30 03 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (Dialogue)
Sommaire
En ce lundi 30 mars 2020, l’on s’aperçoit que le confinement, c’est un « luxe » que l’Afrique subsaharienne ne peut se permettre. De nombreux états ont instauré des limitations aux déplacements, couvre-feux, interruption des transports publics, cordons sanitaires autour des villes, parfois un confinement. Mais appliquer et faire respecter un confinement strict de la population an Afrique subsaharienne est bien plus compliqué qu’en Chine ou en Europe. Voire mission impossible.Kinshasa n’a pas été confinée ce dimanche : les autorités congolaises sont revenues sur leur décision quelques heures avant de l’appliquer, devant des manifestations de colère de la population et une ruée vers les marchés.
Coronavirus : L’exemple de Kinshasa
Prunelle RDC titre « Allo le 101: Le Comité multisectoriel de riposte lance le centre d’appel téléphonique pour le Covid-19 »
« Le centre d’appel téléphonique pour le Covid-19 mis en place par le Secrétariat technique du Comité multisectoriel de la riposte à la pandémie au Covid-19 (ST/CMR-Covid-19) a effectivement démarré ce dimanche 29 mars 2020 sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo.
C’est le Comité multisectoriel de riposte contre cette Pandémie qui l’annoncé dans son bulletin épidémiologique de ce dimanche dans la soirée.
Ce call-center sera opérationnel sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo. Il s’agit notamment du numéro 101 à appeler à partir des réseaux téléphoniques Vodacom et Orange (Le bulletin ne mentionne rien au sujet des réseaux Airtel et Africell). Ce numéro fonctionne de 8 heures de l’avant-midi à 18 heures, pouvons-nous lire.
Selon ce bulletin, les opérateurs sont mis à disposition des appelants pour recevoir des alertes des personnes malades et contacts pour des plus amples orientations sur des questions liées au Covid-19 en République démocratique du Congo.
Ce centre d’appel téléphonique pour le Covid-19 pourrait donc être parmi les efforts pour améliorer la communication et l’interaction entre le comité de riposte et les habitants.
Bukavu 2ème ville de province a être touchée
Pour rappel, le Comité Multisectoriel de la Riposte à la Pandémie du Coronavirus en République Démocratique du Congo annonce des nouveaux cas confirmés ce dimanche. Ce qui porte le total à 81 cas.
Depuis le début de l’épidémie déclarée le 10 mars 2020, le cumul est de 81 cas confirmés, parmi eux, 8 décès.
16 nouveaux cas confirmés ont été annoncés ce dimanche dont 10 importés.
Parmi ces nouveaux cas confirmés de Coronavirus, on note deux à Bukavu et 6 à Kinshasa.
Ce qui fait du Sud-Kivu la deuxième province à être officiellement touchée par le Coronavirus après l’Ituri et la ville de Kinshasa qui enregistre le gros des cas pour l’instant ».
La RTBF brosse le tableau suivant « Pour la toute grande majorité des Kinois, sortir de chez soi est vital.
« A Kinshasa, 90% de la population vit grâce au secteur informel » explique Arnaud Zacharie, Secrétaire général du CNCD-11.11.11, le Centre national de coopération au développement. « Ça veut dire que la toute grande majorité des habitants n’ont pas d’emploi formel avec un salaire qui tombe chaque mois pour pouvoir s’alimenter. Donc chaque jour 90% de la population kinoise doit sortir dans la rue pour nourrir sa famille le soir ».
Dans la capitale congolaise, l’annonce du confinement avait d’ailleurs suscité une tension immédiate.
« Le gouvernement a été prudent de reculer », estime Jean-Pierre Godding, prêtre qui gère un centre d’accueil d’enfants des rues à Kinshasa. « Parce que le jour même de cette annonce, tous les prix des vivres sur le marché ont doublé, en 24 heures. Alors que la plupart des gens ne vivent que de ça. Dans les quartiers populaires où je vis, ce sont les mamans qui nourrissent les familles. Si la maman n’a rien vendu sur le marché, la famille ne mangera pas ».
Le danger de sortir ou le danger d’être cloîtré ?
La moitié de la population de la Kinshasa n’a, par ailleurs, pas accès à l’électricité et à l’eau… L’eau, une ressource vitale dont l’accès doit plutôt être facilité, dans ce contexte de nécessaire renforcement de l’hygiène. Comment imposer le confinement dans des Etats où une grande partie de la population n’a pas accès à l’eau à la maison? Comment imposer le confinement dans des Etats où une grande partie de la population n’a pas accès à l’eau à la maison?
Ce tableau ne concerne pas que Kinshasa. Le scénario serait identique en cas de confinement d’autres villes, d’autres États d’Afrique Subsaharienne.
Les autorités réfléchissent à ce que les mesures pour préserver les vies face au coronavirus n’en coûtent pas autant d’autres.
