17 03 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (Dialogue)
Sommaire
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En ce mardi 17 mars 2020, les médias congolais exploitent les discours des présidents de deux chambres du Parlement à l’ouverture de la session du mois de mars. Celle-ci se passe dans un contexte doublement marqué, d’une part par l’épidémie de covid19, d’autre part par les tiraillements entre FCC et CACH, ce dernier lui-même affaibli par les disputes internes au sein de l’UDPS Enfin, le rapatriement des Burundais «irréguliers» dans le Kivu figure aussi au menu des journaux parus ce jour dans la capitale congolaise.
Coronavirus
Mediacongo.net signale « un quatrième identifié à Kinshasa »
« L’Organisation mondiale de la santé (OMS) confirme le quatrième cas de coronavirus en République démocratique du Congo. L’information lui est fournie par l’institut national de recherche biomédicale (INRB). Dans une publication de ce mardi 17 mars, sur son compte Twitter, l’OMS précise qu’il s’agit d’un congalais âgé de 34 ans de retour des États-Unis en passant par la France.
Le ministre de la santé, Eteni Longondo, a également confirmé l’information livrée par l’OMS et souligne que le quatrième cas est arrivé à Kinshasa le 8 mars dernier.
Le bilan officiel fait état actullement de 4 cas identifiés en République démocratique du Congo. Il faut noter que toutes le 4 personnes affectées viennent de l’extérieur du pays.
C’est le 10 mars que le premier cas était identifié en RDC. Le gouvernement de la république a mis en place un comité multisectoriel de crise pour pouvoir prendre des mesures qui s’imposent pour la lutte contre l’épidémie de coronavirus.
Les grandes décisions sont attendues à l’issue du conseil des ministres extraordinaire que le chef de l’Etat pourrait présider ce 17 mars, selon des sources concordantes ».
L’interview titre «Coronavirus : l’Assemblée nationale exhorte le gouvernement à prendre de tout urgence les mesures nécessaires pour préserver la santé de la population »
« Réagissant à la situation de l’épidémie du coronavirus qui frappe le monde entier en générale et la RDC en particulier, au nom de l’Assemblée nationale, Jeannine Mabunda appelle l’exécutif nationale à prendre des mesures d’urgence pour éviter la propagation de la maladie au pays.
“L’Assemblée nationale exhorte le Gouvernement à prendre de tout urgence les
mesures nécessaires pour préserver la santé de la population. Les conséquences sanitaires, économiques et financières, à l’échelle mondiale, suscitent des inquiétudes”, a déclarée Jeanine Mabunda Lioko.
Cette maladie déclarée comme pandémie mondiale continue à faire mal dans plusieurs pays parmi lesquels la RDC est touchée par 3 cas déjà, selon le ministère de la santé.
Dès lors, plusieurs réactions fusent de partout en appelant le gouvernement à prendre des mesures pour protéger la population ».
Le Potentiel, dans son éditorial intitulé : « Covid-19 : la Nation attend l’éclairage du Dr Muyembe », souligne que ce lundi 16 mars, l’ouverture de la session de mars pour les deux Chambres du Parlement en RD Congo a eu lieu. Par la voix de sa présidente, la Chambre basse a formellement annoncé l’invitation lancée à un expert qui devra expliquer à la Nation la conduite à tenir pour se prémunir contre la pandémie du Covid-19.
Toutefois, écrit-il, l’éclairage attendu du Dr Muyembe aura l’avantage de neutraliser l’avalanche de rumeurs qui sont déversées à longueur de journée sur des populations désorientées et prêtes à douter des mesures d’hygiène préventives préconisées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les gouvernements locaux en vue de réduire la propagation de la pandémie.
La Prospérité annonce « Coronavirus : le Gouvernement en Conseil des ministres extraordinaire aujourd’hui ! »
« Des mesures d’une grande portée seront prises et annoncées à l’occasion d’un Conseil des Ministres extraordinaire et restreint consacré à l’épidémie de Coronavirus qui se tiendra ce mardi 17 mars 2020, sous la présidence du Chef de l’Etat, Tshisekedi Tshilombo. Il sera question, en ce moment où cette dangereuse pandémie fait compter des morts par milliers à travers le monde, de protéger et sécuriser la population avec des mesures préventives efficaces. La tenue de cette réunion avait été annoncée le vendredi dernier, lors de la 25ème réunion du Conseil des ministres.
