16 04 20/ REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE JEUDI (Dialogue)
Sommaire
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En ce jeudi 16 avril 2020, les médias de Kinshasa présentent une actualité qui est un peu en forme de macédoine. Bien entendu, les affaires judiciaires en cours en sont un élément. On parle aussi des péripéties – parfois bizarres – du confinement de la Gombe. Feu Mgr Mulumba a droit à de multiples hommages et cela semble avoir inspirer à quelques vivants l’idée de nous faire un petit « coucou » pour nous signaler qu’ils ne sont pas morts.
Justice
Le Potentiel titre «Justice : Requête en appel de Vital Kamerhe rejetée »
« Vital Kamerhe sera maintenu en détention. Ainsi en ont décidé les juges du parquet de Matete qui ont examiné la requête en appel sollicitant la liberté provisoire du dircab du chef de l’Etat. Le parquet de Kinshasa/Matete décide de le maintenir en détention pendant 15 jours.
A la première audience, le parquet s’est prononcé pour le maintien en détention du dircab du chef de l’Etat pour 15 jours, pour qu’il n’entre pas en contact avec les autres prévenus et personnalités impliquées dans le dossier et surtout ne s’emploie, de par son statut de directeur de cabinet du président de la République d’exercer une pression sur certains et efface les traces de sa culpabilité.
A ce sujet, Joseph Olenghankoy, président du CNSA, s’est étonné de l’acharnement des avocats de Kamerhe de vouloir obtenir coûte que coûte la liberté provisoire pour leur client.
De son avis, l’endroit le plus sécurisé pour un homme politique de la trempe de Vital Kamerhe est la prison. Pour Olenghankoy, placer Kamerhe en résidence surveillée est un pari risqué, au regard de ce qui s’est produit avec le général Delphin Kayimbi placé en résidence surveillée et qui a trouvé la mort dans des circonstance on ne peut plus troubles, jamais élucidés à ce jour ».
Forum des As titre «SENTENCE DU TGI/MATETE : Vital Kamerhe maintenu en prison pour 15 jours »
Siégeant en procédure d’appel, hier mercredi 15 avril, au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa, ex-prison centrale de Makala, les juges du Tribunal de grande instance de Kinshasa/Matete ont confirmé la décision du Tribunal de paix de Kinshasa/Matete et décidé du maintien de Vital Kamerhe en détention préventive dans cette maison carcérale pour 15 jours.
Après délibération, ces juges ont rejeté l’appel interjeté par les avocats conseils du président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), qui sollicitaient la mise en liberté provisoire de leur client.
Ils estiment qu’au regard des indices sérieux de culpabilité qui pèsent sur Vital Kamerhe, ce dernier doit être maintenu en détention pour favoriser la bonne conduite des enquêtes en cours.
Le directeur de cabinet du chef de l’État restera donc incarcéré à l’ex-prison de Makala pour 15 jours, comme l’a décidé le Tribunal de paix de Kinshasa/Matete dans sa décision rendue le 11 avril dernier.
Les avocats de Vital Kamerhe, directeur de cabinet du chef de l’Etat, avaient attaqué en appel la décision du Tribunal de paix de Kinshasa/Matete, qui refusait d’accorder la liberté provisoire à leur client.
Statuant sur cet appel le mardi 14 avril dernier, en audience foraine à la prison centrale de Makala, les juges d’appel du TGI/Matete avaient décidé de prendre l’affaire en délibéré et promis de se prononcer hier mercredi 15 avril. Chose qui a été faite.
Il convient de rappeler que le directeur de cabinet du chef de l’Etat, Vital Kamerhe, a été mis sous mandat d’arrêt provisoire par le Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa Matete, le 8 avril dernier.
C’était au terme d’une convocation dans le cadre de l’enquête sur le dossier détournement des fonds destinés à l’exécution du programme d’urgence de 100 jours du président Félix-Antoine Tshisekedi ».
