La loi sur la congolité a été déposée au Parlement par le deputé national Nsingi Pululu (Congoforum)

KINSHASA – Le député national Nsingi Pululu a déposé, le jeudi 08 juillet 2021 à l’Assemblée nationale, la proposition de loi réservant la fonction du Président de la République exclusivement aux congolais nés de père et de mère.

L’élu de la Funa était accompagné, pour la circonstance, de l’initiateur de ladite loi, Noël Tshiani, ancien candidat président de la République. Prenant la parole devant la presse, Nsingi Pululu a précisé qu’on ne réinvente pas la roue. C’est une disposition qui a existé bien avant, motivée par le fait que l’hospitalité était devenue un ennui pour la RDC. « Il est inacceptable par hospitalité, nous avons accepté des réfugiés en République démocratique du Congo et ils accèdent aux fonctions. Ils prennent part dans le partage des postes, ils sont députés, ministres, sénateurs, mandataires et autres. Voilà pourquoi à travers cette loi ne peut être président de la République qu’un congolais né de père et de mère congolais », a expliqué le député Nsingi Pululu à la presse, avant de soutenir : « Face aux réalités vécues et vivantes actuellement, nous vous disons que la RDC est un pays ouvert à tout le monde. Mais seulement pour assumer les fonctions du Président de la République, il faut être né de père et de mère congolais ».

Réponse à la double nationalité

Pour lui, cette loi vient apporter une réponse à la problématique de la double nationalité dans le pays. « Vous pouvez avoir dix nationalités, vous ne perdez pas la nationalité congolaise. Ce qui veut dire, en d’autres termes, la nationalité congolaise est irrévocable…(..)…Nous donnons la possibilité à tous les congolais, partout où ils sont de jouir de leurs droits civils et politiques », a-t-il renchéri.

Prenant la parole à son tour, Noël Tshiani a précisé que cette proposition de loi sur la congolité prévoit également que ne peut occuper les poste d’administrateurs de l’ANR, la DGM, du Premier ministre, du président du Sénat et de l’Assemblée nationale ou encore les ministères de souveraineté, que les congolais nés de père et de mère.

En rappel, cette proposition de loi suscite des réactions dans le microcosme politique congolais. Si d’autres la soutiennent au regard des problèmes qu’a connu la RDC avec les invasions des étrangers sur son sol, d’autres pensent qu’elle vise à disqualifier certains acteurs politiques pour la prochaine élection de 2023.

Cependant, selon le député Nsingi Pululu, plus de 215 députés nationaux soutiennent cette proposition de loi y compris ceux de l’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi.

© CongoForum, Arnaud Kabeya, 08.07.21

Image – source: linterview.cd