07 08 20 Revue de la presse congolaise de ce vendredi (Dialogue)
Au-delà d’une apparente diversité de sujets, les médias congolais ont un sujet unique : la compétition entre un nouveau régime qui peine à s’installer et désire se perpétuer et un ancien régime qui cherche conserver ses positions et guette l’occasion de faire un « come back ». Au Congo comme à l’étranger, les résultats électoraux annoncés en janvier 2019 furent accueillis avec soulagement et joie, bien que l’on sût que ces résultats étaient intégralement bidouillés. Soulagement, parce que les violences péri-électorales, la guerre civile et les effusions de sang n’avaient pas eu lieu. Joie parce que Kabila et Cie avaient été obligés d’admettre que la Présidence avait été conquise par l’opposition. Depuis lors, Félix Tshisekedi s’efforce d’élargir son pouvoir de Président qui n’accepte pas d’être seulement fantoche, recourant notamment au « programme de 100 jours », à la « lutte contre la corruption », etc., cependant que le FCC, coalition de Kabila et Cie, emploie à tous crins sa prépondérance au sein des Assemblées, impulse des actions également « anticorruption » contre ses adversaires et prépare son Grand Retour de manière à peine discrète. Entre les deux camps il y a, à la fois, coalition et cohabitation hostile. L’hostilité prédomine pour ce qui regarde les institution judiciaires et les élections de 2023. Mais l’on est bien forcé de s’entendre sur des sujets comme la défense de la monnaie nationale, celle des frontières ou la lutte contre la pandémie ou les catastrophes naturelles. Les questions sécuritaires avec le retrait des troupes zambiennes et l’attaque de la résidence de l’homme politique Moïse Katumbi sont à la Une de la presse congolaise ce vendredi 7 août. Elle s’intéresse aussi à la question de la rentrée scolaire dans les écoles primaires et secondaires et de l’interdiction de la marche de l’UNC à Kinshasa.
RDC/Zambie
Le Potentiel titre « Retrait de troupes zambiennes : la diplomatie congolaise l’emporte »
Concernant le conflit frontalier entre la RDC et la Zambie, Le Potentiel, qui cite le ministre d’État en charge de la Communication, David-Jolino Diwampovesa-Makelele, a confirmé le retrait de troupes zambiennes du sol congolais. Le quotidien se réjouit de cette annonce et parle de la victoire de la diplomatie congolaise.
7sur7.cd complète « Le gros des troupes zambiennes vient de quitter le territoire Congolais »
« Le rapport de la mission de la SADC effectuée du 22 au 29 juillet 2020 a abouti à la reconnaissance par la Zambie que les territoires frontaliers de Kalumbamba et de Kibanga qu’elle avait occupés appartiennent à la RDC. Aussi, le début d’évacuation des troupes zambiennes des sols congolais était convenu sur la période allant du 30 juillet au 04 août 2020 », a rappelé David-Jolino Makelele, cité par le média en ligne.
Reprise des cours ?
C’est la question que se posent les parents d’élèves finalistes du primaire et secondaire. Pour l’instant, ils assistent aux positions opposées entre le ministère de tutelle qui propose la reprise des cours le 10 août et le syndicat des enseignants qui parle du 17 août 2020, fait observer Zoom-eco.net
La synergie des syndicats des enseignants exige la démission de Willy Bakonga et estime qu’il faudrait mettre à profit deux semaines pour permettre aux établissements de réunir les dispositifs anti Covid-19. « Pour de graves lacunes constatées dans ce calendrier scolaire réaménagé qui n’est pas le résultat d’un produit consensuel, imposable à tous, les enseignants proposent un calendrier qui va du 17 août jusque fin octobre 2020 », affirme leur porte-parole, Jean Bosco Puna.
Actualité.cd indique que les syndicalistes invitent le gouvernement à convoquer la commission paritaire pour discuter des revendications des enseignants avant la reprise des cours.