Ailleurs comme à Kinshasa
« La majorité des Etats en Afrique connaissent la même structure économique qu’au Congo, avec des villes bondées, des banlieues pauvres dont les habitants affluent tous les jours vers le noyau urbain pour trouver de quoi nourrir leurs familles » commente Arnaud Zacharie, du CNCD-11.11.11.
Dans une allocution télévisée ce dimanche, le président du Bénin, Patrice Talon, constatait : « Pour accompagner les réductions de mobilité ou les confinements, les pays riches débloquent des sommes faramineuses. […] Le Bénin ne dispose pas des « moyens des pays riches » pour prendre des mesures de confinement strictes dans la lutte contre la propagation du coronavirus ».
Ce constat, Thierry Vircoulon, le partage. Il est chercheur associé à l’IFRI, l’Institut français des relations internationales, spécialisé dans les questions relatives à l’Afrique Subsaharienne. « Je pense que la situation qu’on a vue à Kinshasa, avec d’abord l’idée d’un confinement alterné puis l’abandon de l’idée du confinement va se répéter ailleurs en Afrique. Le confinement prolongé, comme chez nous, n’est pas possible. »
Pouvoir aller vendre quotidiennement ses produits au marché, une démarche vitale pour de très nombreux foyers. Les Etats qui imposeraient un confinement pourraient s’exposer à une instabilité.
« Ils s’exposent au risque de confrontations entre la population et les forces de sécurité » commente Thierry Vircoulon, « un risque de violences et d’émeutes si des gouvernements veulent à tout prix appliquer ce mot d’ordre à des bidonvilles ».
L’Afrique du Sud comme un indicateur
En Afrique du Sud, le gouvernement a décrété le confinement de la population et tente de le faire respecter.
C’est l’Etat où les conditions de vie sont les plus proches des conditions de vie européennes, celui qui dispose des meilleures infrastructures, notamment médicales, d’Afrique Subsaharienne. C’est là que le confinement aurait le plus de chances d’être respecté.
Ce sera dès lors un indicateur, estime Thierry Vircoulon. « L’Afrique du Sud, c’est là que les choses pourraient le mieux se passer. Mais même là, les autorités sont très inquiètes. Si elles ne parviennent pas, dans les jours à venir, à mettre en application ce confinement et à réagir rapidement face à l’épidémie, on voit mal comment d’autres pays africains au niveau de développement bien inférieur pourraient y faire face. »
Trouver d’autres barrières au virus, avec d’autres atouts…
A défaut de confinement, quelles autres mesures barrières pourraient être appliquées dans ces pays ?
L’exemple Sud-Coréen peut inspirer : la Corée a montré qu’associer tests massifs dans la population et port de masques peut aussi permettre de limiter la casse.
Mais ces États africains peuvent également s’appuyer sur leur propre expérience et leurs réflexes issus d’autres épidémies, notamment les pays qui sont venus à bout d’Ebola.
…et d’autres limites
Cette crise va imposer de pomper dans les budgets nationaux d’importants moyens financiers, alors que nombre de ces Etats africains étaient déjà en état de surendettement avant la pandémie.
Certains ont, de plus, été heurtés violemment déjà par le choc économique du virus avant même d’en voir les premiers malades, vu la chute des prix des matières premières qu’ils exportent, comme la chute du prix du pétrole.
Face à ce combat difficile qui s’amorce, les pays « riches » se montreront-ils solidaires ? Ou au contraire, exposés eux-mêmes au besoin de dégager des moyens massifs pour leurs urgences, raboteront-ils leurs budgets pour l’aide au développement ?
Une évidence pourrait forcer la solidarité : tant que ce virus subsistera en un recoin de la planète, il restera une menace globale. Aider à endiguer le virus en Afrique, c’est l’endiguer partout ailleurs ».
DigitalCongo confirme « Kinshasa s’auto-confine malgré la volte-face du gouverneur »
« Alors que le soir de vendredi le gouverneur Gentiny Ngobila a fait marche-arrière au sujet du confinement général de la population, la capitale congolaise s’est réveillée, ce samedi 28 mars, en auto-confinement. Les grandes artères sont quasiment vides, ce matin.
La ville de Kinshasa s’est réveillée en mode confinement quasi-général, ce samedi 28 mars 2020. En dehors des quelques taxis sur des arrêts de bus presque vides et quelques véhicules privés qui circulent, plusieurs Congolais de Kinshasa ont préféré rester à la maison, ce matin. Cela, après des attroupements observés, vendredi 27 mars, dans des marchés de la capitale où des Kinois ont profité d’un jour qui leur restait pour s’approvisionner en vivres, avant le deadline du confinement général.
Mais le soir de ce vendredi, une contre-décision tombe, sonnant comme une sorte d’incompréhension chez plusieurs Kinois d’en bas. « Enlevez vos masques, Ngobila a dit qu’il n’y a plus de virus », s’écrie un vendeur ambulant au milieu des étalages du marché de Delvaux, à Ngaliema. Chez d’autres Kinois, c’est simplement la colère, après s’être frottés avec des inconnus au marché avec le risque de propager davantage le virus. « Nous avons fait des approvisionnements avec le peu d’argent que nous avons et maintenant il n’y a plus de confinement ? », s’étonne un autre Kinois revenant des achats.
