23 03 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (Dialogue)

S

ommaire

En ce lundi 23 mars 2020 ; les médias congolais ont une fois de plus le coronavirus pour sujet principal. La présence de deux cas testés positifs à Lubumbashi ainsi que le décès le week-end d’un deuxième malade de coronavirus à Kinshasa alimentent les médias. La presse congolaise est essentiellement kinoise. Mais nous savons que, parmi nos lecteurs, beaucoup sont anxieux de savoir comment les choses vont à travers le pays, partout où ils ont des parents, amis ou connaissances. Nous nous efforcerons donc, dans la mesure du possible, de suivre l’actualité de la pandémie aussi en province. Ce sera évidemment fonction de la présence de ces lieux sur Internet, soit par la presse locale, soit par les correspondants locaux de la presse nationale. Pas d’alarmisme, cependant ! S’il n’est pas question d’un village dans la RP, cela ne signifie pas que tous ses habitants sont morts !

Coronavirus en RDC

Politico.cd annonce la libération pour bientôt de 3 cas diagnostiqués positifs en RDC

« Malgré les décès, le pays enregistre également un succès dans sa lutte contre cette épidémie, a indiqué le ministre Eteni Longondo joint au téléphone par Politico.cd», peut-on lire dans ce media en ligne.

« Le ministre Eteni Longodo a révélé que 3 personnes jadis diagnostiquées positives au coronavirus ont été diagnostiquées négatives après le premier test. Mais il faut un deuxième test pour que l’équipe de prise en charge des patients atteints du virus soient rassurés de l’éradication du coronavirus dans les organismes de ces patients. Ce deuxième test interviendra demain

[lundi 23 mars 2020]

et si les résultats sont négatifs, ils seront libérés », a annoncé Eteni Longondo cité par le media.

Le Potentiel titre : « du discours politique aux mesures attentatoires aux libertés constitutionnelles. Un état d’urgence « sanitaire » s’impose ».

« La dégradation du système sanitaire en RDC, avec la forte menace de la propagation de la pandémie du coronavirus (Covid-19), est en phase de provoquer l’interruption du fonctionnement régulier des institutions de la République » signale pour sa part ce journal.

D’après lui, des voix s’élèvent ainsi pour appeler le chef de l’État à déclarer l’état d’urgence pour la santé des Congolais. Seule manière pour justifier les mesures exceptionnelles prises, du reste, attentatoires aux libertés constitutionnelles.

« Compte tenu de la dégradation de la situation sanitaire en République démocratique du Congo, des politiques et praticiens du droit donnent de la voix pour appeler le Chef de l’État à déclarer un état d’urgence », ajoute le quotidien.

Ce journal cite le député Delly Sessanga, qui note que l’état d’urgence va permettre, notamment, la suspension des activités de toutes les institutions délibérantes, en l’occurrence les assemblées provinciales, dont la reprise des sessions est prévue d’ici la fin de ce mois. « Les mesures restrictives de la liberté d’aller et de venir, des mouvements de la population, des rassemblements ainsi que des mesures de confinement éventuelles doivent être renforcées pour pouvoir s’adapter aux conditions de promiscuité, particulièrement préoccupantes en milieux urbains ainsi que l’excessive précarité des conditions d’hygiène dans les milieux ruraux afin que les mesures prises puissent donner leur pleine efficacité », écrit le journal.

Au sujet de la coordination de la riposte contre le coronavirus, Actualité.cd pose la question. Covid-19 : « Entre Muyembe, Ilunkamba, Eteni, qui finalement va piloter la coordination de la riposte ? »

D’après le ministre de la Santé cité par ce media, le président de la République n’a pas dit que le professeur Muyembe prendra la tête de la riposte.

« Il va prendre l’équipe technique de la riposte. L’équipe technique est constituée de plusieurs commissions et c’est lui qui va coordonner cette commission. Il y a une commission multi-sectorielle qui est présidée par le Premier ministre et il y a la commission nationale de coordination qui est présidée par moi-même, donc le professeur Muyembe va prendre la commission technique et répondra au ministère, à la commission multi-sectorielle qui est présidée par le Premier ministre », précise ce media. Eteni Longondo estime qu’il n’y aura pas de confusion dans les rôles des uns et des autres, ajoute-il.

Politico.cd annonce que « la contagion grimpe, les appels à isoler Kinshasa du reste du pays se multiplient »

« Depuis l’enregistrement du premier cas du Coronavirus en République démocratique du Congo, le nombre de personnes atteintes comme celui de décès ne font qu’augmenter. Ce dimanche 22 mars, le pays vient d’enregistrer un deuxième décès de causé par ce virus, alors que le ministre de la santé Eteni Longodo a en même temps annoncé que 3 patients sont attente d’un deuxième test pour être libérés guéris.

Face à cette courbe croissante, les voix se lèvent pour demander à l’exécutif national d’interrompre les trafics entre la ville de Kinshasa affectées, et les provinces voisines jusqu’ici épargnées de cette pandemie, notamment, l’ancienne province de Bandundu dans son ensemble et la province du Kongo-central et les autres reliées à Kinshasa par vol.

L’élu de Kinshasa, Patrick Muyaya estime que “pour sauver d’autres vies, il faut rapidement isoler Kinshasa du reste du pays. Couper tous les vols vers l’intérieur du pays,filtrer au maximum le trafic entre Kin, le KongoCentral et l’ex Bandundu. Ne laissez passer après contrôle que les produits de première nécessité.“

De 18, le nombre de cas déclarés est passé à 23 depuis hier soir, avec 1 décès. Le virus avance à visage masqué et menace la vie des gens. Kinshasa en devient l’épicentre pour la RDC et par précaution, le Gouvernement a la responsabilité d’isoler la capitale du reste du pays“, a recommandé le député nationale Claudel Lubaya élu de Kananga dans la province du Kasaï central.

