24 03 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MARDI (Dialogue)

Sommaire

Pas un journal sans coronavirus. Comme depuis plus d’un mois les journaux parus ce mardi abordent abondamment ce sujet. D’un virus à un autre, il s’agit d’Ebola, particulièrement sur le verdict de la Cour de cassation concernant les faits de «détournement » des fonds destinés à la riposte contre cette maladie qui a sévi récemment à l’Est de la Rdc.

Covid19 RDC

« Coronavirus : Félix Tshisekedi annonce de nouvelles mesures aujourd’hui ! », s’exclame La Prospérité

« Après son adresse à la nation le 18 mars dernier, concernant la situation de la pandémie de COVID-19 en République démocratique du Congo, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi s’apprête à annoncer de nouvelles mesures pour son pays au milieu de cette crise sanitaire mondiale. Il s’exprimera certainement ce mardi 24 mars 2020 sur les antennes de la télévision nationale pour faire part à la population congolaise des décisions prises hier lundi 23 mars au cours d’une réunion interinstitutionnelle qu’il a lui-même présidée. Il était question, au cours de cette séance de travail, de voir comment préserver la vie des congolais et assurer le bon fonctionnement des institutions en cette période de crise, selon ce tabloïd qui s’interroge par ailleurs : « Faut-il maintenant un confinement total ou un état d’urgence ? Le chef de l’Etat et le gouvernement vont certainement passer à la vitesse supérieure », avant d’alerter que « Des millions de vie en dépendent ».

Ce même journal revient à la charge dans son article : « Marché central : des magasins fermés hier lundi ». Cependant soutient, de nombreux commerçants se demandent comment ils pourront payer les loyers alors que la mesure gouvernementale suspendant la vente dans les marchés des articles autres que les denrées alimentaires et celle du chef de l’Etat interdisant l’exploitation des bars, bistrots, boites de nuit et autres, court jusqu’au 20 avril prochain. Ils demandent au même gouvernement de prendre en charge les pertes qui pourront découler de l’application de cette mesure, tel que décidé dans d’autres Etats européens.

Forum des As qui s’intéresse aussi à cette adresse attendue du chef de l’Etat en rapport au « Covid 19 » titre pour sa part : « Félix Tshisekedi annonce de nouvelles mesures ce mercredi ».

Annoncé pour demain 25 mars, son message intervient une fois de plus un mercredi selon ce journal qui indique par ailleurs qu’En l’espace d’une semaine, le chef de l’Etat va prendre un train d’autres mesures préventives, censées freiner la propagation de la pandémie du Coronavirus qui prend de l’ampleur en République démocratique du Congo.

Et dans son éditorial intitulé : « Corona, arme… politique », FdA constate : « Comme si la fin justifiait tous les moyens, coronavirus devient une arme pour certains politiciens ».

« En mal de discours ? », s’interroge-t-il avant relever : « Poser la question, c’est y répondre. Mais, bien plus que cela. En mal d’éthique. Voire en rupture de vertu.

Illustration : il n’est plus inhabituel d’apprendre que tel ou tel autre responsable politique a été testé positif au covid-19 ».

Là n’est pas le problème. Même si, sur les réseaux sociaux, les internautes en font leurs choux gras, précise encore FdA qui déplore : « Ce qui est grave, c’est que de plus en plus d’acteurs politiques utilisent « Corona » pour salir, déstabiliser, diaboliser leurs adversaires ou supposés tels. Des ministres décrétés « positifs » par des officines politiques ».

Et de prévenir: « Alors que l’on semble encore loin de l’épilogue de la pandémie, l’actualité charrie déjà des personnalités puissantes parmi les victimes du Corona. Chaque jour qui passe des noms de grands de ce monde  » atteints  » sont égrenés, tel un chapelet ».

Comme quoi, conclut conclut-t-il, personne n’est à l’abri de ce virus apte à s’inviter quand bien même on a tout fait pour l’éviter. Ou encore à pénétrer dans l’organisme même par effraction.

Le Potentiel pose la question « Coronavirus : conscientiser ou brutaliser ? ».

