Histoire fdc

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Brazza, comme chacun sait, a été l’explorateur du Congo-Brazzaville et le fondateur de la colonie française du Moyen-Congo. Il atteignit le bassin du fleuve Congo en remontant celui de l’Ogooué, fleuve national du Gabon.
Néanmoins, les événements relatés dans ses récits de voyage touchent à la RDC de deux façons :
– sa rivalité avec Stanley – qui par moments tourna à la course – contribua à tracer une partie de la frontière Ouest de la RDC :
– son arrivée au fleuve se fit à travers le territoire des Bateke, tribu également présente en RDC. Ses notes ethnographiques nous intéressent donc. Le traité signé entre lui et le Makoko joua d’ailleurs un rôle dans la délimitation des frontières.

En outre, les réflexions qu’il fait, dans ses conférences et ses lettres, sur son concurrent Stanley, nous éclairent indirectement sur les méthodes de cet important personnage de la colonisation belge.

ou Recherches sur leurs facultés intellectuelles, leurs qualités morales et leur littérature : suivies de notices sur la vie et les ouvrages des nègres qui se sont distingués dans les sciences, les lettres et les arts ». On a quelque excuse à abréger un titre aussi long !

par Maurice Delafosse

Par B. Musavuli

par Ivan de Pierpont, s.j.

Tous les peuples ont conscience de leur histoire. Mais, à côté de la connaissance scientifique, sérieuse, critique et documentée, ils ont aussi leur « roman national » et leurs « images d’Epinal », les deux pouvant se combiner parfois jusqu’à la « BD historique nationale ».

Dans ce roman national, ces monuments grandiloquents et ces Belles Images d’un Grand Passé, ce n’est pas ce qu’on fait qui compte, c’est l’histoire. Je n’ai pas dit l’Histoire, mais les histoires que l’on raconte pour se faire bien voir et transmettre aux générations futures ce portrait en pied de la grandur et des mérites du groupe.

Edouard Vincke est, dans ce domaine, une sorte de « grand démystificateur », qui a produit de nombreux textes qui traquent dans les manuels scolaires, les monuments commémoratifs, l’iconographie plus éphémère des chromos, des jaquettes de livres ou des affiches de films…, les affirmations définitives ne reposant sur rien, les contre-vérités, ou des vérités si bien entourées d’un cocon de mensonge qu’elles finissent pas en être un.

Dans les deux échantillons que l’on trouvera ici, on en trouvera des exemples qui proviennent tous de la période coloniale et de la représentation que les Belges et les Congolais se faisaient – et se font – réciproquement de leurs relations à cette époque. Il s’agit de la mise en scène emblématique de la justification coloniale en Europe par l’iconographie, d’une part et, de l’autre, d’œuvres du peintre congolais Thsibumba Kanda Matulu qui, elles aussi, représentent des scènes emblématiques ou perpétuent des minutes historiques.

Cela peut mener à une sorte de ping-pong ou sans cesse la vérité « blanche » et la vérité « noire » se rejettent la balle, comme lors du meurtre réciproque de Bodson et Msiri, où l’on sait plus trop, finalement, lequel des deux était l’assassin…

Dessins, croquis, aquarelles et photos du Cap. HP Bailey

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