03 04 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE VENDREDI (Dialogue)
Sommaire
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La mise en quarantaine de la commune de Gombe à Kinshasa à la suite de la pandémie de Coronavirus ainsi que l’aide de la Banque mondiale à la RDC pour faire face à ce fléau, sont les sujets principaux que la presse congolaise aborde en ce vendredi 3 avril 2020. On continue aussi à gloser sur « l’affaire Gédéon »
Covid-19 / Kin
La Tempête des Tropiquesproclame « Face à la progression du Coronavirus : Le confinement de Kinshasa devient inévitable ! »
« C’est désormais la solution réclamée pour contenir cette pandémie et sauver des vies dans la capitale congolaise où l’on signale déjà 123 cas de contamination dont 11 décès
« Quelques semaines après l’apparition du Coronavirus (Covid-19) à Kinshasa, la pandémie poursuit sa progression macabre dans la capitale congolaise où l’on signale à ce jour environ 123 cas de contamination déclarée et 11 décès parmi les malades atteints par cette maladie mortelle.
Face à cette situation pour le moins dramatique, de plus en plus des voix s’élèvent parmi les experts pour réclamer le confinement de la population de Kinshasa, afin de sauver les vies dans cette mégapole qui compte 12 millions d’habitants.C’est dire que le confinement de la capitale est, cette fois-ci, inévitable au regard de la progression inquiétante de la Covid-19 à Kinshasa dont une bonne partie de la population semble avoir été démobilisée par le report du confinement total qui avait été décidé par le Gouverneur de la ville, M. Gentiny Ngobila, puis annulé in extremis par ce dernier.
Eviter la pagaille !
Mais, pour la réussite du confinement total vers lequel la capitale congolaise s’achemine inévitablement, les autorités, tant au niveau national que provincial, devront entourer cette décision extrême de mesures d’accompagnement, afin d’alléger tant soit peu les souffrances des Kinois durant le confinement.
Pour épargner la capitale congolaise de la grande pagaille qu’elle a connue à la veille du confinement total annoncé puis levé par l’Hôtel de ville de Kinshasa, le bon sens voudrait que l’annonce du confinement attendu se fasse cette fois-ci sans précipitation, afin de permettre à la population de s’approvisionner en toute quiétude et sans subir la spéculation de prix des produits de première nécessité.
Nul n’ignore que l’annonce précipitée du confinement raté du 28 mars 2020 à Kinshasa avait conduit à des désordres indescriptibles dans la capitale et donné l’occasion aux opérateurs économiques de spéculer de manière exagérée sur les prix des produits de première nécessité.
Confinement moyen efficace contre la Covid-19
La ville de Kinshasa étant considérée comme l’épicentre de la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) en République Démocratique du Congo, le confinement total des Kinois passe pour le moyen le plus efficace pour lutter contre cette pandémie de coronavirus dont la contamination est très rapide.
Surtout quand on sait que les spécialistes continuent à soutenir qu’il n’y a pas encore de traitement bien défini contre cette maladie qui s’attaque à la voie respiratoire de l’homme. Ainsi, la prévention par le confinement peut permettre de retarder la propagation de cette maladie à Kinshasa. Une expérience que la Chine (pays d’où est partie la pandémie) a réalisée avec succès pour venir à bout de la Covid-19 ».
Mediacongo.net annonce « la commune de la Gombe en confinement pour 14 jours, à partir du lundi 6 avril »
« Pour limiter la propagation de la pandémie à coronavirus, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobiila, a annoncé, ce jeudi 02 avril, le confinement de la commune de la Gombe pour 14 jours, à partir du lundi 6 avril prochain jusqu’au 20 avril.
Par conséquent, la circulation des personnes dans la commune de la Gombe est interdite, sauf pour les catégories de personnes ci-après : l’équipe de la task force présidentielle, le personnel médical, les membres du secrétariat technique de la riposte, les services centraux et techniques des banques, des opérateurs de télécommunication, en vue de la maintenance et du fonctionnement de leurs agences ouvertes dans les autres zones de santé de la ville, l’administration publique essentielle, le personnel essentiel des pharmacies, des fournisseurs d’Internet ; société de télédistribution, sociétés de gardiennage, sociétés de livraison alimentaire à domicile, les industries agro-alimentaire, les industries spécialisées dans la fabrication des détergents, les agents des services techniques de la Snel et de la Regideso, les agents de la salubrité, Kinshasa Bopeto, la presse et le personnel des chantiers. Toutes ces personnes doivent être munies de macarons délivrés par l’hôtel de ville. Les personnes malades et les femmes enceintes qui doivent se rendre à l’hôpital sont aussi autorisées à circuler dans la commune, précise le gouverneur.