Il interpelle : « Soumis au matraquage de la désinformation dans les quartiers populaires de Kinshasa, plusieurs trentenaires continuent de semer le doute dans leur entourage sur l’existence du coronavirus et ses ravages. Ils ont une telle puissance de persuasion que les teenagers et les personnes du troisième âge, généralement analphabètes, succombent à la manipulation. Le Kinois, en particulier, a ses centres d’intérêt. Le Coronavirus ne l’a pas perturbé tout de suite. Il appartient à l’État de le conscientiser sur la dangerosité de l’ennemi. Et, par conséquent, s’interdire de laisser policiers et militaires brutaliser les citoyens, fussent-ils délinquants. Sinon, ces violations des droits de la personne humaine dresseront les ONG spécialisées dans la défense de ces droits contre le gouvernement ».

«Un état d’urgence « sanitaire » s’impose », propose Le Potentiel. La dégradation du système sanitaire en RDC, avec la forte menace de la propagation de la pandémie du coronavirus (Covid-19), est en phase de provoquer l’interruption du fonctionnement régulier des institutions de la République, note ce journal.

Des voix s’élèvent ainsi pour appeler le chef de l’État à déclarer l’état d’urgence pour la santé des Congolais. Seule manière pour justifier les mesures exceptionnelles prises, du reste, attentatoires aux libertés constitutionnelles, selon Le PotentielL.

Politico.cd titre « Covid-19: le laboratoire Pharmakina prêt à soutenir le Gouvernement pour lutter contre la pandémie »

« Face à la pandémie du Coronavirus, plusieurs pays sont mobilisés pour organiser la riposte contre cette maladie. Cette riposte multisectorielle vise, notamment, à stopper la propagation du virus, à équiper les formations médicales, à organiser les dépistages, à prendre en charge les cas confirmés et à accélérer les études de recherche sur ce sujet.

Plusieurs experts internationaux recommandent d’utiliser l’association hydroxychloroquine + Azithromycine pour la prise en charge thérapeutique des patients pour éliminer le Covid-19 après 6 jours de traitement hospitaliers.

Comme la quinine est un antimalaria plus puissant que la chloroquine, plusieurs professionnels la recherchent auprès de la Pharmakina en anticipant son activité contre le Covid-19 et, donc, pour lutter contre la pandémie à Coronavirus.

Depuis lors, la Pharmakina, une société agro-industrielle et pharmaceutique congolaise, dit avoir enregistré plusieurs demandes et voudrait apporter son assistance aux autorités congolaises pour la lutte contre la pandémie du Coronavirus qui a déjà fait 2 morts et plus de 30 contaminés.

Dans un communiqué de presse dont une copie est parvenue à Politico.cd, la Pharmakina apporte les éclaircissements suivants:

la chloroquine (nivaquine) et l’hydroxychloroquine (Plaquenil) sont des molécules obtenues par la synthèse chimique alors que la Quinine Pharmakina est bio-synthèsée naturellement dans les écorces du quinquina.

Alors que la chloroquine exhibe des propriétés antimalaria mais aussi une moyenne activité antivirale au Covid-19, l’hydroxychloroquine est plutôt un anti-inflammatoire dont l’activité anti Covid-19 est puissante.

La Quinine est un anti-malaria très puissant. Elle est activée contre le virus de la dingue, elle a une activité contre le virus de la grippe et on suspecte qu’elle ait une activité contre le Covid-19. Il faut des études d’évaluation in-vitro pour comparer son activité à celle de l’hydroxychloroquine pour confirmer cette hypothèse

La Pharmakina est disposée à fournir de la quinine aux chercheurs qui veulent travailler sur cette piste de la recherche scientifique.

Par contre, elle se voit incompétente de produire la chloroquine ou l’hydroxychloroquine en poudre en tant que principe actif. Mais, elle peut produire des comprimés et des injectables de l’hydroxychloroquine si elle est approvisionnée en principe actif à travers une procédure de transfert de la licence d’un produit pharmaceutique fini.

Outre la Chine, les États-Unis et la France, en Afrique, le gouvernement marocain avait décidé de traiter les malades avec de la chloroquine produite dans une usine du groupe Sanofi basé à Casablanca.

Plusieurs Nigerians ont été hospitalisés à la suite d’une cécité temporelle suite à la prise de la chloroquine.

Jusqu’à ce jour, l’OMS n’a pas encore confirmé ce médicament pour le traitement du Covid-19 ».

