19 08 20 Revue de la presse congolaise de ce mercredi (Dialogue)
Au-delà d’une apparente diversité de sujets, les médias congolais ont un sujet unique : la compétition entre un nouveau régime qui peine à s’installer et désire se perpétuer et un ancien régime qui cherche conserver ses positions et guette l’occasion de faire un « come back ». Au Congo comme à l’étranger, les résultats électoraux annoncés en janvier 2019 furent accueillis avec soulagement et joie, bien que l’on sût que ces résultats étaient intégralement bidouillés. Soulagement, parce que les violences péri-électorales, la guerre civile et les effusions de sang n’avaient pas eu lieu. Joie parce que Kabila et Cie avaient été obligés d’admettre que la Présidence avait été conquise par l’opposition. Depuis lors, Félix Tshisekedi s’efforce d’élargir son pouvoir de Président qui n’accepte pas d’être seulement fantoche, recourant notamment au « programme de 100 jours », à la « lutte contre la corruption », etc., cependant que le FCC, coalition de Kabila et Cie, emploie à tous crins sa prépondérance au sein des Assemblées, impulse des actions également « anticorruption » contre ses adversaires et prépare son Grand Retour de manière à peine discrète. Entre les deux camps il y a, à la fois, coalition et cohabitation hostile. L’hostilité prédomine pour ce qui regarde les institution judiciaires et les élections de 2023. Mais l’on est bien forcé de s’entendre sur des sujets comme la défense de la monnaie nationale, celle des frontières et la lutte contre la pandémie ou les catastrophes naturelles.
Affaire Ngokas- Mokia : la CSJ avait déjà tranché
Le Phare revenait, dès hier après midi, sur le déguerpissement intervenu lundi 17 août du député Ngoy Kasanji d’une résidence occupée depuis 2013
« Déguerpi hier lundi 17 août 2020 de la résidence qu’il occupait sur l’avenue Roi Baudouin, dans la commune de la Gombe, par un huissier de justice assisté des éléments des forces de l’ordre, Ngoy Kasandji, député national et ancien gouverneur de la province du Kasaï-Oriental, se plaint d’avoir été victime d’un règlement des comptes politiques », rapporte Le Phare. D’après ce quotidien, Ngoy Kasanji n’aurait pas été notifié de ce déguerpissement et qu’il n’existerait aucune décision de justice au sujet de la parcelle querellée.
Son adversaire, à savoir Gabriel Mokia, émet un autre son de cloche, poursuit ce journal.
« A l’en croire, il est propriétaire de la concession querellée depuis 1996, année de son achat, par la voie de la vente publique, auprès du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe. A l’époque, le pays s’appelait encore Zaïre. Le même Mokia soutient avoir été dépossédé illégalement de sa propriété en 1999 par un dignitaire de l’AFDL (Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo) ».
Par la suite, profitant de sa condamnation et de son emprisonnement pendant 3 ans pour outrage à l’ancien Chef de l’Etat, rappelle Mokia, une banque de la place avec laquelle elle avait eu de démêlées judiciaires, en avait profité pour obtenir un jugement et vendre sa concession à Ngoyi Kasandji et au gouverneur de la Banque Centrale, Déogratias Mutombo.
Après un long feuilleton judiciaire au niveau des cours et tribunaux, signale cet acteur politique, l’affaire avait finalement atterri à la Cour Suprême de Justice, où il avait également obtenu gain de cause en mai 2018.
Sur le même sujet, Politico.cd note : « Conflit foncier : Sakombi Molendo tranche en faveur de Gabriel Mokia, Ngoy Kasanji expulsé »
« En conflit foncier avec Gabriel Mokia, il y a plusieurs mois déjà, l’ancien gouverneur du Kasaï-Oriental, Ngoy Kasanji vient d’être déguerpi de sa résidence située dans la commune de la Gombe, sur l’avenue Roi Baudouin » souligne Politico.cd.