L’élu de l’UNC Juvenal Munubo a abondé dans le même sens : “face à la progression du #coronavirus, je suggère au Gouvernement de la RDC d’isoler temporairement la Ville de Kinshasa du reste du pays et de suspendre les vols nationaux, exceptés les vols cargo ou ceux relatifs aux interventions médicales“, a-t-il écrit sur son compte Twitter.

Pour comprendre à quelle vitesse le COVID – 19 se propage, considérez l’Italie : elle est partie d’un mort à 1.000 morts en 20 jours et 2.978 en 27 jours (Degrace Nsaman). Je pense qu’il faille isoler Kinshasa du reste du pays pendant au moins 14-30 jours. Prévention & discipline“, a plaidé l’entrepreneur Yver Kabongo.

Suite à l’apparition inopinée de ce virus, le parlement dans ses deux chambres a suspendu les séances plénières jusqu’à nouvel ordre. Mais, les élus nationaux utilisent néanmoins la voie des médias pour plaider la cause des Congolais exposés à la mort.

L’Institut National de Recherches Biomédicales (INRB) a confirmé 7 nouveaux cas testés positifs au Coronavirus depuis la nuit de samedi 21 mars 2020.

Selon le ministre de la Santé, il s’agit de 3 cas qui ont séjourné en Europe et 4 autres ont contracté la maladie localement. Ceci porte désormais à 30, le nombre de cas testés positifs au Coronavirus ».

L’Info en ligne des Congolais de Belgique publie une « Lettre ouverte au Ministre Eteni : Coronavirus, chloroquine, quinine, quid ? »,par Cheik FITA.

« Bruxelles, le 22 mars 2020

Monsieur le Ministre,

Depuis le début de l’année 2020, l’humanité est confrontée à la pandémie du Coronavirus. Longtemps considérée comme un événement très lointain tant qu’il ne sévissait qu’en Chine, le Coronavirus est subitement devenu un problème congolais pour trois raisons :

– Le dépistage des cas de coronavirus en RD Congo sur des sujets congolais,

– L’information selon laquelle le chloroquine, un substitut synthétique de la quinine, longtemps utilisé en RD Congo dans le traitement de la malaria, pourrait être efficace contre le coronavirus.

– L’information selon laquelle plusieurs plantes médicinales très connues poussant tant à Kinshasa la capitale qu’à travers tout le pays, peuvent être utilisés dans le traitement du coronavirus… Plantes sûrement jadis utilisées par nos ancêtres pour se soigner.

Les quatre-vingt millions des Congolais et plus particulièrement les dix à douze millions de Kinois vivent aujourd’hui dans une véritable psychose : ils ne veulent pas mourir à cause du coronavirus, ils ne veulent pas non plus mourir de famine du fait de l’isolement du pays ainsi que de l’arrêt de plusieurs petites activités quotidiennes qui leurs permettaient de vivre, que dis-je, de survivre.

Les Congolais veulent vivre, ils veulent un traitement préventif.

En ce qui est de la prévention, depuis peu, la plupart des médias du monde parlent de la chloroquine, un substitut synthétique de la quinine.

Il se fait que la quinine est issue du quinquina, plante cultivée au Kivu et que l’usine Pharmakina a longtemps employé comme matière première.

Même le Président Trump des Etats-Unis d’Amérique a parlé d’une « mise à disposition rapide de la chloroquine » pour ses concitoyens.

Est-il possible que dans les meilleurs délais, vous puissiez communiquer avec les Congolais sur les dispositions rapides de votre ministère en ce qui est :

De l’utilisation de la chloroquine. Les usines qui la produisaient existent-elles ? Peuvent-elles être remises en marche ?

De l’utilisation de la quinine. Quelle est la situation des plantations du quinquina au Kivu? L’usine Pharmakina peut-elle être rapidement redémarrer au cas où elle était à l’arrêt?

Le professeur Théophile Bemba de l’Université de Kinshasa a publié un post dans lequel on peut lire ceci : « A ce sujet, des molécules testées au laboratoire par des scientifiques, inhibent la protease de Covid-19, une des enzymes de la pathogènicite ( maladie) du covid . Il s’agit notamment des molécules suivantes: Kaempferol, gingerol, curcumine, quercetine, catechine.. Ces molécules sont présentes dans les produits suivants: Curcuma, Gingembre, ail, maniguette(mondongo), oignon, aubergine. Je vous conseille de les consommer régulièrement . Le thé vert et la citronnelle sont aussi conseillés comme boissons. Qu’en pense votre ministère ?

Le professeur Taba de la faculté des sciences a aussi longtemps travaillé sur les plantes anti-paludéens et il avait remporté un Prix Africain à ce sujet. Voici le lien:

Professeur TABA

Il serait opportun de consulter tous ces professeurs en sciences, qui sont sur place, qui ont une renommée internationale… Et qui ont un grand réseau international des jeunes qu’ils ont formé et qui sont éparpillés dans différents universités du monde.

Et enfin, créer une synergie entre tous ces professeurs, ceux qui sont à l’extérieur, et le Professeur Muyembe.

Je terminerai en paraphrasant un compatriote qui a diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle il dit à peu près ceci :

« En 1945, c’est grâce à l’Uranium du Congo que les alliés ont mis fin à la deuxième guerre mondiale, depuis une dizaine d’années, c’est grâce au coltan de la RD Congo qu’il y a eu explosion du numérique avec les smartphones notamment. Maintenant avec la pandémie du coronavirus, le quinquina, une plante exploitée au Congo est la substance naturelle dont est issue le chloroquine qui va sûrement guérir le coronavirus. »

Et nous-mêmes les Congolais, où sommes-nous ?

