21 03 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE SAMEDI (Dialogue)

Sommaire

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En ce samedi 21 mars 2020, la RDC, où il y a maintenant 23 cas de la maladie du Coronavirus, vient d’enregistrer son premier cas de décès de covid19 qui demeure le sujet le plus abondamment évoqué par les médias paraissant à Kinshasa. Mais y a aussi une autre info-choc : des incidents frontalier entre la RDC et la Zambie.

Incidents RDC / Zambie

Il y a 6 heures, RFI a fait état d’ « Incidents à la frontière entre armées de RDC et de Zambie »

« Depuis une semaine, des combats opposent des soldats de Zambie et de RDC à la frontière des deux pays. Au centre du conflit, le village de Kibanwa, que revendique la Zambie. La diplomatie s’active pour éviter l’escalade.

La diplomatie congolaise est mise en branle pour élucider les causes de ce conflit. Marie Ntumba Nzeza, la ministre congolaise des Affaires étrangères, a fait un aller-retour à Lusaka jeudi. Le gouverneur du Tanganyika s’est lui rendu le même jour à Kibanwa, le village disputé. Pour Zoé Kabila, la solution à ce problème pourra être trouvée par des voies diplomatiques.

Les affrontements ont débuté il y a plusieurs jours lorsque des militaires zambiens ont investi le village Kibanwa, y implantant le drapeau zambien en remplacement des couleurs de la RDC. Les unités des forces lacustres des deux pays sont ensuite entrées dans la danse, suivies de l’aviation zambienne qui, à plusieurs reprises, a fait des incursions dans le ciel congolais.

Selon des sources concordantes, les militaires zambiens étaient à la poursuite de pêcheurs congolais qui avaient violé les eaux territoriales zambiennes, faisant usage de filets prohibés. Vendredi, le village de Kibanwa était encore sous contrôle des troupes zambiennes ».

Radio Okapi et Africanews relatent « Tanganyika : tension observée entre les Forces navales zambienne et congolaise à Moliro »

« Une tension a été observée depuis une semaine entre les Forces navales zambienne et congolaise à la frontière de Moliro, à 400 km en territoire de Moba au Sud-est de Kalemie (Tanganyika). Selon les sources locales, cette tension a été provoquée par la traque des pêcheurs congolais qui utilisent les filets à maille prohibée. Le gouvernement provincial du Tanganyika vient de dépêcher le ministre provincial de l’intérieur en Zambie.

Selon un témoin, les pêcheurs congolais chassés en territoire de Moba ont trouvé refuge en Zambie pour exercer en toute quiétude leurs activités de pêche sur le lac Tanganyika qui partage les deux pays.

« Les militaires zambiens sont venus à Kibanga-Zambie pour dire aux pêcheurs de rentrer au Congo. Pour rentrer au Congo, les pêcheurs ont peur des militaires congolais qui se trouvent à Kibanga-Congo. Des militaires zambiens ont pris des vedettes de la Zambie vers Kibanga-Congo, Ils ont voulu chasser les militaires congolais par force ; ils ont ravi le drapeau congolais. Ils ont commencé à s’affronter », a-t-il expliqué.

Au moins deux militaires, un congolais et un zambien, ont été tués en début de semaine dans des affrontements entre les deux armées régulières à la frontière des deux pays qui entretiennent de relations diplomatiques normales, a appris l’AFP vendredi de sources concordantes.

Un autre diplomate a avancé un bilan de deux morts de chaque côté dans ces affrontements sur les bords du lac Tanganyika. Sans confirmer ce bilan, une source gouvernementale congolaise a indiqué à l’AFP que « la situation sur le terrain s’étant normalisée après les affrontements de lundi, les forces loyalistes (congolaises) ont récupéré l’espace occupé par les militaires zambiens ».

« Des contacts diplomatiques se poursuivent entre les deux États »

Des incidents similaires entre les deux armées avaient éclaté en 1996, en 2006 et en septembre 2016 autour d’une localité congolaise facilement accessible du côté zambien alors que du côté congolais, le marécage rend difficile tout accès, a indiqué à l’AFP un diplomate occidental.

Le député provincial, Jean Manda affirme que ce problème n’a jamais été résolu depuis plusieurs années. « Est-ce qu’une force étrangère peut entrer chez-nous, très aisément, et prendre les insignes du pays, le drapeau ? C’est très grave. Nous n’avions jamais réussi à résoudre le problème de Kapingu, côté Moliro à Moba. La population n’est jamais retournée, il y a plusieurs années, parce que l’armée zambienne s’interpose. Qui sommes-nous ? », s’interroge-t-il.

« Des contacts diplomatiques se poursuivent entre les deux États », selon la source diplomatique contactée par l’AFP. La ministre congolaise des Affaires étrangères Marie Tumba Nzeza a effectué jeudi une visite éclair à Lusaka pour préparer une réunion mixte entre les gouvernements de deux pays membres de la Communauté des États d’Afrique australe (SADC), a expliqué la source gouvernementale.

L’armée congolaise s’est refusée à commenter ces incidents dans l’immédiat. Aucune source officielle zambienne n’a réagi ».

Covid19

DigitalCongo annonce « Coronavirus en RDC: un premier décès, le nombre des cas passe à 23 »

« Une première personne parmi les victimes de la maladie du Coronavirus en RDC vient de trouver la mort.

Cette confirmation est du ministre de la Santé, le Dr Eteni Longondo qui à son tour cité l’Institut national de recherches biomédicales (INRB) qui a en outre confirmé que le nombre de personnes testées positifs contaminés de cette pandémie en RDC passe à 23. Le ministre de la Santé n’a pas fourni des précisions sur le nom de la victime. Mais selon les informations, le concerné qui était âgé de 43 ans, était interné à l’hôpital du Cinquantenaire dans la commune de Kasa-Vubu à Kinshasa.

Il a par ailleurs confirmé, citant la même source, 5 nouveaux cas dans notre pays, en indiquant qu’ils sont tous des Congolais. Les équipes de prise en charge s’occupent d’eux ».

Le Dr Eteni qui a également annoncé que dès ce samedi, deux numéros verts 109 et 110 devraient être opérationnels pour les alertes, a souligné sur une radio périphérique que le premier test opéré sur le premier patient est négatif. On va effectuer un 2ème test, selon le protocole, avant de prendre la décision de le libérer ».

Le cas du décès de la maladie de Coronavirus en RDC est le 3ème connu en Afrique subsaharienne après ceux du Burkina Faso et du Gabon ».

LM et Mediacongo.net titrent « Covid-19: la RDC enregistre son premier décès avec la mort de Didier Bandubola, le dircaba de la ministre de l’Economie »

« Le Coronavirus vient de faire sa toute première victime en République Démocratique du Congo. Il s’agit du directeur de cabinet adjoint de la ministre de l’Economie, Didier Bandubola, frère biologique de cette dernière.

La victime, médecin de formation, était atteinte depuis la France où il était en mission. Placé en quarantaine à l’hôpital du Cinquantenaire, il a succombé vendredi 20 mars, tard dans la nuit, de ce virus.

Malheureusement, des sources proches du cabinet de la ministre de l’Economie, on regrette que malgré sa maladie, le dircab ne respectait pas les mesures d’isolement. Mercredi 18 mars, il s’était rendu à son bureau pour suivre quelques dossiers.

Le premier décès en RDC est le troisième décès en Afrique subsaharienne après le Burkina Faso et le Gabon.