Mediacongo signale pour sa part que « la justice donne raison à Mokia, Ngoyi Kasanji déguerpi de sa résidence de la Gombe :
« Alphonse Ngoyi Kasanji se dit être surpris par cette situation car n’ayant jamais été notifié par la justice et parle d’un « règlement de compte politique », précise le media avant d’ajouter qu’au mois d’octobre 2019, Alphonse Ngoyi Kasanji, avait dénoncé la main noire du président Félix Tshisekedi intervenue dans la décision du ministre des affaires foncières dans le conflit qui l’oppose à Gabriel Mokia.
« J’attire l’attention de l’opinion sur le combat que vient de déclencher celui que nous considérons comme frère en instruisant à ses services de ravir ma parcelle au profit de Mokia alors que toutes les décisions de justice nous donnent raison et que nos certificats d’enregistrement sont inattaqués », avait-t-il dénoncé Ngoy Kasanji sur son compte Twitter, informe Mediacongo.
Digitalongo titre « Christelle Bukumbabu, fille de Ngoyi Kasanji, recherchée par le parquet après ses propos désobligeants contre le couple Tshisekedi »
« Députée provinciale du Kasaï Oriental à la place de son père, Alphonse Ngoyi Kasanji, Christelle Bukumbabu Ngoyi est recherchée par le parquet près la Cour d’appel de Kinshasa-Matete pour « outrage au chef de l’Etat » Félix Tshisekedi.
Un avis de recherche a été émis par le Parquet général près la cour d’Appel de Kinshasa/Matete contre la députée Bukumbabu Christelle Ngoyi, fille de l’ancien gouverneur du Kasaï oriental et membre du Front Commun pour le Congo (FCC) Alphonse Ngoyi Kasanji. Cette dernière, en séjour à Kinshasa, est poursuivie pour offense au chef de l’État (article 1er de l’ordonnance-Loi numéro 300 du 16 décembre 1963 relative à la répression des offenses envers le chef de l’État), peut-on lire dans cet avis de recherche signé par le procureur général, Sylvain Kaluila Muana.
Pour ce faire, le procureur général près cette cour demande au sous-chef d’État Major de renseignement des forces armées, au commissaire provincial de la police de Kinshasa et à l’inspecteur en chef, chef de brigade criminelle de Kinshasa-Matete de mener d’intenses recherches pour la retrouver. « En cas de découverte, l’appréhender et l’acheminer sous bonne escorte au Parquet général près la cour d’Appel de Kinshasa-Matete », a-t-il ordonné.
La députée provinciale, suppléante de son père au Kasaï oriental, s’était emportée dans une vidéo en tenant des propos désobligeants à l’égard du couple présidentiel, particulièrement à la Première Dame, Denise Nyakeru Tshisekedi. Elle a notamment accusé le couple présidentiel de nourrir un sentiment de haine à l’égard de son père, déguerpi lundi 17 août 2020 de sa résidence située dans la commune de la Gombe. Et cela, au profit de M. Gabriel Mokia, à l’issue d’un long conflit foncier. Mais la fille de l’ex-gouverneur a tenté de se rattraper en réapparaîtrant dans une autre vidéo sur les réseaux pour présenter ses excuses à la Première Dame ».
Cohabitation
Le Phare écrit « Au coeur du complot :Arrêt clandestin et subversion institutionnelle« .
« Dès leur entrée en fonction, Thambwe Mwamba et Jeanine Mabunda n’ont eu qu’une idée en tête : déchoir le Président de la République. Ce n’était donc pas par hasard que la Présidente de l’Assemblée Nationale s’était permise, après la rencontre du Chef de l’État avec la communauté congolaise de Grande Bretagne, de menacer Félix Tshisekedi de destitution. Ce n’était pas par hasard non plus que les speakers des deux chambres avaient actionné l’organisation du Congrès pour atteindre le même objectif. Et ce n’était pas par hasard, enfin, que Jeanine Mabunda avait intentionnellement violé la Constitution en soumettant aux débats des députés, les ordonnances du Chef de l’État portant nomination des mandataires publics à la Gécamines et la SNCC.