Plusieurs marchés étaient restés ouverts jusque tard, dans la soirée de vendredi. Du côté du gouvernement provincial de Kinshasa, la raison du report de ce confinement est tout aussi incompréhensible. Son porte-parole, Charles Mbuta Muntu, évoque la hausse vertigineuse des prix des denrées de première nécessité, observée à la veille du confinement total. Et pourtant, les prix de ces produits ont connu leur flambée depuis l’annonce du premier cas de Covid-19 en République démocratique du Congo, le 10 mars dernier.
Mais plus tard, la vraie raison du report est venue du gouvernement central qui aurait mis la pression sur l’Hôtel de ville de Kinshasa pour lever cette mesure de confinement général. Dans un communiqué parvenu à Digitalcongo.net ce samedi 28 mars, Albert Lieke, directeur de communication du Premier ministre, Sylvestre Ilunga, indique que la mise en application de cette mesure a été renvoyée pour trois raisons, à savoir : les bousculades observées dans la capitale à l’annonce de la mesure de confinement ; le confinement doit avoir un objectif, à savoir confiner, tester et traiter ; puis enfin l’épicentre de l’épidémie, étant situé dans la commune de la Gombe (à l’extrême Ouest de Kinshasa), il importe que le confinement soit accompagné du dépistage sélectif, c’est-à-dire, centré sur le foyer de la pandémie. Ces avis ont été donnés par les experts lors de la réunion convoquée, vendredi dernier, à la Primature.
Plusieurs critiques ont suivi l’annonce du report de ce confinement total par intermittence (4 jours de confinement et 2 jours d’approvisionnements). Selon le député Sam Bokolombe, l’idée de confiner tous les Kinois était du « copier-coller ». « La décision copiée-collée de confinement total de la ville de Kinshasa n’est pas responsable. Les nécessités de survie risquent de la rendre inopérante dans certains coins de la capitale », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : « J’imagine aussi le chaos qui va caractériser les deux jours d’approvisionnements. La ville n’aurait pas les moyens d’en assurer un encadrement adéquat. Avec un peu d’imagination on aurait pu juste renforcer l’approche de la distanciation sociale et les mesures barrières contre le Covid-19 », a-t-il préconisé ».
Emilie Mboyo écrit sur Zoom Eco « Covid-19 : Avec 81 cas pour 8 décès, la RDC entre dans le Top 10 africain des pays les plus touchés et le Top 5 en nombre de mort ! »
C’est une première depuis la première contamination en RDC. L’effectif total de personnes testées positives au Coronavirus a augmenté de 25% en un jour, entre le 28 et le 29 mars 2020. Avec 16 nouveaux cas enregistrés ce dimanche, le nombre de malades est passé de 65 à 81 cas. Un seul message derrière ces chiffres : « restez chez-vous. »
En effet, ces chiffres rendus publics par l’INRB devraient interpeller les kinois à observer strictement les gestes barrières et se confiner davantage. Car, l’évolution de la propagation du virus devient de plus en plus raide avec des nouveaux cas qui vont également croissants.
L’historique de Zoom Eco élaboré sur base des chiffres de l’INRB indique que 14 cas ont été enregistrés entre le 16 mars et le 19 mars, alors que les huit premiers jours de déclarations de cas testés positifs, soit du 10 au 16 mars, seuls 4 cas ont été codifiés.
Entre le 19 et le 23 mars, 27 cas ont été reçus et pris en charges par les équipes de ripostes. Et dans la même proportion, 20 autres cas ont été enregistrés entre le 23 et le 28 mars dernier.
Le taux de létalité est parti de 4,3% le 20 mars dernier avec le premier décès en passant par 7,8% le 25 mars lorsque 4 morts ont été déplorés pour atteindre 9,9% au 29 mars 2020 avec un total de de 8 décès.
Quant au taux de guérison, il est passé de 4,2% le 24 mars dernier avec deux cas pour se situer à 3,7% au 29 mars avec un total de 3 cas.
D’après les analyses des spécialistes, les semaines qui suivent devront être déterminantes dans la lutte contre la propagation du COVID-19 en RDC tant qu’il sera question pour les équipes de riposte d’attaquer tous les foyers où des cas positifs ont été détectés en mettant les personnes contacts en quarantaine et en désinfectant les lieux à l’occasion du confinement total qui sera décrété.
En réalité, le confinement sera une occasion de limiter le mouvement des personnes dont le virus suit comme l’ombre suit le papillon pour permettre aux équipes de riposte de le traquer à des endroits où il a été suspecté en vue de l’anéantir.
Autant, les populations devraient respecter ce confinement total en respectant scrupuleusement les gestes barrières dont le lavage des mains à l’eau avec du savon antiseptique et au respect de la règle de distanciation sociale.