Selon les derniers relevés statistiques affichés par l’université Johns-Hopkins (États-Unis), l’épidémie de Coronavirus a déjà tué 11.399 personnes pour plus de 275.400 personnes contaminés dans le monde. https://gisanddata.maps.arcgis.com/apps/opsdashboard/index.html#/bda7594740fd40299423467b48e9ecf6

Il importe donc de suivre de près tous les cas suspects de ce cabinet pour prévenir la propagation de ce monstre qu’est le Coronavirus ».

Mediacongo.net annonce « Lutte contre le covid-19 : de nouvelles mesures prises dans le secteur de transport en commun »

« Désormais, le bus de la société Transport du Congo (Transco) ne vont transporter que 20 passagers, 16 pour le bus « Esprit de Vie », 10 pour les mini bus, 3 pour le taxi, 2 pour les tricycles, et un seul pour la moto.

La décision relative à ces nouvelles mesures dans le secteur de transport a été annoncée ce vendredi 20 mars à l’issue d’une réunion présidée par le Premier ministre, Sylvestre Ilunga.

Ont pris part à cette réunion, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, le coordonnateur technique de la cellule de riposte au covid-19 en RDC, le docteur Muyembe, le commissaire provincial de la Police nationale congolaise/ville de Kinshasa, Sylvano Kasongo, du DG de l’ex-Onatra, l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO) et des membres de l’Association des propriétaires des véhicules de transport en commun du Congo (APVCO).

Pour rappel, afin de limiter la propagation de la pandémie à coronavirus, le chef de l’Etat avait entre autres interdit tous rassemblements, réunions, célébrations, de plus de 20 personnes sur les lieux publics en dehors du domicile familial ».

«  La même source ajoute «Lutte contre le coronavirus : le VPM de l’intérieur promet des sanctions à l’encontre des récalcitrants »

« Conformément aux prescrits de la loi, le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur et sécurité, Gilbert Kankonde appelle au respect des mesures annoncées par le chef de l’Etat pour limiter la propagation du coronavirus sur la ville pour ne pas tomber entre les mains de la justice.

Au cours d’une émission sur la sensibilisation contre le covid-19 sur la chaine nationale (RTNC), le VPM rappelle qu’ « il y a des gens qui sont toujours réfractaires et c’est pourquoi la loi existe ».

Afin de limiter la propagation de la pandémie à coronavirus, le chef de l’Etat, avait notamment interdit les réunions, célébrations, rassemblements de plus de 20 personnes sur les lieux publics en dehors du domicile familial et annoncé la fermeture des écoles, des universités, des instituts supérieurs officiels et privés sur l’ensemble du territoire national pour une durée de 4 semaines à compter de ce jeudi 19 mars 2020 ».

Cnews demande «Porter des gants protège-t-il vraiment du Coronavirus ?&

« Pour se protéger de l’épidémie de coronavirus, certains portent des gants de ville ou des gants en latex, comme l’ont fait des assesseurs lors du premier tour des élections municipales. Mais cela est-il vraiment efficace pour contourner le virus ?

«Beaucoup de gens portent des gants. Quand on porte des gants on a potentiellement du virus sur les mains et ensuite on se touche le visage, on a des contacts avec des gens. On contamine son environnement, on contamine les personnes avec qui on a des interactions, et en plus on se touche souvent le visage sous le masque donc on se contamine massivement en pensant être protégé», a-t-il alerté.

«Il ne faut pas porter de gants. La meilleure solution est de se laver les mains régulièrement», a-t-il conseillé.

Sur son site, l’OMS explique quant à elle que «le fait de se laver les mains régulièrement protège mieux contre le Covid-19 que le port de gants en caoutchouc. Le virus peut se trouver sur les gants et il y a un risque de contamination si vous vous touchez le visage avec les gants».

En résumé, à moins d’être absolument sûr de ne jamais se toucher le visage, mieux vaut éviter de porter des gants et bien se savonner les mains dès qu’on le peut ».

Si ces nouvelles ont fait tomber votre moral au niveau de vos chaussesttes, sachez que d’après William Bayiha, dans Africanews «  Coronavirus : des guérisons qui rassurent malgré la psychose »

« Plus de 97 % des personnes contaminées par le coronavirus en Afrique y ont survécu. Un chiffre à même de rassurer une opinion publique continentale plongée dans la psychose.

Le Burkina Faso a annoncé vendredi 20 mars 2020 que trois de ses ministres sont contaminés par la maladie à coronavirus après que le pays a enregistré le premier décès lié à la pandémie. Une mauvaise nouvelle qui a ajouté au climat de plus en plus lourd qui pèse sur les villes africaines depuis quelques jours.

Entre mesures de quasi-couvre-feu sanitaire décrétées par les autorités de la quasi-totalité des États du continent et les rapports quotidiens des médias sur de nouveaux cas, très peu d’informations officielles filtrent sur les guérisons. Des bonnes nouvelles qui passent inaperçues pour l’essentiel de la population.

La rédaction d’Africanews n’a pas échappé à l’actuelle exigence de comptabilité des cas. Et ce vendredi, 20 mars, elle dénombrait quelque 909 cas de personnes contaminées par le coronavirus sur tout le continent. À ce chiffre, il faut ajouter 23 morts répertoriés en Égypte, en Algérie, au Maroc au Soudan au Burkina Faso et au Gabon.

S’il faut regretter chaque décès, il convient de souligner que cela représente en termes relatifs un taux de mortalité de la COVID-19 en Afrique de 2,55 %, une moyenne proche de celle constatée dans le reste du monde. Le 3 mars, l’OMS indiquait qu’en Chine, le virus tuait en moyenne 3,4 % des personnes malades. À titre de comparaison, entre 25 et 90 % des personnes qui ont contracté Ebola en sont décédées.

Autre leçon des statistiques : le coronavirus est plus contagieux et plus mortel que la grippe saisonnière dont le taux de létalité oscille autour de 0,1 % en Europe notamment entre l’automne et l’hiver pour une morbidité mondiale qui varie entre 290 000 et 650 000 décès chaque année ».

Presse et documents étrangers

L’armée congolaise à la peine dans les Kivu

Christophe RIGAUD – Afrikarabia – le 12 Mars 2020

Les meurtres ont augmenté de 7% depuis novembre dans l’Est du pays, où l’armée lutte contre les groupes armés. Selon le Baromètre sécuritaire du Kivu du Groupe d’Étude sur le Congo, « l’armée congolaise est dépassée (… ) et ne paraît pas en mesure de faire cesser les exactions contre les civils ».

