Au-delà d’une apparente diversité de sujets, les médias congolais ont un sujet unique : la compétition entre un nouveau régime qui peine à s’installer et désire se perpétuer et un ancien régime qui cherche conserver ses positions et guette l’occasion de faire un « come back ». Au Congo comme à l’étranger, les résultats électoraux annoncés en janvier 2019 furent accueillis avec soulagement et joie, bien que l’on sût que ces résultats étaient intégralement bidouillés. Soulagement, parce que les violences péri-électorales, la guerre civile et les effusions de sang n’avaient pas eu lieu. Joie parce que Kabila et Cie avaient été obligés d’admettre que la Présidence avait été conquise par l’opposition. Depuis lors, Félix Tshisekedi s’efforce d’élargir son pouvoir de Président qui n’accepte pas d’être seulement fantoche, recourant notamment au « programme de 100 jours », à la « lutte contre la corruption », etc., cependant que le FCC, coalition de Kabila et Cie, emploie à tous crins sa prépondérance au sein des Assemblées, impulse des actions également « anticorruption » contre ses adversaires et prépare son Grand Retour de manière à peine discrète. Entre les deux camps il y a, à la fois, coalition et cohabitation hostile. L’hostilité prédomine pour ce qui regarde les institution judiciaires et les élections de 2023. Mais l’on est bien forcé de s’entendre sur des sujets comme la défense de la monnaie nationale, celle des frontières et la lutte contre la pandémie ou les catastrophes naturelles. RDC/ USA Ceux-ci ont inspiré au site Congo Indépendant l’article que voici, intitulé « La RDC navigue vers l’inconnu: Au secours les Américains! » « Qui l’eût cru? La présidente du Bureau de l’Assemblée nationale a dégagé une enveloppe de 37 mille dollars américains au profit de Greystone Global Strategies. Jeanine Mabunda escompte ainsi bénéficier de l’appui de ce cabinet de lobbying basé aux Etats-Unis, un soutien dans l’effort de valorisation de la place du parlement congolais dans l’ossature structurelle politique du pays, tel qu’édicté par la Constitution. Mais le plus important pour la speaker de la chambre basse semble être le triomphe des options politiques de l’Assemblée congolaise auprès des élus américains. Un coup d’épée dans l’eau Le contrat signé le 30 juillet dernier a, en principe, pris corps le 1er août et court jusqu’au 31 décembre prochain. Selon Foreign Agents Act (FARA), la caisse de l’Assemblée nationale vomira 7.500 dollars mensuellement au bénéfice de Greystone Global Strategies pour une opération d’influence auprès du Congrès américain. Initialement, ce deal ne devrait susciter aucune réaction, d’autant qu’il s’inscrit dans la tradition au niveau des Etats à travers le monde. Libre à Jeanine Mabunda, à la tête d’une importante institution du pays, de recourir à une opération de charme et de percée diplomatique pour des raisons données. L’interrogation naît simplement lorsqu’on décortique les grandes articulations de ce contrat. Il est, en effet, de notoriété universelle que le lobbying est une entreprise coûteuse à laquelle accède peu d’institutions, voire d’Etats. Que ce deal se tisse sur une modique somme de 37.000 dollars, on s’interroge sur le sérieux, mais surtout sur les dividendes à escompter d’un tel montage. Deuxième inquiétude. Mabunda, cadre du Front commun pour le Congo (FCC), famille politique majoritaire au Parlement, travaille certainement pour le compte de son camp. A se demander si la speaker de la chambre basse n’a pas la mémoire courte. N’est-ce pas qu’il y a peu, la majorité présidentielle – mère de l’actuel FCC – était en altercation avec l’administration américaine? Aux revendications du respect des droits de l’homme, du respect de la Constitution quant au nombre de mandats présidentiels… le précédent régime opposait la souveraineté du peuple congolais. Et patati patata! Divorce fracassant Aurait-on oublié aux Etats-Unis toute la verve oratoire déversée contre les « impérialistes » nostalgiques de l’ancien Congo par le porte-parole du gouvernement d’alors, Lambert Mende. Nombreux autres caciques