égalité des sexes dans le cadre des activités prévues au cours de ce mois de mars. La ministre a également indiqué que les experts du ministère du Genre et les partenaires sectoriels effectueront des descentes en provinces afin d’informer et de sensibiliser aux 12 domaines critiques de Beijing, en exploitant l’arsenal juridique d’habilitation des filles et des femmes. Il s’agira, d’initier au sein de la population cible, des connaissances et des comportements positifs susceptibles d’amener véritablement la RDC à l’émergence paritaire.

Cette journée avait pour thème national: « Congolaises et congolais, levons-nous pour défendre les droits des femmes ».

Selon Actualite.cd, des conseillers de Tshisekedi promettent des actions contre toute forme de discrimination faite aux femmes.

Guetty Panu Panu, directrice de cabinet adjointe du Chef de l’Etat chargé des questions d’infrastructures, des ressources minières et hydrocarbures, de l’énergie et des technologies de l’information et de la communication et Chantal Yelu Mulop, conseillère spéciale du chef de l’État en charge de la Jeunesse et Lutte contre les violences faites à la femme, ont, dans un document conjoint, réfléchi sur l’égalité juridique entre l’homme et la femme, consacrée dans l’article 1 de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme du 10 décembre 1948, ajoute ce site web.

La présidente de l’ASBL Initiatives Plus, Marie Olive Lembe Kabila, appelle les femmes à considérer la journée du 8 mars comme une occasion pour célébrer l’atteinte des résultats par rapport aux projets et initiatives entrepris, indique Actu-30.info.

Olive Lembe Kabila se dit indignée de ceux-là qui estiment que c’est seulement le 8 mars que l’humanité doit accorder la valeur à la femme. En revanche, elle indique que tous les jours sont pour les hommes et les femmes, ajoute ce site web.

L’épouse de Joseph Kabila indique par ailleurs, que cette journée doit “être une date d’évaluation d’une mission et vision accomplies par les femmes pour que les hommes réalisent qu’elles ont pris conscience et qu’elles sont prêtes à s’assumer et se promouvoir pas à travers les antivaleurs, mais en recherchant leur dignité et en cultivant de bons rapports avec leurs maris ainsi qu’avec tout l’environnement de vie sociale, conclut le portail.

Politique

Le Potentiel titre « Moult dérapages : « Tshisekedi devrait changer le fusil d’épaule »

Mauvaise gestion, dysfonctionnement de la justice, déficit de communication, non-maîtrise de la gestion du cadre macroéconomique… le chef de l’État peine à imprimer ses marques, plus d’une année après. Va-t-il continuer à se mordre les doigts avec une équipe qui ne rassure pas ou va-t-il s’assumer, en nettoyant ses écuries, allant jusqu’à fouiner ailleurs des vertébrés capables de rentrer dans sa philosophie de gestion de la res publica?

Le chef de l’État vient de passer plus d’une année au pouvoir, avec une équipe qui ne fait qu’accumuler des fautes. Il a un choix à opérer : ou il reste stoïque, en assumant les faiblesses de ses collaborateurs devant le peuple, ou il prend la responsabilité et le courage de sauver le navire avant qu’il ne chavire. Que reproche-t-on au chef de l’État ou,mieux, à son équipe exécutive ?

« Plusieurs couacs », a répondu un analyste avisé. En effet, l’opinion nationale aurait dû se taire si les choses se passaient autrement. Mais il se dégage que plus l’actuel pouvoir avance, plus il commet des erreurs. La dernière en date est la descente du vice-ministre de la Justice à l’ex-prison de Makala, où il est allé rendre visite aux détenus dans l’affaire du prétendu détournement des fonds de la construction des sauts-de-mouton et des constructions de bâtiments sociaux dans le cadre du Programme d’urgence de 100 jours du chef de l’État.