Dans un communiqué rendu public peu avant l’annonce de la décision du gouverneur, la Fédération des Entreprises du Congo ( FEC), avait demandé aux entreprises membres, ayant leurs activités à Gombe, de transmettre, au plus tard vendredi 3 avril à 10h, une liste maximum de 10 personnes qui bénéficieront d’une autorisation spéciale pour un service minimum.
Le confinement de la commune de la Gombe, considérée comme épicentre de la pandémie dans la ville de Kinshasa, constitue la première étape du confinement total de la ville, avait récemment indiqué le coordonnateur de la cellule de riposte contre le covid-19 en RDC, le Dr Jean-Jacques Muyembe ».
La Prospérité titre « Coronavirus : la Commune de la Gombe mise en quarantaine ! »
« *La nouvelle est tombée hier, tard dans la soirée. Le Gouverneur de la ville-province de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, a annoncé le confinement total de la commune de la Gombe à partir du 6 au 20 avril 2020. Cette Zone de santé est actuellement considérée comme l’épicentre du COVID-19. Dans son arrêté qui détermine les conditions de faisabilité de cette mesure, l’Hôtel de ville interdit toute circulation dans cette commune, à l’exception de certaines catégories de personnes. Notamment, l’équipe de la Taskforce Présidentielle ; le personnel médical, les médecins, infirmiers, laborantins, pharmaciens, les membres du secrétariat technique de la Riposte, des banques et des opérateurs des télécommunications, l’administration publique essentielle, fournisseurs d’internet, société de livraison à domicile, etc.
En outre, le Gouverneur a laissé entendre que les agents de service technique de la SNEL et de la Régideso, les agents de la salubrité de la régie d’assainissement de Kinshasa, les agents de Kinshasa-Bopeto, la presse, le personnel des chantiers, des ouvrages publics saut-de-mouton pour lesquels la police nationale sera chargée d’encadrer les entrées et sorties vers les chantiers, toutes ces personnes doivent être munis d’un macaron, laissez-passer délivré par l’hôtel de ville de Kinshasa pour circuler dans cette zone mise en quarantaine.
Les personnes malades ou femmes enceintes qui doivent se rendre à l’hôpital pour des soins médicaux sont également autorisées à circuler à la Gombe. La police nationale ainsi que les services de sécurité sont chargés de l’application des mesures évoquées par le numéro Un de la Ville de Kinshasa. Pendant cette période de confinement, l’équipe de la coordination nationale de la Riposte au COVID-19 va s’organiser pour rechercher des personnes malades, mais aussi investiguer les contacts à risque et les cas symptomatiques sur toute l’étendue du territoire de la ville de Kinshasa.
Dans sa déclaration, le premier citoyen de la Ville a rassuré la population kinoise qu’il n’y aura pas de pénurie en denrées alimentaires pendant le confinement, d’autant plus que les opérateurs économiques sont sensibilisés pour prendre des dispositions afin qu’il n’y ait pas rupture des stocks des produits essentiels et éviter tout comportement spéculateur.
Selon les statistiques du 1er avril, la pandémie à Coronavirus a déjà fait plus de 11 morts sur environ 123 patients testés positifs en RDC. L’autorité provinciale a appelé au strict respect des mesures préventives et sanitaires d’hygiène ».
« La commune de la Gombe mise en quarantaine », titre L’Avenir qui rappelle qu’elle est l’épicentre de la pandémie de coronavirus à Kinshasa. Du 06 au 20 avril, explique le journal qui cite le gouverneur Gentiny Ngobila, il est interdit la circulation des personnes, sauf la catégorie des personnes limitativement énumérées et qui doivent être munies d’un macaron laissez-passer délivré par l’Hôtel de ville de Kinshasa.
