Nord-Kivu: Le SYECO Butembo conditionne la reprise des cours par l’amélioration de leurs conditions salariales (CongoForum)
BUTEMBO – Les enseignants de Butembo, réunis au sein du Syndicat des enseignants du Congo, conditionnent la rentrée des classes, totale ou partielle, par l’amélioration de leurs conditions salariales. Dans sa déclaration rendue publique le jeudi 18 juin, le SYECO urbano-rural de Butembo se plaint du fait que l’enseignant du Grand Nord-Kivu perçoit encore moins de 100 dollars le mois alors que le gouvernement congolais lui avait promis d’ appliquer le barème de 250 dollars dès le mois d’avril 2020.
Pour cette structure syndicale, il n’est pas normal que l’actuel gouvernement congolais continue de promouvoir les inégalités sociales au pays, en contradiction avec son slogan ‘Le peuple d’abord’. Le SYECO donne l’exemple des émoluments mensuels d’un député national qui couvrent la prime totale de l’Etat perçue par un enseignant pendant plus de 5 ans. Le SYECO urbano-rural de Butembo constate avec amertume que les élus du peuple travailleraient beaucoup plus pour leurs propres intérêts que pour ceux de leurs électeurs.
En attendant et compte tenu des conditions de vie difficile que les enseignants endurent au niveau local. Les signataires de la déclaration demandent la suppression pure et simple de l’Impôt Professionnel sur la Rémunération qui est encore prélevé sur leur salaire malgré la pandémie sauf pour le mois d’avril 2020. S’agissant de la demande de l’EPST d’encadrer les finalistes qui attendent faire face aux épreuves de fin de cycle, le syndicat des enseignants du Congo relativise.
Pour les syndicalistes, toutes les précautions devraient plutôt être prises par l’Etat congolais pour permettre à tous les apprenants de reprendre le chemin de l’école et continuer leur formation normale au lieu de vouloir simplement libérer des promotions. Ils estiment que si le programme est abrégé, les conséquences seront plus graves que celles d’une année blanche. Néanmoins les professionnels de la craie au niveau local se montrent disponibles à encadrer les élèves et écoliers si leur sécurité sanitaire est garantie face au Coronavirus. A cela, ils ajoutent l’amélioration de leur salaire comme prévu par l’accord du 10 décembre 2019.
© CongoForum – Roger Mulyata, 21.06.20
Image – source: Radio Moto