Le message, il faut le souligner, était sans équivoque. Il s’agissait en effet de donner de Félix-Antoine Tshisekedi, l’image d’un Président potiche et de montrer au peuple que la seule institution qui détenait la réalité du pouvoir était le Parlement. Et pour que la leçon soit bien retenue, Mabunda avait ordonné à la ministre du Portefeuille de ne pas exécuter les ordonnances presidentielles. Tout le monde connaît la suite, la fameuse ministre du Portefeuille s’étant déclarée subitement malade et dans l’incapacité de se présenter à son cabinet pour signer les lettres de notification des heureux nominés. Elle est restée indisponible jusqu’à l’avènement de l’équipe Ilunkamba.
Les choses étaient donc claires dès le départ. D’un côté, il y avait des gens qui croyaient à la réalité de l’alternance politique, et de l’autre ceux qui n’y voyaient qu’un simple intermède auquel il fallait mettre rapidement fin. Dans ce jeu des dupes, la fin prématurée du mandat du Président de la République a toujours été le fil d’Arianne de l’action politique des partenaires de Félix Tshisekedi au sein de la coalition au pouvoir. Quelques tentatives ont été faites pour atteindre l’objectif recherché, mais elles ont toutes échoué. Alors, que faire ?
C’est ce moment que les juges Kilomba et Ubulu choisirent pour s’inviter dans le débat. Leur indélicatesse dans le dossier de prestation de serment des hauts magistrats de la République a mis la puce à l’oreille de tout le monde. Les observateurs se sont enfin rendus compte qu’un malentendu historique plombait dangereusement la gestion de l’État, les forces coalisées ne regardant pas dans la même direction. Si les unes rêvaient de lendemains meilleurs et croyaient aux chances de mener une œuvre durable de reconstruction du pays, les autres ne songeaient qu’à la perpétuation de la prédation et surtout, à l’échec de la nouvelle gouvernance.
Dans l’histoire des nations, c’est sans aucun doute la première fois que des forces politiques entrent en coalition pour poursuivre des objectifs contradictoires. « Tu gagnes, je perds et tu perds, je gagne ». Drôle d’équation pour des hommes qui devraient pourtant s’attacher à l’esprit de réussite et exprimer, en toutes circonstances, l’amour de la patrie.
S’agissant
du Parlement congolais, force est de constater que son entrée en
fonction s’était déroulée dans une seule perspective : déchoir
le Président de la République. Comme ci-dessus rappelé, la mission
était de refermer très vite la fenêtre de l’alternance en vue de
faire de la place à Alexis Thambwe Mwamba, le trop pressé futur
intérimaire constitutionnel. La détermination de précipiter cet
intérim a été rapidement confirmée par la récupération d’un
Règlement Intérieur du Congrès naguère recalé par la Cour
Suprême de Justice pour cause d’inconstitutionnalité. Des
dispositions de ce Règlement Intérieur violent allègrement la
Constitution mais ont curieusement été validées par la Cour
Constitutionnelle à travers un Arrêt (1117) resté clandestin
jusqu’à ce jour.
A ce niveau, une question mérite d’être
posée : comment des gens (députés) qui prétendent représenter le
peuple, n’ont-ils pas décelé la supercherie que représentait le
RI soumis à leur examen ? Comment n’avaient-ils pas constaté que
le document qu’on leur présentait pour adoption était une
copie-collée d’un vieux texte naguère rejeté par le juge
constitutionnel à l’époque du duo Kengo-Kamerhe, il y a une
quinzaine d’années ? Dans ce Parlement, les gens s’occupent
d’autre chose. Certainement de l’augmentation salariale de deux
mille dollars américains sollicités auprès du Gouvernement.