Avec 210 décès violents enregistrés en janvier dans les provinces du Kivu, le premier mois de l’année 2020 devient le plus meurtrier depuis le début des relevés du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST) en juin 2017. Le décompte du Groupe d’Étude sur le Congo (GEC) relève plusieurs foyers de tensions, où les groupes armés restent particulièrement actifs. Beni, Walungu, Fizi, Uvira, Butembo, Rutshuru… Dans ces territoires, les conclusions du GEC sont sévères sur le rôle d’une armée congolaise « dépassée » qui « ne paraît en mesure de faire cesser les exactions contre les civils. Elle est confrontée à de graves problèmes logistiques. Ses grandes offensives semblent terminées dans le territoire de Beni, elle s’interpose peu sur les hauts plateaux de Fizi et Uvira ou dans le petit nord, et fait partie des belligérants ayant commis les principales exactions lors de l’opération contre le CNRD. »

Aucune preuve de la défaite des ADF

Dans la région de Beni, en proie aux attaques féroces des groupes armés, attribués principalement aux Forces démocratiques alliées (ADF), « le nombre de civils tués a connu une baisse relative avec 94 victimes » note le Baromètre. Mais si l’armée congolaise a fait des déclarations tonitruantes début janvier, en annonçant la chute du quartier général des ADF et la mort de 5 chefs du groupe armé, « aucune de ces « neutralisations » n’a pu être vérifiée » précise le GEC. « Aucune photo ou preuve de leur mort n’ont été avancés. »

Selon ces experts, « une partie au moins des ADF ont échappé aux opérations des FARDC, qui se sont déroulées à l’Est de cet axe, et ont réussi à se regrouper dans de nouveaux sanctuaires. » Des ADF seraient désormais présents dans le territoire de Mangina, en Ituri. Fait inquiétant et symptomatique de la collusion entre l’armée congolaise et certains groupes armés, qui servent de supplétifs, « les FARDC auraient noué une alliance avec les mai-mai Uhuru » dans l’Ouest de la région de Beni.

Moral en berne

Dans le « petit Nord », le nombre de civils tués a doublé en janvier 2020. Les rebelles FDLR-RUD ont notamment affronté à trois reprises les FARDC, « dont le moral semble très bas. » Le 3407e régiment basé à Nyanzale, a fait « grève » pendant plusieurs jours pour protester contre le « détournement » de leurs rations alimentaires. Au Sud-Kivu, l’armée congolaise traque les rebelles Hutus rwandais du CNRD. Selon le rapport du GEC, « plusieurs sources des autorités locales ainsi qu’un officier congolais, affirme que des militaires rwandais (RDF) ont participé à ces affrontements aux côtés des FARDC. Certains de ces mêmes observateurs ont décrit ces combats comme un conflit entre frères rwandais.»

Dernière source d’inquiétude, la zone de Fizi, Uvira, où des milices issues de la communauté banyamulenge (Ngumino et Twiganeho) s’opposent à des milices des autres communautés présentes sur le territoire. Mais là encore, « du fait de cette insécurité persistante, un regain de mobilisation des milices a été observée » précise le GEC, avant de dénoncer l’échec des démobilisations volontaires, faute de structure d’accueil, notamment dans les territoires de Lubero, Kalehe et Shabunda. »

L’arrivée de 1400 Burundais à Goma crée le malaise

Marie-France Cros – La Libre – le 16 mars 2020

Émoi à Goma, en raison de l’arrivée depuis vendredi dernier, de quelque 1400 Burundais fuyant leur pays. La population locale semble peu apprécier ces arrivées et le ministre provincial de l’Intérieur et de la Sécurité a appelé à l’apaisement en attendant une décision des autorités.

Quelque 1400 Burundais sont arrivés vendredi dernier au quartier Lac Vert à Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Les arrivées de Burundais se multiplient au Kivu, ces derniers mois, en raison de l’accroissement des violences politiques au Burundi, en raison de la proximité des élections présidentielles prévues en mai prochain ?

Fatiguées de l’afflux d’étrangers, les autorités du Nord-Kivu veulent croire que le calme est revenu au Burundi, malgré de nombreux rapports d’ONG et de l’ONU indiquant le contraire.

Les fidèles de Zebiya

Selon le journal local La Prunelle, les réfugiés du Lac Vert seraient à Goma pour commémorer le 7e anniversaire du massacre de Businde (Burundi).

Ce dernier avait été perpétré par la police e l’armée burundaises le 12 mars 2003 contre des fidèles non armés de la « prophétesse » Zebiya, à leur sanctuaire de Businde (Kayanza, au nord du Burundi). La police avait ouvert le feu contre la foule, qu’elle voulait empêcher d’atteindre le sanctuaire ; on avait déploré 9 morts et une quarantaine de blessés.

Née en 1986, Zebiya – qui n’a pas dépassé la 3ème primaire à l’école- était une jeune dévote dont l’enthousiasme a d’abord été apprécié de l’Église catholique burundaise, qui la chargea de former une troupe de chanteurs/danseurs pour les fêtes religieuses. Peu à peu, l’adolescente y ajouta des prières, puis des prédications et enfin des visions de la Vierge Marie. Avec les années et son succès grandissant, elle établit des pèlerinages à Businde chaque 11 du mois, près de la maison de ses parents.

Rupture avec l’église catholique

Alors que des foules grandissantes témoignaient du succès de Zebiya, ses relations avec l’Église catholique devinrent plus tendues. L’institution lui reproche de s’écarter du dogme : la prophétesse » interdit de consommer certains aliments, d’utiliser certains livres scolaires, donnés par le Président Pierre Nkurunziza, ordonne aux femmes de se voiler la tête pour assister à la messe.

Les 6 et 7 décembre 2012, l’État burundais mobilise la population pour détruire les constructions et objets de culte de la secte – y compris des statues de la Vierge et des croix. Cette décision suit la rupture entre fidèles de Zebiya et l’Église, en octobre 2012, quand les premiers refusent d’obéir au curé local qui exige que les femmes ôtent leur voile.

Chasse aux sorcières

Le massacre de Businde, le 12 mars suivant, ouvre une période de chasse aux sorcières pour les fidèles, alors que Zebiya entre en clandestinité. Des centaines de fidèles sont arrêtés en raison de leur foi dans la « prophétesse ». Des milliers d’autres fuient le pays, notamment à la faveur de la crise déclenchée en avril 2015 par l’obstination de Pierre Nkurunziza à se maintenir au pouvoir malgré l’interdiction qu’en fait l’accord de paix d’Arusha qui mit fin à la guerre civile (1993-2005 ; 300.000 morts).

Massacre à Kamanyola

Une partie de ces fidèles ont trouvé refuge au Sud-Kivu où ils vivent comme ouvriers agricoles, gagnant un dollar par jour. Mais le 15 septembre 2017, des militaires congolais ouvrent le feu sur une foule de fidèles burundais à Kamanyola, faisant 37 morts. Alors que 2500 d’entre eux protestaient contre l’expulsion de quatre des leurs au Burundi, un des propriétaires avait saisi le fusil d’un militaire congolais, déclenchant le drame.

L’arrivée à Goma de ces Burundais suscite un rejet de la population du Nord-Kivu, déjà traumatisée par les violences attribuées aux rebelles ougandais dans le nord de la provinc e (Beni) et la peur d’être envahie par les pays voisins, peur attisée par des politiciens à la recherche de popularité. Le tout sur fond de violences quotidiennes de la part de groupes armés locaux et rebelles hutus rwandais.

En fin de journée, on apprenait que le gouverneur du Nord Kivu, Carly Nzanzu, avait décidé leur départ. Ils ont été conduits au port de Goma mais leur destination n’est pas claire: le Sud Kivu ou le Burundi?

CORONAVIRUS EN AFRIQUE, Ce virus qui fait déjà trop de dégâts

Le Pays «(BF) – le 16 mars 2020

Apparu en fin décembre dernier en Chine, le Covid-19 s’est rapidement répandu à travers le monde où aucun pays n’est à présent épargné. Au 14 mars dernier, on comptait plus de 150 000 cas dans le monde, avec plus de 5 700 décès dans 137 pays. Et les chiffres ne cessent de grimper avec chaque jour, la découverte de nouveaux cas. C’est dire si le nouveau coronavirus a une capacité de propagation très rapide qui peut, à la limite, surprendre même dans les pays développés. C’est ce qui, de prime abord, pourrait, entre autres, justifier que l’Europe soit aujourd’hui l’épicentre d’une maladie qu’elle a pourtant vu venir d’Asie. Et l’Afrique qui compte parmi les régions les plus démunies de la planète, n’est pas non plus épargnée. Même si, avec quelque deux cents cas connus pour l’instant, l’ampleur de la maladie est loin d’être aussi importante qu’en Asie ou en Europe. Mais les conséquences sont déjà importantes.