Pour le moment, 3 cas testés positifs ont déjà été signalés à Kinshasa et reçoivent des soins appropriés, selon le Docteur Eteni Longondo qui, d’ailleurs, a promis de mettre sur pied une ligne téléphonique gratuite pour les appels d’urgences.
Aussi, signalons que l’organisation mondiale de la santé (OMS) et le Ministère congolais de la santé ont procédé au ciblage de cinq hôpitaux de la ville de Kinshasa pour le traitement des personnes atteintes du coronavirus. Il s’agit de l’hôpital de Ngaliema, la Clinique Kinoise, l’hôpital de la Rive, l’hôpital de Kinkole et celui de l’amitié sino-congolaise.
Ces établissements, une fois réhabilités, pourront être dotés dans les jours qui suivent des équipements nécessaires pour recevoir et soigner les personnes atteintes du COVID 19, a fait savoir le Dr Eteni Longondo.
Actuellement, il est recommandé à la population de respecter les règles d’hygiène élémentaire notamment, se laver ou se désinfecter les mains, éviter de serrer les mains et même éviter une grande promiscuité.
Rassurer la population et renforcer la riposte
Le week-end dernier, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi avait souligné l’urgence qu’il y avait pour les pouvoirs publics de rassurer la population en prenant des mesures claires de prévention et de gestion de cette crise sanitaire. Ce, après avoir observé une psychose dans le chef des congolais, au lendemain de l’annonce du premier cas testé positif.
A cet effet, avait-il invité le Gouvernement à procéder à la restructuration de tous les services concernés à l’effet de renforcer qualitativement la riposte et d’identifier les mesures pratiques à communiquer par les canaux institutionnels.
Il est donc prévu la mise en place d’un mécanisme de monitoring stratégique piloté par le Premier Ministre qui, lui, devra suivre personnellement le tableau d’affectation des fonds décaissés. Ceux-ci devront servir non seulement aux soins des malades, leur hébergement et leur restauration dans les bonnes conditions, mais aussi à la prise en charge des policiers commis à cette tâche, aux recherches en cours et à la motivation des Experts du Comité de pilotage.
Cependant, une communication régulière devra être faite à la population par le Comité de Pilotage pour l’apaiser, lui donner au quotidien l’évolution de cette pandémie en RDC et la sensibiliser sur les précautions à prendre pour éviter une éventuelle chaîne de contagion.
Des mesures de contrôle au niveau des frontières
Pour l’instant, étant donné la gravité de la situation épidémique et au regard des recommandations de l’OMS, certaines mesures ont été arrêtés par le gouvernement de la République pour limiter les risques de propagation du virus.
Il est question pour tout passager en provenance de l’étranger ou de l’intérieur du pays de remplir la fiche de renseignement du voyageur dans l’avion. Il devrait en être de même pour ceux qui empruntent la voie maritime ou fluviale. A sa descente, le passager présente la fiche au service d’hygiène aux frontières ou au lieu de débarquement.
En outre, les agents du Ministère de la Santé spécialisés dans la détection des maladies seront postés aux points d’entrée les plus fréquentés par des voyageurs qui viennent au Congo notamment, les Aéroports, les Ports Maritimes et les Postes Frontaliers terrestres.
Le gouvernement a également annoncé, à travers le ministère de la Santé, que tout passager n’ayant pas rempli sa fiche ne pourra pas être admis à l’aéroport du débarquement en RD Congo. Aussi, tout passager, haute personnalité soit-il, passant par ces points d’entrée est soumis obligatoirement à un contrôle de la température du corps et des autres signes caractéristiques. Ce dernier doit obligatoirement remplir une fiche de renseignement du voyageur.
Il sied de préciser que les passagers qui ne présentent pas de signes comme la fièvre, la toux et la fatigue sont autorisés à entrer au pays après le test. Ils feront, néanmoins, l’objet d’un suivi au regard de leurs coordonnées contenues dans leurs fiches au débarquement.
Ceux qui présentent la fièvre, la fatigue et la toux sèche seront retenus et conduits au Centre de Kinkole pour des examens complémentaires par des professionnels de santé.
