Mongala: les élus nationaux fustigent l’instrumentalisation du Conseil d’Etat (CongoForum)
KINSHASA – Députés nationaux et sénateurs, élus de la Mongala, sont montés au créneau, ce jeudi 15 juillet au Palais du Peuple pour dénoncer l’instrumentalisation du Conseil d’Etat, de l’assemblée provinciale de cette province et de certains membres du cabinet du chef de l’Etat par un réseau maffieux.
Ce coup de gueule des élus nationaux est consécutif aux actes inouïs de rébellion, de vandalisme et de destruction des biens de l’Etat, perpétrés mercredi 14 juillet 2021 à Lisala par madame Clémentine Sole Ekungola et ses hommes de main venus de Kinshasa.
Selon ces députés et sénateurs, élus de la Mongala, « ces actes ignobles perpétrés avec le concours actif de certains éléments bien identifiés de la police nationale, accélèrent la dégradation de la situation politique et sécuritaire déjà délétère dans cette partie du territoire national, victime d’affres d’une maffia politico-financière ». A en croire ces élus, cette maffia agit depuis la capitale sous le leadership de M. Noël Botakile Batanga, conseiller d’Etat et directeur de cabinet du premier président du Conseil d’Etat.
Dénonçant avec véhémence cette situation qui contribue à l’appauvrissement de l’Etat et de la province de la Mongala par la soustraction frauduleuse et permanente de deniers publics destinés à son développement, ils attendent du gouvernement, entre autres, la restauration de l’autorité de l’Etat dans la province de la Mongala, la protection et la sécurisation du gouverneur et du vice-gouverneur ainsi que la garantie de l’exercice de l’intérim par le vice-gouverneur élu Serge Mongulu Mandubola, le rappel à Kinshasa de M. Kiana Mwene Mali Jean de la Croix, commissaire provincial de la PNC Mongala, le relèvement de ses fonctions pour omission et manquement à l’exercice de ses fonctions et sa mise à la disposition de la justice.
Au Conseil supérieur de la magistrature, ils demandent d’ouvrir un dossier disciplinaire à charge de M. Noël Botakile pour manquement à l’honneur, à la discipline et à la dignité de ses fonctions de magistrat, l’instrumentalisation et sa participation à un réseau criminel. Au chef de l’Etat d’identifier et d’exfiltrer de son cabinet, les membres véreux, à la quête quotidienne de avantages personnels, contrairement à l’idéologie du chef de l’Etat, basée sur l’état de droit et « le peuple d’abord ». Et à la population de la Mongala de maintenir la cohésion entre communauté, et surtout de ne pas céder à la provocation, d’opposer une résistance pacifique à tout individu qui arrache le pouvoir en violation de la Constitution, les lois et règlements de la République ainsi que l’atteinte à la gestion rotative des institutions provinciales.
©️ CongoForum – Jean-Claude Bimwala, 16.07.21
Image – source: presse congolaise