Covid19/ Confinement
La Prospérité titre « Confinement de la Gombe : le gouvernement évalue l’état d’avancement à 5 jours de la fin de l’opération »
« A quelques jours de la fin du confinement de la commune de la Gombe, le chef du gouvernement a tenu ce mercredi 15 avril 2020, une réunion d’évaluation, pour connaître l’état d’avancement de cette opération.
Sylvestre Ilunga a fait venir pour cela, les responsables concernés dont le ministre de la santé, le Gouverneur de la ville-province de Kinshasa, ainsi que le Coordonnateur du Secrétariat Technique du comité multisectoriel de la riposte contre la pandémie du Covid 19, le professeur Muyembe Tamfum. L’évolution du confinement de cette partie de la capitale a été jugée satisfaisante, de manière générale. Les déficiences constatées ont été notées et seront améliorées pour la suite de la riposte.
Etaient également présents à cette séance de travail, le conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de Santé, le Directeur de cabinet Adjoint en charge des questions socio-culturelles du premier ministre, le Commissaire Provincial de la Police, et le ministre d’Etat chargé de la Communication et médias qui en a dressé le compte rendu.
Selon Jolino Makelele, le confinement se déroule plutôt bien, mais il y a naturellement quelques zones d’ombres qu’il fallait éclaircir avec l’ensemble des membres du comité d’évaluation, sous la férule du Premier ministre.
‘’Comme nous sommes à quelques encablures de la sortie du confinement en question, tous les membres ont été unanimes pour dire que ces mesures ne peuvent réussir vraiment que si la population se met en situation de poser les gestes barrières et s’il y a une certaine discipline qu’elle s’applique à elle-même‘’, a fait savoir le porte-parole du gouvernement.
Il martèle sur le fait que ces mesures sont essentielles, étant donné que sur le plan sanitaire, le confinement de Gombe a donné des résultats favorables.
Au nom du gouvernement, Jolino Makelele invite la population kinoise, en général, à faire preuve de beaucoup de maturité en écoutant ce qui est donné comme conseils par les autorités du pays ainsi que les spécialistes de la santé publique.
Signalons que d’autres réunions sont prévues avec des experts pour voir dans quelle mesure sortir du confinement de la Gombe les modalités et comment attaquer d’autres zones.
Cette réunion intervient après celle tenue au début du confinement de la Gombe, toujours par le Premier ministre Ilunga Ilunkamba. Quelques ratés étaient à déplorer le premier jour notamment, l’accès difficile dans la commune confinée pour certaines personnes exerçant le service minimum. Le gouverneur de la ville de Kinshasa qui avait promis de rectifier le tir pour les prochains jours, s’y prend plutôt bien jusque-là.
Le chef de l’Exécutif central, quant à lui, continue de suivre pas à pas l’évolution de l’ensemble des stratégies et opérations de riposte dans la lutte contre le Covid-19.
L’Hôtel de ville reste toutefois, la seule institution habilitée à délivrer les macarons autorisés à faire passer des gens au niveau de la commune de la Gombe. Ces badges portent sur la partie supérieure gauche, un QR Code que l’on peut lire avec le téléphone et à droite, un timbre infalsifiable.
Depuis le début de l’épidémie de covid-19 déclarée en République démocratique du Congo le 10 mars 2020, le cumul est de plus de 250 cas confirmés, plus de 20 décès mais aussi 21 personnes guéries ».
AfricaNews RDC fait lever un lièvre de belle taille avec ce titre « Gestion du Covid-19 : Ces images qui déshonorent Eteni Longondo
(vidéo http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2020_actu/04-avril/13-19/coronavirus_malade_revolte.mp4 NdlR )
« Des images devenues virales sur les réseaux sociaux montrent des malades atteints de Coronavirus internés à l’Hôpital du Cinquantenaire se révolter et menacer de rentrer chez eux. La vidéo, tournée en plein air dans la cours de l’hôpital, met en scène les malades révoltés, et une équipe des membres du cabinet du ministre de la Santé avec en tête son directeur de cabinet, médusé, aphone. Simplement surréaliste. On se croirait à Hollywood en plein tournage d’un court métrage au titre plutôt loufoque: «Amateurisme d’Etat».