D’ailleurs, dans ses observations sur l’initiative prise par ledit vice-ministre de la Justice, le chef de l’État, après avoir été informé de l’agitation qui a suivi sa visite à la prison de Makala, « a rappelé ce qu’il a toujours soutenu, à savoir qu’on doit laisser en toute circonstance la Justice faire son travail en toute indépendance, sans interférence ».

Une telle position constitue, à n’en point douter, un aveu d’un certain dysfonctionnement au sein l’appareil judiciaire.

Comme le couteau du chirurgien

Dans un autre registre, il se dégage un déficit de communication ou une cacophonie dans ce domaine. Dans plusieurs dossiers sensibles, la population est déroutée par une mauvaise communication, avec des interventions à temps et à contretemps qui laissent libre cours à la rumeur et à l’intox. Sur ce point précis, le chef de l’État devrait être bien entouré et bien encadré. Ceci voudrait dire qu’il ne doit pas prendre la parole partout, n’importe quand et n’importe où. C’est ce qui fait la différence et un homme d’État.

De même, par rapport à la lutte contre le Coronavirus, le gouvernement a, dans son Conseil des ministres du vendredi 6 mars, arrêté un dispositif de contrôle et des modalités de prévention. Invité à cette occasion pour un éclairage scientifique, le directeur de l’INRB, Dr Jean-Jacques Muyembe, a informé le Conseil des dispositions spécifiques arrêtées à cette fin. Il s’agit, notamment de l’identification et de la surveillance, du suivi des températures via les caméras thermiques au niveau des postes frontaliers, des mesures de protection pour tous consistant à se laver fréquemment et soigneusement les mains avec une solution hydro-alcoolique ou à l’eauµ et au savon. Mais à y regarder de près, ces mesures ne rassurent pas du tout.

Mais il y a également la mauvaise gestion et la non-maîtrise du cadre macro-économique. Ce n’est pas garanti que la RDC pourrait entrer en programme avec le FMI au mois de mai. Le pouvoir reste dans son chapelet de bonnes intentions.

La litanie de toutes les erreurs accumulées en une année se résume par un mauvais entourage enclin à l’enrichissement rapide et illicite, sans expertise avérée.

En un mot comme en mille, le président de la République devrait vite faire pour renouveler son équipe. Pour ce faire, Félix Tshisekedi doit avoir le même courage qu’il a usé lorsqu’il a instruit la justice d’ouvrir des enquêtes sur la gestion des fonds de son programme d’urgence de 100 jours.

Malgré le sondage qui l’a donné « favori » il y a peu, sa cote de popularité a baissé auprès de l’opinion nationale, principalement à cause des malversations imputées à ceux qui l’entourent. Qu’il ne se leurre pas outre mesure. Il devra agir pour son intérêt et celui du peuple ».

Forum des As s’interroge «Décès du général Delphin Kahimbi : Devait-on déjà rendre publique l’hypothèse de l’enquête ? »

« A peine rentré au pays après son dernier séjour aux États-Unis d’Amérique, le président de la République, Félix Tshisekedi, a remis sur la sellette l’affaire du décès du général Delphin Kahimbi. D’ores et déjà, il évoque la thèse d’un suicide par pendaison. C’était au cours de la 24ème réunion du Conseil des ministres du 06 mars qu’il a présidée à la Cité de l’Union africaine. Mais pourquoi brandir les résultats de la mission onusienne au risque de conditionner le travail de la Justice militaire ?

Au sujet de l’enquête sur le décès du général Kahimbi, chef d’état-major adjoint des Forces armées de la RDC (FARDC) et chef des renseignements militaires, le chef de l’Etat a informé les membres du Conseil qu’il avait décidé de diligenter une enquête indépendante à l’initiative de la Monusco. « D’après les éléments d’info mis à la disposition du Chef de l’Etat, il s’avère qu’il s’agit d’une mort par pendaison », a déclaré Jolino Makelele, ministre de la Communication et Médias, porte-parole du Gouvernement.