« Comme le gouvernement a accepté que nous puissions évaluer le protocole d’accord, d’ici là, la commission paritaire va commencer, dans le jargon syndical lorsque le gouvernement vous tend la main tout ce qu’il y a comme mouvement doit stopper, ce qui veut dire lundi il y a reprise. C’est une reprise et non la rentrée scolaire (…) nous voulons pousser le gouvernement à payer les enseignants nouvellement engagés communément appelés NU, pendant cette reprise avant la nouvelle rentrée scolaire », a déclare Franck Babu Bolima, Président de l’intersyndicale de l’EPST.
Procès Kamerhe
Forum des As titre « Kamerhe : le procès reprend sur fond des manifestations populaires de soutien ! »
« Pascal Mukuna fixé au TGI/Gombe et non TGI/Kalamu qu’il avait récusé. C’est aujourd’hui, vendredi 7 août 2020, que le procès Kamerhe reprend à la Cour d’appel de Kinshasa qui siège au degré d’appel contre le jugement du Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe (TGI/Gombe) qui l’avait condamné pour détournement de déniers publics à 20 ans de travaux forcés et une inéligibilité de 10 ans. C’est ce Jugement que Vital Kamerhe, directeur de Cabinet du chef de l’Etat conteste et remet en cause. Ce qui et de son plein droit.
Mais en appel, sa défense doit batailler dur en comblant des lacunes dont elle a fait preuve au premier degré, pour établir en Droit et non dans des dissertations littéraires ce qu’elle reproche au Jugement du premier degré. Autrement, ce serait le même Jugement avec les mêmes motivations juridiques que celles du premier Juge qui sera validé en appel. C’est cela le sens du procès en appel, au niveau d’une Cour.
On peut espérer que les Avocats de Kamerhe seront à la hauteur en faisant oublier les audiences foraines du premier degré retransmises en direct par la RTNC. D’autant plus que le renfort que Vital Kamerhe a fait venir de Paris par le Bâtonnier du Barreau de Paris qui pouvait faire équilibrer les débats n’a pas eu de visa de l’Ambassade de la RDC en France pour se rendre à Kinshasa. Ntumba Nzeza, la ministre des Affaires étrangers de la RDC a fait valoir le refus de visa par le fait que l’Avocat français de Vital Kamerhe n’est pas inscrit dans un Barreau de la RDC pour venir y prester, c’est ce que qu’indique la loi en la matière.
Le concerné avait par ailleurs protesté en argumentant qu’on pouvait se servir de la coutume en cours à ce jour pour lui octroyer un via malgré qu’il n’est pas inscrit dans un des Barreaux de la RDC. La ministre des Affaires étrangères est restée intraitable sur le respect de la loi. Pas de visa donc pour l’Avocat français de Vital Kamerhe sur qui visiblement le leader de l’UNC comptait beaucoup. Il est obligé de faire contre mauvaise fortune bon cœur en faisant avec cette absence.
Il est conscient que pour cette affaire complexe qui a indiscutablement des implications à caractère politique, il faut dans sa cartouchière un pénaliste de renom et un fin procédurier de la trempe du Bâtonnier Jean-Joseph Mukendi wa Mulumba, d’heureuse mémoire. Le collectif d’avocats de « VK » préfère mettre trop de ressources dans des procédures futiles de demande de liberté provisoire à la pelle, sans jamais le moins du monde obtenir gain de cause.
La plus surprenante, c’est la toute dernière où la Cour de cassation vient de se déclarer mercredi dernier incompétente pour la connaitre. Pourquoi ? Justement parce que la défense de Vital Kamerhe qui l’a introduite en Cassation a confondu la demande de liberté provisoire lorsque le dossier du prévenu est encore au niveau du Parquet (Ministère public) de celui déjà fixé devant une instance juridictionnelle (Cours et Tribunaux).