Et, en tant que Ministre congolais de la santé, le NOUS aujourd’hui, c’est vous ! »

Zoom Eco titre « Quand le Coronavirus redresse les comportements déviants des congolais (Chronique) »

« Depuis près de deux semaines, le Coronavirus a imposé sa loi sur notre société, imposant à tous des normes qui hier, étaient difficiles d’appliquer. Au-delà de la restriction et du confinement, au delà de la morbidité et de la mortalité, ce virus est venu redresser certains des comportements déviants qui s’étaient profondément enracinés dans les habitudes, au point que même l’autorité publique était incapable de nous redresser.

Et pour mettre tous au pas, le Coronavirus a préféré entrer au Congo par le haut, s’attaquant aussi bien aux dirigeants qu’au petit peuple, afin que personne ne fasse exception.

l. LES MEILLEURS SOINS A L’ETRANGER

Le Corona virus nous aura appris qu’il ne sert à rien travailler pour soi, mais plutôt pour la communauté. Nous avions pris l’habitude de nous faire soigner dans des meilleures formations médicales à l’étranger, abandonnant les hôpitaux de l’Etat sans équipements adéquats, sans médicaments. Le personnel délaissé sans rémunération suffisante et parfois sans formation requise.

La dernière scène a été vécue à l’hôpital Général de la capitale qui, il y a trois mois maquait d’un groupe électrogène de secours et des couveuses. C’est un donateur privé qui se présenta pour offrir ces matériels à la principale formation médicale du pays. On se souviendra de l’image de ces jeunes médecins tabassés comme des malfrats devant l’immeuble du gouvernement par la police alors qu’ils revendiquaient leur prime.

Aujourd’hui, ce sont ces médecins qui vont nous soigner du Corona virus, avec tous les risques. Fini les avions médicalisés, fini les transferts en Suisse aux frais du trésor public, fini le transfert en Inde ou en Afrique du Sud où parfois, les Congolais étaient soignés par des médecins congolais, mis dans des meilleures conditions du travail par leur pays d’accueil.

II. LA BELLE VIE A L’ETRANGER

Nous avions pris l’habitude de penser que la belle vie, c’est à l’étranger. Nous avons vécu sur notre propre terre comme des mercenaires. Le Congo, c’est pour chercher l’argent et aller se la couler douce à l’étranger.

Avec de l’argent gagné parfois sur le dos d’une population chaque jour appauvrie et au déficit de l’Etat, nous avons acheté maisons et appartements à l’étranger pour y installer nos familles, parce que les maternités congolaises moins équipées n’étaient pas dignes de voir naitre nos enfants, par ce que les écoles que nous avons abandonnées n’étaient plus dignes de recevoir nos enfants. Nous avons préféré installer nos femmes à l’étranger pour mieux profiter des jeunes congolaises au pays. Et pour entretenir ces différents foyers, nous devrions gagner plus d’argent et à tout prix.

Et du jour au lendemain, Corona virus s’imposa et nous sépara de nos familles qui ne peuvent nous rejoindre et que nous ne pouvons pas non plus rejoindre surtout en ce moment difficile où chacun a besoin des siens. Corona virus nous a rappelé que nous sommes tous égaux, Congolais de haut ou de bas, nous sommes tous vulnerables et nous devons tous aujourd’hui nous présenter devant les mêmes soignants, riches et pauvres, dans les mêmes formations médicales que nous avions négligées hier.

Pourvu qu’après le Corona virus nous comprenions que le Congo, c’est notre patrie et que nous devons tous nous investir pour améliorer les conditions de vie pour tous, car on ne peut mieux vivre que chez soi.

III. LES DEUILS DES FETARDS

Nos deuils étaient devenus des fêtes où l’on venait parader avec ses belles voitures et exhiber ses beaux habits. Et pour faire complet, de la nourriture était même servie aux centaines des participants et pour que le fête soit complète, on servait à boire et la fête pouvait continuer jusque tard. Tous les bistrots des environs étaient pris d’assaut après l’enterrement. Enterrer un corps était devenu un calvaire pour la famille.

Dans une société pourtant appauvrie, enterrer un mort en toute simplicité et intimité familiale était devenu une honte pour la famille qui n’aura pas été capable d’offrir des funérailles grandioses à leur frère. Un nouveau commerce a vu le jour à Kinshasa : des services funéraires qui offraient des salles mortuaires, des corbillards et des services des croques morts à des prix exorbitants.

Des services qui pouvaient aller jusqu’à 10 000 USD, alors que le défunt n’a peut-être pas bénéficié de 500 USD de la famille pour se faire soigner. Des corps prouvaient trainer jusqu’à 15 jours à la morgue, le temps de réunir l’argent de la salle, de la nourriture et de la boisson pour au moins cinq cents personnes.

On s’offrait des mariages avec trois cents invités. Les salles mortuaires se transformaient en salles de fêtes et pour réussir ces réceptions, le jeune époux devrait se débrouiller pour trouver de l’argent qu’il n’a jamais réuni de sa vie, en plus de la dot chaque jour revu à la hausse par les parents des fiancées. Alors que selon les traditions congolaises au nom desquelles certains voudraient résoudre leur problème de pauvreté, la dot était symbolique.

Beaucoup de couples en sont sortis avec des dettes et la vie devient compliquée après le mariage. Alors qu’ailleurs, un mariage peut se dérouler devant quelques amis et quelques membres de la famille.

Qui pouvait nous raisonner pour arrêter toutes ces hérésies ? Même l’Etat était incapable. Il a fallu que le puissant Corona arrive pour que tous ces rassemblements irrationnels s’arrêtent. Pourvu qu’après Corona, nous tirions les leçons de la vie.