Pendant ce temps, les putschistes avancent avec leur
projet funeste. Le Règlement Intérieur transmis à la Cour
Constitutionnelle contient le venin dans sa queue. Car c’est là
que le Congrès de Thambwe et Mabunda, en violation de l’article
150 de la Constitution, s’est donné effectivement le pouvoir de
mettre en accusation le Chef de l’État.
Contre
toute attente et alors qu’il existe une jurisprudence en la
matière, la Cour Constitutionnelle va valider l’invalidable. Rien
d’étonnant à cela, surtout que l’on sait que l’ensemble du
système judiciaire était sous contrôle. L’éternel Président de
la Cour Constitutionnelle et des juges « fidèles » offraient des
garanties d’exécution de tous les coups tordus. Mais après avoir
validé le texte, Lwamba a eu honte de publier l’Arrêt 1117.
L’opinion ne le connaît pas, le journal officiel non plus. En
clair, il n’existe pas.
Poussé à se manifester lors de
l’examen de l’Ordonnance sur l’état d’urgence, Lwamba
réaffirme les dispositions de l’Arrêt de 2007 de l’ex-Cour
Suprême de Justice, toutes chambres réunies. Il refuse de se
référer à un texte inconnu du public et jamais publié au Journal
Officiel. Bousculé pour n’avoir pas eu le courage de faire le coup
attendu de lui, il se fait malade puis démissionne ! Dans la
foulée, deux juges constitutionnels sont retirés de la Cour
Constitutionnelle et promus à la Cour de Cassation par le Conseil
Supérieur de la Magistrature. C’est le tsunami qui secoue la
classe politique. Les cartes sont-elles pour autant rebattues ? Nul
ne le sait, mais une chose est sûre, la guerre reste ouverte et on
ignore quelle forme elle va prochainement prendre. Ne vous fiez donc
pas aux accolades de façade.
Pour permettre à nos lecteurs de
mieux saisir la trame du complot qui menace la République, Le
Phare a publié dans sa précédente livraison l’Arrêt qui
fait jurisprudence en matière de mise en accusation du Chef de
l’État, ainsi que celui, jamais publié mais resté clandestin
pour cause d’inconstitutionnalité.
Pour un meilleur
éclairage, nous avons sollicité une lecture croisée de deux textes
par un ancien juge constitutionnel, le Professeur Banyaku Luape.
Cette lecture offre l’avantage de démonter la supercherie que la
Cour Constitutionnelle a voulu couvrir et met en même temps le doigt
sur l’intolérable subversion institutionnelle dont les dirigeants
de deux chambres se sont rendus coupables. Un vrai scandale ».
Présidence
Le Président autorise la ratification du protocole révisé relatif au Conseil de paix et sécurité de l’Afrique centrale ainsi que de trois accords des crédits.
L’Agence congolaise de Presse (ACP) rapporte dans son bulletin de ce mercredi 19 août que le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a autorisé la ratification du protocole révisé relatif au Conseil de paix et sécurité de l’Afrique centrale ainsi que de trois accords des crédits, aux termes d’une série des lois lues mardi, sur les antennes de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC) par son porte-parole, Tharcisse Kasongo Mwema Yamba Yamba.
L’agencier ajoute que le chef de l’Etat a autorisé premièrement la ratification de l’accord de crédit n°6705 ZR signé en date du 24 juin 2020 entre la République démocratique du Congo et l’Association internationale de développement d’un montant de 121 millions de dollars américains destinés au 4e financement additionnel du projet de développement des systèmes de santé pour améliorer les résultats de santé maternelle et infantile.
Déboulonnage du kabilisme : l’analyse de 4 sénateurs américains
La Phare titre : « Déboulonnage du Kabilisme : l’analyse de 4 sénateurs américains ».