Ceux qui seront positifs après les examens complémentaires seront retenus pour les soins appropriés, tandis que ceux dont les résultats s’avèreraient négatifs seront libérés.
Afin de faire face à des récalcitrants, la Police sera placée aux endroits requis en vue d’imposer à tout le monde de passer par ce scannage, a souligné le Ministère de la Santé ».
Rentrée parlementaire
Restons avec La Prospérité, qui commente : « Parlement : la session s’ouvre dans un contexte politique, sanitaire et économique difficile »
« C’est depuis hier, lundi 16 mars 2020, que les Députés nationaux et Sénateurs ont repris avec leurs vielles et bonnes habitudes, en prenant respectivement part aux deux séances plénières, consacrées à l’ouverture de la session de mars, la toute première de l’année 2020. Contrairement aux sessions antécédentes, celle-ci s’ouvre dans un contexte très difficile en RD Congo. L’insécurité présente dans quelques territoires du pays, la problématique sanitaire, la pandémie de coronavirus, le virus Ebola, et tant d’autres méfaits préoccupent profondément les élus du peuple ainsi que les Sages de la République. Jeanine Mabunda Lioko, Présidente de l’Assemblée nationale et Alexis Thambwe Mwamba, Président du Sénat, en prélude de leur discours de circonstance d’ouverture de la session parlementaire de mars, ont tenu de rappeler cette triste réalité à la représentation nationale.
Un tableau sombre
Le numéro un des Sénateurs dresse un tableau sombre. Dès l’avant midi du lundi, Alexis Thambwe Mwamba, devant la Présidente de l’Assemblée Nationale, le Premier Ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, le Président de la Cour Constitutionnelle, le Premier Président de la Cour de Cassation, le Premier Président du Conseil d’Etat et Cie, a signifié, expressis verbis, que l’épidémie du coronavirus en Chine se superpose au conflit commercial entre la Chine et les Etats-Unis, ensemble produisent des effets négatifs. Parlant de l’économie du pays, le Premier Sage de la République regrette du fait qu’elle demeure extravertie. «Notre économie restant extravertie, subit de plein fouet les effets de variation des prix de nos produits exportés et de difficultés que peuvent avoir nos principaux partenaires commerciaux. Ainsi l’épidémie du coronavirus en Chine se superpose au conflit commercial entre la Chine et les Etats-Unis et ensemble produisent des effets négatifs chez nous», regrette-t-il. Ce, avant de renchérir : ‘’Nous repartons en programme avec le FMI et espérons fort bien que l’équilibre macroéconomique se rétablisse progressivement. Je ne doute pas que le Gouvernement ait pris la pleine mesure de ce programme. Il s’agit, certes, d’une bonne décision, mais elle implique une discipline dans la gestion des Finances Publiques’’.
D’après le Président de la Chambre haute du parlement, adopter un comportement dans la gestion des Finances Publiques non conforme au programme de la FMI serait une attitude irresponsable. C’est pourquoi, il a attiré l’attention du Gouvernement à proposer des réformes basées sur les problèmes propres à ce pays où des temporalités fortement hétérogènes freineraient l’intégration économique nationale et le démarrage du développement global de la patrie de Lumumba-Mzee.
Un contexte morose
La Présidente de l’Assemblée nationale a, pour sa part, caricaturé un contexte politique, sanitaire et économique difficile notamment dans le domaine de la santé. «Le monde entier est sous la menace de la contamination et de la propagation rapide de la pandémie de coronavirus (COVID-19), qui à ce jour compte près de cent cinquante mille personnes infectées et plus de Cinq mille morts dans près de 130 pays. Comme vous l’avez appris, notre pays, la République Démocratique du Congo n’a malheureusement pas échappé à cette pandémie avec à ce jour, trois cas déclarés», renseigne Jeanine Mabunda. C’est dans cette logique, qu’elle a exhorté le Gouvernement à prendre de toute urgence les mesures nécessaires pour préserver la santé de la population. A l’en croire, les conséquences sanitaires, économiques et financières, des suites de la propagation rapide du virus à l’échelle mondiale, suscitent des inquiétudes. Par ailleurs, elle convie ses compatriotes à observer scrupuleusement les mesures sanitaires recommandées par le Ministère de la santé.