La lutte contre le COVID-19 oblige chaque citoyen à se protéger pour protéger les autres. Car, la défaille de cette protection individuelle entraine des conséquences collectives. Le seuls remèdes efficaces consistent à « restez chez-soi et ne sortir qu’en cas d’extrême nécessité » et « à respecter strictement les gestes-barrières. »
Avec 81 cas testés positifs, la Rd Congo rejoint le top 10 des 46 pays africains (après le Cameroun qui a 91 cas) atteints par le COVID-19. Et par rapport au nombre des décès, le pays de Félix Antoine Tshisekedi prend la quatrième place au podium après le Maroc qui en compte 23 sur un total de 113 décès ».
(Quant au confinement, il faut bien comprendre que le mot « maison » ne désigne pas la même chose suivant la latitude et le climat. Les nôtres, en Europe, sont relativement hermétiques parce qu’il faut se protéger du froid en hiver. En Afrique, la maison est essentiellement un dortoir et une sorte de parapluie/parasol géant où s’abriter des ardeurs du soleil et des pluies qui, en saison, sont très violentes mais ne durent guère. Des activités comme la cuisine, par exemple, ne se font pas dans, mais autour de la maison, sur la parcelle. Certains artisans, comme les tailleurs, travaillent aussi à front de rue. On ne se rassemble à l’intérieur que pour dormir, généralement dans une grande promiscuité peu compatible avec une « distance de sécurité ». Pour ce qui est du lavage des mains, les Congolais ne demanderaient pas mieux que d’être « bien propre sur eux, mais ils n’ont pas d’eau et le savon – surtout antiseptique – est hors de prix. NdlR)
Réaction des Eglises
Le Potentiel titre « Cardinal Ambongo : « Ne jouons pas avec la vie de notre peuple »
En réaction au désagrément causé par l’annulation de la mesure de quatre jours de confinement par le gouvernement provincial de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo marque son indignation par rapport à la légèreté avec laquelle les autorités traitent jusque-là la riposte contre le covid-19, rapporte Le Potentiel.
L’archevêque de Kinshasa plaide pour un respect strict de la vie humaine qu’il qualifie de « sacrée », note le journal.
Avec un ton ferme, commente le quotidien, le vice-président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) appelle à la responsabilité des gouvernants devant une urgence humanitaire.
Le cardinal Fridolin Ambongo, ajoute 7sur7.cd, a dénoncé le tâtonnement des autorités en ce qui concerne la riposte à la pandémie covid-19.
Tout en fustigeant le report du confinement par le gouverneur de la ville de Kinshasa Gentiny Ngobila Mbaka, Fridolin Ambongo estime que ce recul donne l’impression que le pouvoir en place tâtonne alors qu’il s’agit de la vie du peuple qui est mise en danger, ajoute le site web.
L’Église du Christ au Congo (ECC) de son côté, dit suivre avec beaucoup d’intérêt la manière dont la prise en charge de la pandémie du nouveau Coronavirus se fait au pays en général et à Kinshasa particulièrement, renseigne Actualite.cd.
Elle s’inquiète « profondément du manque d’unité et de cohésion nationales qui s’affichent ostentatoirement dans l’application des mesures préventives et curatives », note le portail.
Epidémie et politique
Forum des As demande « Report de la mesure de confinement total intermittent : Une guerre d’influence dans les instances du Pouvoir ? »
« D’ores et déjà, des observateurs soutiennent la thèse de tentative de destabilisation de Gentiny Ngobila
Le nom du Gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, a été sur toutes les lèvres le week-end dernier, à la suite du report de la mesure de confinement total intermittent, annoncé dans la soirée du vendredi 27 mars dernier. Soit, quelques heures seulement, avant l’entrée en vigueur de cette mesure, prévue le samedi 28 du même mois. Des commentaires sont allés dans tous les sens. Les réseaux sociaux ont explosé.
» Mesure irréaliste » pour certains Kinois, » décision responsable » pour d’autres. Dans l’un et l’autre camp, les arguments ne manquent pas. Pour le premier, les conditions de vie à Kinshasa, ne concourent pas à un confinement intégral. Par contre, le second camp soutient que face à la menace de propagation du Covid-19 dans la capitale, Gentiny Ngobila ne pouvait pas aller outre mesure. Une troisième opinion est celle qui considère le report de la décision du Gouverneur de la ville, comme une preuve de suffisante de manque de concertation préalable, entre les gestionnaires de la ville province de Kinshasa et le Gouvernement central.
D’ores et déjà, des observateurs perçoivent dans cette controverse, une guerre d’influence dans les instances du pouvoir politique, qui ne dit pas clairement son nom. On apprend qu’il y aurait des groupes d’acteurs, y compris dans la famille politique de Gentiny Ngobila (PPRD), qui se seraient engagés dans un combat pour le descendre de son piédestal. Lui qui a inscrit son action dans le sens de donner corps à la vision, aux décisions du Président Félix Tshisekedi dans sa juridiction politico-administrative.