Le cinéaste et metteur en scène raconte comment, depuis deux semaines qu’il se trouve interné ici dans cet hôpital, la prise en charge peine à se mettre en place. Lui et certains autres malades vivent dans un pavillon aux fenêtres vissées et dans lequel le personnel soignant n’a pas mis les pieds depuis. Emoi, étonnement, colère, incompréhension au sein de l’opinion. Des interrogations fusent de partout. L’opinion veut savoir ce qui se passe en réalité dans cet hôpital.
On interpelle, en vain, le ministère de la Santé, pour en savoir plus. Aucun communiqué, aucune explication pour rassurer la population ou calmer les esprits. Information prise, il s’agit effectivement des personnes déclarées positives au nouveau Coronavirus qui avaient été orientées vers cet hôpital pour être pris en charge. Contrairement aux autres formations médicales retenues par le Secrétariat technique qui conduit la riposte au Covid-19, les responsables indiens du Cinquantenaire rechignent à s’exécuter pour des raisons inavouées.
Un coup du ministre Eteni Longondo
En regardant la liste des formations hospitalières retenues par le Dr. Muyembe au lendemain de sa désignation par le Chef de l’Etat pour conduire les équipes de la riposte à cette pandémie, on ne voit nulle part apparaître l’Hôpital du Cinquantenaire.
A titre de rappel, sur les 24 communes que compte la ville de Kinshasa, 6 hôpitaux seulement avaient été retenus. Il s’agit de: Cliniques universitaires pour recevoir tous les malades venant des communes de Mont-Ngafula, Lemba, Makala, Ngaba, Kisenso, Selembao. Les patients des communes de la Gombe, Lingwala, Barumbu, Kinshasa, Kitambo et Ngaliema devaient se diriger vers la Clinique Ngaliema et le Centre Vijana, situé sur l’avenue du 24 novembre à l’entrée de l’avenue Nyangwe. L’hôpital Saint Joseph devait recevoir les malades en provenance des communes du Centre-Est de la ville: Kalamu, Limete, Kasa-Vubu, Bandalungwa, Ngiri-Ngiri, Matete et Bumbu. L’hôpital de l’Amitié Sino Congolaise a été retenu pour accueillir les malades en provenance de communes de Masina, Kimbanseke et N’Djili à la Tshangu, de même que l’hôpital général de référence de Kinkole mis à disposition des malades qui viendront de Nsele et Maluku. Et comment se fait-il que des malades ont été orientés vers l’hôpital du Cinquantenaire?
Selon toute vraisemblance, et après recoupements de plusieurs sources, l’ordre serait venu du ministre de la Santé, le Dr. Eteni Longondo qui, ayant reçu les 1.800.000 de dollars de la part du gouvernement pour gérer le Covid-19, a pris l’initiative d’associer cet hôpital à la prise en charge des malades. Quel contrat a-t-il signé avec les responsables indiens de cet hôpital? Et pourquoi ils hésitent à faire le travail pour lequel ils étaient choisis ?
Toujours est-il que, aussi curieux que cela puisse paraître, ce sont les membres du cabinet du même ministre qui se sont retrouvés au-devant de la scène lors du tournage du film court métrage de la honte, sans réaction aucune de leur part, comme s’ils se savaient coupables de quelque chose. Cette attitude ne passe pas au sein de l’opinion qui, dès le départ, avait développé une certaine résistance face au Coronavirus après la communication ratée du ministre au début de cette épidémie.
Depuis, de nombreux RD-Congolais attendaient que le ministre soit écarté de la gestion courante de la maladie. Ce n’est pas chose faite à ce jour. Son ombre est pernicieuse, surtout en ce moment où son nom se retrouve déjà dans la presse au sujet de la gestion des travaux des 100 jours initiés par le Président Tshisekedi.