Lorsque le dossier est encore au niveau du Parquet en instruction préjuridictionnelle, la liberté provisoire est examinée en Chambre du conseil du Tribunal de Paix (TRIPAIX) qui siège au premier degré. Son jugement de maintien en liberté provisoire peut être attaqué au second degré de la Chambre du conseil du TGI. S’il y a eu un Jugement de maintien en détention, le prévenu peut l’attaquer en Cassation, en matière de détention.
Cependant, lorsque le dossier est déjà fixé devant une juridiction, la demanda de liberté provisoire se fait devant ladite juridiction qui va réunir sa Chambre du conseil pour statuer. A ce niveau, il n’y a pas d’appel contre un Jugement de la Chambre du conseil contrairement au dossier encore au Parquet. En ce qui concerne Vital Kamerhe, son dossier est déjà fixé devant une instance juridictionnelle et il est à ce jour au niveau de la Cour d’appel de Gombe.
Les décisions des Cours et Tribunaux n’étant pas susceptibles d’appel en ce qui concerne la Chambre du Conseil, Kamerhe ne devait pas aller en cassation contre un Arrêt de la Chambre du conseil de la Cour d’appel de Gombe le maintien en détention étant déjà exécutoire. Raison pour laquelle, la Cour de cassation s’est déclarée incompétente pour statuer. La Cour n’a fait qu’appliquer le Droit. Si c’est avec de telles faiblesses que la défense de Vital Kamerhe aborde l’avant-dernière phase de son procès, il y a fort à parier que la messe sera dite.
A ce titre, ce qui peut sauver le leader de l’UNC, c’est assurément sur le plan politique où ses partisans doivent se mobiliser pour modifier considérablement la donne. Ils l’ont peut-être compris. Raison pour laquelle l’audience d’aujourd’hui se fait sur fond des manifestations publiques des partisans de Vital Kamerhe à Kinshasa et à Bukavu.
PASCAL MUKUNA FIXE AU TGI/GOMBE
Pour sa part, le chef de l’Eglise ACK Pascal Mukuna qui est poursuivi et jugé au TGI/Kalamu pour viol, menaces et détention illégale des Titres de propriété sur la plainte Mamy Musawu, la veuve de son ancien collaborateur avait récusé, après de la Cour d’appel de Gombe tout le TGI/Kalamnu et exigé qu’il lui fixe une autre juridiction. Il reproche à la Chambre qui connaissait son dossier et qui avait déjà pris l’affaire en délibéré de prendre faits et cause pour la plaignante Mamy Musawu et en fin de compte il a récusé tout le TGI/Kalamu.
La Cour d’appel de Gombe vient de refixer son affaire devant le TGI/Gombe où toute la procédure va reprendre à zéro, par une nouvelle instruction car il s’agit d’un autre Tribunal. Pascal Mukunna n’envisage pas de faire une demande de liberté provisoire. S’il est reconnu coupable par un jugement définitif ayant force de loi pour les trois infractions, la dernière, celle de détention illégale des Titres de propriété, c’est 36 mois de prison. C’est celle-là où il a du mal à expliquer comment les Titres de propriété de Mamy Musawu se sont retrouvées dans ses mains. Cette infraction-là, tout au moins est bien établie. Mais l’ACK Pascal Mukuna ne vaut rien entendre ».
Pendant ce temps à Kinshasa, Gentiny Ngobila interdit la marche de l’UNC de ce vendredi 7 août, informe Actu30.cd
Pour justifier sa décision, le gouverneur de Kinshasa évoque les mesures édictées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les autorités congolaises pour arrêter la propagation de la pandémie de Covid-19.
On reparle de Katumbi
Politico.cd titre « La résidence de Moïse Katumbi ciblée par des tirs à balles réelles, dont l’une a atterri dans sa chambre à coucher »
« Dans un communiqué publié ce 6 août 2020, le Parti Politique « Ensemble pour la République » porte à la connaissance de l’opinion de l’attaque dont a été victime son président Moise Katumbi à sa résidence de Lofoï à Lubumbashi. D’après le constat des services de police descendus sur les lieux des faits, une balle a perforé le plafond de la résidence pour atterrir dans la chambre à coucher de Moïse Katumbi.