IV. LE TRANSPORT HORS NORMES

Les transports des personnes s’effectuaient à Kinshasa hors des normes acceptables pour des êtres humains. Les bus et autres taxi bus étaient bondés comme si on entassait du bétail. Et personne n’était capable de régler cette situation. Le taxi moto, ce nouveau moyen de transport qui s’est imposé à Kinshasa, faute de mieux, s’effectuait également hors normes.

Les motards circulent sans permis de conduire et sans casque, les motos sans plaque d’immatriculation pouvaient transporter jusqu’à quatre passagers et passer sous le nez d’un agent de roulage qui faisait semblant de n’avoir rien vu.

Les motos taxis pouvaient transporter toute une famille, avec des enfants à bas âge sur le guidon sans que cela n’offusque personne. Malgré de nombreux accidents qui ont occasionné des morts d’enfants sous les regards des parents, personne n’était capable d’arrêter ce danger permanent. Tout se résumait à la logique de débrouillardise et de misère qui la justifiait, sans penser à la sécurité humaine.

A plusieurs reprises, l’autorité urbaine et la police ont tenté de mettre de l’ordre dans ce secteur mais ils se sont heurtés à la résistance des motards devenus plus puissants que l’Etat. Pourtant, partout ailleurs où les motos font du taxi, cela s’effectue dans le respect de la dignité humaine et de la sécurité des passagers et d’autres usagers de la route.

Il a fallu que le puissant Coronavirus arrive pour raisonner tout le monde. Pourvu qu’après Corona, nous ne revenions pas à la situation d’avant.

V. KIN LA POLLUTION SONORE

Malgré la campagne de Kin Bopeto qui obligeait les bars et les églises à régler le décibel, le tintamarre se vivait partout dans Kin, la ville d’ambiance. Aucun quartier de la ville n’était épargné. Même les quartiers jadis dits résidentiels comme Ma Campagne, Limete ou Rigini ont été envahis par les Ngandas, pompant de la musique jusque tard dans la nuit, empêchant les élèves d’étudier le soir ou les voisins de dormir.

Les églises et les bars se rivalisaient en termes de puissances sonores, de jour et de nuit, pour attirer plus du monde. Les policiers chargés d’interpeller les responsables de ces bars et églises préféraient des arrangements au lieu de garantir la quiétude des citoyens.

Mais c’était sans compter avec le puissant Corona virus qui peut, du jour au lendemain, faire ordonner la fermeture de tous les bars et toutes les églises. Pourvu que, après Corona, l’Etat puisse réglementer définitivement l’usage de son par les bars et les églises pour l’intérêt de la population.

VI. L’AUTORITE DE L’ETAT RETABLIE

Sans se rendre compte, les Kinois vivaient dans un environnement pollué, hors normes, insécurisé et immoral. Mais au nom de la survie, nous nous étions adaptés à cet environnement. L’autorité publique était dépassée et n’avait aucun contrôle ni sur la population, ni sur sa police.

Aujourd’hui, Corona nous a tous obligés à obéir à l’Etat. Pourvu qu’après Coronavirus, l’Etat reprenne définitivement ses prérogatives pour se faire obéir et changer sensiblement notre condition de vie ».

Mediacongo.net cite l’ex chef du « gouvernement des surdoués » avec ce titre « Covid-19 :« Les institutions publiques doivent réduire leurs trains de vie afin d’éviter que la RDC ne tombe en banqueroute » (Matata Ponyo) »

« Pour éviter que les déficits budgétaires explosent à la suite de cette crise causée par la pandémie du Covid-19, l’ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo Mapon a formulé quelques recommandations qu’il a voulu soumettre au gouvernement au travers d’un point de presse.

Au cours d’un échange avec la presse lors du Think thank Congo Challenge axé sur « L’impact économique et social du Coronavirus sur l’économie de la RDC », l’ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo Mapon, a évoqué les potentiels effets néfastes de cette pandémie sur l’économie du pays qui pourrait « déboucher sur une baisse de l’activité économique dans les autres segments de l’économie et un ralentissement majeur de la croissance congolaise […] », avant de se lancer dans la formulation de quelques recommandations utiles pour « éviter à ce que la RDC que ne tombe dans une situation de banqueroute financière ».

Réduire le train de vie des institutions publiques

Ainsi, Augustin Matata Ponyo Mapon invite le gouvernement à particulièrement s’imposer une discipline pour une rationalisation des dépenses publiques et notamment « dans la diminution du train de vie des institutions : présidence, gouvernement (dont il faut diminuer la taille), Assemblée nationale, Sénat et certaines entreprises publiques. »

Néanmoins, puisque l’ajustement des dépenses est très difficile, l’ancien Premier ministre recommande au gouvernement de s’attaquer rapidement au coulage des recettes. « Le moment est presque recommandé pour le président de la République de prendre rapidement des mesures qui sont de nature à diminuer sensiblement les coulages des recettes au travers de la fraude et la corruption », dit-il.

Par ailleurs, il préconise de prendre rapidement des mesures d’ajustement budgétaires car « le cadre macro-économique sur lesquels le budget de l’Etat a été élaboré a éclaté ». « Même au niveau international des révisions et projections budgétaires sont en train d’être faites suite aux perspectives de récession qui arrivent », explique-t-il. Avant de préconiser des avantages fiscaux aux entreprises car « si les entreprises privées tombent en faillite c’est la base même de la collecte des ressources publiques » qui empâterait.

Enfin, pour éviter une explosion du déficit budgétaire, l’ancien chef de gouvernement de Kabila recommande au gouvernement Tshisekedi de développer une stratégie vers les institutions internationales afin d’obtenir rapidement un appui budgétaire de circonstance.