Les 10 millions qui font polémique
C’est une affaire d’importations d’importantes quantités de médicaments qui fait polémique. Le directeur de cabinet du Président Tshisekedi a été entre autres accusé d’avoir accordé un marché de gré à gré à la société Trade Plus.
Cette dernière avait reçu 10 millions USD du Trésor public pour la fourniture des médicaments alors qu’elle n’est pas du domaine pharmaceutique et tient juste une quincaillerie avec cette incidence que les produits commandés par cette dernière sont arrivées à Kinshasa ayant atteint la date de péremption pour la grande partie.
Donc, impropres à la consommation. Dans sa déposition devant la justice, Vital Kamerhe a indiqué que c’est Eteni Longondo, l’actuel ministre de la Santé qui aurait passé la commande et réceptionné les produits. Il prend à témoin le Conseil des ministres. Le confrère de politico.cd qui rapporte l’audience au Parquet de Matete indique que: «Pour sa défense, le Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat soutient que c’est à tort que le Parquet le rend responsable dans ce dossier car c’est l’actuel ministre de la Santé, Eteni Longondo, qui avait fait expertiser les médicaments et qui avait déclaré en Conseil des ministres que les produits étaient conformes». Continuer à associer l’image de ce ministre à la riposte risque de causer plus de problèmes qu’on ne veut en résoudre ».
Exit Gérard Mulumba
DigitalCongo annonce « Mgr Gérard Mulumba, chef de la maison civile du chef de l’Etat est décédé »
« L’évêque émérite du diocèse de Mweka est décédé mercredi 15 avril de suite du coronavirus.
La nouvelle est confirmée par des sources familiales. Mgr Gérard Mulumba, chef de la maison civile du chef de l’État, est décédé à Kinshasa à l’âge de 81 ans.
L’évêque émérite de la diocèse de Mweka, dans le Kasaï Oriental, a succombé au Covid-19.
Le jeune frère d’Etienne Tshisekedi est la troisième personnalité dans l’entourage du président de la République à mourir de cette pandémie, après le bâtonnier Jean-Joseph Mukendi et le conseiller spécial Jack Ilunga. Il est le 21e cas de décès enregistré en RDC depuis l’apparition de la maladie le 10 mars ».
Le Potentiel recense les «Hommages et réactions après la mort de Mgr Gérard Mulumba, chef de la maison civile du chef de l’Etat »
« Les réactions à la mort du chef de la maison civile du chef de l’Etat sont nombreuses de tous bords politiques.
Kabila, Sénateur à vie, Ancien président de la République de la RD Congo : « Monsieur le Président et cher Frère. C’est avec stupéfaction et grand regret que je viens d’apprendre ce matin, le décès de Monseigneur Gérard Mulumba, Chef de la maison civile et de surcroît, Votre Oncle paternel. Je partage la peine qui Vous étreint en cette douloureuse circonstance, Vous assure de mon soutien fraternel et présente, à Vous-même et à toute la famille, mes condoléances les plus profondes et les plus attristées. Que l’âme de l’illustre disparu repose en paix ».
Martin Fayulu, président national de l’Ecidé, membre du présidium de Lamuka et candidat malheureux à la présidentielle du 30 décembre 2018 : « J’ai appris avec beaucoup de peine le décès de Mgr. Gérard Mulumba. J’ai eu le privilège de le côtoyer à plusieurs reprises lorsque j’évoluais au côté de son frère, Etienne Tshisekedi d’heureuse mémoire. C’est un homme bon qui nous quitte. Mes sincères condoléances à sa famille ».