Selon des sources, tout serait parti du discours du Chef de l’Etat du 18 mars, dans lequel il a été annoncé la mise sur pied du Secrétariat technique chargé de la riposte au Covid-19. On apprend que la ministre provinciale de la Santé du Gouvernement Ngobila, avait été mise à l’écart. Aux yeux de plus d’un observateur, cette exclusion sent mauvais, dans la mesure où la ville de Kinshasa, épicentre de la pandémie de coronavirus en RD Congo, est avant tout une province. Par conséquent, des analystes postulent qu’il serait mal pensant, de prendre des décisions sur la ville, en tant qu’entité politico-administrative, sans pour autant y associer ceux qui ont vocation à gérer la capitale au quotidien. De l’avis des mêmes observateurs, cette démarche n’avait pour finalité que de faire la guerre à l’Exécutif provincial et, au-dessus de lui, le gouverneur Gentiny Ngobila.
UN MILLION DE DOLLARS USD COMME MOYENS D’ACCOMPAGNEMENT
Selon des sources crédibles, le gouvernement central, dans son option d’écarter la ville de Kinshasa, des préparatifs de la riposte au coronavirus, avait prétexté que l’Exécutif provincial devait agir en tant qu’exécutant futur. Refusant de courber l’échine, la province de Kinshasa s’est montrée autonome à travers des initiatives prises dans le cadre d’un caucus. » C’est plus tard que la ville a été récupérée dans les commissions nationales du Secrétariat technique de la lutte contre la pandémie à coronavirus « , précise-t-on des sources très proches du dossier.
L’opinion se rappelle qu’au début de la campagne de sensibilisation de la population à cette maladie, des numéros verts avaient été publiés par le gouvernement central. A ce sujet, une réunion entre le ministre de la Santé et les opérateurs télécoms à savoir Vodacom, Orange et Africell avait donc été à l’origine de cette décision.
Cependant, pour que ces numéros soient opérationnels, il était entendu que l’Exécutif national mette en place un service Call center qui impliquait des frais financiers. Hélas. Les sources ayant contacté Forum des As attestent que le Gouvernement central n’a jamais débloqué, jusqu’à ce jour, la somme nécessaire. Entretemps, la ville de Kinshasa qui s’était déjà engagée dans la vulgarisation des mesures préventives contre le Covid-19 prises par le Président de la République, s’est finalement rendue compte que tous les appels émis ne passent toujours pas. Piège ?
S’agissant du confinement total intermittent de la ville de Kinshasa annoncée le jeudi 26 mars, des sources ayant des entrées faciles à l’Hôtel de ville, révèlent que certaines autorités au niveau national, auraient exigé à l’administration Ngobila, le montant d’un million de dollars américains, pour avaliser lesdites mesures. Pour les auteurs de cette requête, la somme demandée devrait être utilisée comme moyen d’accompagnement de la mise en œuvre du confinement, en termes de motivation et achat d’équipements de protection de la Police et des services de sécurité. Pourtant, affirme-t-on, le budget d’investissement de Kinshasa est retenu au niveau du Gouvernement central. Cette caution expliquerait-elle le report sine die, de la décision de Gentiny Ngobila, portant confinement intégral intermittent de la ville de Kinshasa ? La réponse est sans doute comprise dans la question !
QUAND LES INTERETS FINANCIERS SACRIFIENT LA CAUSE NATIONALE
S’appuyant sur la « caution » d’un million de dollars USD exigée à l’Hôtel de ville, nombre d’analystes y vont de leur déduction. En tout cas, tous concluent que la riposte au Covid-19 à Kinshasa, est une affaire de gros sous. Mal nommer les choses, jugeait Albert Camus, c’est ajouter au malheur du monde.
Question de bon sens. Kinshasa étant le siège de toutes les Institutions du pays, y compris le Président de la République, Gentiny Ngobila pouvait-il se réveiller un bon matin et décider de confiner la capitale, sans la bénédiction préalable de la hiérarchie au niveau national? Quelles auraient donc été les conséquences de de cette décision ?
A l’hôtel de ville de Kinshasa, des sources sont formelles que trois semaines de confinement total avec intermittence, auraient le mérite de rompre la chaine de contamination au coronavirus. Car, ces sources qui se fient aux projections des épidémiologistes, Kinshasa atteindra, d’ici au mois d’avril prochain, plus de 60.000 cas non identifiés par l’Institut national de recherche biomédicale (INRB). Ce, compte tenu des moyens limités. D’où, toutes les craintes légitimes d’une période d’hécatombe épidémiologique en perspective.
Sur le volet économique, des analystes avertis ne cachent plus leur crainte d’une baisse drastique des ressources. L’argent ne va plus circuler. La banque centrale n’ayant que trois semaines des réserves de change pour pouvoir couvrir l’ensemble des importations du pays. » Qu’adviendrait-il alors, au cas où la surveillance épidémiologique ne se ferait pas correctement ? » La question reste dès lors posée.
Toutefois, on rappelle qu’à la dernière semaine du mois de mars finissant, la RDC a connu une inflation de 0,609% au niveau national et 0,637% à Kinshasa. De l’avis des experts, l’inflation en cumul, a atteint 1,655% au niveau national et 1,632% à Kinshasa. L’inflation annualisée se situe à 6,785% au niveau national et 6,689% à Kinshasa.