Les personnes malades ou femmes enceintes devant se rendre à l’hôpital pour des soins médicaux, sont également autorisées à y circuler, précise le N°1 de la ville qui rassure que pendant cette période, il n’y aura pas de pénurie en denrées alimentaires, car les opérateurs économiques sont sensibilisés pour prendre des dispositions afin qu’il n’y ait pas rupture.
« Psychose du confinement : tout Kinshasa à la FIKIN, danger ! », s’exclame Le Phare qui révèle qu’entre autres mesures d’accompagnement du confinement de la capitale décidées par le gouvernement, il y a l’érection imminente d’un « grand marché » sur le site de la Foire internationale de Kinshasa, dans la commune de Lembe, où seraient régulièrement déversés des produits vivriers de consommation courante, à collecter par voies routières, fluviales, ferroviaires, lacustres et autres, dans les provinces du Kongo central et de l’ex-Bandundu, aux frais du gouvernement central.
Tout en saluant l’idée d’inonder Kinshasa en produits de consommation courante, le journal s’inquiète de l’option levée en faveur d’un seul point de vente. « Au regard de la démographie galopante de la capitale de la RDC, il est clair que la FIKIN ne saurait accueillir tous les candidats aux achats des produits de l’agriculture, de pêche et l’élevage. »
« La FEC rassure : ‘’Nous avons des stocks au moins pour quatre mois encore’’ », titre Forum des As qui rapporte les conclusions de la séance de travail présidée le jeudi 2 avril par le Premier ministre avec une délégation des principaux gros importateurs des denrées alimentaires de grande consommation. L’administrateur-délégué de la Fédération des entreprises du Congo, à la tête d’une délégation, a fait le point des travaux et tenu à rassurer la population kinoise sur le fait que le pays dispose de stocks suffisants de denrées alimentaires et que, par conséquent, aucune pénurie n’est à craindre. Il n’est donc pas question de se précipiter sur les marchés pour amasser des provisions alimentaires.
En cette période de confinement, Congo Nouveau nourrit un regret et titre : « Bukanga-Lonzo, un échec qui nous rattrape ».
Le trihebdomadaire indique que l’Etat aurait été maître de son destin si le projet du parc agroindustriel de Bukanga-Lonzo avait été une réussite. « Lancé en grande pompe en 2014 par le président Joseph Kabila, ce projet qui a coûté 85 millions de dollars avait fait nourrir les espoirs de tout un peuple avec ses 800 kilomètres carrés d’exploitation et l’expertise de fermiers sud-africains. Malheureusement, il a été un échec retentissant reconnu par le gouvernement en 2018. Bukanga-Lonzo a fermé ses portes sans nourrir Kinshasa, comme attendu. »
Pendant cette période de confinement, complète Actualite.cd, l’équipe de la coordination nationale de la Riposte au COVID-19 va s’organiser pour rechercher des personnes malades, mais aussi investiguer les contacts à risque et les cas symptomatiques sur toute l’étendue du territoire de la ville de Kinshasa.
A en croire Cas-info.ca, le gouverneur de Kinshasa a assuré la population kinoise qu’il n’y aura pas de pénurie en denrées alimentaires pendant le confinement, d’autant plus que les opérateurs économiques sont sensibilisés pour prendre des dispositions.
La Banque mondiale finance la riposte contre le Covid-19
La Prospérité signale « Coronavirus : la Banque Mondiale à la rescousse de la RDC
La Banque mondiale alloue 47 millions de dollars à la République démocratique du Congo pour répondre à la pandémie de coronavirus.
Depuis Washington, le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé hier, 2 avril 2020, un financement de 47 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA), pour financer les activités du projet de riposte d’urgence à l’épidémie de COVID-19 en République démocratique du Congo (RDC).
Ce projet vise à renforcer la capacité du gouvernement de la RDC à se préparer et à faire face à la pandémie de COVID-19, en mettant l’accent sur des provinces cruciales pour contenir l’épidémie.
Lutte contre la propagation
«Il est urgent de soutenir le gouvernement congolais dans ses efforts visant, dans l’immédiat, à contenir l’épidémie du COVID-19 à Kinshasa, qui en est actuellement l’épicentre, afin d’éviter sa propagation rapide parmi les populations et surtout d’enrayer sa progression vers les provinces », explique Jean-Christophe Carret, Directeur des Opérations de la Banque mondiale pour la République Démocratique du Congo, la République du Congo, la République Centrafricaine et le Burundi.