Covid19/ par Provinces

Digitalcongo expose « Coronavirus : des Kinois bouleversés par le phénomène de demi-terrain »

« Le ton donné à travers les annonces pour stopper la propagation du Coronavirus et parer à l’irréparable vient chambouler les habitudes des Kinois. Dans les transports urbains, la situation devient préoccupante. Les automobilistes ont relancé le phénomène de demi-terrains.

Les automobilistes ont tenu mordicus à la relance du phénomène de demi-terrains et d’imposer leurs vues de vouloir revoir à la hausse la tarification de la course. C’est là tout le sens de leur obsession à ne pas faire faillite.

Il faut dire que devant pareil cas de figure, les transporteurs tentent d’asséner un coup fatal, irrémédiable dans ce secteur. Et, les passagers en destination vers le centre-ville sont seules victimes des caprices des transporteurs en ces temps où sévit le virus indéfiniment mortel.

La proposition des autorités est battue en brèche par des transporteurs qui font la sourde oreille. Ils estiment en plus que le respect des mesures est nécessaire pour la santé, mais il ne sera pas facile d’établir une distance d’un mètre entre les clients dans les moyens de transport.

Ils seront quasiment vides et donc impossible d’atteindre les recettes journalières. A ce sujet, la vraie décision devrait venir du gouvernement à travers notamment les propositions que fera la Task-Force mis en place par le président de la République en vue d’évaluer les conséquences économiques et sociales des mesures prises dans le cadre du plan national de préparation et de riposte contre le Covid-19.

Lors de la séance de sensibilisation sur la riposte à la pandémie du Coronavirus en RDC à l’intention des transporteurs en commun de la ville de Kinshasa tenue vendredi 20 mars 2020, le gouvernement a pris des mesures d’application dans le secteur. Ainsi, le bus Transco va transporter 20 passagers, 10 passagers pour les mini-bus, 16 pour Esprit de vie, 3 pour les taxis, 2 passagers pour les tricycles et un seul passager pour la moto.

Ces mesures d’application sont entrées en vigueur dès vendredi 20 mars 2020 sur toute l’étendue de la Ville de Kinshasa sous la surveillance de la police chargée de leur mise en application.

Sur les arrêts de bus extrêmement bondés pendant les heures de pointe, l’on explique que du fait d’être à la merci des automobilistes, la plupart des usagers décident désormais de se déplacer à pied, quitte à récupérer là où ils le peuvent, un moyen de transport pouvant les conduire à destination. Peu importe l’heure, l’essentiel est d’y pointer son nez sans y être absent.

Interrogés, les taximen justifient cette pratique pour récupérer le temps perdu à la suite des nombreux embouteillages qui rendent la circulation difficile dans la capitale. D’autres en revanche, disent faire cela pour échapper aux tracasseries des agents commis à circulation routière. Cette situation devient récurrente et coûteuse pour plusieurs Kinois qui se déplacent au quotidien en transport en commun.

Pendant que les Kinois sont secoués de plain-fouet par la pandémie, les automobilistes inventent des moyens de faire monter les enchères. Ce lundi 23 mars, les prix de la course en taxi ou taxi-bus sont revus à la hausse, multipliés par deux ou par trois sur certains tronçons. Sur la ligne Zando-Kingabwa (Point-Show), les transporteurs ont fixé de manière unilatérale le pris de la course passant du coup de 500 à 1000 francs congolais ».

Forum des As titre « Effets induits des mesures préventives : A Kinshasa, le prix du transport en commun revu à la hausse sur certains trajets »

« Les conducteurs qui attribuent cette hausse aux mesures prises par le Gouverneur de la ville appellent à la révision à la baisse du prix du carburant.

La ville de Kinshasa a connu, hier lundi 23 mars, une hausse de l’ordre de 50 % du prix de transport en commun sur certains trajets, les conducteurs ont exigé hier 1000 fc sur des trajets qui coûtaient normalement 500 fc. Ce qui a rendu difficile la circulation des populations.

Des taximen se sont montrés catégoriques. Ils exigeaient 1000 FC même pour de petites courses comme le tronçon Pascal-N’djili Q I.

Les taxi-bus ont, eux aussi, revu à la hausse leur tarification. Pour des courses Pascal-Ville boulevard, ou Lemba-ville boulevard, par exemple, ils exigeaient 2000 fc, au lieu de 1000 fc habituel.