Par ailleurs, en glissement annuel, les mêmes experts renseignent que l »inflation a atteint 5,285% au niveau national et 4,660% à Kinshasa. Fin mars, l’inflation mensuelle est de 0,884% au niveau national et 0,838% à Kinshasa.
Toujours en rapport avec la mesure de confinement total intermittent de la capitale, les Kinois ont encore frais dans leur mémoire collective, l’effervescence générale qui a caractérisé la ville le week-end. Les principales artères de la capitale ont été quasiment désertes. Preuve, si elle en est une, que la population kinoise était préparée au confinement.
C’est ici que le cardinal Fridolin Ambongo, exprime son indignation. Dans un message intitulé « Ne jouons pas avec la vie de notre peuple », l’évêque métropolitain de Kinshasa, dit avoir l’impression que par le report de la mesure de confinement total de la capitale, le gouvernement tâtonne dans la gestion d’une matière aussi délicate que la santé publique des Congolais dans ce contexte précis de grave pandémie de Covid-19.
Ce point de vue de l’évêque de Kinshasa rejoint celui du Secrétaire général de l’ONU. S’exprimant le week-end dernier sur France 24, Antonio Guterres a fustigé la légèreté des dirigeants africains, dans la gestion de la prévention du coronavirus. En ce qui concerne la RDC principalement, Antonio Guterres, après l’annulation du confinement total de Kinshasa, a déploré ce qu’il a qualifié d’inconscience des autorités du pays face au virus.
« En Afrique les gens vont mourir par millions surtout dans un pays comme la RD Congo, nous devons craindre le pire. Si la communauté internationale ne se mobilise pas à temps, les Africains et surtout les Congolais vont mourir par millions. Cette crise sera plus que Ebola », a déclaré Antonio Guterres qui a appelé les autorités Congolaises à une prise de conscience.
Dans cette même logique, le cardinal Fridolin Ambongo reste convaincu que « seul le confinement intégral de la ville de Kinshasa serait plus indiqué à ralentir l’expansion de cette terrible pandémie dans la capitale ».
L’avenir donnera-t-il raison à Gentiny Ngobila ? Trêve de supputations, tant il faudrait remettre les pendules à l’heure ».
La sénatrice Francine Muyumba n’est pas satisfaite par la qualité du travail jusque-là réalisé par l’équipe de riposte du Covid-19, fait remarquer Cas-Info.ca.
Dans un tweet, indique le site web, l’ancienne présidente de l’union panafricaine de la jeunesse appelle à la conjugaison des efforts supplémentaires pour enrayer l’épidémie.
« Le leadership de la riposte en RDC jusque-là ne répond pas à la gravité de l’épidémie », s’est-elle alarmée via son compte Twitter rapporte le portail.
L’interview titre «Coronavirus : Pour B. Kikaya , la RDC est ignorée de l’aide aux pays à risques suite au rapprochement diplomatique de F.Tshisekedi vers les États-Unis »
« Pendant que le pays est entrain de chercher un moyen pour appuyer la lutte contre la pandémie de Coronavirus qui fait rage dans le monde, Barnabé Kikaya Bin Karubi ,un proche de l’ancien président de la République Joseph Kabila critique la diplomatie menée par Félix Tshisekedi auprès des États-Unis d’Amérique.
Dans un message relayé sur son compte twitter ce dimanche 29 mars, Barnabé Kikaya critique sévèrement le rapprochement des autorités congolaises vers le pays de Donald Trump.
Selon lui , la République démocratique du Congo est ignorée dans l’aide destinées aux pays à risques, à cause de la diplomatie de Félix Tshisekedi.
“En diplomatie, un Etat ne change pas d’angle stratégique à 360 degrés au gré des Pdts. Qu’on se le dise, l’approche des nouvelles autorités vis à vis des USA est mauvaise. Et pour preuve, l’aide aux pays à risque suite au Coronavirus, la Rdc est royalement ignorée.”, conclut Barnabé Kikaya Bin Karubi »
Mediacongo.net annonce « Kinshasa : la police fait des tirs de sommation pour disperser les adeptes de Ne Mwanda Nsemi »
« Les habitants de la commune de Kintambo dans la ville de Kinshasa, principalement ceux qui habitent les alentours de la Station « Ma Campagne », ont entendu des coups de feu créant de l’effroi dans cette partie de la capitale. Et pour cause, les forces de l’ordre sont en train de disperser un groupe d’adeptes de Ne Mwanda Nsemi, chef du mouvement mystico politico-religieux Bundu Dia Kongo.
Selon les témoignages recueillis sur le lieu, la police s’oppose à cet attroupement pour des raisons sanitaires; selon la consigne reçue de sa hiérarchie pendant cette période où la RDC lutte contre la propagation du COVID-19, un virus dangereusement mortel.