Ce journal revient en détails sur la démarche des quatre sénateurs américains qui se sont livrés dans une lettre adressée concomitamment au Secrétaire d’Etat, Michael R. Pompeo, et au Secrétaire au Trésor, Steven T. Mnuchin, à un bilan partiel de l’opération dite de « déboulonnage du Kabilisme », 18 mois après l’investiture de Félix Tshisekedi. Pour ces sénateurs américains, « l’ancien système gangrène encore plusieurs secteurs de la vie nationale », mentionne ce journal.
L’Avenirtitre « Des sénateurs américaines s’adressent à Fatshi ».
Ce journal note que, dans un courrier dont une copie est parvenue à l’Avenir, des sénateurs américains s’adressent à Stephen T. Mnuchin, Secrétaire au Trésor et Michael R. Pompeo, Secrétaire d’Etat, auxquels ils formulent des recommandations, pour la réussite du partenariat stratégique entre les Etats-Unis d’Amérique et la République démocratique du Congo.
Ils préviennent que toute administration future (y compris un deuxième mandat de Tshisekedi), qui viendrait au pouvoir par des moyens autres qu’une élection démocratique, n’entretiendra pas des relations amicales avec les Etats-Unis, a renchéri ce quotidien de l’avenue Bas-Congo.
Le Potentiel : Lutte contre la corruption : « Des sénateurs américains poussent Tshisekedi à démanteler le « système kleptocratique » de l’ancien président Kabila »
Publié le mer, 19/08/2020 – 11:00 | Modifié le mer, 19/08/2020 – 11:07
share
tweet
WordPress
Facebook Messenger
Skype
Viber
SMS
Email Share
[L’ambassadeur des USA en RDC Mike Hammer présentant a Felix Tshisekedi une lettre du président Trump à l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance de la RDC, le 28/06/20 presse presidentielle.]
L’ambassadeur des USA en RDC Mike Hammer présentant a Felix Tshisekedi une lettre du président Trump à l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance de la RDC, le 28/06/20 presse presidentielle.
Revue de presse de ce mercredi 19 août 2020
Les médias relayent et commentent en majorité une lettre d’un groupe des sénateurs américains demandant à l’administration Trump de démanteler ce qu’ils appellent le ‘’système kleptocratique’’ de Joseph Kabila
Le Potentiel rapporte que des sénateurs américains demandent à l’administration Trump de se « concentrer sur le démantèlement du système kleptocratique de l’ancien président Kabila», de sorte que les vastes richesses naturelles de la RDC profitent au peuple congolais.
D’après ce journal, la correspondance a été envoyée, le lundi 17 août 2020, au Secrétaire d’État, Mike Pompeo et au Secrétaire au Trésor, Steve Mnuchin par le président de la commission sénatoriale des Relations étrangères, Jim Risch (R-ID), le membre de rang Bob Menendez (D-NJ), et les sénateurs Marco Rubio (R-FL), Tim Kaine (D-VA), Ted Cruz (R-TX), Chris Coons (D-DE), David Perdue (R-GA), Benjamin Cardin (D-MD) et Cory Booker (D-NJ).
« Ces sénateurs insistent sur la nécessité de faire pression pour des réformes structurelles en République démocratique du Congo », précise Le Potentiel qui ajoute que « très puissante, cette lettre des sénateurs américains qui rappellent en des termes les plus forts la nécessité de poursuivre, en RDC, la lutte contre la corruption et d’étendre les sanctions, en désignant des cibles jusqu’ici épargnées. Plus qu’une piqûre de rappel, c’est un avertissement sans pareil ! En clair, les sénateurs américains poussent Félix Tshisekedi à s’attaquer à la corruption de haut niveau. »
Quatre domaines politiques principaux sont ciblés, souligne encore ce journal : « primo, l’élargissement des sanctions ciblées, en particulier contre les fonctionnaires et les entreprises impliqués dans la corruption de haut niveau et ceux qui contournent les sanctions ; secundo, prendre des mesures de lutte contre le blanchiment d’argent, notamment en publiant un avis sur le blanchiment d’argent ; tertio, faire des réformes anticorruption une condition des prêts non urgents du Fonds monétaire international (FMI) ; quarto, s’attaquer au commerce de l’or de la guerre, notamment en imposant des sanctions aux négociants en or de la guerre, en prenant des mesures d’incitation et en contribuant à faciliter les négociations entre les gouvernements de la RDC, de l’Ouganda et du Rwanda en vue d’harmoniser les taxes à l’exportation de l’or.»