Au niveau de la Chambre Basse du parlement, la Présidente de l’Assemblée nationale a salué devant la représentation nationale l’action menée par le Comité national multisectoriel de la riposte contre la maladie à virus Ebola, qui amorce la dernière ligne droite en vue de l’éradication de l’épidémie. Plus aucun cas d’Ebola n’a été enregistré depuis la sortie, mardi 3 mars dernier, de la dernière patiente hospitalisée à Béni. «Dès lors, bravo au Docteur MUYEMBE TAMFUM et à toute son équipe ainsi qu’aux différents partenaires impliqués », salue la speaker de l’Assemblée nationale.
Désormais, les deux Chambres que compose le Parlement de la RDC, en application des dispositions du Règlement Intérieur, attendent à exploiter les rapports des vacances parlementaires en vue de rendre compte des préoccupations et attentes exprimées par le peuple congolais dans son ensemble ».
Le président de la Chambre haute du Parlement conditionne la tenue de la prochaine plénière par des garanties fermes des experts, sur les menaces du coronavirus désormais signalé au pays, rapporte Forum des As.
En d’autres termes, Alexis Thambwe Mwamba refuse de porter le chapeau d’une éventuelle contamination d’un sénateur au Covid 19 et veut s’assurer qu’en réunissant ses collègues dans la salle de conférences internationales, il n’expose pas ces derniers aux menaces que fait peser la pandémie du coronavirus au pays tout entier.
Alexis Thambwe Mwamba a indiqué que les problèmes de la population sont pris en compte dans l’agenda de la session ordinaire de mars, renseigne le Bulletin de l’Agence congolaise de presse, qui précise que les sénateurs ont observé plusieurs problèmes de la population, notamment la sécurité, la connexion de route, l’approvisionnement en eau potable, la gestion des immondices, la santé et la sollicitude des diplômés en quête de travail.
Il a laissé entendre que les différentes commissions vont se pencher sur les questions économiques et administratives afin de permettre au gouvernement de répondre aux réels problèmes de la population, rappelant que le Parlement a accepté de soutenir le programme du gouvernement en adoptant son programme, conclut l’agence.
Le président du Sénat a invité les acteurs politiques congolais au “calme” et à la “sérénité”, note pour sa part Actu-30.info.
Pour Alexis Thambwe Mwamba, cela va maintenir l’équilibre fragile de la RDC, acquis à travers l’alternance pacifique au sommet de l’État, intervenue en 2019, indique le site web qui ajoute qu’il a aussi interpellé les uns et les autres sur le dérapage de la situation politique qui, a-t-il dit, peut engendrer un chaos général dans le pays.
Jeannine Mabunda a pour sa part axé son intervention sur les méfaits de la corruption dans la société congolaise, indique Actualite.cd.
Elle a notamment indiqué que la corruption prive les Congolais de basse classe de jouir de la démocratie économique au profit d’un « club des puissants », renchérit ce site web.
La présidente de l’Assemblée nationale, rapporte Mediacongo.net affirme qu’à la suite du Chef de l’Etat, son institution fera de cette lutte, « son agir politique en vue d’incarner et de promouvoir la bonne gouvernance en RDC. »
Parlant du contrôle parlementaire, ajoute le portail, elle fait savoir que celui-ci sera renforcé. Mabunda souligne qu’il ne s’agit pas d’un harcèlement politique mais un devoir de redevabilité, conclut ce site web.
Jeanine Mabunda a exhorté le gouvernement à prendre de toute urgence les mesures nécessaires pour préserver la santé de la population face à la pandémie du Coronavirus, relève 7sur7.cd.
Elle a appelé la population à respecter les mesures d’hygiène pour stopper la propagation de cette maladie qui a déjà fait des milliers de morts dans le monde, fait remarquer ce site web.
L’Avenir titre : « Alexis Thambwe prévient contre « le tout politique et le tout, tout de suite » ».
L’alternative pacifique au sommet de l’Etat a engendré un certain équilibre certain dans le fonctionnement. Mais cet équilibre reste fragile et susceptible et de s’effondrer à tout moment. Et la remise en question de cet équilibre actuel, par certains opérateurs politiques retarde sans aucun doute la mie en place d’une politique économique et de développement. En plus, il a été démontré que le « tout politique et le tout tout de suite ne peut être un discours responsable d’acteurs politiques attentifs à l’avenir de la Nation et si ce type de discours allume un feu, il n’y en pas beaucoup qui auraient les moyens de l’éteindre. Car tout dérapage de la situation politique peut donner lieu à un chaos généralisé, probablement souhaité par ceux qui veulent détruire l’équilibre national ».