Cette hausse de prix a été observée chez les conducteurs de taxis moto. Certains d’entre eux ont triplé le prix de la course, exigeant parfois 1500 FC pour des trajets qui, jusqu’il y a très peu, coutaient 500 fc.

TROP DE PIÉTONS DANS LES RUES

La hausse de prix du transport observée hier a condamné des colonnes de piétons à emprumter la fameuse « Ligne 11 ». Si certaines personnes ont préféré faire le pied faute d’argent de transport, d’autres par contre l’ont fait par peur de se retrouver côte à côte avec des potentielles victimes de coronavirus à bord de tel moyen de transport en commun ou de tel autre.

« Je rentre à la maison à pied. L’argent de transport que j’ai prévu s’est avéré insuffisant. Malheur étant quelque fois bon, ça me permet aussi de ne pas me retrouver confiné dans un même bus avec des gens que je ne connais pas au risque de contracter le Covid-19 », déclare Roger, la trentaine révolue.

Interrogés au sujet de la hausse de prix du transport, les conducteurs pointent du doigt la baisse de leurs recettes journalières consécutive aux nouvelles mesures de prévention contre le Covid-19, récemment prise par les des autorités.

BAISSER LE PRIX DU CARBURANT

« Nous n’avons pas de choix que d’augmenter le prix du transport pour combler ce déficit. Nos patrons sont même tentés de garder leurs véhicules à la maison jusqu’à la levée de cette mesure. Nous travaillons pour ne rien gagner. Que la population nous comprenne », a déclaré un conducteur abordé à Super Lemba.

D’autres chauffeurs interrogés invitent le Gouvernement à revoir à la baisse le prix du litre à la pompe. « Ce qui nous permettra de pouvoir ne pas trop ressentir le poids de ces mesures. Sans la révision à la baisse du prix du carburant, il nous sera très difficile de respecter ces mesures », ont-ils fait remarquer.

Malgré le déploiement des éléments de la Police sur terrain, la plupart des conducteurs, surtout ceux des vieux taxi-bus de marque Mercedes, communément appelés « 207 » à Kinshasa, ont du mal à respecter les mesures prises par les autorités pour limiter la propagation du Covid-19.

VIVEMENT LE RESPECT DES MESURES

Ce constat est surtout fait dans les routes secondaires des quartiers périphériques de Kinshasa. Des conducteurs de motocyclettes embarquent deux passagers au lieu d’un seul. Même constat pour les tricycles qui prennent quatre passagers au lieu de deux.

Les taxis bus attendent l’obscurité où très peu d’agents de l’ordre sont sur la chaussée, pour marcher sur ces mesures prises par les autorités. Ils embarquent plus de passagers à bord.

Pour limiter la propagation du Covid-19 à Kinshasa, le Gouverneur de la ville Gentiny Ngobila a décidé que le bus Transco ne prenne pas plus de 20 passagers à bord. Il n’a exigé que 15 passagers pour les bus Esprit de vie, 10 pour les bus, 3 pour les taxis, 2 pour les tricycles et un seul passager pour les motocyclettes ».

Mediacongo.net annonce «Covid-19/Kinshasa : l’interdiction de rassemblement non respecté dans certains coins de la capitale »

« L’inconscience de la population kinoise face aux risques liés à la nouvelle pandémie (coronavirus) laisse croire aux plus avertis que le kinois serait à la base de tous les maux dont il se plaint si souvent.

Malgré diverses instructions de l’OMS voire du chef de l’Etat sur les nouvelles habitudes à adopter afin de limiter la propagation du coronavirus, notamment l’interdiction de tout rassemblement de plus de 20 personnes, le commun de kinois persiste dans ses vieilles habitudes.

Ici, dans la commune de Ngaliema, précisément à Binza ozone, certains tenanciers de bars continuent leurs activités comme à l’accoutumée. Officiellement fermés, ils reçoivent leurs clients dans une (des) parcelle (s) voisine (s) dont les propriétaires commercialisent également les liqueurs indigènes de forte teneur (lotoko, agene). Cependant, les clients ou consommateurs prennent soin de ranger les vidanges des boissons en-dessous de leurs chaises, comme si c’est la consommation de l’alcool qui était prohibée.