Rien ne dit que dans les conditions actuelles, il n’y a pas, sur le contient, des cas de coronavirus qui s’ignorent eux-mêmes

Car, entre restriction de liaisons aériennes, fermetures de frontières, d’établissements scolaires et universitaires dans de nombreux pays comme au Burkina Faso, au Gabon, en Algérie, en Mauritanie, et interdiction de rassemblements publics qui signifient, dans bien des cas, arrêts de certaines activités (cinématographiques, culturelles, sportives, etc.), la pilule est difficile à avaler pour certains acteurs qui se voient ainsi momentanément privés de leur gagne-pain quotidien. Et dire que le virus n’en est qu’à ses débuts sur le continent noir! Qu’en sera-t-il alors si la situation devait devenir plus critique ? En vérité, tout le monde a peur qu’en raison de son dénuement, l’Afrique ne puisse pas faire convenablement face à la maladie. Et à l’étape actuelle où malgré les dispositifs de surveillance dans les aéroports, des cas non déclarés ont pu échapper à la vigilance et se retrouver au sein des populations, rien ne dit que dans les conditions actuelles, il n’y a pas, sur le continent, des cas de coronavirus qui s’ignorent eux-mêmes. C’est pourquoi il est impératif d’intensifier les campagnes de sensibilisation pour espérer contenir le mal dans des proportions supportables. C’est dire si l’urgence aux mesures préventives pour éviter l’arrivée du virus dans les pays qui n’ont pas encore connu de cas déclarés, et surtout pour éviter sa propagation dans les pays déjà atteints, se justifie amplement. C’est même de là que pourrait venir le salut de l’Afrique, en attendant que la situation soit entièrement sous contrôle. Il appartient donc aux gouvernants africains de se montrer proactifs et aux citoyens de faire preuve de civisme et de responsabilité en suivant les consignes de prévention édictées par les autorités sanitaires. Ne pas hésiter surtout à aller au dépistage quand on sait que l’on a été en contact avec des personnes fortement suspectes ou même avérées. Car, à l’inverse du Sida à une certaine époque, on ne peut pas dire que le coronavirus est une maladie de la honte.

En tout état de cause, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’effroyable virus est en passe de devenir la terreur du XXIè siècle.

Si la maladie tarde trop à être maîtrisée, on peut craindre un bouleversement voire un effondrement de l’économie mondiale

En quelque trois mois, il est en train de bouleverser l’ordre économique mondial, avec des indicateurs peu rassurants dans tous les pays du monde où entre mesures drastiques de restrictions et instinct de survie à la limite du repli sur soi-même, les yeux et tous les espoirs sont tournés vers la science d’où est censé venir le salut. En attendant, ils risquent de ne pas être nombreux à échapper aux effets dévastateurs d’un virus qui est encore loin d’avoir livré tous ses secrets, encore moins d’être totalement maîtrisé. C’est dire si le Covid-19 est loin d’avoir dit son dernier mot. Bien au contraire, avant même d’avoir atteint son pic de nuisance, ce virus dont on dit qu’il est une nouvelle souche encore en étude, a déjà causé pas mal de dégâts. Des secteurs comme les transports, le tourisme, les activités culturelles, sportives, éducatives, le commerce sont déjà fortement impactés sans qu’on ne sache pour quelle durée. Mais l’espoir est permis. Car, autant il y a des infections, autant on annonce aussi par endroits des guérisons dont plus de 4300 en Iran, sur 12 729 cas de contamination dont 611 décès. Le souhait, à présent, c’est que le taux de létalité puisse être maintenu à un faible degré voire anéanti. En attendant, tout porte à croire qu’il y aura un avant et un après Covid-19. Et si la maladie tarde trop à être maîtrisée, on peut craindre un bouleversement voire un effondrement de l’économie mondiale, qui risque d’être fatal à bien d’autres entreprises. C’est cela aussi, l’autre défi de ce virus qui engage le monde entier, dans une sorte de course contre la montre. Car, plus vite la pandémie sera maîtrisée, mieux cela vaudra et la vie pourra reprendre. Autrement, ce serait peut de dire que le monde court inexorablement à la catastrophe. Et l’Afrique qui est déjà à la traîne et tire le diable par la queue en matière de développement, pourrait en payer encore le prix fort au risque de voir même la queue du diable lui filer entre les doigts.

Renforcer le système immunitaire: la réponse congolaise au coronavirus

Colette Braeckman Le Soir – le 18 mars 2020

Interview du professeur Michel Balaka-Ekwalanga, immunologiste et virologue, membre de l’équipe de recherches de l’Université de Lubumbashi, formé à Paris à l’Institut Pasteur de Paris et à Cuba

Dans quelle mesure la RDC est-elle touchée par l’épidémie de coronavirus ?

D’après le Ministre de la Santé, le Docteur Eteni Longondo, l’INRB (Institut national de recherches biomédicales) a relevé que trois nouveaux cas de patients atteints par le coronavirus ont été enregistrés, dont un Congolais qui a séjourné en France, ce qui porte le nombre total à sept. Mais ce chiffre ne reflète pas la réalité de la pandémie, car dans les provinces, il n’y a pas de matériel de détection, et même ici, à Lubumbashi nous n’avons pas de cameras thermiques.

A première vue, les pays africains semblent moins touchés que l’Europe ? Peut-on expliquer cela par la chaleur ?

La température extérieure n’a rien à voir. La réalité, c’est que les pays africains ont déjà connu plusieurs épidémies causées par des virus, qui ont sévi avec des intensités diverses, le SRAS, le virus Mers qui a frappé en Egypte mais pas au Soudan. Pourquoi cette différence ? Mon analyse, c’est qu’en Afrique, on vit dans des milieux multiinfectieux, ce qui provoque des antigènes, dont certains croisent celui du coronavirus. Autrement dit, la réponse immunitaire est plus rapide…

En Europe, la situation n’est pas la même, les milieux ambiants sont beaucoup plus aseptisés et la population est donc plus vulnérable. L’environnement joue aussi : il y a plus d’allergies dans les villes que dans les campagnes et dans des situations de stress, de pollution, le système immunitaire fournit une réaction inappropriée.

Quel est le protocole que propose votre équipe ?

Notre équipe s’attache surtout à « booster » le système immunitaire. Le protocole proposé par l’Université de Lubumbashi se compose de trois molécules, les interférons, la chloroquine et des antioxydants. Rappelons que les interférons sont des protéines fabriquées naturellement par les cellules de notre corps. Elles sont chargées de nous défendre lorsque nous sommes attaqués par un virus quel qu’il soit. Ces molécules stimulent le système immunitaire et réagissent contre le virus. Nous pouvons aider en amenant des inferférons extérieurs, de type 1 et 2 (alpha et beta), fabriqués en laboratoire. Autrefois ils étaient utilisés pour lutter contre l‘hépatite.