Sur le même sujet, Cas-info.ca indique que ces sénateurs ont sollicité le démantèlement du mauvais système mis en place dans par l’ancien régime. Ils ont rappelé le travail historique des États-Unis afin de relever la RDC.
« Les États-Unis ont une occasion historique de contribuer à relever les défis structurels en RDC en travaillant à la lutte contre la corruption et renforcent de l’état de droit » peut-on lire dans un extrait de ladite correspondance, repris par le media.
Ces sénateurs américains constatent que « le président Félix Tshisekedi n’a pas encore véritablement freiné la corruption de haut niveau », note encore Cas-info.ca.
Selon eux, « l’Etat Congolais est toujours sous l’emprise de son prédécesseur, Joseph Kabila Kabange, et ses acolytes, et que « la violence systématique perpétuée par les forces de sécurité de l’État et leurs mandataires armés dans l’Est continue toujours ».
Dans un tweet de la présidence relayé par Cas-info.ca, le président Félix Tshisekedi a réagi à la lettre des sénateurs américains, membres du comité des relations étrangères sur la situation politique en RDC.
« Le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo salue la lettre du Committee on Foreign Relations qui applaudit les avancées historiques en RDC dans des matières spécifiques de liberté, de droits de l’homme, de la bonne gouvernance. Saluant le soutien des USA dans le cadre du Partenariat Privilégié pour la Paix et la Prospérité, le Chef de l’État rappelle sa détermination à améliorer la situation générale de la RDC dans les matières précitées » rapporte ce media
Selon eux, « L’enquête en cours sur l’ancien président de la Gécamines Albert Yuma (un personnage clé du cercle restreint de Kabila) et condamnation du chef de cabinet du président Tshisekedi, Vital Kamerhe, pour corruption et les détournements de fonds sont des signes prometteurs de progrès », sont parmi les signes, peut-on encore lire dans Cas-info.ca
Divers
Forum des As, de son côté, évoque la controverse autour de la gestion des Fonds Covid-19 et écrit à la Une : « La mise au point du cabinet du ministre des Finances ».
Le chef de cabinet de l’argentier national, Vincent Ngonga, conseille à l’IGF (Inspection générale des finances) de procéder d’abord à un examen fouillé avant de tirer les conclusions hâtives sur la mégestion de ces fonds. Dans le cas d’espèce, il s’est agi d’une mise à la disposition du ministère de la Santé de fonds en procédure d’urgence, précise le Dircab, Vincent Ngonga.
Par ailleurs, le trihebdomadaire Congo Nouveau consacre son titre de ce matin à la mutinerie au Mali et mentionne à la Une : « L’Afrique ne grandit toujours pas ».
Pour ce trihebdomadaire, c’est une scène qu’on croyait révolue en Afrique. Mais non. Au Mali, l’armée a neutralisé hier, mardi, 18 août, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et son Premier ministre, Boubou Cissé en fin d’après-midi à Bamako. Le journal kinois y voit dans cet acte, un « éternel recommencement ».
=============================
Si
vous désirez vous INSCRIRE (ou inscrire un ami), afin de recevoir
notre Revue de la Presse par courriel dans votre boîte, rien
de plus simple ! Envoyez un courriel à yigdrya@gmail.com
en mentionnant simplement « Revue de presse » (et
l’adresse, si ce n’est pas celle d’où vous écrivez).
© Dialogue, le mercredi 19 août 2020