Pas plus tard ce dimanche 22 mars, plusieurs personnes se sont réunis au quartier M’finda à l’occasion d’un deuil, ce, malgré l’interdiction des rassemblements. Le cortège funéraire a fait le déplacement sur le lieu du deuil, permettant à la famille éplorée de faire ses adieux à l’illustre disparue. Une vingtaine de minutes ont suffi pour ce geste avant de la conduire à sa dernière demeure.

Au regard de ce qui se passe à Kinshasa, le dicton selon lequel « chaque peuple mérite son sort », trouve son sens ».

La même source titre « Covid-19 à Lubumbashi : l’hôtel Pullman Grand Karavia mis en quarantaine »

« L’hôtel pullman grand Karavia à Lubumbashi dans le Haut-Katanga est mis en quarantaine depuis la soirée du dimanche 22 mars en raison d’avoir logé des passagers du même vol que les deux cas suspectés de coronavirus en provenance de Kinshasa.

C’est le gouverneur Jacques Kyabula qui a ordonné son isolement.

Des sources sûres rassurent que « nous sommes placés en quarantaine depuis hier soir, parce qu’on a reçu quelques passagers qui étaient à bord de l’avion qui transportait les deux cas suspects. On ne peut pas bouger. Les personnels de l’hôtel y compris d’autres clients sont cloués ici », renseignent-elles à Media Congo Press (MCP).

Jusqu’à présent, l’hôtel est entouré des militaires. Les habitants de la capitale cuprifère sont en confinement, aucune activité commerciale n’est ouverte ».

Ouragan FM écrit « Coronavirus à Lubumbashi : Eteni Longondo sollicite l’expertise de l’INRB avant de confirmer les deux cas

« Le Ministre de la Santé Publique, Eteni Longondo joue à la prudence, après la confirmation de 2 cas testés positifs au Coronavirus ce dimanche à Lubumbashi par le gouverneur de la province du Haut-Katanga, Jacques Kyabula.

Le doute du numéro 1 de la Santé Publique réside sur le fait que les 2 cas étaient confirmés par les tests rapides, pas encore recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Pour le moment, l’OMS n’a pas encore confirmé l’efficacité du test rapide. Mais, j’ai été contacté par les autorités du Haut-Katanga pour m’informer de ces deux cas qui étaient confirmés par les tests rapides. Je leur ai demandé de nous envoyer des échantillons pour qu’on puisse confirmer à partir de l’INRB à Kinshasa », a précisé le Ministre de la Santé publique.

Sachez que même si les échantillons sont envoyés, il faudrait encore attendre, un ou deux jours, pour la confirmation ou non par l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) ».

Buniaactualité communique qu’en Ituri : « face à COVID-19, une cacophonie règne à la tête du service de l’hygiène aux frontières »

« Le service provincial de l’hygiène aux frontières en Ituri connaît un problème de leadership depuis que le ministre congolais de la santé publique a désigné le 08 février dernier le Docteur Kabaseke Basara Christophe comme nouveau coordonnateur en remplacement de Lubumba Honoré.

Depuis, les deux médecins qui se disputent le le poste n’ont procédé à aucune cérémonie de remise et reprise, ce qui crée une sorte de cacophonie au moment où la pandémie Coronavirus toque à la porte de la province.

Des sources dignes de foi indiquent à buniaactualite.com que le secrétaire général à la Santé a déjà transmis le dossier au gouverneur de province pour qu’il puisse « notifier » le nouveau coordonnateur mais rien n’a suivi jusque-là.

« C’est le ministre provincial de la santé qui bloque le dossier, le coordonnateur sortant ne veut pas partir » confie un agent de ce service.

Face à cette situation, Luc Malembe un acteur politique de la place se dit préoccupé, entrevoyant un problème par rapport à la riposte contre le Coronavirus.

« La crainte c’est que la riposte contre Covid-19 risque de connaître un problème. Qui va coordonner la riposte au niveau de ce service ? » s’interroge-y-Il, invitant les autorités à vite décanter cette situation ».