Ensemble pour la république qui redoute le pire qui aurait pu arriver à son président, précise que lors de ces événements, Moïse Katumbi était à son village à Kashobwe avec toute la famille.
Par ce motif, les caciques d’ensemble pour la république dénoncent avec vigueur cette insécurité entretenue et manifestement, aujourd’hui, orientée contre son président.
Ainsi, ensemble pour la république demande-t-il au gouvernement et aux autorités provinciales, de prendre toutes les dispositions requises pour sécuriser le Président Moïse Katumbi et sa famille.
Enfin, le communiqué d’ensemble pour la république renseigne que » quelque soient l’origine et les motivations des menaces et des intimidations dont il est objet, Moïse Katumbi poursuivra sans désemparer son combat pour l’avènement de la démocratie, l’état de droit et la bonne gouvernance en RDC. »
Politico.cd fait écho à l’insécurité à Lubumbashi et affirme que la résidence de Moïse Katumbi a été ciblée par des tirs à balles réelles, dont l’une a atterri dans sa chambre à coucher, selon le rapport de la Police.
A ce sujet, le comité des sages d’Ensemble pour la République invite les autorités centrales et provinciales de sécuriser Katumbi et sa famille et fustige la « vigueur de cette insécurité entretenue et manifestement orientée contre son président », ajoute Cas-info.ca.
24h.cd s’interroge : « attaque ou diversion » ? Le portail argumente : De justesse, Katumbi et sa famille se trouvent à Kashobwe et le bizarre reste que cette information, donc sur la position de l’homme, n’était que secret de polichinelle.
Apparemment, cela laisserait croire que les malfaiteurs, probablement au courant, ne visaient pas l’intégrité physique de l’ancien gouverneur soit voulaient-ils juste faire impression sachant préalablement que l’homme d’affaires de l’espace grand Katanga n’y était pas, estime le site internet d’informations.
Le Potentiel titre à la Une « Moïse Katumbi dans le collimateur des assassins à Lubumbashi »
« La résidence de l’opposant Moïse Katumbi, à Lubumbashi, a été la cible d’une attaque par des hommes armés non autrement identifiés. Pas de perte en vies humaines enregistrée, mais les dégâts matériels sont énormes. Descendus sur les lieux des faits, les services de police ont constaté qu’une balle a perforé le plafond de la résidence pour atterrir dans la chambre à coucher du président de Tout Puissant Mazembe. Heureusement que lors de ces évènements, Moïse Katumbi était dans son village à Kashobwe avec toute sa famille. Le pire a donc été évité. Ce genre d’attaques ciblées des opposants, si elles sont commanditées par des mains obscures, éloignent encore davantage l’État de droit tant prôné par le chef de l’État, Félix Tshisekedi. Tout en dénonçant ces actes d’intimidations et de musèlement des opposants, le Comité des sages de son parti politique, Ensemble pour le Changement a, dans un communiqué rendu public jeudi 5 août, persisté et signé que « quelles que soient l’origine et les motivations des menaces et des intimidations dont il est l’objet, Moïse Katumbi poursuivra sans désemparer son combat pour l’avènement de la démocratie, l’État de droit et la bonne gouvernance en République Démocratique du Congo ».
Dans la matinée du jeudi 6 août 2020, une douille de balle d’arme automatique a été retrouvée dans la chambre à coucher de Moïse Katumbi, dans sa résidence de la Lofoï, à Lubumbashi. L’impact était fort, vu que cette balle a perforé la toiture en cuivre, traversé le plafond pour échouer sur le pavement, en y laissant les traces.
À en croire les propos des travailleurs de cette maison, la balle se serait logée là entre lundi soir et mercredi, car cette chambre a été lavée pour la dernière fois le lundi 3 août puisque ses occupants sont absents de Lubumbashi.