Le projet fournira un soutien immédiat pour mettre en place des stratégies de confinement, former le personnel médical et distribuer des équipements pour assurer le dépistage rapide des cas et la recherche des contacts, conformément aux directives de l’Organisation mondiale de la santé et du plan de riposte stratégique.
Cordon sanitaire
Cet appui soutiendra particulièrement, Kinshasa et son arrière-pays (Bas-Congo, Kwango et Kwilu) dans le développement d’un cordon sanitaire pour limiter la propagation de l’épidémie en dehors de la capitale. Il renforcera par ailleurs la capacité de dépistage et de prise en charge des cas d’urgence aiguë à Lubumbashi et Goma, pour améliorer notamment, la coordination provinciale.
Le Groupe de la Banque mondiale mobilise une aide rapide d’un montant de 14 milliards de dollars afin de renforcer l’action des pays en développement face à la pandémie de Covid-19 et accélérer la vitesse de rétablissement. Cet appui immédiat comprend des financements ainsi que des conseils et une assistance technique destinés à aider les pays confrontés aux conséquences sanitaires et économiques de la pandémie. IFC y contribue à hauteur de 8 milliards de dollars, avec des financements visant à aider les entreprises touchées par la pandémie et à protéger les emplois. La BIRD et l’IDA s’emploient à mettre à la disposition des pays une enveloppe initiale de 6 milliards de dollars pour financer la réponse sanitaire. En vue de fournir un soutien plus large et répondre aux besoins des pays, le Groupe de la Banque prévoit de déployer 160 milliards de dollars sur une période de 15 mois pour protéger les populations pauvres et vulnérables, soutenir les entreprises et favoriser le redressement de l’économie ».
Politico.cd signaleque « Cuba (est) prêt à se joindre à la RDC pour combattre le COVID-19 »
« Cuba s’est dit disposé à soutenir la RDC dans la lutte contre le Coronavirus qui a déjà fait plus de 100 contagions au pays.
C’est l’objet de la rencontre entre l’ambassadeur de Cuba en RDC, Mme Éva Yelina Silva Walker, et Mme Marie Tumba Nzeza, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères.
La diplomate cubaine lui a transmis une lettre de son homologue cubain, Bruno Rodriguez Par villa, lors des entretiens jeudi 2 avril 2020 à Kinshasa à Mme Marie Ntumba Nzeza.
Cette lettre a deux objets: dans le premier, le ministre des Affaires étrangères du Cuba félicite Marie Tumba Nzeza pour sa nomination à la tête du ministère des Affaires étrangères de la RDC.
Et dans le second, il souhaite travailler ensemble pour consolider les relations diplomatiques et de coopération entre la RDC et le Cuba.
Mme Éva Yelina a, au cours de cet entretien, présenté la disponibilité de son pays d’intervenir en RDC pour assurer les soins de santé en cette période de la lutte contre le Coronavirus(Covid-19).
« Cuba a demandé à la RDC de formuler une demande d’aide par ordre des priorités qui sera transmise aux autorités pour une décision finale.
La ministre d’État, Marie Thérèse Tumba Nzeza qui a salué les interventions cubaines dans les différents pays pour la lutte contre le Coronavirus, a émis le voeu de voir aussi cette intervention prendre corps en RDC.
Le ministre des Affaires étrangères du Cuba a aussi sollicité le soutien de la RDC à la candidature du Cuba au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Il est question, selon la diplomatie cubaine, de relever le niveau des droits humains et d’aider aussi les autres nations à atteindre les objectifs 2030.
La diplomate cubaine a voulu, par ailleurs, s’assurer de la position de la RDC par rapport aux mesures de la levée des sanctions de blocus économique, commercial et financier imposées au Cuba par les États-Unis.
Marie Ntumba a promis l’implication de la RDC pour la levée des sanctions du blocus économique, commercial et financier contre Cuba.
Elle s’est dit favorable à la candidature de Cuba au Conseil des droits humains des Nations Unies.