« Parce qu’on risque, qu’on le veuille ou pas (comme je l’ai dit), que les déficits budgétaires explosent. Et, si les déficits budgétaires explosent, et que les sources de financement non monétaire – du fait de la vente du bon de trésor – ne puissent pas couvrir le niveau des déficits budgétaires, certainement l’État, en l’absence d’une autre source de financement va recourir au financement monétaire : à la planche à billets. Chacun d’entre nous connaît les conséquences tragiques du recours à la planche à billets », a-t-il déclaré.

Soutenir les secteurs directement affectés par le Coronavirus

Concernant les mesures à prendre durant cette pandémie, Matata Ponyo appelle le gouvernement à prioriser les dépenses du secteur de la santé et de « prendre en charge, pour une certaines périodes, les factures d’électricités et de l’eau pour des ménages les plus fragiles.»

De même, il demande au gouvernement de soutenir les secteurs directement affectés par cette crise comme le secteur Horeca car, dit-il : « fermé c’est très bien mais il y a des gens qui travaillent et qui sont payés dans ces institutions, comment vont-ils vivre ? Arrêter les vols c’est bien mais autour de ces compagnies aériennes il y a toute une structure […] comme celle chargée du nettoyage ; de la sécurité ; du transport des bagages et il y a des Congolais et Congolaises qui y travaillent qui vont être impactés par ces fermetures. »

Pour rappel, le chef de l’Etat avait, lors de son adresse à la Nation, le mercredi 18 mars, demandé au gouvernement de faire en sorte que l’économie du pays et le social ne subissent pas les effets dévastateurs de la maladie de coronavirus ».

« RDC : guerre ouverte contre le coronavirus », titre Le Phare qui soutient que pour sauver le grand Congo du coronavirus, il n’y a pas d’autre alternative qu’une discipline collective dans la phase de prévention, à la manière du peuple chinois, qui a réussi à le vaincre en moins de trois mois, alors qu’ailleurs, comme en Italie, en France et en Espagne, où le réveil a été tardif, les dégâts matériels et humains sont incalculables.

Il rappelle les mesures prises par le Gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, à savoir l’interdiction des rassemblements dans les lieux publics, la limitation des passagers dans les véhicules de transport en commun, la vente des articles non alimentaires, etc. Des sanctions sévères seront prises contre ceux qui iront à l’encontre de ces mesures.

Sous le titre : « Le Premier ministre au front contre le coronavirus », L’Avenir rapporte qu’à l’initiative de Sylvestre Ilunga Ilunkamba, une série des mesures ont été prises pour épargner la vie des Congolais contre le Covid-19. Désormais, le bus Transco ne peut transporter que 20 passagers, 16 pour le bus « Esprit de Vie », 10 pour les minibus, 3 passagers pour les taxis, 2 pour les tri-cycles et 1 pour la moto. Des fortes amendes sont prévues pour les contrevenants.

La Prospérité renseigne que le parti de Moïse Katumbi, Ensemble pour la République, invite le Gouvernement à faire appel à la solidarité internationale et à négocier avec les partenaires la suspension du remboursement de la dette pour une durée de 12 mois et l’affectation de la contrepartie financière à la prise en charge de la lutte contre le Covid-19 ainsi qu’à l’appui des secteurs de l’économie nationale touchés par cette grave crise sanitaire.

Le Bullletin de l’ACP signale que la population souhaite le maintien de la mesure interdisant l’organisation des deuils dans les salles et les domiciles. Ceci afin d’alléger notamment les tracas pratiques ainsi que les dépenses onéreuses y afférentes.

Selon une mini-enquête, la population congolaise souhaite voir les dépouilles mortelles conduites directement de la morgue jusqu’au lieu d’inhumation avec un nombre restreint d’accompagnateurs. Cela résout le problème du coût élevé qu’occasionne l’organisation des obsèques et le comportement déviant de non-respect des morts observé dans les lieux des deuils.

Covid19 / Nouvelles de province

Forum des As titre « Après Kinshasa, coronavirus à Lubumbashi ! »

Il parle de ‘’la révélation’’ du gouverneur du Haut-Katanga de deux passagers de Congo Airways testés positifs à l’aéroport de la Loano.

« Deuxième ville du pays, Lubumbashi vient d’entrer dans la transe du coronavirus. Arrivés à 13h00′ à l’aéroport de Loano, en provenance de Kinshasa, les deux compatriotes infectés – un homme de 47 ans et son fils de 13 ans – avaient pris un vol régulier de Congo Airways à bord duquel étaient enregistrés 77 passagers », affirme ce journal citant le gouverneur Jacques Kyabula Katwe.

Et  »c’est la mort dans l’âme’‘ qu’il a instruit les services de l’ordre de quadriller toute la province en vue de permettre ‘‘d’identifier le reste des passagers de cet avion pour leur mise en quarantaine », poursuit FdA.

D’après ce journal, à Kinshasa, cette nouvelle alarmante est jusque-là accueillie avec prudence. Le ministre de la Santé du gouvernement central, Dr Eteni Longondo, aurait tenu à avoir, de prime abord, la confirmation de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB), l’institution scientifique habilitée dans ce domaine, à confirmer ces affirmations, poursuit FdA

Cas-info.ca parle de ces deux cas enregistrés à Lubumbashi et affirme que les autorités locales ont décidé de fermer les frontières de la province

Cette mesure est prise, souligne le media « en vue de permettre aux autorités d’identifier le reste des passagers de cet avion pour leur mise en quarantaine. Il est demandé à tous les Lushois de rester à la maison demain lundi 23 mars 2020. Même les frontières de la province seront fermées », a déclaré le gouverneur Kyabula dans un communiqué, relayé par Cas-info.ca.

Pour faire respecter sa décision de confinement, Jacques Kyabula qui promet des sanctions sévères aux récalcitrants a chargé l’armée et la police de veiller à l’application de cette mesure, poursuit ce media.