Une équipe d’experts en balistique a été rapidement dépêchée au domicile du président d’Ensemble pour le changement pour faire le constat. Jusqu’au moment où nous mettions sous presse, rien n’avait encore filtré de cette enquête, surtout que le propriétaire de la résidence n’était pas présent.
Était-ce un acte isolé ?
Sans tergiverser, le Comité des sages de son parti politique, Ensemble pour le changement a, dans un communiqué, condamné cette acte de barbarie qui a visé personnellement son président. «ENSEMBLE POUR LA RÉPUBLIQUE dénonce avec vigueur cette insécurité entretenue et manifestement, aujourd’hui, orientée contre son Président (…). Il rappelle que toute personne habitant le territoire national a droit à la protection de son intégrité physique et de ses biens par les autorités publiques », peut-on lire dans ce communiqué signé par six membres du Comité des sages.
Pour se rassurer de la sécurité de son président, « ENSEMBLE POUR LA REPUBLIQUE demande au gouvernement de la République et aux autorités provinciales de prendre toutes les dispositions requises pour sécuriser le président Moïse Katumbi et sa famille ».
Aussi, la justice militaire devrait ouvrir une enquête pour identifier et mettre la main sur ces « soudards incontrôlés » à la gâchette facile. Puisque les douilles ramassées dans la résidence témoignent bien qu’il s’agit d’armes de guerre, les autorités en charge de la sécurité devraient être en mesure de contrôler les armes et les munitions qui circulent dans la ville cuprifère.
Il convient de rappeler que ce n’est pas la première fois que l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga échappe à des attaques ciblées. Pour ce faire, il se dit victime de multiples intimidations, surtout de la part du pouvoir sortant. En 2016, alors qu’il s’opposait à un 3ème mandat du président Kabila, une manifestation en sa faveur avait été violemment réprimée à Lubumbashi. La mobilisation s’était soldée par l’arrestation de quatre responsables de la sécurité de Moïse Katumbi, dont un Américain. Ce ressortissant des États-Unis ferait partie, selon le gouvernement, d’un vaste réseau de mercenaires entre la RDC et les États-Unis.
S’étant rendu en Occident pour des soins de santé appropriés, Moïse Katumbi s’était exilé jusqu’à la prise de pouvoir de l’actuel président de la République, Félix Tshisekedi.
Après trois ans d’exil, l’opposant Moïse Katumbi était rentré au pays le 20 mai 2020, grâce à une mesure de grâce présidentielle qui avait demandé la libération des « prisonniers emblématiques » et le retour au pays des exilés politiques. Ce jour-là, l’avion du Chairman du TP Mazembe s’était posé dans son fief de Lubumbashi, où plusieurs milliers de personnes l’avaient accueilli comme un véritable « sauveur ».
Aujourd’hui comme hier, avec cette énième attaque ciblée contre Katumbi, cela signifie que l’homme est dans le collimateur des assassins qui courent les rues de Lubumbashi. Et qui n’ont pas encore dit leur dernier mot ».
COMMUNIQUÉ DU COMITÉ DES SAGES DE ENSEMBLE POUR LA RÉPUBLIQUE
ENSEMBLE POUR LA REPUBLIQUE porte à la connaissance de l’opinion publique que dans la nuit de mercredi à jeudi 06 août 2020, la résidence du Président Moïse Katumbi à Lubumbashi a été l’objet de tirs à balles réelles. Descendus sur les lieux des faits, les services de police ont constaté qu’une balle a perforé le plafond de la résidence pour atterrir dans la chambre à coucher du Président Katumbi.
Lors de ces évènements, Moïse Katumbi était à son village à Kashobwe avec toute sa famille. Le pire a donc été évité et aucune victime n’est à déplorer. ENSEMBLE POUR LA RÉPUBLIQUE dénonce avec vigueur cette insécurité entretenue et manifestement, aujourd’hui, orientée contre son Président.
Il rappelle que toute personne habitant le territoire national a droit à la protection de son intégrité physique et de ses biens par les autorités publiques.