Nous avons observé la coopération entre la Chine et Cuba, rarement mentionnée en Occident. A Cuba, il y a longtemps que l’on utilise les interférons pour combattre les virus et cette année, Cuba en a fourni aux Chinois, pour un montant de 300 millions de dollars. C’est ce qui a permis de combattre le coronavirus, qui est maintenant en régression. Au Vénézuela, le président Maduro a lui aussi préconisé de faire davantage de prévention, en donnant aux gens des molécules dont les interférons et les anti oxydants, afin de renforcer le système immunitaire.

Dans notre protocole, nous travaillons sur la conjugaison de plusieurs molécules, les interférons mais aussi la chloroquine qui a été longtemps utilisée pour lutter contre le paludisme ; même si elle a été délaissée car elle n’agissait plus, ses propriétés immunologiques sont demeurées entières dans le cas d’autres infections. La chloroquine est, entre autres, utilisée dans le cas de sclérose en plaques et de cancer.

Pourquoi, dans votre protocole, avez-vous ajouté des antioxydants ?

Nous utilisons aussi la vitamine C, qui est un antioxydant et agit contre les conséquences négatives du stress. On l’a vu en Chine : les éléments de stress sont responsables des mutations des virus. Quatre vingt pour cent des personnes qui contractent le SARS-CoV2 (le coronavirus), s’en sortent avec des affections bénignes. Sur les vingt pour cent qui restent, 5% guérissent également mais si les autres décèdent, c’est parce qu’il y a eu mutation du virus au bénéfice de la souche L, la plus virulente. Elle est provoquée par le stress et l’anxiété. Les anti oxydants combattent les conséquences négatives du stress.

En RDC, nous avons pu observer sur le terrain les conséquences négatives de ce « stress oxydant » : il provoque une multiplication de radicaux libres et de substances toxiques, aggravant l’effet des virus. En RDC, l’épidémie de rougeole n’a pas eu la même intensité dans toutes les provinces. Dans les régions en guerre, elle s’est avérée plus dévastatrice. Nous avons aussi connu les variables d’Ebola : dans l’Ouest de la RDC, Ebola a fait quelques centaines de morts alors que dans l’Est, toujours ravagé par la guerre, il y a eu plus de 3000 victimes. Ce n’est pas par hasard si c’est à Beni, où l’armée mène une offensive contre les groupes armés, que l’épidémie d’Ebola a été la plus meurtrière ; les populations y vivent dans une situation de grand stress et le virus s’est révélé beaucoup plus résistant. Quinze années de guerre, de traumatismes, cela se paie.

Mais je m’interroge aussi sur le stress, l’angoisse que peuvent générer en Europe les mesures de confinement généralisé…

Si le virus prend de l’ampleur, quelle serait la situation à Kinshasa et ailleurs en RDC ?

Même si nous avons une certaine habitude des virus,- Marburg, Ebola et autres- et que nous savons quelles précautions prendre, nous n’avons pas de système de santé digne de ce nom. C’est pourquoi mon protocole préconise de commander des doses d’interferons, et de les combiner avec la chloroquine et les antioxydants, afin de renforcer le système immunitaire. Il nous faut travailler en amont, renforcer les défenses naturelles. Cela s’est déjà fait lorsque le professeur Jacques Thèze, de l’Institut Pasteur, un des plus grands immunologistes de notre époque, a apporté une solution immunitaire au VIH Sida.

Il est certain qu’en Afrique, au vu du mode de vie des populations, il serait impossible de tout bloquer comme vous l’avez fait en Europe, cela créerait un stress insupportable et dangereux…

Groupe à risque? Quel risque?

Colette Braeckman Le Soir – l18 mars 2020

Dix huit ans, c’est un rendez vous qui compte…C’est avec plaisir que, pour le week end dernier, j’avais accepté de fêter l’anniversaire de deux jolies jumelles. Mais c’est sans surprise que je reçus le message de la maman me prévenant, avant même le lock down fédéral, que la fête était annulée. Envoyant des vœux et des bises par téléphone, j’expliquai aux parents que je comprenais très bien, qu’il ne fallait pas prendre de risque. La maman abonda dans mon sens, assurant qu’on n’était jamais trop prudent. Mais lorsque j’expliquai que je prévoyais de passer en vélo pour déposer chez eux les cadeaux prévus, sans entrer pour autant, afin de ne contaminer personne, la réponse fut pour le moins embarrassée : «mais si nous avons postposé la fête, c’est en pensant aux grands parents, et aussi à toi.. Si tu passes quand même saluer les filles, c’est pour toi que c’est dangereux, tu appartiens à un groupe à risque… »

Bigre, j’avoue que je n’y avais même pas pensé. Des risques, oui, une chute en vélo, un scooter embouti, tout cela peut arriver. Et aussi une maladie tropicale, une balle égarée, voire le crash d’un vieux coucou jamais révisé, sans oublier le vol de sacoche ou la bousculade dans le métro. Ces risques là sont connus, ils font partie du quotidien et les ennuis de santé sont possibles aussi, pas nécessairement maîtrisables. Mais ici, faire partie d’une « catégorie à risque », alors que je proposais à ma cousine de faire ses courses, à mon ami d’apporter le dîner et que je me préparais à enfin ranger papiers et bouquins, j’avoue que je n’y avais pas pensé… Ce petit virus baladeur nous aura, entre autres choses, appris la modestie, la vulnérabilité et cet anti corps indispensable, la solidarité. Car le téléphone sonne, les amis appellent et j’ai enfin le temps de répondre à l’aise ou, à mon tour, de prendre des nouvelles, d’émettre des projets, d’avancer des propositions. Soudain, tous ces êtres me manquent et ma vie est dépeuplée. Je ne savais pas que nous étions si proches, que nous avions tant besoin les uns des autres, que les bises distraites ou furtives valaient aussi leur pesant d’affection…

« Groupe à risque » oui sans doute… Mais ce risque là, celui de l’affection, de l’attention aux autres, il est urgent de le prendre et de le garder bien au-delà du confinement. Au delà de ce temps où dans la maison silencieuse, les souvenirs et les sentiments ont soudain regagné le droit à la parole…

En Afrique de l’est, les conséquences économiques du coronavirus sont «terribles»

Ksénia Lukyanova-Emelyanova – Spunik News (F)- le.20 mars 20

Dossier: Propagation du coronavirus dépisté en Chine –

La situation est moins dramatique qu’en Europe mais les dégâts économiques sont déjà palpables dans la zone de la CAE. Éviter l’utilisation du cash, soutenir les entreprises avant l’effondrement total… Quelques solutions pour esquiver le pire scénario économique, d’après le secrétaire général de la Communauté d’Afrique de l’Est.

«Les conséquences sont terribles» martèle Libérat Mfumukeko, secrétaire général de la Communauté d’Afrique de l’Est, «surtout sur le tourisme et le commerce». À ce jour, les pays de la CAE comptent en tout 16 cas déclarés de Covid-19. Il s’agit de la dernière région à confirmer des infections mais les mesures drastiques ne se font pas attendre: le Rwanda ferme ses écoles et églises, l’Éthiopie interdit les grands rassemblements, le Kenya ferme l’entrée à toute personne en provenance des pays touchés n’étant ni kényane, ni résidente.