du régime précédents se disputaient la vedette contre des organes des Nations-Unies, des Ongs internationales, des chancelleries occidentales… qui osaient dénoncer le moindre méfait relevé dans la gestion du pays. Et il y avait plus. Le régime précédent s’était totalement détourné des Américains pour embrasser sereinement la République de Chine, bénéficiaire, par conséquent, du fabuleux patrimoine du sous-sol congolais. Il est connu que ces « sanctions » congolaises ont véritablement creusé le fossé entre la MP d’alors et la nouvelle administration Trump. Pour qui connait les habitudes culturelles des pays occidentaux, il est indiscutable que l’administration Trump court derrière un schéma bien esquissé dans ses relations avec les précédents dignitaires de la RDC. Encore au pouvoir, ces Yankees seraient-ils disposés à revoir leur copie pour avaler la couleuvre Mabunda, même via un cabinet de pression? Le FCC ne serait-il pas en train d’accuser des signes de panique consécutive à l’évolution de la donne politique sur l’échiquier national et surtout international? La très intelligente présidente du Bureau de l’Assemblée nationale pouvait-elle investir ses espoirs et surtout son prestige dans une entreprise aux racines frivoles? Une lecture silencieuse des événements aurait pu dissuader Jeanine Mabunda de s’engager dans ce deal. En ce moment précis, l’attention du politique américain est focalisée sur deux cibles principales. Les élections de novembre prochain accaparent la conscience d’un peuple connu pour son attachement primordial et prioritaire au sort de son pays. Mais les Etats-Unis aujourd’hui sont également gangrenés par les affres de la pandémie à coronavirus. Dossier sur lequel prend appui la campagne électorale qui a démarré furtivement; les congressistes n’auraient certainement pas le temps de s’occuper en urgence des tumultes politiques en RDC. Tout au plus, ils peuvent passer le flambeau à la préceptrice Belgique. Quitte à recevoir le rapport au moment opportun. Or l’ancienne métropole non plus n’a pas bon souvenir du régime précédent. Combat d’arrière-garde Peut-on vraiment espérer fléchir la position des Américains avec un capital de 37.000 dollars Us? Le FCC devrait rentrer dans sa conscience pour bien apprécier les actions à mener avec succès. Une sagesse de chez moi affirme que le meurtrier a la mémoire courte; il n’en est pas le cas de la personne éprouvée. Le souvenir de la gestion MP est encore frais dans la mémoire collective que l’artillerie sortie actuellement – des marches pacifiques sur le plan national et la pression sur le bloc occidental – semble en déphasage. Après l’humiliation subie il y a peu, le stratège occidental est certainement entrain d’expérimenter une nouvelle « molécule » pour la défense de leurs intérêts. Toute élégance préservée, on peut estimer que le FCC se conjugue au passé. Dans la sphère occidentale. Par la faute de ses cadres, ayant fait une lecture biaisée des rapports des forces sur la planète et du passé historique de la République Démocratique du Congo. Aujourd’hui, le FCC entreprend de réajuster le tir, en demandant secours aux Etats-Unis. En retard. N’est-ce-pas? » Perspectives électorales pour 2023 Le Potentiel titre « Jean-Pierre Bemba, faiseur des rois en 2023 » « Les échéances électorales de 2023 approchent lentement mais sûrement. Le FCC s’active déjà dans un travail de sape, qui consiste à diviser les autres familles politiques afin de baliser la voie à son candidat. Ainsi émiettés, Lamuka et CACH qui se présenteront en ordre dispersé, amoindriraient leurs chances de gagner la bataille électorale face au candidat du régime Kabila. C’est aux autres de comprendre cette stratégie, surtout du côté Lamuka, où Fayulu, Katumbi et Bemba semblent ne plus prêcher pour la même chapelle. Horizon 2023. Les gens discutent, les choses se dessinent dans le microcosme politique congolais. Déjà, les regards sont braqués vers l’horizon 2023, où devraient s’organiser les élections générales à la fin du premier quinquennat de Félix Tshisekedi au pouvoir depuis janvier 2019. Au sein