Aussi, ENSEMBLE POUR LA REPUBLIQUE demande-t-il au Gouvernement de la République et aux autorités provinciales de prendre toutes les dispositions requises pour sécuriser le Président Moïse Katumbi et sa famille.
Quelles que soient l’origine et les motivations des menaces et des intimidations dont il est l’objet, Moïse Katumbi poursuivra sans désemparer son combat pour l’avènement de la Démocratie, l’État de Droit et la Bonne Gouvernance en République Démocratique du Congo.
Fait à Kinshasa, le 06 août 2020 »
Economie
La Prospérité proclame « Bukanga Lonzo : fini les spéculations ! »
« Depuis quelques années, « Bukanga Lonzo » sonne faux dans les esprits de nombreux congolais. Soit parce qu’ils ont mal compris l’étendue et la vision contenues dans la construction de ce Parc Agro-Industriel, soit parce que ces dernières ne leur a pas été dûment expliqué. Dans tous les cas, il n’est plus question de spéculer. Du moins, c’est ce que recommande le deuxième numéro du Volume II de la Revue Congo Challenge qui, dans un de ses articles, aborde, tour à tour, les questions de la pertinence d’une telle initiative, des étapes de sa conception et des études menées, ainsi que le niveau de sa mise en œuvre technique et financière. Il est intitulé : « Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo : Séparer les spéculations de la réalité́ ».
Ce numéro biannuel, publié par le Think Thank Congo Challenge que dirige le professeur Matata Ponyo, a été officiellement présenté ce jeudi 6 août 2020, au cours d’une séance académique organisée à l’Université Protestante du Congo (UPC). Séance à laquelle de nombreuses personnalités tant politiques que scientifiques ont pris part.
John M. Ulimwengu, l’auteur de l’article sur Bukanga Lonzo, décrit avec détails, la genèse, le développement, et même l’abandon dudit projet. Il note, cependant, à quel point la prolifération des réseaux sociaux a donné la voix à une nouvelle classe d’experts non-soumis à la rigueur de vérification des faits et déclarations. Ce qui, selon lui, ne permet malheureusement pas un débat éduqué autour des questions de développement telles que celles associées avec le Parc Agro-Industriel de Bukanga Lonzo (PAI-BL).
C’est notamment pour cette raison, que la présente étude a été entreprise sur plusieurs mois afin de réunir les faits et de séparer le mythe de la réalité.
« Bukanga Lonzo n’est pas près du niveau où il aurait dû être »
Au-delà de la conception et des études menées, les questions de gouvernance, de corruption et d’occupation des terres sont également abordées dans ce numéro.
Ce dernier explique, noir sur blanc, que le PAI-BL est un projet stratégique et indispensable étant donné les défis alimentaires du pays.
« La République Démocratique du Congo dépense chaque année, en moyenne, près de 2 milliards USD pour importer des produits alimentaires de base. Ce chiffre va augmenter davantage avec la croissance démographique galopante, surtout à Kinshasa. Ce qui est une menace grave aussi bien sur la sécurité alimentaire que la sécurité nationale », peut-on extirper des premières lignes de cette étude richissime.
Cependant, pour l’auteur, il ne fait aucun doute que Bukanga Lonzo n’est pas près du niveau où il aurait dû être. « Il faut comprendre que ce projet n’a pas été conçu comme une ferme monoculture pour produire la récolte la saison suivante. Pour mieux comprendre Bukanga Lonzo, il faut penser à une ville à construire autour de la production et de la transformation agricoles. Le site de Bukanga Lonzo est 8 fois la ville de Paris; par conséquent, la phase d’infrastructure à elle seule aurait dû prendre au moins 3 ans ! », souligne l’article du deuxième numéro du Volume II de la RCC.
L’auteur du papier précise également que même avec l’adhésion soutenue du gouvernement et l’amélioration de l’environnement des affaires pour la participation du secteur privé, le plein potentiel de Bukanga Lonzo prendra un certain temps à se matérialiser.
