Beni : la Monusco sépare 53 enfants du groupe armé UPLC (Radio Okapi)
Beni, Nord-Kivu, RDC – La MONUSCO a facilité l’extraction de 53 enfants, dont 12 filles, associés à des groupes armés Mai-Mai qui sévissaient dans le territoire de Beni. Ces groupes armés s’étaient rendus volontairement aux FARDC il y a quelques mois à Kalunguta, 26 km au nord-est de Beni. La plupart de ces enfants seront transférés à l’ONG ACOPE ( Action Concrète pour la Protection de l’Enfance) pour leur prise en charge transitoire avant la réinsertion dans leurs familles.
La section protection de l’enfant de la MONUSCO a extrait, mercredi 8 juillet 2020, cinquante-trois enfants du groupe Maï-Maï Union des patriotes pour la libération du Congo (UPLC) opérant dans le territoire de Beni au Nord-Kivu. Cette séparation s’est effectuée au centre de regroupement des combattants Maï-Maï à Kalunguta, 26 Km au Nord-est de Beni.
Parmi ces enfants, il y a 41 garçons et 12 filles. Leur âge varie entre 14 et 17 ans. Tous attendaient dans le centre de regroupement de Kalunguta, depuis quelques mois, pour cette séparation.
Ils avaient tous été identifiés par l’ONG locale, partenaire de l’UNICEF, « Actions Concrètes Pour la Protection de l’Enfance », ACOPE avant cette opération.
Pour le responsable de la Section Protection de l’Enfant de la MONUSCO, Bernard Okanda, cette action vise à amener les groupes armés à renoncer au recrutement des enfants.
« Il y a 53 enfants qui ont été certifiés comme enfants associés aux forces et groupes armes. Nous, étant MONUSCO, section Protection de l’enfant, nous les récupérons et cette activité du jour s’inscrit dans le cadre du processus d’engagement et de dialogue avec les groupes armés que la section protection de l’enfant a initié pour ramener à tous les groupes armés de renoncer au recrutement des enfants et de sortir tous les enfants qui sont à leur sein pour qu’ils suivent le processus DDR/enfants », a expliqué Bernard Okanda.
Ces enfants mineurs n’ont pas leur place dans les groupes armés, affirme pour sa part, le commandant du centre de regroupement de Kalunguta, Héritier Kasereka.
Il se dit satisfait et félicite la MONUSCO et ses partenaires pour cette action : « Vraiment nous sommes très contents de venir récupérer les enfants entre nos mains puisque ces enfants sont moins âgés et n’ont pas encore eu l’âge de faire l’armée. Nous vous souhaitons de bien les encadrer… »
Aussitôt après avoir quitté le centre de regroupement, tous les enfants ont été conduits au centre de transit de l’ONG, ACOPE, pour une prise en charge transitoire avant la réunification familiale.
© Radio Okapi, 09.07.20
Image – source: Radio Okapi