Des conséquences économiques terribles

Avec pour résultat un coup dur et instantané pour les pays concernés. Libérat Mfumukeko énumère les premiers dégâts économiques:

«L’impact sur les compagnies aériennes nationales dans la région est grave car il y a une limitation des destinations de voyage dans le monde et aussi dans la région. L’impact réel doit être étudié mais il est clair que le tourisme et toute l’industrie de l’hospitalité sont largement affectés. Il y a aussi des craintes de confinement vu que le nombre de cas rapportés [de Covid-19, ndlr] dans la région augmente. Nous espérons ne pas en arriver là».

En s’appuyant sur les exemples chinois et d’Europe occidentale, il rappelle que les confinements ont des conséquences graves sur les affaires mais peuvent être nécessaires dans les circonstances actuelles.

Éviter le pire scénario

Tandis que les pays d’Afrique de l’Est tentent d’éviter le pire scénario humanitaire, ils doivent également préserver l’économie.

«Les pays ont besoin de prendre des mesures d’urgence pour soutenir des entreprises contre l’effondrement total et des mesures pour soutenir la population vulnérable devraient être mises en place immédiatement. Dans tous les pays de la CAE l’utilisation de devises sans cash ainsi que des transactions sans cash devraient être encouragées pour garantir que nous limitions la propagation du virus par contact avec des billets contaminés».

En conclusion, il explique que «des mesures très strictes pour maîtriser l’évolution [du coronavirus, NDLR] et toute nouvelle propagation» doivent être à l’ordre du jour dans la région, pour répondre à la situation d’urgence de plus en plus actuelle sur le continent africain ».

Coronavirus : Aurulus Mabélé chanteur congolais disparaît à 67 ans

RTBF – Le 20 mars 2020

Aurlus Mabélé un chanteur congolais très apprécié des Antillais et Guyanais pour sa musique, « le soukouss », s’est éteint, en région parisienne, des suites du coronavirus annoncent nos collègues de Francetvinfo.

« De son vrai nom Aurélien Miatsonama, Mabélé était pour les Congolais une vraie légende. Le soukouss qu’il a créé, musique entraînante qui a connu un vif succès, dans les années 80-90, avec son groupe Loketo, chez nous, lui aura permis de sillonner l’Europe et une partie de l’Afrique. En 25 années de carrières, il a vendu plus de 10 millions de disques. Ses titres « Loketo », « Femme ivoirienne », « Vacances aux Antilles », restent dans les mémoires » expliquent nos collègues français.

Affaibli suite à un AVC qu’il avait eu il y a quelques années, il aura été l’une des victimes du coronavirus. Il avait 67 ans.

Kahimbi, victime de la bataille pour le contrôle de l’armée

Christophe RIGAUD – Afrikarabia – le 18 Mars 2020

La mort mystérieuse de l’ancien patron du renseignement militaire, Delphin Kahimbi, après sa suspension, jette le trouble sur la délicate tentative de reprise en main de l’armée congolaise par le président Félix Tshisekedi.

Delphin Kahimbi, le très puissant responsable du renseignement militaire serait-il la première victime du bras de fer entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila pour le contrôle de l’armée congolaise ? Sans relais au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), encore largement fidèles à Joseph Kabila, le nouveau président tente depuis plusieurs mois de remettre de l’ordre dans l’armée. Dernier épisode en date, l’audition par la Conseil national de sécurité (CNS) et la suspension du chef d’Etat-major adjoint des FARDC en charge du renseignement, Delphin Kahimbi. Problème (et non des moindres) : le redouté patron des renseignements a été retrouvé mort à son domicile le 28 février dernier, quelques heures avant sa troisième audition devant le CNS.

Reprise en main de l’appareil militaire

Cacique du système Kabila père et fils depuis plus de 20 ans, Delphin Kahimbi avait gardé son poste après l’arrivée surprise de Félix Tshisekedi à la présidence en janvier 2020. Dans les premiers mois de son mandat, le nouveau président n’a pas touché à l’organigramme de l’armée congolaise. Félix Tshisekedi et Joseph Kabila ont noué une alliance de circonstance dans une coalition politique insolite qui se partage le pouvoir : la présidence pour Tshisekedi, l’Assemblée nationale, le Sénat et les Assemblées provinciale pour Kabila. Une ligne rouge toute virtuelle semblait avoir été tracée entre les deux coalisés pour ne pas toucher au fragile équilibre des pouvoirs. Mais avec le temps, et sous la pression des bailleurs internationaux qui souhaitent voir le nouveau président se détacher de son encombrant allié, Félix Tshisekedi s’est lancé dans une reprise en main de l’appareil militaire.

Première cible : Kahimbi

Pour reprendre le contrôle et effectuer son délicat “ménage” au sein de l’armée, encore largement dirigée par des officiers pro-Kabila, Félix Tshisekedi a rapidement choisi ses armes : la justice militaire et sa lutte affichée contre la corruption et l’impunité. Les généraux sous sanctions européennes et américaines pour atteintes aux droits de l’homme sont légions dans l’armée congolaise. Autant dire que l’essentiel de l’Etat-major et des “grosses légumes” des FARDC sont concernés. La première cible importante à être visé a été le général Delphin Kahimbi. Empêché de rendre en Afrique du Sud par la Direction générale des migrations (DGM) à l’aéroport de Kinshasa le 20 février, le chef des renseignements militaires a été convoqué à deux reprises par le Conseil national de sécurité pour s’expliquer sur son voyage. Au coeur des auditions : du matériel d’écoute, commandée il y a de nombreux mois sous la présidence Kabila.

Un proche de Numbi pour mener l’enquête

A quelques heures de sa troisième audition, le vendredi 28 février, le général Kahimbi est retrouvé mort à son domicile. Son épouse, contactée par la presse sur le téléphone de son mari, parle de “crise cardiaque”, puis la thèse du suicide circule, relayée par le président Tshisekedi lui-même, qui évoque une mort par “pendaison”. Une enquête doit être menée par l’armée congolaise avec le concours de la Monusco. Mais plusieurs voix au sein de la société civile s’étonnent déjà du choix du président de la Commission d’enquête, assurée par le général Marcel Mbangu Mashita, un proche du général John Numbi, dans le viseur des ONG des droits de l’homme pour le meurtre de Floribert Chebeya, et sous sanctions internationales.

Kahimbi, témoin du deal Kabila-Tshisekedi

Plusieurs sources au sein du renseignement congolais doutent fortement de la thèse du suicide. Certains, en contact avec Kahimbi jusqu’à la veille de sa mort, nous expliquent que la convocation du patron du renseignement militaire était “politique”, dans le seul but “de le contraindre de partir en exil jusqu’aux prochaines élections”. Ce que le général aurait refusé. “Professionnellement, ils n’ont rien à lui reprocher” nous confie-t-on. Mais Delphin Kahimbi en sait beaucoup (trop) sur Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, et notamment sur l’accord secret de partage du pouvoir conclu entre les deux hommes pendant les élections de décembre 2018, parrainé par l’Afrique du sud. Autant dire que les coalitions FCC de Joseph Kabila et CACH de Félix Tshisekedi n’ont aucun intérêt à ce que ce témoin des tractations de décembre 2018 parle. Dans ce contexte de tensions politiques entre les deux coalisés, la disparition de Delphin Kahimbi “arrange tout le monde” poursuit une source sécuritaire. “Toutes ces larmes, venant du FCC ou de la présidence, sont des larmes de crocodiles” conclut-il.

