La Belgique condamne l’attaque meurtrière contre la mission de maintien de la paix des Nations unies en République démocratique du Congo (Aff. Etr.)
BRUXELLES – La Belgique condamne l’attaque meurtrière contre la MONUSCO, la mission de maintien de la paix des Nations unies en République démocratique du Congo, le 22 juin dernier. Lors d’un affrontement entre un groupe armé et les Casques bleus de l’ONU à Beni, au moins une personne a été tuée et plusieurs autres blessées.
Notre pays exprime ses sincères condoléances à la famille du casque bleu indonésien qui a perdu la vie, ainsi qu’aux autorités indonésiennes et aux Nations unies, et souhaite aux blessés un prompt rétablissement.
La Belgique appelle les autorités congolaises à enquêter sur l’incident le plus rapidement possible et à traduire les auteurs en justice.
Cet incident grave met une fois de plus en évidence la situation sécuritaire particulièrement préoccupante dans l’est de la RDC, notamment dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri. Au cours des derniers mois, 1 300 civils, dont des enfants, ont perdu la vie dans des conflits entre des groupes armés et l’armée gouvernementale. Les problèmes de sécurité s’accompagnent de la fuite de centaines de milliers de personnes et contribue à une grave crise humanitaire, qui pourrait être exacerbée par la pandémie de COVID-19.
En décembre dernier, la Belgique a voté au Conseil de sécurité des Nations unies en faveur du prolongement du mandat de la mission de maintien de la paix des Nations unies en RDC. Dans ce cadre, notre pays a invariablement demandé que la mission reçoive un mandat clair pour protéger la population civile. Les incidents de ces derniers mois prouvent que cela doit demeurer une priorité.
Dans les prochains mois, les Nations unies et les autorités congolaises devraient examiner ensemble comment adapter l’opération de maintien de la paix à la situation sur le terrain. La situation sera à nouveau débattue au Conseil de sécurité des Nations unies ce 25 juin. Notre pays plaidera pour une coopération étroite entre les Nations unies et les autorités congolaises afin d’accélérer la mise en œuvre des réformes nécessaires pour promouvoir une paix et une sécurité durables pour la population congolaise. Les problèmes de sécurité ne sauraient être considérés sous l’angle purement militaire ; les causes profondes du conflit doivent également être traitées. A cette fin, il convient aussi de renforcer la coopération transfrontalière dans la région des Grands Lacs.
Source: communiqué de presse Affaires Etrangères, 23.06.20