Le Potentiel titre« Thambwe et Mabunda, un œil rivé sur la mauvaise gestion des finances », pour parler de l’ouverture de la session de mars au parlement.
Il introduit en soulignant d’abord que : « La corruption sape la démocratie et l’État de droit. C’est l’entendement commun des présidents de deux Chambres du Parlement à l’ouverture de la session ordinaire de mars 2020 », avant de signaler que « Jeanine Mabunda et Alexis Thambwe se liguent ainsi pour faire de la lutte contre la corruption un agir politique en vue d’incarner et promouvoir la bonne gouvernance en RDC. Au niveau de l’Assemblée nationale, l’on note parmi les priorités, l’examen de la proposition de loi modifiant et complétant le code pénal du député Pasi Zapamba ainsi que la proposition de loi organique portant création, organisation et fonctionnement de l’Agence nationale de lutte contre la corruption du député Henri-Thomas Lokond .»
L’objectif visé est le renforcement des dispositifs répressifs et la mise en place d’un cadre institutionnel en amont destiné à prévenir et à lutter contre la corruption et les infractions connexes, soutient ce journal.
Rapatriement des Burundais en situation d’irrégularité dans le Kivu
Le Potentiel évoque « Le flou qui plane au sujet des Burundais rapatriés via le Sud-Kivu à partir de Goma »
« Ils étaient près de 1.500 personnes de nationalité Burundaise, en situation irrégulière à Goma, chef-lieu de la Province du Nord-Kivu. Ils y habitaient depuis plus de 2 ans et ont été rapatriés, ce lundi 16 mars 2020, sur instruction de l’Etat congolais, suite à une demande urgente faite par le gouvernement provincial du Nord-Kivu. Ce, après qu’ils aient été repérés, le vendredi 13 mars dernier, dans un lieu de rassemblement, au Quartier Lac vert, situé dans la périphérie de Goma.
Le ministre provincial de l’Intérieur au Nord-Kivu, Jean-Bosco Sebishimbo a assisté, ce lundi 16 mars, à leur embarquement vers le port de Goma, à destination de Bukavu (au Sud-Kivu). A cette occasion, Jean-Bosco Sebishimbo a salué la décision du Pouvoir central qu’il juge « salutaire ».
« La présence de ces Burundais sans documents de migration et dont l’objectif sur le sol congolais reste inconnu, inquiétait la population du Nord-Kivu qui fait déjà face à une insécurité récurrente dont parmi les auteurs de cette insécurité à Goma, sont identifiés aussi des étrangers de nationalité Burundaise », a-t-il déclaré. Avant de souligner qu’« ils sont renvoyés d’abord en province sœur du Sud-Kivu où la RDC partage la frontière avec le Burundi. À partir de là, le processus de leur rapatriement sera achevé jusqu’à leur retour définitif au Burundi».
Renforcer la politique de proximité
Le ministre provincial de l’Intérieur au Nord-Kivu a ainsi appelé les Gomatraciens à collaborer avec les autorités locales, urbaines et municipales pour dénoncer toute personne en situation irrégulière dans la ville et dont l’identité serait douteuse. Il promet de renforcer le système de gestion dans la ville, en outillant les chefs de 10 maisons dits « Nyumba Kumi », les chefs de 3 maisons et les chefs des quartiers ainsi que les bourgmestres des communes, pour leur permettre d’identifier des étrangers en séjour illégal qui se camoufleraient encore dans des quartiers de Goma.
Aux congolais ayant facilité l’entrée clandestine de ces étrangers à Goma, « nous les appelons à un sens de patriotisme et rassurons que la justice fera son travail pour que les complices soient sévèrement punis », a prévenu Jean-Bosco Sebishimbo. Il affirme qu’il y aurait encore quelques étrangers, en situation irrégulière, qui se cachent dans des maisons de Goma, comme l’ont témoigné certains de ceux qui ont été rapatriés ce jour.