de la coalition au pouvoir incarnée par le FCC de Joseph Kabila et le CACH de Tshisekedi, l’on lorgne dans la gibecière de Lamuka; quitte à y extirper un gros gibier qui ferait remplir son assiette électorale en 2023. Tantôt, on approche Jean-Pierre Bemba, tantôt on courtise Moïse Katumbi, parfois on essaie de faire fléchir l’intraitable Fayulu… la lutte s’annonce donc âpre, avec comme objectif final : opposer Katumbi et Fayulu afin de foncer sans obstacle, comme couteau dans du beurre. Ce qui est certain, c’est qu’après Vital Kamerhe qui a joué le rôle de « faiseur des rois » lors de trois derniers cycles d’élections (2006, 2011 et 2018), c’est le président du MLC, Jean-Pierre Bemba qui incarnera ce rôle. En 2023, celui qui aura Bemba avec lui, pourra être sûr de gagner la bataille électorale. Puisque Fayulu tient mordicus à se représenter au nom de Lamuka, vu le succès récolté en 2018 et, au sein de la même plateforme, Moïse Katumbi affiche, lui aussi, ses ambitions, la division intestine donnera des coudes franches au FCC qui a déjà réussi à émietter le CACH, en séparant Félix Tshisekedi de son allié de l’accord de Nairobi, Vital Kamerhe, condamné à 20 ans des travaux forcés dans la prison de Makala. On aura donc face au FCC, plusieurs candidats, notamment Félix Tshisekedi. On se souviendra qu’en 2006, le patriarche Antoine Gizenga avait bouleversé tous les pronostics au second tour de la présidentielle au détriment du candidat Jean-Pierre Bemba, en s’alliant à Joseph Kabila ; ce qui lui a valu le poste de Premier ministre, malgré le poids de l’âge qui pesait sur ses frêles et vieilles épaules. En matière d’alliance, l’histoire va-t-elle bégayer ? La question reste posée. La géopolitique va jouer Encore une fois, en 2023, la géopolitique va considérablement influer sur l’électorat congolais. Mais dans cette géopolitique, c’est Jean-Pierre Bemba qui est l’homme à surveiller de près. Il va peser lourd sur la balance entre l’Est et l’Ouest de la République. Éliminé d’office de la course électorale après sa condamnation par la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire de subornation de témoins, l’ancien vice-président de la République n’a plus rien à perdre. Il sera seul face à sa conscience. Soit il tient à son honneur d’homme d’État constant et intègre, soit il joue son va-tout, en signant des accords au plus offrant, même en dehors de Lamuka, sa plateforme. À voir la façon dont les états-majors s’activent déjà pour le courtiser, Il n’est pas évident qu’en 2023, le leader du MLC se range derrière la candidature de Martin Fayulu comme il l’avait fait en 2018. Le FCC dans l’action de sape Selon une source proche du FCC, les stratèges y travaillent déjà en vue de ne pas se laisser surprendre en 2023 comme il en a été le cas avec l’échec cuisant de leur candidat, Emmanuel Ramazany Shadary, en 2018. Ils savent pertinemment bien que Moïse Katumbi et Martin Fayulu ne s’entendront jamais sur cette question électorale. Comme deux coqs dans une basse-cour, les deux leaders de Lamuka risquent donc de prêter le flanc à l’adversaire qui est aux aguets. Le CACH n’est pas non plus sûr de garder son ticket (UDPS-UNC), le parti de Kamerhe ayant constaté que le chef de l’Etat a lâché de plein gré son directeur de cabinet à la merci de la justice. Mais il y a un autre outsider à prendre au sérieux : Modeste Bahati Lukwebo et son AFDC/A qui joue ces derniers temps au trouble-fête, en participant à toutes les manifestations organisées par Lamuka, CACH et la Société civile. En l’absence de Kamerhe, c’est Bahati qui régentera toute la partie Est du pays, surtout le Grand Kivu. Il faudra donc compter avec lui. En un mot, le FCC s’estime capable de bousculer Fatshi ( Kamerhe, le faiseur des rois étant en prison). La famille politique de Kabila sait bien que, compte tenu de la donne électorale de 2018, Lamuka reste encore une réalité, malgré ses fissures internes. C’est à Lamuka donc de se réveiller, comme l’indique son nom, et de s’organiser pour ne pas se faire prendre de court par ses adversaires en 2023 ». Argent sale Djodjo