Mundos et Sikabwe dans le viseur

Le grand ménage a-t-il commencé dans l’armée congolaise ? Fort possible. D’autant que Kahimbi n’est pas le seul à avoir été convoqué par le Conseil national de sécurité. Le très redouté général Akili Mundos, que les ONG des droits de l’homme accusent de collusion avec les rebelles de ADF dans la région de Beni, a lui aussi été rappelé à Kinshasa pour “consultations”. Dans le viseur également, le général Fall Sikabwe, dont Afrikarabia révélait sa mise en cause dans le probable détournement de la prime de fin d’année des militaires en poste dans les Kivu – voir notre article. Le général a été suspendu de ses fonctions, en attendant le verdict de la justice militaire.

Kalev, Ramazani, Yuma

D’autres caciques de l’ère Kabila ont aussi été visés par le nouveau pouvoir. L’ancien patron des services de renseignements (ANR), Kalev Mutond, écarté de la “police politique” du l’ancien président, a été brièvement interpellé à sa descente d’avion de retour de l‘étranger, officiellement pour avoir voyagé avec un passeport diplomatique qu’il n’a plus le droit d’utiliser. L’ex-ministre de l’Intérieur et chef du parti de Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, a été aussi empêché de voyager fin janvier. Et le patron de la Gécamines, le géant minier congolais, Albert Yuma, serait toujours retenu à Kinshasa, suite à l’affaire d’un prêt douteux consenti à un proche de Joseph Kabila.

La fin des généraux « intouchables »

Un coup de balai dans l’armée reste pourtant la priorité du président Tshisekedi. Le nouveau chef de l’Etat doit trouver très rapidement les fonds nécessaires pour financer son ambitieux programme d’urgence pour la RDC. Mais les caisses sont vides. Et seuls les bailleurs internationaux, Europe et Etats-unis en tête, sont en mesure de débloquer l’aide financière nécessaire pour commencer à mettre en oeuvre ses promesses électorales. Alors, dans l’armée, de nouvelles nominations sont sur la table. Avec Kahimbi, Mundos et Sikabwe, le message de Tshisekedi est clair et siffle la fin des généraux tout-puissants et intouchables. Les nouveaux promus seront à chercher du côté d’officiers “de seconde zone” qui n’avaient pas trouver leur place sous Kabila. Avec ces nouvelles promotion, ces officiers seront alors redevables (et fidèles ?) au président Tshisekedi… un clientélisme qui avait très bien fonctionné sous Joseph Kabila.

Feu vert de Washington ?

Reste à savoir comment réagira l’ancien président lorsque des généraux comme Gabriel Amisi “Tango Four”, ou John Numbi seront inquiétés par le nouveau pouvoir de Kinshasa ? Difficile de le dire, mais Félix Tshisekedi semble ne plus pouvoir reculer. Le président congolais doit urgemment trouver de nouvelles ressources, et donc contenter ses futurs bailleurs de fonds. Avec la disparition de Delphin Kahimbi, le président congolais pourrait être tenté d’accélérer. L’ambassadeur américain à Kinshasa, Mike Hammer, a d’ailleurs suggéré la suite des hostilités sur Twitter après la suspension de Kahimbi: “Comme nous l’avons toujours dit : ceux qui sont corrompus, commettent des violations des droits de l’Homme ou perturbent le processus démocratique, devraient rendre des comptes”… le grand ménage risque donc de continuer.

Le gouvernement arrête des mesures contre le coronavirus

Marie-France Cros – La Libre – le 18 mars 2020

Mercredi soir, le gouvernement de Kinshasa a annoncé un paquet de mesures destinées à lutter contre la contamination par le coronavirus.

Suite à son adresse à la nation de ce 18 mars 2020, voici les décisions prises ce mercredi 18 mars 2020 par le Chef de l’État Son Excellence Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, au sujet de l’épidémie au Coronavirus-COVID-19.

Concernant l’accès au territoire national, j’ai décidé :

1. De suspendre, jusqu’à nouvel ordre, dès ce vendredi 20 mars 2020, tous les vols en provenance des pays à risque et des pays de transit. Seuls les avions et les navires cargos et autres moyens de transport frets seront autorisés à accéder au territoire national et leurs personnels soumis aux contrôles ;

2. De reporter les voyages à destination de la République Démocratique du Congo de tous les passagers résidant dans les pays à risque jusqu’à nouvel ordre ;

3. D’imposer à tous les passagers, à leur arrivée aux frontières nationales, de remplir une fiche de renseignements et de se soumettre, sans exception, à l’obligation de lavage des mains et du prélèvement de la température ;

4. D’imposer une mise en quarantaine de 14 jours maximum à toute personne suspectée à l’issue du test de température, pour un examen approfondi et au besoin d’interner, dans les hôpitaux prévus à cet effet, les personnes qui seront testées positives ;

5. De doter tous les postes d’entrée maritime, fluviale, lacustre et terrestre du territoire national du même dispositif de surveillance pour renforcer le contrôle des passagers en provenance de l’étranger ;

6. De soumettre systématiquement les personnes en partance de Kinshasa vers les différentes Provinces de notre pays aux mesures de contrôle dans le but d’éviter la propagation de cette pandémie sur le reste de notre pays.

S’agissant des rassemblements, j’ai décidé :

1. D’interdire tous rassemblements, réunions, célébrations, de plus de 20 personnes sur les lieux publics en dehors du domicile familial ;

2. De la fermeture des écoles, des universités, des instituts supérieurs officiels et privés sur l’ensemble du territoire national à dater de ce jeudi 19 mars 2020 pour une durée de 4 semaines ;

3. De suspendre tous les cultes pour une période de 4 semaines à compter de ce jeudi 19 mars 2020 ;

4. De suspendre les activités sportives dans les stades et autres lieux de regroupement sportif jusqu’à nouvel ordre;

5. D’interdire, toujours jusqu’à nouvel ordre, l’ouverture des discothèques, bars, cafés, terrasses et restaurants ;

6. D’interdire, l’organisation des deuils dans les salles et les domiciles. Les dépouilles mortelles seront conduites directement de la morgue jusqu’au lieu d’inhumation et en nombre restreint d’accompagnteurs;

7. De prendre en charge aux frais du Gouvernement tous les cas testés positifs sur l’ensemble du territoire.

LE MOT DU WEEKEND

(20 MARS 2020)

LE CORONAVIRUS :

LA PEUR DU VIRUS CONTRE LE VIRUS DE LA PEUR !

(Patience Kabamba)

Nous sommes confinés dans nos maisons, appartements et chambres. Les écoles sont vidées de leurs locataires, les universités sont devenues des bâtiments fantômes, les lieux de loisirs (discothèques, bars et clubs nocturnes) ont ramené leurs décibels au point zéro, et enfin les lieux de culte et prières ont laissé un temps de repos a l’Etre Suprême qui de manière anthropomorphique “écoutait” les doléances des uns, les desideratas des autres et les souhaits de biens d’autres encore. Qui a réussi un exploit pareil ?

Ce n’est ni la bombe a neutron, ni la bombe atomique, bien que celle-ci fut à l’origine d’une déflagration sans précédent a Nagasaki et Hiroshima. Tout ce qui bougeait était entouré d’une couche de champignon nucléaire dévastatrice. Ce résultat du Projet Manhattan a conduit à la course au nucléaire aussi bien chez les alliés pendant la Deuxième Guerre Mondiale que chez les protagonistes de la Guerre Froide. Les pays se sont donc lancés dans la mise en place d’une dissuasion nucléaire. Mais, à coté de cette fin de guerre atroces avec les bombardements du Japon, il s’est développé dans certains armées le concept de guerre bactériologique ou il s’agirait de lâcher un virus qui incapaciterait l’adversaire et l’amènerait à la mort sans combattre. Les grandes puissances et des puissances moyennes comme l’Irak et la Syrie s’étaient doté des armes bactériologiques. En Irak le “neuve gaz” était lâché sur les Kurdes par Saddam Hussein, et en Syrie, par deux fois les opposants à Bachir El Assad, l’avaient lancé sur les populations pour causer une attaque américaine contre le régime Syrien. Les armes bactériologiques existent belles et bien ainsi que leurs antidotes.