« C’est parce-que ils se sont rassemblés depuis le vendredi dernier dans une parcelle, au Quartier Lac vert, dans le cadre d’une cérémonie soit disant à caractère religieux, que nous avions été alertés par une frange de la population environnante. Sinon, nous ne serions peut-être pas informés de leur présence », a souligné Jean-Bosco Sebishimbo, promettant de poursuivre des recherches pour dénicher ceux qui se cacheraient encore.
Les services des renseignements mis en cause
À Goma, la population monte déjà au créneau, pointant du doigt les services étatiques œuvrant aux frontières et qui ont visiblement failli à leur mission.
Selon des informations fournies par ces Burundais, ils sont arrivés à Goma via la province du Sud-Kivu, fuyant la persécution que leur font subir les autorités burundaises qui les qualifient de « chrétiens catholiques extrémistes ». Toutefois, d’aucuns se demandent comment se sont-ils retrouvés à Goma. D’où la mise en cause de l’efficacité de services des renseignements congolais au niveau de ces deux provinces du Kivu.
Beaucoup de congolais redoutent la franche collaboration entre les pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). Pour le « congolais lambda », la RDC est toujours à la solde de ses voisins et, par ricochet, devient un lieu d’évacuation des populations « indésirables » ou « extrémistes » qui s’opposent à la dictature dans leurs pays respectifs. Notamment, le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi.
Pendant que Goma est envahi illégalement par des sujets Burundais, le territoire de Beni, dans la partie Grand Nord du Nord-Kivu, vit jusqu’aujourd’hui au rythme des massacres causés par des rebelles ADF d’origine ougandaise. Que fait réellement la CIRGL pour contrôler le mouvement des populations dans les pays membres? Difficile à répondre.
Interrogés sur cette situation d’insécurité, les Gomatraciens veulent que les animateurs des services aux frontières soient interpellés en toute diligence pour des explications claires et établir des responsabilités quant à ce. Le Gouverneur du Sud-Kivu, d’où sont venus ces Burundais, devrait lui aussi être interpellé sans aucune formalité administrative. Sinon, on laisserait la place aux rumeurs de tous bords, au point de susciter un soulèvement populaire contre les autorités provinciales.
Probable itinéraire
Selon certaines indiscrétions, ces burundais ont bénéficié d’un appui important de certains congolais qui utilisent un itinéraire connu par certains d’entre eux. « Ils passent par Bukavu au Sud-Kiu. Et pour arriver à Goma, ils traversent clandestinement la douane de Kamanyola et montent jusqu’à Walungu, puis ils passent par Miti et Katana, toujours au Sud-Kivu. De là, ils prennent discrètement des véhicules jusqu’à Goma », confie un habitant de Goma.
Le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita qui a été présent au port de Goma pour assister à leur embarquement dans des bateaux pour Bukavu, soutient la thèse d’un flou qui planerait sur ce dossier et insiste sur le respect des normes d’immigration pour tout étranger qui veut vivre en RDC et précisément au Nord-Kivu. « Derrière ce mouvement de masse se cache quelque chose », constate-t-il.
D’après les témoignages recueillis sur place, parmi ces burundais, il y a des jeunes adolescents dont l’âge varie entre 14 et 17 ans, qui ont été séquestrés depuis le Burundi et ont été obligés de venir vivre de force en RDC, précisément à Goma. D’autres par contre, affirment qu’on leur a toujours dit que la RDC est leur « terre promise ».
Ces témoignages sont accablants et la vigilance s’impose aux niveaux des frontières. Car, pendant tout le temps que ces personnes ont passé à Goma, ils n’avaient pas de statuts de réfugiés et ne menaient aucune démarche dans ce sens pour en avoir. Ce qui présage un agenda caché, selon le gouverneur du Nord-Kivu.
Par ailleurs le départ de ces sujets burundais du sol congolais, calme tant soit peu quelques esprits qui étaient prêts à un soulèvement populaire pour contraindre les autorités du pays à prendre des solutions idoines.
our l’instant, l’inquiétude se situe au niveau des prétendues enquêtes annoncées. Finiront-elles aux calendes grecques comme cela est de coutume en République démocratique du Congo ? Wait and see ».
« Depuis hier lundi 16 mars 2020 : Début du rapatriement des Burundais illégalement arrivés à Goma », titre La Tempête des Tropiques (d’après la Présidence de la République et les agences privées d’information).
