Culture : le métier d’écrivain est confronté à plusieurs obstacles au Nord-Kivu, dit le professeur Paluku Ndavaro (CongoForum)
BUTEMBO – La profession d’écrivain est confrontée à plusieurs difficultés au Nord-Kivu en général et dans la ville de Butembo en particulier.
Se confiant à CongoForum en marge de la journée internationale de l’écrivain Africain, le professeur Paluku Ndavaro a fait savoir que les écrivains du Nord-Kivu font face à plusieurs difficultés dans l’exercice de leur profession, qui ne permettent pas leur épanouissement. Il s’agit notamment de l’absence de systèmes de promotion et de vulgarisation d’œuvres d’esprit, le manque de maisons d’édition et la déconnection des écrivains locaux aux structures internationales.
“Les écrivains n’évoluent pas”, nous explique le professeur, enseignant à l’Université Officielle de Ruwenzori. « Ils peuvent fournir des efforts personnels pour pouvoir produire mais leurs produits restent dans les tiroirs. On n’a pas de système pour vulgariser ces produits. Il y a le manque de maisons d’éditions qui peuvent les promouvoir. Nous avons des services qui devaient promouvoir tout ça. Le service de la culture et des arts, la Bibliothèque nationale devaient promouvoir tout ça ».
Auteur de plusieurs ouvrages publiés au pays et à l’étranger, le Professeur Paluku Ndavaro a fustigé ce qu’il qualifie de manque d’intérêt du gouvernement congolais vis-à-vis de la profession d’écrivain. « Cest incompréhensible que les écrivains vivent dans l’anonymat alors qu’ils sont au service de la culture. Nous produisons sur le plan international, parce que nous savons que les autres vont nous lire. Ici, vous allez produire mais personne ne va vous lire. C’est un sérieux problème. Voilà pourquoi, nous n’avons pas le courage de produire localement ».
La journée internationale de l’écrivain africain est célébrée chaque 7 novembre de l’année.
© CongoForum – Roger Mulyata, 09.11.20
Image: le prof. Paluku Ndavaro
Source: CongoForum / presse congolaise