Prunelle fait savoir que « Coronavirus: pas de traversée à la frontière congolo-rwandaise Ruzizi 1 à Bukavu »

« Il n’y a pas de traversée à la frontière Ruzizi 1, entre la RDC et le Rwanda, dans la ville de Bukavu. Déjà le samedi, les autorités rwandaises ont décidé de la fermeture de leur frontière, suite au nouveau coronavirus, pour limiter les cas importés, bien que le pays soit déjà touché par l’épidémie. Du côté de la RDC, la ville de Bukavu qui n’a jusque-là aucun cas, a fermé sa frontière depuis ce dimanche, par mesure de réciprocité.

Un calme total règne au poste frontalier Ruzizi 1 dans la ville de Bukavu, l’avant-midi de ce lundi 23 mars 2020. Dans le parking, à une centaine de mètres de ma frontière, une barrière est érigée. Les petits commerçants transfrontaliers, les personnes, ou encore les véhicules, sont ici tous priés de faire un demi-tour, avant même d’approcher la frontière.

«Moi je suis venue pour traverser vers le Rwanda où j’achète des œufs, pour venir les revendre ici. Malheureusement on dit que la frontière est fermée. Je suis obligée de rentrer à la maison, mais je ne sais pas comment mes enfants vont manger aujourd’hui, puisque c’est seulement ça mon travail.» dit, désespéré, un commerçant.

Une dizaine de commerçants plient les bagages un à un. D’autres personnes qui n’étaient pas encore au courant de la mesure, certains avec leurs CEPGL (un document de bord pour les pays des Grands Lacs) font demi-tour un à un. Ici, on peut également voir des véhicules des agences de transport qui voyagent vers Uvira via le Rwanda, qui sont priés de rentrer.

«Nous sommes ici, pour nous assurer qu’aucune personne, ni aucun véhicule, ne quitte le coté congolais vers le Rwanda, et vice versa. Cette maladie est dangereuse, et si nous laissons entrer des gens, ce sera un danger qu’on crée dans la population.» dit un agent de la Direction Générale des Migrations (DGM), qui a préféré garder l’anonymat.

Possible traversée pour les exceptions ?

Cet agent nous explique que pour les urgences, une traversée est possible, mais il faut que les autorités de la RDC collaborent avec ceux du Rwanda, pour voir la possibilité. Processus en tout cas pas simple, pour un citoyen ordinaire.

Celui-ci évoque par contre une procédure qui est en cours, pour les habitants du Rwanda qui sont encore en RDC, et ceux de la RDC qui sont bloqués au Rwanda.

«Nous examinons la possibilité de faire traverser les habitants du Rwanda qui sont encore en RDC, mais qui émettent le vœu de rentrer chez eux. Mais là, ils seront mis en quarantaine pendant 14 jours, avant d’être libérés. Egalement, l’échange pourra concerner les nôtres qui sont là. Mais le problème est que nous nous n’avons pas encore un lieu pour leur isolement, et ce sera difficile de s’assurer qu’ils ne pourront pas propager la maladie.» souligne-t-il.

Un long chemin pour la traversée des biens

Dans ce poste frontalier pourtant actif tous les jours, seulement quelques bureaux sont ouverts, avec peu d’agents, visiblement des simples observateurs de la situation.

Si la traversée des personnes est importante, celle des biens l’est deux fois, vu l’interdépendance économique qui existe entre ces deux pays, à travers cette frontière. Même si la traversée de tous les autres fournitures ne sera pas possible, des sources sures nous confirment ici qu’il y aura possibilité d’échanger des vivres et des produits alimentaires entre les deux pays, bien que le processus soit encore long.

«Les autorités n’ont pas refusé la traversée des biens, pour ne pas plonger les populations des deux pays dans une crise alimentaire, au-delà de celle qui est déjà créée par le coronavirus. Mais on ne peut pas non plus laisser tout le monde passer. Si un opérateur économique veut faire traverser un camion, alors il appelle quelqu’un de l’autre côté de la frontière, pour venir prendre la marchandise. Ou alors, un contrôle efficace sera fait, avant son entrée au pays.» dit un agent de l’OCC (Office Congolais de Contrôle).

Une autre peine

Cette restriction vient s’ajouter à plusieurs autres, prises par le Gouvernement congolais, dans le cadre de la lutte contre cette pandémie. Depuis le jeudi 19 mars dernier, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi a décidé de la suspension des enseignements dans les écoles et universités, l’interdiction des messes et des rassemblements de plus de 20 personnes, et d’autres mesures pour une durée de 30 jours.

