Fin de la session parlementaire de mars : deux chambres, deux interprétations !
Aujourd’hui 15 juin, au parlement, devait intervenir la fin de la session ordinaire de Mars (qui va généralement du 15 mars au 15 juin). Si l’assemblée nationale a opté hier à l’issue de la conférence des présidents, pour une poursuite des travaux afin de répondre essentiellement aux impératifs de l’état de siège, le sénat a pour sa part décidé de clôturer sa session en donnant blancs-seings au gouvernement de légiférer par ordonnance sur les questions de l’état de siège pendant trois prochains mois.
Cela ressemble à une vraie cacophonie, note un observateur, l’image reflétée par le parlement congolais à ce mardi 15 juin 2021 où devait intervenir la clôture officielle de la session de mars. A la place ces deux cameras du parlement congolais offrent deux interprétations, deux visages antagonistes qui jettent un discrédit sur l’institution parlementaire. .
Pour l’assemblée nationale, il n’y aura donc pas de clôture officielle de la session, parce que l’institution est appelée aux prorogations successives de l’état de siège tous les 15 jours. L’annonce a été faite hier lundi 14 juin par Joseph Lembi, rapporteur de l’Assemblée nationale au sortir de la conférence des présidents.
Telle n’est pas l’avis du sénat qui a plutôt adopté pour une loi d’habilitation du gouvernement. En d’autre terme, après la clôture de la session prévue ce 15 mars, la chambre haute reconnait au gouvernement de la République de prendre par ordonnances, pendant un délai limité, des mesures qui sont normalement du domaine de la loi y compris l’état de siège. La loi d’habilitation qui devra permettre au gouvernement de proroger, suivant la nécessité, l’état de siège décrété sur une partie du territoire national a été adopté hier en plénière et transmise à l’Assemblée nationale pour une seconde lecture.
Laquelle de deux interprétations l’emportera, s’interroge un observateur qui estime que l’institution législative de la république devrait plutôt parler d’une seule voix.