Jean Pierre Bemba, leader du MLC, membre du présidium de la coalition Lamuka : « C’est avec tristesse que j’ai appris le décès de Monseigneur Gérard Mulumba. Je garde de lui le souvenir d’un homme humble. Mes sincères condoléances à sa famille biologique et à L’Eglise Catholique de la RDC. Que son âme repose en paix. »
Moïse Katumbi, Président du parti Ensemble Pour La République et membre du Présidium de la coalition : « Avec la disparition de Monseigneur Gérard Mulumba, mes pensées et prières vont au Président de la République, à sa famille et à l’Eglise catholique congolaise. Mes respectueuses condoléances à eux. C’était un homme de grande foi aux fortes convictions. Paix à son âme ».
Vital Kamerhe, président de l’UNC, Directeur de Cabinet du Président de la République : « Excellence Monsieur le Président de la République, c’est avec une grande tristesse que je viens d’apprendre, ce jour, le décès de votre oncle, votre papa, l’Excellence Monseigneur Gérard Mulumba. Je mesure en ce moment la peine que vous-même et toute votre famille ressentez. C’est pourquoi, je m’empresse, au nom de ma famille biologique, de la grande famille de l’UNC, de tous les membres du Cabinet, personnel politique et administratif et au mien propre, de vous présentez mes condoléances les plus attristées. J’invite toute la famille de l’Union pour la Nation Congolaise de se joindre à la vôtre ainsi qu’au parti frère de l’Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS, en ce moment de recueillement, pour que l’âme de l’illustre disparu repose en paix. Puisse le Très haut vous donner la force de traverser cette dure épreuve. Dans l’union de prière, rendons grâce à Dieu car c’est lui qui donne et c’est lui qui reprend ».
Emmanuel Ramazani Shadary, Secrétaire Permanent du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) et Haut cadre du Front commun pour le Congo (FCC) : « S.E.M. le Président Félix-Antoine Tshisekedi, Au nom de tous les cadres et militants du PPRD et au mien propre, je tiens à vous présenter mes condoléances les plus émues, avec l’assurance de mes prières. Je garde en souvenir du feu Mgr Gérard Mulumba son sens élevé d’écoute et de concession. RIP »
Jean Marc Kabund, Président a.i. de l’UDPS et 1er vice-président de l’Assemblée nationale : « Je viens d’apprendre la nouvelle du décès de l’évêque Gérard MULUMBA, oncle paternel au Chef de l’Etat. Nous venons de perdre un homme pétri des grandes valeurs morales. Très sincère condoléance au PR et à toute sa famille ainsi qu’à l’église Catholique. Que son âme repose en paix ».
Franck Diongo, député national honoraire, président national du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP) : « J’ai appris avec une réelle émotion le décès de Mgr Gérard Mulumba, chef de la Maison civile du Chef de l’Etat. C’est la perte d’une personnalité respectée pour son attachement aux valeurs au moment où le peuple congolais et la grande famille catholique avaient encore grandement besoin de lui. Au nom du MLP et au mien propre, j’adresse à son Excellence Monsieur le Président de la République et à la CENCO, mes sincères condoléances ».
Lubaya Claudel-André, député national et vice-Président du Comité de suivi des politiques publiques : « J’adresse mes condoléances les plus sincères au Président de la République, à l’ensemble de la famille éplorée et au personnel de la Présidence de la République, à l’occasion du décès de Mgr Mulumba. Que Dieu lui ouvre les portes du paradis pour que son âme y repose en paix ».
Delly Sesanga, président du parti Envol RD CONGO, Député élu en 2006, 2011 et 2018 : « J’ai appris ce jour la disparition de Mgr Mulumba, oncle et Chef de la Maison civile du Chef de l’Etat. Je présente mes condoléances au Président de la République, à sa famille biologique et à l’ensemble de l’église catholique. Que l’âme du disparu repose dans la paix du seigneur »
Adam Bombole, président national du parti Ensemble changeons le Congo (ECCO) : « A son excellence Monsieur le Président de la République… S’il est constant que la vie est éphémère, je reste convaincu que le souvenir d’un être cher demeure dans les cœurs. C’est pour cette raison qu’en mon nom, celui de ma famille biologique, de mon parti et celui de tous nos militants, je vous présente nos sincères condoléances. Puissiez-vous trouver la force nécessaire auprès du Très Haut pour surmonter cette douloureuse épreuve. Il est des douleurs à consoler mais quelques mots peuvent les apaiser… La grande famille d’«Ensemble, changeons le Congo », ECCO, reste en union des prières avec votre famille ainsi que l’Union pour la démocratie et le progrès social, Udps, et invite tous ses cadres à se recueillir pour compatir à votre peine. Puisse l’âme du défunt reposer en paix. »
Jacques Kyabula Katwe, Gouverneur du Haut-Katanga : « Excellence Monsieur le Président de la République, au nom de toute la population de la Province du Haut-Katanga et au mien propre, nous vous présentons nos condoléances à vous et à votre famille. Que l’âme de Monseigneur Gérard Mulumba, Chef de votre maison civile, repose en paix ».