D’après Médiacongo, dans le Haut-Katanga : « La ville de Lubumbashi fait état de deux cas suspects de Covid-19 »

« Le gouverneur de la province du Haut-Katanga, Jacques Kyabula Katwe, a annoncé dans la soirée de ce dimanche 22 mars que la ville de Lubumbashi vient d’annoncer deux premiers cas de Coronavirus dans la province cuprifère suite à l’arrivée lors du vol régulier de Congo Airway, qui transportait 75 passagers, de deux Congolais – un homme de 47 ans et de son fils de 13 ans – contaminés en provenance de Kinshasa « qui ont tout de suite été pris en charge par les services habilités et placés en quarantaine et sous surveillance dans un centre médical approprié », a-t-il expliqué.

Dans son communiqué (voir ci-dessous), le gouverneur invite, en outre, ses administrés à rester chez eux à partir de ce lundi 23 mars « en vue de permettre aux autorités d’identifier le reste des passagers de cet avion pour leur mise en quarantaine ».

Le gouverneur annonce également la fermeture des frontières de la province à partir de ce lundi.

« Par ailleurs, l’armée et la police sont chargées de faire appliquer cette mesure de confinement sur toute l’étendue de la province. Les récalcitrants s’exposent à des fortes amendes et des sanctionnées sévères », précise le même communiqué.

Si ces deux cas sont confirmés par le ministère de la santé, la ville de Lubumbashi sera la première ville de l’intérieur du pays à être touchée par la pandémie. Le nombre des cas confirmés sur le sol congolais passera officiellement à 32 personnes contaminées.

D’autre part, l’exécutif de la province rappelle à la population lushoise d’observer strictement les mesures d’hygiène en restant à la maison pour éviter des éventuelles contaminations, peut-on lire sur sa page Facebook.

Bien avant cette nouvelle qui inquiète la ville Lubumbashi, la mairie avait demandé le samedi le port de masque obligatoire pour toute personne désireuse d’accéder au centre-ville à partir de demain lundi 23 mars ».

(L’annonce du gouverneur Jacques Kyabula Katwe :  https://www.mediacongo.net/article-actualite-65946_haut_katanga_la_ville_de_lubumbashi_fait_etat_de_deux_cas_suspects_de_covid_19.html. NdlR)

Prunelle RDC titre « Covid-19 en RDC: qu’en pensent des habitants de Bukavu ? »

« Plus d’une semaine après la déclaration du tout premier cas de coronavirus en RDC, à partir de la capitale Kinshasa, les habitants de la ville de Bukavu, au Sud-Kivu, sont en alerte malgré la non existence de cette pandémie Covid-19 dans leur milieu.
Laprunellerdc.info a voulu savoir ce que pensent les habitants de Bukavu par rapport à cette maladie. Certains bukaviens disent avoir compris la dangerosité de cette pandémie et se montrent prêts à barrer la route à sa propagation dans la ville.
Pour Aganze Lumière, étudiant en première année de graduat, en sciences de l’information et de la communication à l’Université Officielle de Bukavu, le coronavirus est une pandémie qui attaque la population sans distinction. A cet effet, il propose quelques mesures pour sa prévention.
« Il serait nécessaire de se promener même avec du désinfectant car cette maladie se propage vite dans l’air et peut arriver par tout. Il faut aussi mettre des habits propres et les mettre au soleil pour prévenir cette maladie ».
Le porte-parole provincial des étudiants du Sud-Kivu, Zaramba Michel, pense que le coronavirus est une réalité qui n’est plus à démontrer, compte tenu des dégâts déjà causés dans le monde entier. D’où son appel à la communauté estudiantine du Sud-Kivu à s’approprier les mesures annoncées par les autorités sanitaires du pays.
« Tout le monde doit prendre conscience de cela et prendre des précautions personnelles pour se protéger et protéger la communauté contre le covid-19.» Fait savoir Bahizire Byamungu, acteur politique et membre de l’UDPS. Il dit encourager les mesures de protection prises par le chef de l’Etat.
Élodie, une trentenaire détentrice d’une boutique d’habillement, dit avoir pris soin d’installer un dispositif hygiénique dans sa maison afin de protéger sa famille, et les visiteurs.
Par contre, certains n’ont pas encore compris cette pandémie, comme cette vieille femme, qui pense à des manigances pour briser la solidarité africaine. “Les histoires de coronavirus là c’est un complot contre notre solidarité, cohésion et convivialité comme africains, congolais. Ils nous avaient d’abord envoyé Ebola, nous l’avons vaincu maintenant ils envoient ce qui est plus fort pour briser notre solidarité africaine. Ce n’est pas normal. Là où se grave et que c’est purement satanique, on nous interdit d’aller à la messe. Nous n’allons pas accepter laisser tomber notre amour fraternel. Nous croyons tout de même que Dieu nous aidera à le vaincre comme Ebola.” dit-elle, visiblement frustrée.
De son côté, Hilary Murhula, étudiant à l’université officielle Bukavu, trouve anormal de rester à la maison sans étudier. Mais il se dit que la santé passe d’abord devant. « Nous devons donc faire ce que le président nous demande », dit-il.
M’Biringanine, vendeuse des fruits de son état, dit avoir appris la dangerosité de cette maladie mais crois à l’intervention de Dieu pour endiguer cette situation.
” J’entends parlé de cette maladie de coronavirus. Les gens nous disent qu’elle tue vite mais moi je crois seulement en Dieu. Seul Dieu va nous épargner de cette maladie là. Les mesures nous les suivons mais tout dépendra de Dieu.” Dit-t-elle.
Rappelons que cette semaine, le président de la République a pris des mesures fermes afin de freiner la propagation du Covid-19 sur le territoire congolais.
Dans son adresse à la nation, Felix Tshisekedi a décidé de la fermeture des écoles et des universités. Ainsi que de l’interdiction des cérémonies festives, cultes, compétitions sportives et autres attroupements pouvant impliquer plus de vingt personnes.