Performances économiques en RDC
Le présent numéro de la RCC contient également un article sur les « Programmes du FMI et performances économiques en RDC: Historique, impact et perspectives », rédigé par le Professeur Matata Ponyo Mapon et Jean-Paul K. Tsasa.
Ils développent de quelle manière les effets des programmes du FMI sur la croissance économique sont généralement mitigés. Et, dans les rares cas où ces effets sont positifs, notent ces scientifiques, ils sont faibles ou statistiquement non significatifs. « Ces évidences, apparemment contre-intuitives, peuvent davantage être renforcées dans le contexte de la RDC, où les meilleures performances économiques, depuis son indépendance en 1960, ont été réalisées entre 2012 et 2016; une période où le pays n’était justement pas en programme avec le FMI », ont-ils expliqué.
D’aucuns se posent la question de savoir si l’assistance du FMI est une malédiction pour les pays bénéficiaires ? Les auteurs de ce papier soutiennent que le problème de fond ne réside pas dans le recours ou dans la réfutation de l’assistance du FMI, mais plutôt dans la capacité́ des décideurs politiques à instaurer un leadership efficient et une gouvernance de qualité́ en vue de l’élaboration.
Le deuxième numéro du Volume II de la RCC regorge aussi des articles tels que « Soutenabilité́ des finances publiques et stabilité́ macroéconomique en République Démocratique du Congo : nécessité d’un ajustement et de l’observance des règles budgétaires » d’Alexandre Nshue M. Mokime et José Sele Yalaghuli ; « Assessing the impact of tax administration reforms in Sub-Saharan Africa: An empirical investigation » de Nikolina Krsic et Marina Mavungu Ngoma ; ainsi que « Implémentation du nile basin decision support system pour une gestion durable des eaux du bassin du Congo » de Médard Ntombi Muen et Rombaut Serge Pangu Sanghy.
Retenons que la Revue Congo Challenge (RCC) a été fondée en 2017 par le Professeur Matata Ponyo Mapon et a pour objectif de devenir la principale revue scientifique et professionnelle en économie, en République démocratique du Congo.
Le rédacteur en chef de la RCC est le professeur Jean-Baptiste Ntagoma Kushinganine, de l’Université catholique de Bukavu (UCB, Bukavu, RDC).
La RCC publie deux volumes chaque année. Les deux premiers numéros du volume I furent publiés respectivement en juin et décembre 2019. La présente publication constitue le premier numéro du volume II (Juin 2020) ».
Mediacongo.net reprend un article de l’ACP « Le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a échangé avec les organisations patronales congolaises »
« Le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a échangé, jeudi à la cité de l’Union africaine (UA), avec une délégation de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), sur les relations entre le patronat congolais et l’État congolais représenté par le Président de la République.
Selon le président de la FEC, Albert Yuma Mulimbi, qui conduit la délégation, il s’agissait de voir comment améliorer les rapports privés et publics ainsi que le climat des affaires pour qu’on puisse investir davantage au pays pour donner l’occasion à l’État congolais de tirer des revenus suffisants pour le développement de la population.
Pour Albert Yuma Mulimbi, le Chef de l’État a montré qu’il était au courant de toutes les situations qui lui avait été brossées, à savoir la situation économique difficile du moment, les problèmes que les opérateurs économiques rencontrent dans les domaines de sécurité juridique et judiciaire, dans les domaines de la fiscalité, bancaire et de la formation qui freinent les investissements.
Albert Yuma a indiqué, par ailleurs, qu’ils ont aussi parlé des problèmes ponctuels en ce qui concerne notamment l’agriculture, les mines et le pétrole, ajoutant que le Président de la République a promis, qu’avec la cellule de climat des affaires qu’il a mise en place, le patronat congolais aura désormais un interlocuteur privilégié pour un dialogue régulier.
Pour le Président du patronat congolais, la pandémie de la COVID19 a également fragilisé l’économie du pays, raison pour laquelle il faut que le dialogue devienne un partenariat réel entre l’État et les opérateurs économiques ».