« Sur ordre de Kinshasa, les autorités de la province du Nord-Kivu ont débuté, hier lundi 16 mars 2020, le rapatriement vers le Burundi, de plus de 1 400 Burundais illégalement arrivés à Goma. Ces étrangers transitent par Bukavu au Sud-Kivu.
L’armée nationale (FARDC) a réquisitionné plusieurs véhicules pour transporter ces étrangers jusqu’au port de Goma où ils ont été embarqués dans des bateaux pour Bukavu dans le Sud-Kivu, leur point d’entrée en RDC. Cette décision a été mise en exécution, 48 heures après leur déguerpissement d’une parcelle à Goma
Le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, a supervisé l’embarcation de ces immigrés clandestins qui étaient installés au quartier Lac vert, dans la commune de Goma.
Il ne s’agit pas, pour lui, d’une opération de chasse aux sorcières mais plutôt le respect des normes nationales et internationales en matière d’immigration. « Tous sont entrés par la frontière de Kavimvira et malheureusement ils se sont retrouvés à Goma. La plupart ont des documents expirés depuis plus d’une année. Et la vérité est que ce sont les adeptes d’une secte organisée au Burundi, mais ils sont sur notre sol.
Ils veulent obtenir l’asile mais ils n’ont respecté aucune loi. C’est la raison pour laquelle je suis venu d’abord les sensibiliser pour dire, nous sommes un pays qui respecte la loi, nous sommes un pays qui est bien organisé. S’ils veulent avoir le droit d’asile en RDC, ils n’avaient qu’à respecter la loi. Nous sommes très loin de la frontière burundaise, nous pensons que leur situation devra être réglée par où ils sont entrés.
C’est la raison pour laquelle, nous voudrions bien organiser leur renvoie au Sud-Kivu et le Sud-Kivu pourra prendre le relais, examiner leur situation, soit la RDC va lever l’option de leur expulsion du pays, parce qu’ils sont tous irréguliers, soit s’ils ont des arguments pour demander l’asile, ils vont respecter la loi parce que c’est à la République de savoir comment on va gérer la suite », a expliqué le Gouverneur Carly Nzanzu.
« Les premières investigations des services de sécurité congolais ont permis de dénicher parmi ces immigrés qui agissent sous le label de la secte mystico-religieuse Ezebiya (dissidente de l’Église catholique burundaise) des personnalités impliquées dans un coup d’État manqué au Burundi », a indiqué la Présidence de la république. Ce, avant l’embarquement. Plusieurs autres burundais éparpillés dans la ville de Goma ont volontairement rejoint le groupe et conduits sous bonne escorte au port de Goma en vue de leur embarcation.
La population de Goma est en éveil pour débusquer toute autre personne suspecte en situation irrégulière. Aucun incident n’a été déploré au cours de cette opération malgré la résistance de certains leaders de ce groupe, dont les uns disent avoir laissé leurs dépendants éparpillés dans la ville, ce qui le met dans une inquiétude totale.
Plusieurs dizaines des réfugiés burundais sont cantonnés à Munigi, dans le territoire de Nyiragongo (Nord de Goma). La plupart affirment avoir fui l’insécurité dans leur pays ».
« Les clandestins burundais rapatriés dans leur pays », titre L’Avenir.
Les premières investigations des services de sécurité congolais ont permis de dénicher parmi ces immigrés qui agissent sous le label de la secte mystico-religieuse Ezebyia (dissidente de l’église catholique burundaise) des personnalités impliquée dans un coup d’Etat manqué au Burundi, écrit ce journal.
Forum des As titre : « 48 heures après leur arrivée A Goma, les 1442 immigrés clandestins burundais rapatriés hier au Burundi ».
Alors que certains de ces sujets Burundais affirment se trouver en territoire congolais depuis vendredi 13 mars dernier, des sources locales font savoir que d’autres confirment avoir été au Congo depuis une année, note ce journal qui précise par ailleurs qu’ « Ils ont, tout de même, été bien nourris par le Gouvernement provincial et rapatriés avec les meilleures embarcations que possède la province ».
Après le Gouvernement provincial du Nord-Kivu, il appartient aux autorités du Sud-Kivu de prendre la relève en les ramenant à la frontière de Kanvinvira aux portes d’Uvira, estime FdA.
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© Dialogue, le mardi 17 mars 2020