« Prier pour le pays au stade des martyrs »
Pour l’instant, le mobile de l’attroupement des adeptes de Ne Mwanda Nsemi le long de la chaussée n’est pas encore bien connu. Mais, selon un policier qui encadre les manifestants, « ils chercheraient à rejoindre le stade des martyrs afin de prier pour le pays ».
Cependant, une forte présence policière est placée sur les lieux afin d’y maintenir l’ordre et assurer la sécurité sanitaire de la population tout en faisant usage de coups de feu de sommation et des gaz lacrymogènes ».
Sous le titre : « Report du confinement dans la capitale : les dessous des cartes ! », Le Phare rapporte entre les lignes que le gouverneur de la ville de Kinshasa ne pouvait pas agir sans l’aval de ses supérieurs hiérarchiques. Par ailleurs, rapporte le confrère, le confinement des Kinois ne visait pas de les envoyer à la mort mais plutôt à rompre la chaine de contamination qui tend à s’allonger de manière inquiétante, avec mort d’homme.
A en croire certaines indiscrétions, révèle-t-il, certains services « sensibles » auraient exigé au numéro 1 de la ville de Kinshasa, la somme de deux milliards quatre cents millions Francs congolais, comme soubassement financier pour assurer la mise en œuvre du confinement.
L’administration urbaine devait prendre en charge l’achat d’équipements de protection de la police et des services de sécurité ainsi que la motivation de leurs cadres et agents. Il va de soi qu’au regard la précarité de sa trésorerie, l’Hôtel de ville de Kinshasa ne pouvait pas supporter pareille facture, argumente le journal. D’où le report du confinement, justifié « politiquement » par la flambée des prix des denrées de première nécessité, conclut ce quotidien.
Des sources concordantes ont rapporté à Forum des As qu’à un moment donné des préparatifs de la riposte contre le coronavirus, le gouvernement central aurait préféré ignoré le patron de la ville de Kinshasa prétextant que le gouvernement provincial devait agir en tant qu’exécutant futur. C’est donc sur le tard que la ville a été récupérée dans les commissions du Secrétariat technique de la lutte contre la pandémie du coronavirus.
La Prospérité rapporte, pour sa part, qu’après le report du confinement total pour éviter la vague de contamination au coronavirus, Gentiny Ngobila toujours au front. A en croire ce journal, pour cautionner les mesures de confinement total, certaines autorités au niveau national ont exigé à la ville de Kinshasa une somme de plus d’un million de dollars comme moyen d’accompagnement de la mise en œuvre du confinement en termes de motivation et d’achat d’équipement de protection de la police et des services de sécurité. Pourtant, tout le budget d’investissement de Kinshasa est retenu au niveau du gouvernement central.
L’Avenir s’intéresse à la communication sur le Covid-19. « Pour une gestion gouvernementale responsable », titre le confrère. Pour beaucoup d’observateurs, en effet, il y a trop de centre de décision. On ne fait pas la guerre avec des généraux qui prennent des initiatives chacun de leur côté. Il est temps, estime L’Avenir, d’unifier l’Etat-major en laissant le Gouvernement faire son travail.
International
Robert Kongo, correspondant en France du Potentiel, s’intéresse à l’aspect international de la chose et écrit « Covid-19 : l’Occident tombe de son piédestal ».
« Alors que la quasi-totalité du globe est touchée par le coronavirus, la plus grande surprise, aux yeux du monde, est l’effondrement de l’Occident qui, à n’en point douter, tombe de son piédestal. Une situation qui laissera des traces.
Personne, aussi bien les habitants des pays occidentaux eux-mêmes que ceux du monde émergent ou en voie de développement, n’aurait pu croire possible, il y a seulement quelques semaines, les scènes auxquelles on assiste actuellement dans le nord de l’Italie, l’Est de la France, les hôpitaux saturés en Espagne ou encore à New York. Une crise sanitaire inédite.
Est-ce tout à fait inattendue, après plusieurs alertes épidémiologiques récentes et malgré la virulence de l’épidémie en Chine quelques semaines plutôt ? C’est la question que l’on peut se poser et à laquelle les gouvernements occidentaux doivent répondre et apporter des explications, une fois la crise passée.
Les pays occidentaux ont les meilleurs médecins, ils le montrent quotidiennement, des systèmes de santé sophistiqués, des hôpitaux de classe internationale, et pourtant ils ont été bousculés par l’arrivée du Covid-19 : pénurie de masques et d’équipements de protection, tests impossibles à réaliser parce que l’industrie pharmaceutique a trop délocalisé, des cafouillages dans les prises de décision…
L’Occident est tombé de son piédestal. Sa suprématie qui reposait en partie sur l’image des sociétés de performance, des technologies avancées et des gouvernements plus transparents qu’ailleurs, en a pris un coup.
Après la vieille Europe, les Etats-Unis sont gagnés à leur tour par la course folle du virus qui révèle au grand jour le disfonctionnement de l’administration Trump au lieu de leadership.