Tous les dépendants de ce poste frontalier, commerçants, portefaix et autres, se retrouvent devant leurs responsabilités, face à cette pandémie qui ne laisse pas de choix aux autorités.

A ce jour, 19 patients y ont été testés positifs au Covid-19 au Rwanda et depuis le samedi 21 mars au soir, le pays est confiné. Des frontières et districts fermés, seuls les commerces vendant de la nourriture et des médicaments restent ouverts, tandis que tous les trajets non-nécessaires sont interdits.

Du coté congolais, 36 cas à Kinshasa ont été confirmés par les autorités, avec 2 décès, et 2 autres cas annoncés par le Gouverneur du Haut-Katanga à Lubumbashi, encore à confirmer par l’INRB. Bien que Bukavu soit un encore un peu libre, les villes touchées au pays sont déjà soumises à des restrictions très sérieuses.

Le nouveau coronavirus confirmé en chine en décembre 2018, est aujourd’hui à plus de 14.748 décès dans le monde, avec plus de 341.529 personnes déclarées positives. Plus de 99.040 ont été guéries ».

Oly Ilunga et Mbuyi Mwasa

«Oly Ilunga et Mbuyi Mwasa condamnés à 5 ans des travaux forcés », titre L’Avenir au sujet de la décision de la justice en ce qui concerne le « détournement » des fonds destinés à la riposte contre le virus Ebola à l’Est de la Rdc.

Il rapporte : « Assigné en résidence surveille depuis mi- septembre 2019, l’ancien ministre de la santé a été fixé sur son sort hier lundi 23 mars 2020 par la cour de cassation ».

Dans sa décision, poursuit Le Phare, la cour a condamné Oly Ilunga et son conseiller financier Mbuyi Mwasa Ezéchiel chacun à 4 ans des travaux forcés, pour détournement de la somme de 391.332 USD et à un an des travaux forcés pour détournement de celle de 13.000 USD ».

Il explique par ailleurs : « Les deux infractions étant en concours matériel, condamne chacun d’eux à la peine de cumulée, soit 5 ans des travaux forcés ».

Avant de poursuivre : « A cet effet, l’arrêt de la Cour explique aussi que, selon les éléments du dossier, dans le cadre de la riposte contre la maladie à virus Ebola qui a touché l’Est de la République, le ministère de la Santé avait reçu d’une part, du gouvernement congolais le financement de 1.4528.569 UDS et d’autre part, celui des partenaires internationaux, en l’occurrence, la Banque mondiale ».

Oly Ilunga, écrit Le Potentiel, soutient que les sorties des fonds destinés à la riposte contre le virus Ebola étaient autorisées par lui et justifiée par les états des sommes à liquider portant sa signature en tant que responsable de son département.

« Mécontent de la fin de la « récréation », et sentant l’étau de la justice se resserrer autour de lui, le DR Ilunga avait opté pour la démission, mais cette fuite en avant n’a pas empêché la justice de le rattraper », se moque ce journal

Radiookapi.net titre : « Justice : Oly Ilunga va exercer tous les recours pour rétablir son honneur et revendiquer sa liberté ».

L’ancien ministre de la Santé publique sous Joseph Kabila, Dr Oly Ilunga, qui a écopé, dans un verdict rendu ce lundi 23 mars par la Cour de cassation, de 5 ans des travaux forcés et 5 ans de privation de ses droits civiques promet d’ « exercer tous les recours disponibles pour rétablir » son honneur et revendiquer sa liberté », annonce ce site qui cite un communiqué rendu public ce même lundi, dans lequel le concerné évoque des poursuites judiciaires politiquement motivées. Selon lui, poursuit Radiookapi.net, ces deux sorties de fonds ont été effectuées à son insu par son conseiller financier. Il ajoute qu’aucune pièce au dossier ne prouve qu’il a autorisé le payement de ces sommes, que pour tous les décaissements qu’il autorisait, il existe des états de sommes à liquider clairs et précis ainsi que les pièces justificatives détaillées.

« Étonnement, la Cour de cassation a décidé de me condamner pour la seule charge pour laquelle ma signature n’apparait nulle part », proteste Oly Ilunga, rapporte Radiookapi.net.

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© Dialogue, le mardi 24 mars 2020

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