La SNEL explique les raisons de l’augmentation des délestages à Kinshasa, Kongo-Central et au Katanga (CongoForum)

KINSHASA – Selon la Société nationale de l’électricité (SNEL) des coupures intempestives que connait la ville de Kinshasa sont dues aux pannes énormes au niveau du barrage hydroélectrique d’Inga. Des travaux sont en cours et ne prendront pas fin aussitôt.

Malgré que les eaux du fleuve Congo soient abondantes en cette période, les habitants de plusieurs quartiers de Kinshasa sont peu desservis et subissent des délestages intempestifs et prolongés. Cela est dû à des problèmes techniques. « Il y a trois machines à l’arrêt à l’Inga, ce sont des machines qui ont fait leur temps », raconte Désiré Baleka, chef de section électricité à la SNEL.

« Quand vous prenez les trois groupes immobilisés aujourd’hui, ça vous fait plus de 350 MW. C’est ce qui fait que les délestages se sont intensifiés au niveau de Kinshasa. Au plus tard fin décembre 2020, nous allons passer les fêtes du Nouvel An avec plus de puissance que ce que nous avions il y a trois semaines », a-t-il ajouté.

Les pannes ont fait baisser la production d’électricité du barrage d’Inga d’un tiers. C’est ce qui provoque des coupures sans précédent dans le Katanga et dans le Kongo central – la province qui abrite les deux barrages d’Inga.

À l’en croire, pour faire face à ce déficit dans la capitale congolaise, le système D s’applique. « Nous nous sommes entendus avec les industriels de manière à ce qu’ils puissent travailler la journée, et que la nuit on puisse utiliser l’énergie pour alimenter la population », a ajouté M. Baleka.

Concrètement, la SNEL ne fournit à Kinshasa qu’environ 500 des 800 MW nécessaires dans la ville. À ces problèmes techniques, il faut ajouter les raccordements frauduleux mais aussi les vols de câbles et de supports de lignes. Tout ceci fait que la SNEL ait du pain sur la planche pour satisfaire sa clientèle.

© CongoForum – Arnaud Kabeya, 23.10.20

Image – Source: diplomatinvestissement.com/