Le MDW ne se verse pas dans les théories du complot. En effet, les complots ne font pas l’histoire, mais c’est l’histoire qui est truffée de complot depuis celui contre Cesare jusqu’aujourd’hui.

Le patient zéro n’a pas été retrouvé pour le cas du coronavirus qui sévi dans le monde présentement avec à sa charge 9000 morts et une bonne centaine des milliers de porteurs du Covid-19. Les premiers sonneurs d’alerte Chinois, notamment un médecin de 35 ans qui était le premier à faire connaitre le virus au monde et qui avait subi les affres de la loi chinoise jusqu’a sa mort attribuée au virus d’après La chine, ont vu les fiches de leurs malades confisquées. La Chine n’a plus les traces du patient zéro et aurait détruit les archives du jeune médecin lanceur d’alerte. En effet, la maladie était déjà connue des autorités chinoise des le mois de Novembre 2019. C’est seulement en Décembre 2019 que la Chine décidera de dévoiler au monde qu’un virus inconnu était responsable des décès dans la région de Wuhan. En janvier 2020, l’Organisation Mondiale de la Sante (OMS) a écrit, sous la demande chinoise, que le virus n’était pas contagieux d’humain a humain. L’Ethiopien, directeur de l’OMS, devra plier ses bagages suite a cette bourde dans la communication.

Le patient zéro n’est donc pas connu. Mais pourquoi cherchons-nous le patient zéro ? Les chercheurs ont toujours besoin du patient zéro pour déceler l’origine de la maladie. A l’instar de l’hypothèse du chasseur mordu par un animal sauvage, qui serait à l’origine du SIDA, au début de l’épidémie du coronavirus, on nous a fait croire que la chauve-souris, le pangolin, ou des animaux mangés crus par les Chinois seraient à l’origine de la transmission de coronavirus de l’animal a l’homme. De même que l’hypothèse de la morsure de chasseur par un animal était contredite pour le cas du SIDA (Je pense aux travaux d’Edward Hopper dans The River), de même la contamination animal-homme pour le cas de coronavirus donne lieu a des contre-hypothèses dont la probabilité ne tend pas nécessairement vers zéro. Le fait par exemple que non loin du marché de poisson de Wuhan se tient un laboratoire bactériologique d’ou aurait pu s’échapper le coronavirus ou l’existence d’un autre laboratoire virologique dans la même ville de Wuhan financé par George Soros et d’ou le coronavirus aurait pu être fabriquer, sont des hypothèses qui nourrissent non pas nécessairement la théorie du complot, mais surtout l’hypothèse sur l’origine humaine du coronavirus. Il serait un acte de laboratoire. De la guerre bactériologique, à la présence des laboratoires virologiques ou l’on travaillait sur la modification génétique des virus, travaux susceptibles de mettre en place le coronavirus, il est possible de soutenir l’hypothèse d’une production en laboratoire du dit virus. Cette hypothèse vient contrebalancer celle de la contamination animale. C’est ainsi que les résultats cliniques du patient zéro étaient extrêmement importants, mais la Chine a détruit les preuves et pendant un mois elle a gardé silence sur la contamination virale tout en envoyant des touristes en Italie qui invitaient les italiens à les embrasser pour montrer que les Chinois n’étaient pas porteurs du virus. Il en est résulté une véritable hécatombe en Italie qui vient de dépasser en nombre des morts dus au COVID-19 la Chine d’ou est venu le virus, suivi de l’Iran, l’Espagne, La France, l’Allemagne et les USA. Le Congo en est à son 14eme patient testé positif.

Le président Congolais, en imitation de ses homologues Occidentaux, ne s’est pas simplement contenté de fermer l’espace aérienne à des vols commerciaux, mais il a aussi décrété la fermeture des écoles, des églises et des lieux de loisir. La Suisse distribue de la monnaie à toutes les familles qui sont obligées de rester à la maison. La Banque Centrale Européenne (BCE) a déboursé plus de 750 milliards d’Euros pour payer les dettes nationales et privées afin de permettre aux états de donner un stimulus financier a ses nationaux. Donald Trump se prépare aussi à remettre au moins $2000 a chaque famille américaine. Ces mesures économiques ont accompagné la fermeture des écoles, des églises et des discothèques. Au Congo ou plusieurs personnes vivent de la présence des élevés et des étudiants à l’école se retrouvent du jour au lendemain sans revenue, les dégrées présidentiels n’étaient pas suivis des soutiens financiers à ces familles qui vivent au quotidien de la vente des biens ou services auprès des élèves ou étudiants. Le président envoie les gens chez eux pour se protéger du coronavirus mais avec toutes les chances de mourir de faim. L’instinct de survie fera que les gens trouveront d’autres moyens sans doute non orthodoxies pour se maintenir en vie.

Dans la perspective prophylactique, la chloroquine est donnée comme une des possibilités de guérir les patients atteints du COVID-19. Le fonctionnement de la chloroquine suit la procédure décrite par CRISPR de Harvard. En entrant dans le corps humain, le virus s’attache à la membrane de la cellule humaine. Le virus se multiplie en même temps que la cellule humaine se multiplie, ainsi finit-il par envahir tout l’organisme. Mais le rôle de la chloroquine est d’empêcher le mariage entre le virus et la membrane cellulaire. Lorsque le virus ne peut pas s’attacher à la membrane cellulaire, il ne saura plus se multiplier et sera facile vaincu par les anticorps présents dans le corps. Le vaccin, lui, est fait à partir de cellules qui ont pu reconnaitre l’agent étranger et se sont barricadés pour s’en protéger. Ces cellules sont prélevées et un vaccin est mis en place à partir de ces cellules qui s’étaient auto défendues à la reconnaissance du virus.

La chloroquine aurait donc des succès prophylactiques. Les laboratoires travaillent sur l’aspect préventif qu’est le vaccin.

En attendant, il nous ait conseillé de continuer à vivre tout en nous lavant les mains et en désinfectant nos corps et nos espaces de travail. Les attroupements sont aussi à éviter pour ne pas faciliter l’expansion du virus. Les véritables agents transmetteurs sont souvent des personnes asymptomatiques qui ne montrent aucun signe clinique mais qui contaminent les autres.

Une des mesures phare du président Congolais est celle qui concerne les cadavres qu’on devra désormais acheminer directement de la morgue aux cimetières sans des cérémonies extrêmement onéreuses qui caractérisent la mort à Kinshasa. Cette mesure devra rester en place même si le virus est définitivement vaincu.

Le MDW soutient particulièrement cette mesure afin que les gens cessent de s’endetter pour enterrer leur bien aimes. Il nous invite aussi à ne pas paniquer mais à être simplement rationnels face à un agent microbien invisible, mais efficace qui terrasse même des pays ayant des armes nucléaires. La peur est l’ennemi numéro un. Il faut la vaincre par des gestes rationnels de l’hygiène élémentaire.

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© Dialogue, le samedi 21 mars 2020

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