La même publication titre également « Coronavirus au Sud-Kivu : le gouvernement met en garde les opérateurs économiques »

« Dans un communiqué officiel signé ce vendredi 20 mars 2020, Marie Jeanne Zihalirwa, ministre provincial des finances, économie, commerce et Industrie, appelle les opérateurs économiques de la province à l’humanisme et au patriotisme pendant cette période de Coronavirus.

Selon ce communiqué, les opérateurs économiques œuvrant au Sud-Kivu sont également appelé à faire preuve de solidarité tout au long de ce moment dur que traverse le pays à cause de la pandémie de coronavirus en évitant de faire la hausse des prix des produits alimentaires et sanitaires.

Le gouvernement provincial du Sud-Kivu à travers le ministère provincial en charge de l’économie rappelle à tous les opérateurs économiques opérant en province , de faire preuve d’humanisme, du patriotisme et de solidarité en évitant d’augmenter les prix des produits alimentaires et sanitaires en cette période de crise liée à la pandémie de Coronavirus” lit-on dans ce communiqué.

C’est dans ce sens que gouvernement provincial promet l’application des dispositions légales en la matière en sanctionnant tous ceux là qui se permettront de fouler au pied les textes légaux en matière de fixation des prix.

Ceux qui iront à l’encontre des dispositions légales en matière de fixation des prix, seront sévèrement sanctionnés conformément à la loi”, prévient-elle.

Tout en promettant un accompagnement adéquat aux opérateurs économiques le gouvernement provincial invite ces derniers à une implication dans la lutte contre cette pandémie.

Il faut dire que la République Démocratique du Congo vient d’enregistrer 7 cas supplémentaires des personnes déclarées atteintes du Coronavirus. Cela porte à 30 les cas pris en charge actuellement après la mort d’une personne la nuit de ce vendredi au samedi 21 mars.

Cette mise en garde des autorités du Sud-Kivu vient à point nommer alors que les prix des denrées alimentaires grimpent dans les marchés de la province et spécialement ceux de Bukavu, son Chef-lieu.

Le Gouvernement ira-t-il au-delà de la menace? Les prochaines heures seront peut-être décisives ».

Vision du Midi annonce « Lutter contre le Coronavirus: « Oui mais, sachez que nous vivons aussi au taux du jour », s’inquiète-t-on à Goma »

« La pandémie à Coronavirus se propage se servant de la mobilité de l’homme. Ainsi pour limiter les risques de se contaminer à la seconde en grand nombre, le chef de l’Etat congolais a interdit momentanément le regroupement des gens. Vision de midi offrant son regard au quartier Birere à Goma, ces mesures ne sont pas observées. Les habitant, essentiellement des commerçants vivent au quotidien de ce qu’ils ont gagné, il est difficile pour eux d’observer ses mesures. Inquiétude!

Le Président de la République Démocratique du Congo a pris une série des mesures pour limiter la propagation de la pandemie de Coronavirus en RDC où plus ou moins 18 cas ont été déclarés positifs du Covid-19. Des mesures qui limitent le rassemblement des personnes et la fréquentation à des endroits publics.

A l’est de la ville de Goma , se trouve, le quartier Birere, toujours mouvementé. Il est un des quartiers plus populaire de la ville et où la population exerce ses activités commerciales. Notre observation est partie de Joli hôtel, passant par le rond-point Rutshuru jusqu’à l’aéroport international de Goma. Ici la rue est bondée de monde , les activités commerciales se poursuivent normalement , grave encore , le rassemblement des personnes se porte bien. Il est donc difficile d’observer ses mesures.

Selon quelques commerçants rencontrés sur le lieu et interrogé par vision de Midi.net, les mesures annoncées par le chef de l’État sont importantes mais risquent de plonger la population dans une période sombre car à Goma , la population vit presque du petit commerce

Nous vivons du Taux du Jour , me demander de fermer mon activité commerciale parce qu’il y a trop de rassemblement là où je travaille, respecter ces mesures du président, c’est vouloir que mes enfants meurent de faim; je préfère rester dans mon travail , je ne veux pas faire souffrir mes enfants. Je vais me limiter au lavage des mains pour lutter contre le Coronavirus” a déclaré un de leurs portes-paroles.

La RDC fait face depuis maintenant deux semaines à la pandémie de Covid-19, plusieurs membres du Gouvernement ont été touchés ».

Radio Okapi titre «Psychose du Coronavirus à Matadi : l’hôpital général de Kinkanda se vide »

« La direction de l’hôpital provincial de référence Kinkanda à Matadi (Kongo-Central) a fait état samedi 21 mars d’une baisse de fréquentation des patients à ses différents services organisés. Elle explique cette situation par la psychose due à un cas de pneumonie reçu cette semaine et que l’opinion assimile au Covid19. Même les patients commencent à vider le lieu pour poursuivre le traitement dans des structures privées.

Le docteur Anne-Dédé Kinkela, médecin chef de staff de l’hôpital provincial de référence de Kinkanda, invite la population de Matadi et de ses environs à venir se faire soigner comme d’habitude, car jusqu’à présent la province n’a enregistré aucun cas de Coronavirus.

Elle appelle la population à ne pas attribuer chaque souffrance respiratoire au Coronavirus :

« Les cas de pneumonie et pneumopathie, il y en aura toujours. On a toujours eu des cas de dyspnée, des problèmes respiratoires auprès des patients. Ce n’est pas tout cas de détresse respiratoire qui signifie Coronavirus ».