Vondi, sur Mediacongo.net, nous fait savoir que « Des exonérations » injustifiées » font perdre à l’Etat plus de 5 milliards de USD (IGF) » « Jules Alingete, inspecteur général des finances, au cours d’une conférence de presse ce jeudi 13 août, consacrée aux différentes enquêtes diligentées par son office, a dénoncé des exonérations fiscales et compensations » injustifiées » qui font perdre au pays plus de 5 milliards de dollars américains. Ces dernières, selon l’IGF, sont devenues » un moyen savamment utilisé pour détourner les deniers publics ». Jules Alingete a précisé que les démarches entreprises par son institution s’inscrivent dans le cadre des efforts visant à mettre de l’ordre dans les exonérations et les compensations. Des initiatives mal accueillies, selon lui, par une catégorie de personnes qui tirent profit de ces exonérations. « 99% des produits de la corruption ne profitent qu’à 1% de la population et 99% de la population ne profitent qu’à 1% des produits de la corruption. Voilà pourquoi, ce 1% de la population, qui profite de 99% des ressources de la corruption, fait pression parce qu’il est constitué de personnes puissantes, qui font pression pour que le mécanisme de compensation ou le travail sur l’analyse d’exonération soit abandonné », a fait savoir Jules Alingete Key ». Le Potentiel évoque cette même affaire sous le titre «Conclusions des enquêtes de l’IGF : Deogratias Mutombo et Eteni Longondo dans le viseur de la justice » « Dans un rapport accablant, l’Inspection générale des finances (IGF) vient de frapper un grand coup dans la fourmilière. Il fulmine contre les compensations « fantaisistes » et des exonérations « injustifiées » qui ont massivement élu domicile dans les finances publiques. Les résultats de ses huit premières enquêtes mettent sur la ligne de mire certains « gros poissons », dont le gouverneur de la BCC, le ministre de la Santé et le secrétaire technique de la riposte à la Covid-19. La justice pourra se saisir de ces dossiers, tout ayant été dévoilé au grand jour un pan de leurs conclusions. Enfin. Avec l’autorisation du président de la République, l’Inspection générale des finances (IGF) a rendu publics les rapports de sa première série d’enquêtes menées sur des entreprises et services de l’État. Même s’il avait affirmé, dans un passé récent, de n’avoir pas envie de « fouiner dans le passé », Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo refuse pourtant la prédation des finances publiques. C’est donc sous sa bannière qu’agit le nouveau patron de l’IGF, dont les premières sorties font déjà trembler ceux qui ont trempé dans la magouille. En effet, au cours de son point de presse tenu, hier jeudi 13 août, l’Inspecteur général des finances, Jules Alingete, a confirmé l’existence de plus de 1300 exonérations et de compensations, qui font perdre à la RDC près de 5 milliards de dollars américains chaque année. « La RDC perd plus de 5 milliards USD chaque année dans des exonérations injustifiées », a déclaré l’inspecteur général. L’IGF a évalué un stock de compensation de près de 1.500.000.000$ US qui hypothèquent les recettes publiques. Les compensations sont des autorisations données à certains opérateurs économiques de ne pas payer les droits de l’État parce que l’État leur doit de l’argent. Or, la plupart de ces dettes sont fausses, a constaté l’IGF, qui avoue que ces compensations sont interdites par les lois de la République. Jules Alingete a affirmé, par ailleurs, qu’à part les miniers et les pétroliers dont les compensations sont évaluées à près de 600 millions de dollars, le reste des compensations, soient 900 millions de dollars, sont fausses, car basées sur de fausses dettes attribuées à l’État. Le patron de l’IGF a donc confirmé que 99% des produits de la fraude et de la corruption profitent à moins de 1% de la population congolaise constituée des personnes qui se croient intouchables, alors que les compensations sont interdites dans les finances publiques. « Nous avons 900 millions USD de compensation qui sont faites sur rien, sous prétexte de jugement, condamnation judiciaire », a-t-il relevé. Selon lui, « les finances publiques ne font pas partie des matières à harmoniser (…), elles sont interdites par les lois de la République, nous perdons suffisamment d’argent avec les compensations ». Certaines missions diligentées par l’IGF sont terminées et les conclusions font état de mégestion grave. C’est à ce titre qu’il a fait savoir que les enquêtes diligentées par son institution font état de détournement dans la gestion des fonds alloués à la lutte contre la Covid-19 et la gestion du compte de Trésor public au niveau de la Banque centrale du Congo (BCC) et des dossiers ont été transmis aux instances judiciaires pour des poursuites éventuelles. « L’IGF a trouvé des faits de mégestion caractérisée et nous avons déjà saisi la justice de la République où nous avons transféré le dossier pour une prise en charge et nous espérons que dans les tout prochains jours, la justice pourra interpeller les personnes concernées dans ce dossier », a martelé Jules Alingete. Le chef de service de l’Inspection générale des finances a fait remarquer qu’entre 2014 et 2016, sous la gestion du Premier ministre Matata Ponyo, le taux de pression fiscale était de 14% ; aujourd’hui, le taux est descendu à 9% à cause des exonérations et compensations. « Nous ne pouvons pas accepter de perdre 5 milliards de dollars dans les exonérations pour aller quémander des appuis budgétaires de 500 millions de dollars auprès des institutions internationales », a-t-il déploré. Premières missions bouclées, dossiers transmis à la justice, l’Inspection générale des finances attend voir le premier test de ses résultats. Au gouvernement d’actionner la machine ou de ranger les dossiers dans ses tiroirs comme il en avait été le cas avec les dossiers fournis en son temps par le professeur Luzolo Bambi alors conseiller du chef de l’Etat en matière de lutte contre la corruption et blanchiment des capitaux. 7/7.cd permet de se rendre compte que ce genre d’aafaires n’st pas l’apanage de Kin et se rencontre aussi en province. Il titre « Sud-Ubangi : Un membre de l’UDPS exclu définitivement pour « détournement des deniers publics », refuse de quitter le parti » L’ancien ministre provincial des finances du Sud-Ubangi, Jacob Luba Yambuka, a été exclu « définitivement du parti politique l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshisekedi), pour « sa conduite qui s’écarte des idéaux dudit parti ». La décision a été prise à travers une lettre adressée à l’incriminé portant la signature de la présidente fédérale de ce parti au Sud-Ubangi, Elia Nzimbo Merdine. « Vu les griefs (incompétence et détournement des deniers publics, ndlr) vous reprochés par le gouverneur de province dans son arrêté portant votre révocation; Vu la déclaration faite par la ligue des jeunes, dont vous êtes commanditaire, ayant un caractère diabolique, susceptible de déstabiliser le parti présidentiel dans la province du Sud-Ubangi; À la lumière des points évoqués ci-haut, votre conduite s’écarte des idéaux, de notre statut en ses articles 50 et 65 alinéa 3. La fédération de L’UDPS Sud-Ubangi décide de votre exclusion définitive au sein du parti », lit-on dans cette correspondance datée du 12 août 2020, consultée ce vendredi par 7SUR7.CD. En réponse, Jacob Luba Yambuka, qui est en même temps le président de la ligue des jeunes de L’UDPS/Tshisekedi au Sud-Ubangi, affirme que la présidente fédérale n’a pas qualité de l’exclure du parti. « Dire que je suis exclu du parti. C’est un non événement. Parce que dans notre parti politique UDPS, un cadre pour être exclu, il doit être entendu préalablement par le comité de discipline qui, à son tour, transmet la conclusion de l’audition au président national du parti. Ce dernier est le seul à radier un cadre du parti. La présidente fédérale n’a pas qualité de m’exclure vu qu’elle a été démise de ses fonctions depuis le 08 août 2020 et ma radiation intervient le 13 août », a-t-il déclaré à 7SUR7.CD ». Attentat à L’shi ? Marie-France Cros écrit dans La Libre Afrique « Lubumbashi : attentat déjoué contre le ministre Gilbert Kankonde ? » « Trois hommes armés mais vêtus en civils ont été arrêtés ce jeudi 13 août 2020 à l’hôtel Karavia, à Lubumbashi. C’est là qu’est logé le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Gilbert Kankonde (UDPS), alors que le Haut-Katanga connaît de fortes tensions. Le ministre de l’Intérieur est à Lubumbashi pour présider la 10ème session de la Commission mixte permanente Défense/Sécurité entre Congolais et Zambiens, ouverte mardi, alors que le pays voisin vient de retirer ses troupes, qui occupaient deux localités congolaises depuis mars dernier, Lubamba et Kalubamba, dans la province du Tanganyika. A l’ordre du jour: éclaircir les problèmes de délimitation de la frontière afin d’éviter la répétition d’incidents malheureux. La présence de M. Kankonde dans la capitale du cuivre survient alors que la tension y est forte entre militants de la coalition kabiliste FCC et ceux de l’UDPS, parti dont est issu le ministre. Le 9 juillet dernier, une manifestation de l’opposition et de l’UDPS contre des projets de renforcement de la main-mise des kabilistes sur la Justice et sur la Commission électorale nationale independante (Ceni) avaient donné lieu à des violences. Le 8 juillet, des heurts entre militants des deux groupes avaient eu lieu. Dans les jours qui suivirent, les corps de quatre militants UDPS avaient été retrouvés dans la rivière Lubumbashi, « visiblement assassinés », selon des sources locales. Hier, mercredi, l’ONG des Etats-Unis Human Rights Watch International (HRW) a justement diffusé un communiqué au sujet de ces meurtres, indiquant: « Les enquêteurs devraient également vérifier des informations selon lesquelles les quatre hommes retrouvés morts avaient été détenus dans un bâtiment militaire à Lubumbashi », à l’issue de la manifestation du 9 juillet ». La Tempête des Tropiques titre « Hier à Lubumbashi : Attentat déjoué contre Gilbert Kankonde » – « Trois hommes armés arrêtés hier jeudi au Pullman Lubumbashi Grand Karavia, où est logé le VPM et ministre de l’Intérieur » « Trois hommes armés en tenue civile ont été arrêtés hier jeudi au Pullman Lubumbashi Grand Karavia, à Lubumbashi. C’est là qu’est logé le Vice-Premier ministre et Ministre de l’Intérieur, Gilbert Kankonde Malamba. Le ministre de l’Intérieur est arrivé hier jeudi 13 Août avec le ministre de la Défense nationale, Aimé Ngoy Mukena, au chef-lieu de la province du Haut-Katanga pour clôturer la 10ème session de la Commission mixte permanente Défense/Sécurité la République démocratique du Congo et la Zambie, ouverte mardi 11 août, alors que Lusaka a amorcé le processus de retrait de ses troupes, qui occupaient depuis mars dernier les deux localités congolaises de Lubamba et Kalubamba, dans la province du Tanganyika. A l’ordre du jour: assurer une délimitation nette de la frontière entre ces deux pays, pour éviter à l’avenir ce type d’incidents. Tensions La présence de Gilbert Kankonde dans la capitale du cuivre survient alors que la tension y est forte entre militants du Front Commun pour le Congo (FCC) et ceux de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), formation politique d’où est issu le ministre. Le 9 juillet dernier, une manifestation de l’opposition et de l’UDPS contre les 3 propositions de loi Minaku-Sakata, soupçonnées de vouloir le renforcement de la mainmise de l’Exécutif sur la Justice, ainsi que la désignation de Ronsard Malonda Ngimbi pour siéger à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) avaient donné lieu à des violences. Le 8 juillet, des heurts entre militants des deux groupes avaient eu lieu. Dans les jours qui avaient suivi, les corps de quatre militants de l’UDPS avaient été retrouvés dans la rivière Lubumbashi, visiblement torturés puis tués, d’après des sources locales. Zoe Kabila a quitté le Forum Le mercredi 12 août, l’ONG Human Rights Watch International (HRW) a rendu public diffusé un communiqué au sujet de ces assassinats, expliquant que » les enquêteurs devraient également vérifier des informations selon lesquelles les quatre hommes retrouvés morts avaient été détenus dans un bâtiment militaire à