Augustin Kabuya, Secrétaire général de l’Udps : « Ce mercredi 15 avril 2020, le brillant homme de Dieu Monseigneur Gérard Mulumba Kalemba, ancien évêque du diocèse de Mweka, Chef de la Maison civile du chef de l’Etat, vient de nous quitter de manière inopinée suite à une courte maladie. Nous rendons un digne hommage à ce serviteur de Dieu dont les prières ont toujours accompagné notre parti. Nous invitons les combattantes, combattants et cadres du parti à tenir une attitude de recueillement en mémoire de l’évêque dont la disparition porte un coup dur à la République, à la famille biologique du chef de l’Etat et à l’Udps ».
Francis Kalombo, député national honoraire : « Monseigneur Gérard Mulumba n’est plus! Paix à son âme. Mes sincères condoléances au président de la République, à sa famille et à l’Eglise catholique. »
Pour rappel, Mgr Gérard Mulumba Kalemba est né en 1937. Ordonné prêtre à l’âge de 30 ans, il sera par la suite nommé évêque de Mweka, dans l’espace Kasaï, en 1989. Il a à son actif, la construction de nombreuses écoles ainsi que plusieurs paroisses dans ce diocèse.
A l’âge canonique de la retraite, 75 ans, il présente alors sa démission, mais le pape François n’en prend acte que quatre ans plus tard, en février 2017, quelques jours après la mort à Bruxelles de son grand-frère l’opposant historique Etienne Tshisekedi, le père de l’actuel président de la République ».
Jacques Kimpozo écrit dans Le Phare «La famille présidentielle en deuil : Mgr Mulumba, un héros de l’ombre »
« Mgr Gérard Mulumba, membre de la Cenco (Conférence Episcopale Nationale du Congo), Evêque honoraire du diocèse de Mweka, dans la province du Kasaï, jeune frère de feu Etienne Tshisekedi, le père de la démocratie congolaise, oncle paternel du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, est décédé hier mercredi 15 avril 2020 au CMK (Centre Médical de Kinshasa), à l’âge de 83 ans, sous sa casquette officielle de chef de la Maison Civile du Chef de l’Etat. Sauf changement, son inhumation est prévue ce jeudi 16 avril.
Les témoins de l’histoire immédiate de la République notent que la mort a emporté, dans l’au-delà, un authentique martyr de la démocratie, qui a longtemps souffert, dans sa chère, les arrestations, emprisonnements, tortures et relégations à répétition de son aîné, Etienne Tshisekedi, sous les régimes dictatoriaux du Maréchal Mobutu Mobutu Sese de 1980 à 1997, de Laurent Désiré Kabila de 1997 à 2001 et de Joseph Kabila de 2001 et à sa mort, en février 2017.
Pendant ses 38 années passées à la tête du Diocèse de Mweka, Mgr Gérard Mulumba ne s’était jamais mêlé de politique en général, encaissant en silence tout le mal fait à son grand-frère, qui avait commis le péché, en 1980, de concert avec ses collègues baptisés les « 13 parlementaires », de dire non au régime dictatorial de Mobutu et de proclamer, tout haut, à travers une lettre incendiaire adressée à l’homme qui régnait sans partage sur l’ex-Zaïre depuis le 24 novembre 1965, leur ferme engagement à lutter, jusqu’au sacrifice de leur sang, à l’avènement d’un Etat de droit dans ce pays devenue aujourd’hui République Démocratique du Congo.