7sur7.cd titre « Coronavirus : Katumbi, Bemba, Fayulu et Muzito « prient pour que Dieu épargne la RDC d’une grande catastrophe » »
« Les 4 leaders de la coalition politique LAMUKA ont, dans un message rendu public jeudi 2 avril dernier au sujet de la pandémie de Coronavirus, apporté leur soutien au docteur Jean-Jacques Muyembe, coordonnateur de la cellule technique de riposte contre le COVID-19 ainsi qu’à toute son équipe.
Les leaders de LAMUKA ont également apporté leur soutien à l’ensemble de professionnels de santé en première ligne dans la riposte contre ce virus qui sévit en République Démocratique du Congo depuis le 10 mars dernier .
Cependant, Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Martin Fayulu et Adolphe Muzito appellent à ce que le personnel de santé soit doté des moyens de protection tels que les masques, les blouses et les gants afin de lui permettre d’éviter l’exposition au virus.
Par ailleurs, les leaders de LAMUKA demandent à la population de respecter les mesures barrières édictées par l’Organisation Mondiale de la Santé, (OMS), notamment se laver fréquemment les mains avec du savon, tousser dans ses coudes, éviter de se serrer la main et surtout ne sortir qu’en cas de stricte nécessité.
« Dans ces moments difficiles pour la Nation, LAMUKA demeure plus que jamais au côté du peuple et ses leaders prient pour que l’Éternel épargne la RDC d’une grande catastrophe », ont-ils indiqué.
Pour rappel, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, a annoncé jeudi dernier que la commune de la Gombe, épicentre de cette maladie dans la capitale, sera en quarantaine du 6 au 20 avril prochain.
À ce jour, la République Démocratique du Congo a déjà enregistré 134 cas de Coronavirus avec un total de 13 décès et 3 personnes guéries, selon les dernières statistiques de l’Institut National de Recherche Biomédicale, (INRB). »
Covid-19 / Divers
Actualite.cd signale que deux nouveaux cas de l’épidémie de coronavirus ont été confirmés le jeudi 2 avril au Rwanda. Ce qui porte le nombre des cas a 84.
Pendant ce temps, la RDC a la même date, la RDC a confirmé 134 cas de Coronavirus.
Selon le communiqué du ministère Rwandais, il s’agit de deux personnes ayant visité plusieurs pays. Le Rwanda n’a cependant pas signalé de décès jusqu’à ce jour. Le pays avait décidé de fermer ses frontières et imposé un confinement de 14 jours sur l’ensemble de son territoire.
Avec 134 cas dont 13 décès, la RDC est à ce stade, le pays le plus touché par la pandémie en Afrique centrale.
La Tempête des Tropiques titre « Conséquence de la Covid-19 : les Congolais font le deuil de leurs deuils »
« Mais certains Congolais veulent la pérennisation de la décision d’interdire les veillées mortuaires, au regard du dévoiement des coutumes, surtout à Kinshasa
Depuis le mardi 24 mars, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a décrété l’Etat d’urgence, avec pour conséquence, l’interdiction des grandes cérémonies de deuil. « Les dépouilles mortelles seront conduites directement de la morgue jusqu’au lieu d’inhumation et en nombre restreint d’accompagnateurs », a-t-il précisé. Il s’agit d’un coup dur aux traditions et à un moment fort de la vie sociale.
« Familles, amis et connaissances » au chevet du défunt
Certaines Congolais souhaitent même que cette interdiction des grandes veillées mortuaires se prolonge après la crise sanitaire, afin de mettre fin au dévoiement de cette coutume, surtout à Kinshasa. « J’ai un deuil »: dans le monde d’avant la pandémie, cette phrase rythmait aussi souvent les conversations que « je suis invité(e) à un mariage », « je vais au culte » ou « je retrouve des ami(e)s dans un bar ».
Dans la capitale, les deuils annoncés dans les médias pouvaient plusieurs jours et nuits dans des locaux loués à prix d’or, au point que même les maisons communales offrent, contre argent, des espaces pour que les « familles, amis et connaissances » puissent rendre un dernier hommage au défunt.
