Population fdc

1922 Torday & Joyce Notes d'erthnographie Kasai – Kwango

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Emile Torday occupe, avec Léo Frobenius, une place particulière dans l’évolution de
l’ethnologie du Congo.
L’un et l’autre sont étrangers (au sens de « non-belges »), puisque Torday était un
Hongrois et Frobenius, un Allemand. Mais surtout, ils voyageaient en Afrique sans autre but
que de connaître ses habitants, leurs langues et leurs cultures. Même si Torday a eu certains
liens avec la Compagnie du Kasaï, ceux-ci lui ont servi à faciliter les voyages nécessaires à ces
connaissances, et non l’inverse.
Avec eux, on échappe donc aux « récits d’explorateurs », pour qui les indigènes ne sont
que des figurants dans leur aventure, aux récits épiques des conquérants militaires, aux
notations incidentes de géographes, géologues et naturalistes plus intéressés par le paysage que
par ceux qui l’habitent et aux propos trop exclusivement commerciaux des agents de
compagnies marchandes.
Il faut dire que la littérature ethnologique produite durant la période coloniale est
abondant, mais qu’elle est très fortement marquée des estampilles de l’Administration coloniale
et, encore plus, des Missions. Dès la période léopoldienne, on sut, parmi les valeureux sousoffs
partant pour le Congo, qu’ « écrire un bon article pour le Mouvement géographique est bon
pour l’avancement ». Et la convention passée en 1906 entre l’Eglise et l’EIC prévoyait que la
colonie pourrait commander aux Missionnaires des travaux dans le domaine de l’ethnographie.
Le souci d’administrer ou d’évangéliser passe donc un peu fort visiblement son nez
dans cette littérature, quelles qu’aient été les bonnes intentions de ses auteurs.
Torday aura donc été, sur ce théâtre, les premier observateur neutre, à la fois par sa
nationalité et par son absence de préoccupation autre que celle de la connaissance ethnologique.
Ses observations ont concerné principalement une partie des Mongo, en particulier les Tetela,
les Songye et les Bushoong, plus généralement connus sous le nom de Kuba dont il a notamment
fait connaître les admirables sculptures sur bois.
Mais il est aussi célèbre pour avoir commis une erreur qui encombra longtemps les
ethnographes, en vertu du principe que rien n’a la vie aussi dure qu’une opinion fausse, quand
elle est signée d’un grand nom !
Lors de son séjour chez les Ekonda (Tetela habitant la forêt), il crut avoir observa et
décrit chez eux des masques originaux, et en ramena d’ailleurs dans ses bagages. Or, jusque là,on n’avait jamais rencontré de masques chez des forestiers. L’exception fit donc du bruit.
Malheureusement, il s’avéra par la suite que ces masques étaient en fait de kifwebe songye, ce
qui força certains ethnologues, et non des moindres, à réécrire les passages de leurs œuvres dans
lesquels ils avaient fait un peu trop confiance à Torday.
On trouvera donc ci-après :
– Une brève explication sur l’ethnologie coloniale et missionnaire à laquelle Torday s’est
opposé, et la manière dont elle a influencé deux groupes par ailleurs étudiés par Torday, les
Mongo et les Tetela.
– La notice « Torday » dans la « Biographie coloniale belge ».
– Un bref texte d’Emile Durkheim, rendant hommage à son travail sur lesBushoong.
– Les Notes ethnographiques sur des populations habitant les bassins du Kasai et du Kwango
oriental: I. Peuplades de la forê t. 2. Peuplades des prairies de Torday et Joyce.

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