Même quand, après la fin du monopartisme décrété par Mobutu lui-même le 24 avril 1990 à Nsele, à la cité historique du MPR (Mouvement Populaire de la Révolution), Parti-Etat, écrasant au passage une larme hypocrite, Mgr Mulumba, à la différence de certains de ses pairs de la Cenco qui commençaient à donner publiquement de la voix pour dénoncer les dérives dictatoriales post-mobutisme, a continué à se taire, mettant toutes ses forces dans l’encadrement spirituel de ses paroissiens. Il s’est même découvert, à la surprise de ceux-ci, la vocation d’encadreurs d’enfants orphelins, avec qui il partageait pratiquement tout : logements, repas, joie et bonheur. Aux dires de religieux comme du commun des citoyens qui passaient par là, le patriarche paraissait tout heureux au milieu des bambins devenus ses amis fidèles.
Alors qu’il avait largement atteint l’âge de la retraite et donc de la passation du bâton à un autre prélat, Mgr Mulumba a dû se résoudre à plusieurs « prolongations », le Vatican traînant les pieds pour lui désigner un successeur.
D’aucuns pensent qu’il aurait terminé sa vie sur terre dans l’anonymat, n’eut été un concours malheureux de circonstance qui, tout au long de l’année 2017, l’a propulsé au-devant de la scène, à savoir le « blocage » délibéré, par l’ancien pouvoir, du rapatriement du corps de son défunt frère et de l’organisation de ses obsèques. C’est pendant ce feuilleton de triste mémoire, qui a pris deux ans, que Mgr Mulumba était contraint, bien malgré, de s’exprimer régulièrement pour le compte de la famille biologique, l’UDPS se chargeant du reste. Son nom était ancré dans les esprits que sans surprise que l’opinion nationale avait accueilli, l’année dernière, sa nomination comme chef de la Maison Civile du Chef de l’Etat. D’aucuns voyaient, à travers cette nomination, un hommage posthume rendu par Félix Antoine Tshisekedi à l’auteur de ses jours, à travers l’un de ses frères biologiques. Paix à son âme ».
Forum des As suggère de « Donner une suite à l’unanimité dans l’hommage ».
« Sans chercher à jouer à une espèce de hiérarchie émotionnelle, une observation tout de même. A savoir que le Président Kabila a été l’une des premières personnalités d’envergure à présenter ses condoléances à son successeur. Ce, à la suite du décès de Mgr Gérard Mulumba, chef de la Maison civile du chef de l’Etat et oncle paternel du Président de la République.
Depuis, une pluie de messages tombe sur le bureau présidentiel. Des condoléances venues de tous horizons. Une vague de sympathie qui va bien au-delà des clivages politiques traditionnels. L’expression d’un retour aux fondamentaux des valeurs africaines.
Pourquoi, diantre, ne pas souhaiter que cet élan de compassion, telle la musique, adoucisse un peu le combat politique ? Pourquoi ne pas rêver d’une classe politique qui sache se retrouver spontanément sur l’essentiel ? Le principal en ce moment étant, incontestablement, le nécessaire front commun contre le covid-19. Ou union sacrée contre le coronavirus. Car, là, ce n’est une révélation pour personne, se joue la survie des Congolais.
Il ne devrait donc pas y avoir matière à polémiquer. Encore moins à surenchère politicienne en vue du positionnement ou du repositionnement comme on le constate en ce moment.
Des acteurs politiques faisant feu de tout bois se livrent à des outrances verbales pour leurs équations personnelles. C’est le cas de la passe d’armes autour de la convocation du Congrès. Une perte de temps et d’énergie que les uns et les autres auraient pu consacrer utilement à la réflexion collective sur les moyens de faire face à la tragédie Corona qui frappe déjà la RDC. Et à en croire les experts, le mois de mai risque d’être particulièrement dévastateur pour Kinshasa.