Débats en Belgique sur la mémoire du colonialisme
Belga annonce que « la commission spéciale de la Chambre a choisi ses dix experts scientifiques – Un premier rapport est attendu pour le mois d’octobre ».
La commission spéciale de la Chambre qui se penche sur le passé colonial de la Belgique a choisi les dix experts scientifiques qui assisteront les parlementaires durant ses travaux, a indiqué ce jeudi son président, Wouter De Vriendt (Ecolo-Groen).
Le choix s’est posé sur une équipe multidisciplinaire comprenant cinq historiens, des experts en (re) conciliation ainsi que des représentants de la diaspora congolaise. « Tous sont au sommet et ont mérité leurs galons », a commenté De Vriendt.
Il s’agit du Dr Zana Mathieu Etambala (Musée d’Afrique et KULeuven), historien spécialisé dans l’histoire coloniale, du Dr Gillian Mathys (UGent), historienne et chercheuse, du Pr Elikia M’Bokolo (EHESS, Université Kinshasa), spécialiste de l’histoire contemporaine et de l’histoire de la diaspora africaine, d’Anne Wetsi Mpoma, historienne de l’art et membre de l’association Bamko, de Mgr Jean-Louis Nahimana, ancien président de la commission Vérité et Réconciliation (CVR) burundaise.
On y retrouve aussi le Dr Pierre-Luc Plasman (UCL), historien et chercheur auprès de l’Institut Sciences-Politiques Louvain-Europe, le Pr Valérie Rosoux (Institut Egmont et UCL), docteur en philosophie et relations internationales et spécialistes des processus de réconciliation, Martien Schotsmans, juriste avec une vaste expérience internationale dans les commissions de réconciliation, ainsi que Laure Uwase, de nationalité rwandaise et avocate au barreau de Bruxelles et spécialiste de la région des Grands Lacs, et enfin, le Pr Sarah Van Beurden (Ohio State University), historienne spécialiste de l’Afrique et de la culture coloniale.
Un premier rapport pour octobre
Un premier rapport intermédiaire de ces experts est attendu d’ici octobre. Celui-ci fera le point sur l’état des lieux de la recherche historique sur le passé colonial de la Belgique.
Les commissaires procéderont ensuite à une série d’auditions et autres travaux avant de rédiger leur rapport final reprenant leurs conclusions ainsi que des recommandations. Le délai programmé est d’un an, mais prolongeable au besoin.
En vue de la réalisation de leur premier rapport intermédiaire, les experts ont été invités à prendre contact avec plusieurs personnalités de la diaspora congolaise. Il s’agit ici notamment de Geneviève Kaninda (Collectif Mémoire Coloniale), de Suzanne Monkasa (présidente de la Plateforme des Femmes de la Diaspora congolaise de Belgique), de Tracy Tansia (Black Speaks Back), et d’un représentant de Ibuka, une asbl qui regroupant des rescapés du génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994.
Divers
Dans le volet judiciaire, Le Phare écrit que le piège se referme sur les juges Kilomba et Ubulu.
Placés sous la lumière des projecteurs depuis leur prestation de serment manquée devant le Président de la République le mardi 4 août 2020 au Palais de la Nation, les juges Noël Kilomba et Ubulu récemment promus Présidents à la Cour de Cassation n’ont pas fini de filer le mauvais coton. Maintenant qu’ils se sont rendus coupables d’indélicatesse, il ne leur reste que deux solutions : la démission volontaire ou la révocation, estime ce journal.
Lemag.cd rapporte une bonne nouvelle en sport en annonçant que le jeune défenseur congolais, Pierre Kalulu est officiellement joueur de Milan AC.
L’ancien Lyonnais a signé un contrat de cinq ans. Kalulu était arrivé en fin de contrat stagiaire avec son club formateur l’Olympique Lyonnais.
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© Dialogue, le vendredi 07 août 2020