Néanmoins, on est encore loin de la conclusion définitive de l’enquête qui, selon le vœu du chef de l’Etat Félix Tshisekedi, doit se terminer rapidement, afin de soulager la famille éplorée.

PLUSIEURS QUESTIONS

A cette étape de l’enquête, bien des observateurs avertis n’ont pas tardé à réagir. Plusieurs questions assaillent leur esprit. Devrait-on déjà rendre publique l’hypothèse de l’enquête, à l’initiative de la Monusco soit-elle, alors qu’une structure nationale compétente mène une enquête qui n’a encore rien divulgué comme résultat ?

En outre, alors que des enquêtes sont en cours, pourquoi, a-t-on privilégié cette hypothèse parmi tant d’autres à ce stade? Si le chef de l’Etat tient à soulager rapidement la famille éprouvée, est-ce à mi-parcours de l’enquête ou plutôt à la fin ? A tout prendre, on estime que ce n’est pas opportun de le faire maintenant.

Par ailleurs, reconnaissant la compétence et l’expertise dont fait montre la Monusco, l’on se demande, cependant, pourquoi privilégier l’enquête menée par la Mission onusienne, étant donné que celle-ci devrait verser le résultat auquel elle a aboutirait à la structure officielle nationale. Il y va même, estime-t-on, de la souveraineté nationale que tous n’ont de cesse de revendiquer.

LE PAYS DISPOSE DE STRUCTURES APPROPRIEES

Puisque le pays dispose de structures appropriées, l’on se demande si, pour chercher à connaître les circonstances de la mort d’un officier du rang du général Delphin Kahimbi, il était indiqué de recourir à une structure ou une expertise extérieure ou étrangère pour une énigme que des ressources locales sont capables de résoudre ? Ne le fait-on pas déjà ? Poser la question, c’est y répondre à la fois.

Le pays dispose d’une instance nationale habilitée qui mène des enquêtes. Moralité, d’aucuns soutiennent que les Congolais devraient faire confiance à cette expertise nationale, au lieu de faire faire une autre enquête de manière parallèle.

ET SI L’ENQUETE EN COURS CONTREDISAIT LA MONUSCO ?

Il est clair que la démarche actuelle porte un risque évident : si l’enquête en cours venait à contredire la conclusion de la Monusco selon laquelle la mort de l’ancien chef de service de renseignements militaires congolais est consécutive à la pendaison. Là est donc une autre question.

Le général-major Delphin Kahimbi, est décédé vendredi 28 février 2020 à Kinshasa à la surprise générale. Les circonstances et les causes de sa mort restent encore inconnues à ce jour. Un jour avant son décès, ce haut responsable de l’armée congolaise était suspendu de ses fonctions le jeudi 27 février, pour selon certaines sources, « lourde faute administrative » et « absence prolongée ».

La suspension du général Delphin Kahimbi est intervenue après son interpellation le 20 février dernier par la Direction générale de migration (DGM), à l’aéroport international de Ndjili alors qu’il s’apprêtait à s’envoler pour l’Afrique du Sud. Il serait accusé par le Conseil national de sécurité de dissimulation des armes et de tentative de déstabilisation. Il est également soupçonné d’avoir « mis l’actuel gouvernement sous surveillance ».

Présenté comme un proche de l’ancien président Joseph Kabila, il a occupé la fonction de chef d’état-major adjoint des FARDC en charge de renseignements militaires pendant six ans. Auparavant, il avait été successivement commandant second en charge des opérations Kimya 2 au Sud-Kivu et commandant second en charge des opérations et renseignements de la 34e région militaire au Nord-Kivu.

Le corps du général Delphin Kahimbi est à la disposition de la justice militaire, a rassuré de son côté le porte-parole du gouvernement qui a déclaré que la police scientifique participait à l’enquête.

L’opinion tant nationale qu’internationale s’impatiente de connaître de quoi est mort ce grand chef militaire congolais ».

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© Dialogue, le lundi 09 mars 2020

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