Mediacongo.net signale qu’à Bandundu « Les cultes se sont déroulés dans les maisons ce dimanche »

« À Bandundu ville, chef-lieu de la province du Kwilu, les cultes se sont quasiment déroulés dans les maisons, conformément aux exigences du chef de l’État, pour stopper la propagation du coronavirus.

Aucune église à ouvert ses portes en ce premier dimanche des mesures prise par Félix Tshisekedi.

Bandundu-ville, qui d’habitude assiste chaque dimanche matin à des bruits tonitruants provoqués par la sonorisation des églises, a observé un silence notoire comparable à un cimetière hormis le bruit des oiseaux.

Dans certains domiciles où nous avons visité, les membres des familles qui s’étaient réunis à moins de 20 personnes se faisaient accompagner des programmes de cultes édictés par leurs pasteurs à travers des plateformes de réseaux sociaux et d’autres suivaient la messe à travers une télévision où une Radio dont les prêtres et pasteurs ont conduit le culte pour aider leurs fidèles.

Notez que ces mesures dureront en principe 4 semaines pour barrer la route à la propagation du Covid-19 dans le territoire national, selon les mesures prises par l’exécutif national ».

Les Ondes du Progrès diffusent l’actualité du Kasaï: « En raison du Coronavirus, l’Angola décide de fermer sa frontière terrestre avec la RDC »

La république sœur d’Angola a décidé de fermer les frontières avec la République démocratique du Congo, depuis le 20 mars dernier confirme l’administrateur a.i du Territoire de Tshikapa, Anacletus Lusamba.

« Je confirme la fermeture de la frontière de Kamako par les autorités angolaises depuis vendredi 20 mars 2020, les autorités angolaises motivent leur décision par les cas de coronavirus découverts en RDC », a-t-il déclaré à la radio Ondes du Progrès.

De son côté, la DGM/Kasaï regrette cette décision des autorités angolaises. « Cette décision ramène le Kasaï en particulier la ville de Tshikapa dans son enclavement d’antan au pire des moments. Grâce à cette frontière les échanges commerciaux soulageaient la population.

Maintenant, ça va être dur, face à l’habituel du phénomène d’entrée et sortie clandestines à la frontière de Kamako, plus rien ne sera bien contrôlé », redoute cette source sous l’anonymat.

Pour sa part, en vue de vulgariser les mesures préventives édictées par le chef de l’Etat, le Gouverneur Dieudonné Pieme a mis en place un comité de crise composé des membres du Gouvernement provincial, membres du conseil provincial de sécurité et des représentants de la division provinciale de la santé sans oublier les partenaires des agences du système des nations unies.

Un dispositif sanitaire est mis au poste de péage de Loange, voie de sortie vers Kinshasa via la province de Kwilu. Les infirmiers et médecins de la Zone de santé de Nyanga ont été briffés pour surveiller les passants en prélevant la température et signaler tout cas suspect à l’équipe de surveillance épidémiologique qui est basée à Tshikapa.

Rappelons que l’Angola n’a enregistré à ce jour que 2 cas de coronavirus. Le pays a pris une série des mesures pour lutter contre l’arrivée de la pandémie sur son territoire. Il a notamment décrété à partir du 20 mars à minuit, de la suspension de tous les vols commerciaux et privés de passagers de l’Angola vers l’extérieur et vice-versa, pendant 15 jours, extensible en fonction du comportement global de la pandémie du Covid-19 ; interdiction de circulation des personnes aux frontières terrestres ; et la tenue d’événements publics tels que les cultes religieux, culturels, récréatifs, sportifs, politiques, associatifs, touristiques, privés et toute autre activité, avec plus de 200 personnes ».

Tripotages financiers

Politico.cd expose « Les dessous de la libération du Directeur général de la Rawbank »

Le patron de la première banque commerciale de la République démocratique du Congo a quitté la prison de Makala vendredi en début de soirée. « La Rawbank tient à remercier la justice congolaise pour son travail de recherche de la vérité », affirme un communiqué publié par sa banque.

Auditionné le 12 mars au sujet des transactions et des transferts en lien avec un client du gouvernement congolais dans le cadre d’un projet du programme d’urgence de 100 jours du président Félix Tshisekedi, Thierry Taeymans, a été placé en détention, puis transféré à la prison centrale de Kinshasa. Une décision que la première banque de la RDC avait regretté dans un communiqué : « La Rawbank regrette cette décision mais tient à rappeler qu’elle continuera de collaborer avec la justice congolaise, étant convaincue que la vérité finira par être établie ».

Selon des informations de Politico.cd, la libération de Thierry Taeymans s’est néanmoins faite dans des conditions strictes. Outre le paiement d’une caution de 10.000 dollars américains, il s’est notamment engagé à coopérer avec la justice dans le dossier concernant l’homme d’affaires libanais, Jammal Samih.

Ainsi, selon deux sources judiciaires proches du dossier, le Directeur général de la Rawbank s’est engagé, au nom de sa banque, à rembourser au Trésor public la somme de 37 millions USD. En outre, la Rawbank devra rembourser au Trésor public l’argent perçu par le Libanais Jammal « si les travaux ne sont pas achevés par son client ». Allusion faite aux travaux exécutés par le Libanais dans le cadre du projet de 100 jours du président Félix Tshisekedi.

L’audition et l’emprisonnement de Thierry Taeymans, qui est également actionnaire de la Rawbank, était en rapport avec le dossier Samibo Congo, une société détenue par l’homme d’affaires libanais Jammal Samih, lui-même incarcéré depuis plusieurs jours dans le même dossier houleux de 100 jours du président Tshisekedi ».

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© Dialogue, le lundi 23 mars 2020

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