Interviews

Elle fut de tous les combats pro-démocratie en première ligne. Elle inaugura avant l’heure les marches de protestation. Seule ou accompagnée de deux ou trois amies recrutées contre rien. À 81 ans, Maman Thérèse Pakasa Tulula ne compte pas le nombre de fois où elle fut raflée en pleine rue alors qu’elle manifestait contre le régime Mobutu, jetée dans un panier à salade puis au cachot de l’AND, Agence Nationale de Documentation, devancière de l’actuelle ANR, Agence Nationale de Renseignement, seule ou avec ses amies, sa mère, un enfant – un bébé!

Le MNC/L recherche l’alternatique plus que l’alternance : le changement du système plus que le simple remplacement des hommes au pouvoir. Les élections devraient commencer par la base. C’est la position du parti originel de Patrice Emery Lumumba, le Mouvement National Congolais/Lumumba (MNC/L) dont le président actuel, le 2ème depuis l’assassinat du premier Premier ministre de la RDC, François m’fuambana Mutamba Framulo, 80 ans sonnés en février dernier, avocat, enseignant à l’Université de Lubumbashi (UNILU), juriste et politologue se prononce sur des questions d’actualité comme la crise politique actuelle, le «glissement » du mandat présidentiel, le cycle manifestations-répression, la machine à voter, la prolifération des groupes armés… Membre du MNC depuis 1958, Mutamba a été le premier notaire de la ville de Lubumbashi, alors Elisabethville, après le départ des Belges. Chrétien catholique mais indécrottable gauchisant : disciple de Nkrumah, Simon Kimbangu, Lumumba, Nyerere, Frantz Fanon, Cheik Anta Diop. Ami de Passou Lundula, Théophile Obenga, Thomas Kanza, Mabika Kalanda, Kadhafi, Thomas Sankara, Marien Ngouabi. A travers ses positions nuancées, il n’arrête pas de pourfendre «l’impérialisme et ses collabo» nationaux et étrangers.

Dans une interview accordée à l'agence de presse allemande Deutsche Welle, Mgr Fridolin Ambongo Besungu, qui va remplacer le cardinal de Kinshasa Laurent Monsengwo, a réaffirmé la détermination de l’Eglise à défendre la démocratie en RDC.

Le magazine « Toi et Moi» reçoit Me Jean Claude KATENDE, Président National de l’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme, ASADHO en sigle, pour un échange sur la marche du 31 Décembre 2017.
Me Jean Claude KATENDE répond aux questions de Madame Christelle YESALASO pour le compte de « Toi et moi ».

Selon Paul Nsapu, secrétaire général de la FIDH, les troubles en République démocratique du Congo sont alimentés par le pouvoir, notamment au Kasaï. Depuis l’expiration du second mandat de Joseph Kabila, en décembre 2016, le président congolais et son régime multiplient les stratagèmes, y compris criminels, pour tenter de conserver le pouvoir. C’est ce qu’affirme un rapport publié, mercredi 20 décembre, par la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) au sujet des violences dans le Kasaï, en République démocratique du Congo (RDC).

Evariste Pini Pini, est un érudit. Du 19 au 21 mars 2001, à Kinshasa, au palais du peuple, s'est tenu le Festival Fréquences Libres" ou le pluralisme radiophonique, avec des radioteurs de la République démocratique du Congo et ceux venant du Gabon, Cameroun, Tchad, Burundi, Congo-Brazzaville. Freddy Mulongo de Réveil FM a été élu Président, Evariste Pini Pini, de Radio Tomisa à Kikwit, a été élu Secrétaire Général de l'Association des Radios Communautaires du Congo (Arco). A l'époque pas plus de 10 radios en RDC. En 2007, lorsque nous quittions la RDC, pour l'exil, nous laissions derrière nous 238 radios dans toute le République. Partout dans le monde, les radios de proximités non marchandes ont toujours été des vecteurs du développement. Notre amitié respectueuse avec Evariste Pini Pini date de cette époque. Nous connaissions son esprit indépendant, ses élans de renverser la table de toutes les chaînes qui accablent l'homme congolais, derrière le micro. De nature calme et sympathique, Evariste Pini Pini est un érudit ! Il est l'un de nos meilleurs ambassadeurs par sa plume, son écriture et ses ouvrages. Ancien prêtre qui a quitté les ordres, il est lauréat du Prix International Imhoteb et du Prix Cheik Anta Diop, diplômé de Théologie et de Philosophie, passionné de la philosophie d'histoire et de multimédia, écrivain-conférencier, ancien secrétaire national de l’Association des Radios Communautaires du Congo (Arco), ancien président de l’Association des Communicateurs en Santé pour la Province de Bandundu, ancien coordinateur de la Mobilisation Sociale/Kikwit, ayant exercé les fonctions de directeur de radio, de vicaire et de curé dans plusieurs pays. Evariste Pini Pini a été en contact avec de nombreuses personnes d’origines très variées et de conditions diverses, il est impossible de l'enfermer dans une case. Congolais et citoyen du monde, il a pu développer une attention et une qualité d’écoute particulière aux problèmes des gens, notamment les problèmes liés à la difficile cohabitation entre les peuples de l'Europe christianisée et ceux de l'Afrique ancestrale. Il rend compte de cette problématique essentielle pour l'avenir harmonieux de l'humanité à travers ses écrits et interpellations. Nous remercions vivement Evariste Pini Pini d'avoir répondu à nos 10 Questions.

Intreview par Christophe Boisbouvier

résor Kibangula – envoyé spécial Jeune Afrique à Kinshasa – le 21 septembre 2017

En RDC, la rentrée parlementaire de septembre a marqué l'ouverture de la première session d'une Assemblée nationale dont tous les 500 membres sont arrivés au terme de leur mandat. Ces derniers, élus en 2011 pour une législature de cinq ans, sont-ils encore légitimes ? Interview croisée des députés Martin Fayulu et Patrick Muyaya.

Analyste pour l’IFRI, Marc-André Lagrange décrypte la stratégie de déstabilisation intérieure mise en place par le régime pour se maintenir au pouvoir.

Propos recueillis par Pierre Benetti (Kinshasa, correspondance)

LE MONDE Le 12.09.2017

Marie-France Cros –

Alors que le dernier mandat constitutionnel du président Joseph Kabila est venu à échéance en décembre dernier, l’Accord de la Saint-Sylvestre, le 31 décembre 2016, le prolongeait d’un an, à certaines conditions: partage du pouvoir avec l’opposition et organisation des élections pour décembre 2017. Or, il a tenu l’opposition à l’écart et tous les signaux émis par le pouvoir indiquent que les scrutins n’auront pas lieu. Où va la République démocratique du Congo? Pour le comprendre, La Libre Afrique a interviewé le politologue Jean Omasombo, professeur à l’Université de Kinshasa et chercheur au Musée royal d’Afrique centrale de Tervueren.