Enterrer dans les normes sociales coûte une fortune à Kinshasa
Et ces cérémonies avaient lieu en présence de dizaines d’invités, parfois arborant pagnes et T-shirts à l’effigie du défunt, assis sur des chaises en plastique jusque sur le trottoir. Beaucoup de Kinois déplorent le fait que les veillées mortuaires soient devenus une sorte d’événement mondain, où les gens vont, sans un regard pour la dépouille mortelle, pour constater qui est là et qui est absent, colporter les derniers potins, apercevoir des gens connus, quand il ne s’agit pas de sortir ses vêtements à la mode.
Il y a aussi les gens qui sont en quête de liaisons amoureuses, quand il ne s’agit pas pur eux d’une occasion de danser, manger, s’enivrer ou encore de se droguer… sans compter les personnes à la recherche d’un vol ou autre acte de délinquance à commettre.
Signalons que parmi les premières victimes du coronavirus figurent des personnalités de la vie publique et des proches du chef de l’Etat, qui auraient pu bénéficier en des temps ordinaires d’obsèques en grande pompe, comme Jacques Ilunga, chargé de mission à la Présidence mort le 26 mars ou encore l’ ancien bâtonnier Jean-Joseph Mukendi Wa Mulumba.
Le précédent Ebola
La RD Congo a déjà expérimenté les enterrements « dignes et sécurisés », mis en place par la Croix-Rouge pour lutter contre l’épidémie d’Ebola dans l’Est du pays. A l’époque déjà, ces enterrements tout en sobriété avaient été source de tensions et d’incompréhension avec les proches des défunts, choqués d’être tenus à distance ».
Gédéon
Ouragan FM titre « Haut-Katanga : Gabriel Kyungu demande au FCC de sortir Gédéon Kyungu là où il est caché pour qu’il soit jugé »
« Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président national de l’Union des Fédéralistes du Congo (UNAFEC) s’est insurgé, jeudi 2 avril à Lubumbashi, contre la déclaration du caucus des députés du Haut-Katanga qui s’est opposé à l’arrestation de l’ancien chef rebelle, Gédéon Kyungu.
Devant la presse, l’élu du Haut-Katanga a fait savoir que sans vouloir entraver le travail de la justice qui enquête en vue d’établir les responsabilités sur les événements malheureux survenus dans quelques villes du Haut-Katanga, le coupable se nomme FCC.
« Il ne faut pas chercher des sourciers ailleurs, puisque lui-même [Gédéon Kyungu] se dit FCC. Notre ami Mukelekele que je connais bien a dit, nous sommes FCC », a-t-il indiqué.
A cet effet, le président honoraire du Bureau de l’organe délibérant de la défunte province du Katanga a précisé que la déclaration du caucus des députés du Haut-Katanga et d’autres propos tenus ça et là impliquant les Katangais dans cette affaire, relèvent ni plus ni moins de l’amalgame visant à distraire l’opinion.
Selon ce député élu du Haut-Katanga, il ne fait l’ombre d’aucun doute. Le mouvement Bakata Katanga est l’oeuvre du FCC qui s’en sert à cause de la jalousie du succès réalisé par le président de la République dans l’Est du pays.
« C’est eux qui, non contents du succès remporté par Félix Tshisekedi à Beni et partout là-bas dans l’Est, ils veulent transporter cela ici. Nous connaissons les manoeuvres », a-t-il précisé.
Dans la même optique, Gabriel Kyungu a souligné que sa sortie médiatique avait pour objectif de protester contre ce qu’il qualifie de cabale montée contre le chef de l’État.
Par ailleurs, « Baba » a demandé aux membres du FCC d’aller chercher Gédéon Kyungu là où il l’ont gardé pour le mettre à la disposition de la justice, puisque sa fuite a été facilitée par leur plateforme.
Pour terminer, Gabriel Kyungu a déclaré qu’il n’existe aucun Katangais qui soit plus que les autres.
Sachez que le caucus des députés du Haut-Katanga a demandé dans une déclaration au chef de l’État de sursoir la décision d’arrêter Gédéon Kyungu et de s’atteler à respecter les accords passés entre lui et le président honoraire Joseph Kabila en vue d’obtenir sa reddition ».
(A quoi riment ces discussions ? Gédéon est un condamné à mort en fuite. Sa fuite rend caduque la grâce dont il a bénéficié. Il se trouve donc hors-la-loi et peut être tué par n’importe qui. Point final. NdlR)
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© Dialogue, le vendredi 3 avril 2020