Agression rwandaise : la force est-africaine pour imposer la paix, selon le président kenyan William Ruto (Congoforum)
KINSHASA – En séjour de travail dans la capitale congolaise, le président kényan William Ruto a assuré, le lundi 21 novembre 2021, que la force régionale est-africaine en cours de déploiement dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) avait pour mandat d' »imposer la paix » aux groupes armés récalcitrants au processus de paix.
Face à la presse après ses échanges avec son homologue Félix Tshisekedi, le président kényan William Ruto a évoqué le rôle que va jouer la force régionale est-africaine.
« Il y a beaucoup de troupes de maintien de la paix » (de l’ONU) dans cette région, mais « nous pensons qu’il n’y a pas beaucoup de paix à maintenir. C’est pourquoi il est nécessaire d’avoir un contingent d’imposition de la paix », a-t-il déclaré avant de préciser que « les chefs d’Etat se sont mis d’accord sur le mandat de cette force régionale, qui a été communiqué au conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, ainsi qu’au Conseil de sécurité des Nations unies ».
Et d’ajouter : « Ce mandat est « d’assurer la paix dans l’est de la RDC et d’imposer la paix à ceux qui veulent à tout prix créer de l’instabilité et de l’insécurité » dans la région ».
Il est arrivé à Kinshasa dans un contexte marqué par la reprise des combats entre l’armée congolaise et la rébellion pro-tutsi M23 à quelque 35 km d’Ishasha, localité frontalière de l’Ouganda située non loin du Lac Edouard, après une courte accalmie.
Mais aussi à une vingtaine de km au nord de de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, au niveau de Kibumba, qui marque depuis plusieurs jours la ligne du front sud.
En rappel, la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est(EAC) a décidé de créer une force régionale pour tenter de ramener la paix dans l’est de la RDC, en proie depuis près de trente ans aux violences de multiples groupes armés.
Le Kenya devrait contribuer à cette force à hauteur de 900 hommes, dont les premiers sont déjà arrivés à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu sous la menace d’une offensive des rebelles du M23.
© CongoForum, Arnaud Kabeya, 21/11/2022
Image – source : AFP