Une alerte sans frais qui devrait sonner dans la tête de tout ce que le pays compte de responsables politiques comme un appel à mobilisation patriotique.
La politique n’étant pas qu’un ring où on se donne des coups à la régulière et même parfois en dessous de la ceinture. La politique au sens platonicien du terme se veut avant tout éthique dans la gestion de la cité. Mieux de la République.
Certes, une fois le corps de Mgr Mulumba porté en terre, la politique va reprendre ses droits. Les intrigues qui vont avec aussi. Mais, celles-ci ne devraient pas passer par pertes et profits les valeurs cardinales de toute société civilisée. Monde des Bisounours ? Vœu pieux ? Pas forcément.
Sous d’autres cieux, la politique avec des hommes de qualité élève des nations. Pourquoi pas sous les tropiques rd congolaises ? ».
Les morts « par erreur » !
Ouragan FM annonce «ECC : le Révérend Bokundoa dément le décès de Marini Bodho ».
« Le président honoraire de l’Eglise du Christ au Congo l’archevêque Marini Bodho est bel et bien vivant et n’a pas rendu l’âme le matin de ce mercredi 15 avril 2020 comme cela est répandu sur les réseaux sociaux.
Le démenti a été fait par le président de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) à travers un communiqué signé par son directeur de cabinet adjoint et directeur de communication et presse, le Pasteur Maurice Mondengo Iyoka.
L’homme de Dieu indique par ailleurs que l’ancien numéro 1 de l’Église protestante de la RDC se porte bien et n’est même pas hospitalisé.
« Contrairement aux rumeurs qui se propagent depuis la matinée du 15 avril 2020, faisant état de la disparition du Président honoraire de l’Église du Christ au Congo (ECC), l’Archevêque Marini Bodho, le Président National, Révérend Docteur André Bokundoa-bo-Likabe dément ces allégations et rassure l’opinion tant nationale qu’internationale que Papa Marini se porte bien », précise- t-il dans le communiqué.
Pour le président de l’ECC, l’Archevêque Marini Bodho va bien. Il séjourne actuellement à Bunia où il poursuit ses activités.
Le révérend Docteur André Bokundoa-Bo-Likabe demande enfin à la population congolaise et tout le corps du Christ à demeurer dans la prière en cette période de crise sanitaire ».
Forum des As nous fait savoir que «La Police nationale congolaise dément la rumeur sur la mort du Général Elvis Palanga »
« Le général Elvis Palanga Nawej de la Police nationale congolaise (PNC) n’est pas mort. L’officier congolais est bien portant, assure le porte-parole de la PNC, le colonel Pierrot Mwanamputu. A travers un tweet diffusé hier, il a apporté un démenti aux folles rumeurs relayées dans la matinée de ce mercredi 15 avril.
«Apaisons-nous les uns les autres. Le général Elvis est bien portant», a-t-il écrit sur le compte Twitter de la Police nationale congolaise (PNC).
Le général Elvis, ancien commandant de la Police du district de la Tshangu, purge actuellement une peine de 20 ans de service pénale principale à la prison militaire de Ndolo.
Il a été condamné, depuis le 8 janvier dernier, pour avoir tiré à bout portant sur un élément de la police, en pleine séance d’entraînement, lors d’une formation à Kasangulu, dans la province du Kongo-central.
Le général Elvis est un homme qui a battu sa réputation pour avoir maîtrisé le district de la Tshangu qu’il a dirigé comme commandant de la Police du district pendant plusieurs années.
Il a aussi, en tant que commissaire provincial adjoint en charge de l’Administration pour la ville de Kinshasa, assumé l’intérim du général Célestin Kanyama à la tête de la police provinciale ville de Kinshasa ».
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© Dialogue, le jeudi 16 avril 2020