L’Amérique de Trump a d’abord choisi le déni puis le repli national, et elle compte ses masques comme n’importe quel pays au monde qui découvre ses vulnérabilités et ses insuffisances.
Des traces durables
Cette situation laissera des traces parce que d’autres puissances se sont engouffrées dans le vide laissé par un Occident en état de sidération. Très durement touchée, l’Italie reçoit une aide médicale de Chine, de Russie et même de Cuba. Et cette aide contraste cruellement avec l’incapacité de l’Europe à lui porter assistance.
Tout se passe comme si le déclin de l’Occident, comme ensemble cohérent, qui a surmonté avec succès le défi de la guerre froide, et créer des normes qui se sont diffusées dans le monde, était aujourd’hui visible à l’œil nu plus encore avec son éclipse au Moyen-Orient.
Les Chinois se sont passionnés il y a quelques années pour les études sur le déclin des grands empires pour y trouver quelques signes de l’affaiblissement de celui qui a dominé le 20ème siècle. Ils risquent de voir dans ce virus, pourtant parti de chez eux et qu’ils ont initialement caché au monde, le signe que leur heure est arrivée. C’est en tout cas le sens du tapis de propagande en provenance de Pékin.
Il est évidemment trop tôt pour prédire à quel rythme et dans quel état le monde sortira de cette crise et quelles leçons les occidentaux en tireront. L’une de celles-ci devrait néanmoins être l’humilité. Descendre de son piédestal peut avoir des vertus, à condition de reconnaitre qu’une page d’histoire se tourne ».
La Nouvelle Afrique titre « Coronavirus : Les États-unis ignorent la RDC de l’aide dont 7 pays africains sont bénéficiaires ».
« Bonnie Glick, administratrice adjointe de l’USAID, et James L. Richardson, directeur des ressources d’aide étrangère des États-Unis ont animé un point de presse en téléconférence le 26 mars dernier pour annoncer une aide américaine évaluée à 274 millions.
Avec cette mobilisation des fonds, les Etats-Unis veulent apporter une réponse aux urgences à la fois sanitaires et humanitaires que traverse la planète face à la pandémie du coronavirus.
D’entrée de jeu Bonnie Glick a tenu à préciser que les Etats Unis d’Amérique sont les principaux donateurs de deux agences onusiennes à savoir l’OMS et l’UNICEF.
Elle a aussi rappelé qu’en février 2020 la Chine avait bénéficié d’une aide américaine de 17 tonnes de fourniture médicale. Les 274 millions sont donc une sommation de financement dont vont bénéficier 64 pays à haut risque :
« L’annonce faite aujourd’hui par le Secrétaire Pompeo nous amène à un total de 274 millions de dollars de financement pour 64 des pays les plus à risque face à la menace de cette pandémie mondiale, y compris les 100 millions de dollars que le Secrétaire Pompeo a annoncés le 2 février.
L’annonce de 110 millions de dollars provenant du Compte international d’aide en cas de catastrophe sera fournie aux pays à risque par le biais d’organisations multilatérales et de partenaires d’exécution pour répondre aux besoins d’assistance humanitaire résultant de l’épidémie de coronavirus.
Ce financement soutiendra les pays en fournissant des services de protection, l’eau, l’assainissement et l’hygiène, la sécurité alimentaire, l’aide aux moyens de subsistance et la coordination des interventions humanitaires afin d’atténuer les effets de stabilisation économique et de sécurité plus larges de l’épidémie
Sur la liste des pays hautement prioritaires, la RDC qui convoite le pays de l’oncle Sam depuis l’avènement de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême ne figure pas. Les nombreux voyages diplomatiques du chef de l’état aux Etats Unis n’ont rien apporté dans les caisses d’un pays touché également par le coronavirus. Annonçant les pays bénéficiaires Bonnie Glick n’ont pas cité la république démocratique du Congo :
« Ce financement ciblera les pays hautement prioritaires suivants : Afghanistan, Angola, Indonésie, Iraq, Kazakhstan, Kenya, Afrique du Sud, Tadjikistan, Philippines, Turkménistan, Ouzbékistan, Zambie, Zimbabwe, Bangladesh, Birmanie, Cambodge, Éthiopie, République kirghize, Laos, Mongolie, Népal, Nigéria, Pakistan, Thaïlande et Vietnam. » a-t-elle précisé.
Pour rappel lors de son périple africain Mike Pompeo n’a pas effectué son déplacement en RDC alors qu’il y était annoncé par le chef de l’Etat congolais.
Visiblement l’Angola gagne une place de choix au sein de l’administration Trump à cause de ses marques tangibles à pouvoir lutter contre la corruption ce que ne fait pas la RDC.
Les Etats-Unis d’Amérique attendent toujours des signaux de la part du régime de Félix Tshisekedi qui doivent passer par son émancipation totale vis-à-vis de Joseph Kabila.
Récemment le sénat américain avait exigé de Félix Tshisekedi des actions judiciaires contre des personnalités congolaises visées par les sanctions euro-américaines ».
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© Dialogue, le lundi 30 mars 2020.