Lubumbashi « , à l’issue de la manifestation du 9 juillet. Concernant la 10ème session de la Commission mixte permanente Défense/Sécurité, des nouvelles font état que le gouverneur de la province du Tanganyika, Zoe Kabila, a quitté ce forum ». Confidences du chauffeur du Ministre par YOKA (Le Potentiel) « Covid-19 : le massacre des jumeaux » « Mon patron le Ministre des Affaires Stratégiques et Tactiques (à prononcer avec respect…) est dans tous ses états, au comble de la révolte. Tout a commencé par des flashes distillés par les réseaux sociaux. Des images insoutenables de deux cadavres collés-serrés et calcinés comme vulgaire viande boucanée. Et jetés comme-ci-comme-ça dans la broussaille d’un village frontalier avec l’Angola, là où vibrionnent les trafiquants de tout acabit : des creuseurs artisanaux de diamants comme taupes droguées, des commissionnaires au long bras et au long cours, des « frappeurs » à la foisprestidigitateurs rusés et pervers parce que fabricants impénitents de la fausse monnaie. Mais aussi de simples débrouillards, marchands et négociants saisonniers, de passage. Au bout d’investigations fastidieuses, et sur insistance de mon patron de Ministre, l’on a pu enfin identifier les deux corps calcinés. Yélélé ! Horreur ! Il s’agissait de jumeaux, des vrais, des adolescents ; et tous deux étudiants à l’Institut National des Arts de Kinshasa. Orphelins de père et de mère, acculés par le Covid-19, sans ressources et sans soutien à Kinshasa, les jumeaux avaient tenté de contourner le confinement sur les chemins de trafic du diamant, vers la frontière. Les enquêtes de mon patron de Ministre ont été plus qu’accablantes : là-bas, un monde d’enfer et sans pitié, avec une maffia tentaculaire, avec des règlements de comptes expéditifs et sanguinaires. Avec des complicités vénéneuses. Toujours est-il que, grâce à leur ingéniosité, à leur entregent, et sans doute à leur charme d’artistes en duo, les jumeaux étaient de plus en plus populaires dans le patelin, de plus en plus sollicités et de plus en plus prospères. D’où des jalousies sournoises et tenaces. … Ce dimanche-là, alors que les jumeaux Mbuyi et Kanku prolongeaient la soirée en compagnie de leurs copains et admirateurs, autour de mélopées improvisées et nostalgiques de Kin-Kiesse, de Kin-la-Joie, soudain, yélélé !des coups de feu, soudain des coups de boutoir ! Soudain le studio des jumeaux fracassé de fond en comble. Soudain toutes les économies dans le coffre-fort de fortune, pour ainsi dire, dilapidées ! Puis, yélélé ! l’enfer ! Des hordes de bandits cagoulés avaient envahi le studio. Ces bandits ont chassé copains et admirateurs, parce que certainement témoins gênants pour eux ; ils ont garrotté les jumeaux, les ont tabassés à mort avec des bâtons et des pierres. Puis,yélélé, le geste satanique : les jumeaux ont été aspergés d’essence et brûlés. Leurs restes jetés pêle-mêle dans la broussaille, à la merci des termites et des rats sauvages. Finalement mis aux arrêts, les bandits sont passés aux aveux. C’étaient en partie des adeptes d’une secte de type à la fois messianique et vaudou ; et en partie des raquetteurs de grand chemin. Pour eux, ils ont eu affaire à des jumeaux« cent-pour-cent, sang-pour- sang », c’est-à-dire une « race de sorciers » qui avait accaparé toutes leurs chances de concurrents malheureux, par la magie d’un statutinsolite, insolent même… … J’ai vomi, vomi. De dégoût et de révulsion devant tant de bestialité abjecte, nauséabonde et sanguinolente. J’ai demandé à mon patron de Ministre un congé indéterminé. Pour deuil. Solidarité de la part de l’enfant-jumeau que je suis aussi, envers le martyre de ces frères-jumeaux par alliance… » ============================= Si vous désirez vous INSCRIRE (ou inscrire un ami), afin de recevoir notre Revue de la Presse par courriel dans votre boîte, rien de plus simple ! Envoyez un courriel à yigdrya@gmail.com en mentionnant simplement « Revue de presse » (et l’adresse, si ce n’est pas celle d’où vous écrivez). © Dialogue, le vendredi 14 août 2020
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